04 - quatrième victime
Charline Kaya Adkins
Elle était dans sa chambre en train de lire un livre dans lequel elle était plongée, totalement absorbée, se sentant comme entre les mots. Elle avait l'impression d'entrer dans le bouquin dans tous les sens du terme. À un moment triste, sa mine changea pour une peinée et ensuite à un moment beaucoup plus joyeux –les deux héros en train de s'embrasser pour la première fois- elle souriait, totalement excitée par ce moment qu'elle aurait cru ne jamais arriver. Elle se perdait dans sa lecture, oubliant complètement le monde qui l'entourait. Habituellement, elle regardait la télévision avec sa maman jusqu'à 22 heures ou jusqu'à passer minuit mais ses parents avaient un repas d'affaires auquel elle n'avait pas été convié. Donc pour s'occuper, au lieu de regarder la télévision toute seule dans le canapé avec un pot de glace aux cookies d'un kilo, elle s'enfermait dans sa chambre et lisait. C'était carrément une passion pour elle, la lecture ; elle n'arrivait pas à s'en passer. Elle soupira et inspira un grand coup alors qu'une scène de grand danger arrivait. Elle pinça ses lèvres et commençait à imaginer la scène en étant dedans, voyant le spectacle à travers les yeux de l'héroïne. Elle sentait le danger la prendre et venir, les fantômes de son passé la poursuivant. Elle était totalement plongée dedans, dans le feu de l'action et commença à lire de plus en plus rapidement ce qui était en train de se dérouler.
Elle se perdait être les mots, se croyant être l'héroïne et oubliant totalement qu'elle n'était pas dans un monde en pleine période apocalyptique mais qu'elle était dans sa chambre « toute seule » chez elle. Elle ne l'était pas vraiment mais elle ne se doutait pas qu'un tueur en série qui commençait déjà à être surnommer « Directioners Killer » était entré par effraction chez elle alors que ces parents étaient au travail et qu'elle et son petit frère qui dormait chez un ami ce soir étaient à l'école. Elle ne se doutait de rien et encore moins puisqu'elle se trouvait dans son livre et n'était pas vraiment prête de s'en détacher. Elle l'avait presque finit alors qu'elle avait déjà lut deux livres entièrement. C'était le premier tome d'une trilogie qu'elle ne pourrait jamais lire de toute sa vie et qu'elle regrettera sûrement cela. Il était minuit passé et elle lisait, encore et encore, filant entre les mots y voyant un moyen pour s'échapper de sa vie et de toutes les emmerdes qu'elle y rencontre. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas sa vie mais c'est juste qu'elle y voit tellement d'inconvénients qu'elle n'arrivait pas à en profiter un maximum.
Ce n'était qu'en lisant la vie des autres –quelles soient ou non fictives- qui la rendaient heureuses parce qu'elle pouvait sortir quelques minutes de la sienne et souhaiter devenir une autre personne qu'elle. Généralement, elle lisait aussi des fans fictions sur internet ou qui ont été publiés sur des sites d'auto-publication mais dont les histoires ont été réécrites pour ne pas avoir le droit à l'image. Elle se livrait à corps perdu dans ces histoires dont elle n'arrivait pas à se détacher et que dès qu'elle commençait un livre, généralement elle le finissait dans la même soirée ou dans l'après-midi. Elle était une adique, une folle de livres. Parfois ces parents avaient l'impression qu'elle les mangeait tellement qu'elle en achetait, qu'elle les lisait vite ou qu'ils lui en achetaient mais qu'ils étaient finis dans la soirée ou dans la semaine. Elle lisait les mots à une vitesse phénoménale, commençant à peine une ligne ; elle la finissait la seconde suivante. Malgré des mots qui pouvaient être compliquée à dire dans sa tête ou autres, elle ne faillait pas et continuait de lire tout aussi vite. Elle se faufilait entre les mots et les pages, pénétrant dans l'histoire, étant prête à se jeter de sa fenêtre pour jouer la scène sur la route en dansant entre les voitures.
