Chapitre 6:
Sauf que tout ceci n'est qu'un rêve, ce que j'aimerais qu'il arrive mais ce n'est pas le cas.
Je n'ai pas repoussé Johnny. Il m'embrasse en me pressant comme un mur et moi je ne ressens rien; pas d'amour, pas de colère, de regrets, de mélancolie ou de gêne; je ne suis plus qu'une coquille vide.
Je le laisse m'embrasser, me carresser le bras, me serrer la taille et la seule chose à laquelle je pense et que j'aime mon mari. Mais puisque je l'aime, pourquoi donc ne réagisse pas?
Je laisse les larmes me monter aux yeux, quelques une s'en échappe et coule le long des mes joues. Il ne s'en rend pas compte.
De ma bouche ses lèvres passent à ma machoire qu'il recouvre de baisers, je