Elle entendit un bruit suspect et releva la tête, c'était vraiment trop près que pour ne pas qu'elle perçoive malgré qu'elle soit plongée dans son livre. Aussi, la scène d'action venait de se finir, les ennemis étaient tous morts et tous les gentils étaient sauvés et même que les deux héros vivant dans un amour interdit venait de s'embrasser. Elle se redressa pour avoir le dos droit et regarda tout autour d'elle. Un nouveau son se reproduisit et venait du coin où se trouvait sa garde robe. Elle se demandait bien ce que cela pouvait bien être, elle décida de finir son chapitre avant de s'occuper de cela. Si c'était son chat qui s'était encore enfermé dans sa garde-robe, ce n'était pas vraiment grave parce qu'il était vraiment con ce chat sauf qu'elle ne se doutait pas que ce n'était pas son chat dans la garde-robe mais un tueur en série qui ne comptait pas s'arrêter après elle mais que son chat se retrouvait éventré sous son lit. L'odeur de pourris n'était pas encore là et il comptait agir avant que celui-ci n'arrive sinon elle pourrait se douter quelque chose et pourrait peut-être se défendre.
Le pic à glace dans le creux de sa paume, refermé sur l'ustensile qu'il tournait dans sa main en regardant par les petits trous des deux portes la jeune adolescente de 14 ans en s'imaginant déjà en train de la tuer en lui plantant un peu partout le pic à glace et en lui coupant les cheveux puisqu'il voyait déjà au loin la paire de ciseaux dans une tasse positionnée sur son bureau juste à côté du petit ordinateur portable de la jeune islandaise qu'elle n'avait pas allumé depuis plus d'une semaine parce qu'à part pour aller sur les réseaux sociaux pour suivre l'actualité des « One Direction », elle n'y allait pas parce qu'elle se faisait harcelée par sas camarades de classes qu'ils ne l'aimaient pas. Elle le faisait plus sur son Smartphone que sur son portable. Elle déposa la livre ouvert, sur le dos, un signet entre les pages et se leva pour aller jusqu'à sa garde-robe. Elle ouvrit en grand les portes, prête à attraper son chat mais au lieu de cela, elle y découvrit un homme accroupit et prêt à se jeter sur elle ; ce qu'il ne tarda pas à faire. Il atterrit à califourchon sur elle, sur son lit alors qu'elle y reposait son dos et protégeait son visage avec ses bras et avait poussé un cri strident et aigüe.
Il lui scotcha la bouche pour qu'elle ne dise rien, se demandait pourquoi elle avait crié alors que les autres étaient trop terrifiées que pour le faire. Il commença d'abord pour la taper pour lui montrer que c'était la fin. La sonnerie du téléphone de la jeune fille retentie dans toute la pièce et sur l'écran s'affichait « Maman Ξ ». La sonnerie se trouva être une chanson du groupe que le tueur déteste alors il s'acharna un peu plus sur elle, la tapant toujours plus fort et toujours plus vite. Elle commençait à ne plus respirer, sa respiration devant irrégulière et sifflante devenant tel un murmure. Il sortit le pic à glace de la poche arrière de son jean et le planta d'abord dans le bras droit de la jeune, presque dans le creux de son coude. Un filet de sang commença à couler, comme il était hémophile, il aimait la vue du sang ce qui le rendait plus fort. Il fixa la coulée de sang, d'abord minime et qui glissait jusqu'à la couette. Ensuite, il retira le pic et le sang coula encore plus vite et en plus grosse quantité. Il se mordit la lèvre inférieure alors qu'il répéta le mouvement dans le bras gauche de la jeune adolescente qui ne pourra jamais connaître la fin de son livre. Il enfonça le pic à glace un peu partout sur le corps de la jeune fille, s'acharnant sur elle comme sur les autres. Il trouvait que c'était injuste qu'elle ait un avantage sur les autres, qu'elle ne finisse pas défigurée et méconnaissable alors que les autres y avaient eu droit ; il comptait les mettre toutes sur la même longueur d'ondes, pas une seule ne souffrira moins que les autres.
Aucune ne sera épargnée, juste qu'elles subiront différentes façons de châtiment. Il donna le coup fatal dans le cœur, fonçant toute la partie métallisée du pic à glace dans sa chair. Elle lâcha son dernier souffle et sa dernière perle salée alors que la sonnerie de son téléphone retentissait à nouveau, que c'était le même contact qu'avant –la maman de la jeune victime- et la même chanson –« No Control ». Il souleva le tissu du t-shirt qui servait de pyjama à la jeune fille pour voir l'entièreté de son ventre. Il ne la reconnaissait même plus lui-même alors qu'il l'avait étudié pendant des heures au point de rêver qu'il la tuait ou encore qu'il la connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle-même ou mieux que ses parents croyaient la connaître. Il dessina la triskèle et inscrivit en dessous « One Direction » pour signer ce qu'il appelait son « chef-d'œuvre ». Il redescendit le tissu alors que la chanson emplissait de nouveau la pièce. Il balança celui-ci contre le mur et plus aucun son à part la respiration du tueur ne s'entendait dans la pièce. Il vit que les pages du livre avaient reçus des tâches de sang gravitationnelles. Le livre avait été éclaboussé du sang de sa lectrice ; le comble du comble alors que l'héroïne saignait elle aussi mais beaucoup moins fort que celle-ci qui se voyait à travers ses yeux. Il regarda la scène, la prit en photo pour la première fois et se connecta sur les réseaux sociaux de la jeune fille, posta la photo mais fit en sorte qu'elle ne soit visible que dans une heure.
Il sortit par la fenêtre, heureux d'avoir une nouvelle fois réussit sans se faire prendre. Il avançait dans les rues vides mis à part quelques voitures par-ci par-là, c'était la seconde fois qu'il ne disait rien lors du meurtre et il préférait tellement ce calme plutôt que d'entendre sa propre voix crié aux loups. Il marcha dans les rues, le pic à glace dans sa poche arrière n'étant qu'un reflet difforme à peine voyant à cause du pull long qu'il portait. Il avait les mains dans les poches et la capuche sur la tête –comme presque à chaque fois- pour cacher son visage. Il était comme même tâché de sang et pour la troisième fois de suite, il se laverait le visage dans la salle de bain de son hôtel, dont il sortait sans se faire remarquer et en évitant toutes les caméras qui pouvaient s'y trouver, sortant et entrant par derrière comme dans une église. Il fredonnait un air qu'il ne connaissait que trop bien, l'une des seules chansons qu'il aimait mais qui avait été reprise par « ce groupe de paquotille formés de cinq adolescents maintenant adultes mais toujours homosexuels et immatures ».
Du moins, c'était la façon dont il voyait les « One Direction » et qu'il se demandait quand les médias, le groupe, le management, les fans, la police et la police criminelle et scientifique allait commencer à se bouger le cul vraiment. Il ne faisait pas encore les couvertures des magasines, la une des journaux papiers et télévisés mais avec ce quatrième meurtre ; il espérait enfin y arriver. Il se demandait bien comment il pourrait l'appeler à présent, quel nom lui trouverait-on autre que « Directioners Killer », quels seront les réaction des cinq « homosexuels » et de tout ce qui les entouraient, des autres célébrités et de la fan base. Il espérait qu'ils seraient choqués, qu'ils feraient en mesure de tout leur possible pour l'attraper mais qu'ils n'y arriveraient pas, que les cinq garçons le menaceraient avec d'autres célébrités mais que toujours rien. Il espérait ne jamais se faire choper, mais cela devait rester un espoir et non une certitude parce que c'est ainsi qu'il se fera avoir ; perdu dans l'illusion de gagner et d'être le vainqueur, de toujours s'en sortir et de toujours filer entres les mains ; il se fera avoir comme un bleu et commettra l'erreur qui lui sera fatale.
« Rêves comme si tu vivais éternellement. Vis comme si tu allais mourir aujourd'hui.
-James Dean »
***
Au meilleur commentaire, la dédicace du prochain chapitre ; bonne chance et à vos claviers !
Je faisais déjà cela sur plusieurs de mes autres fictions alors je me suis dis que ce serait cool de le fair sur celle-ci aussi !
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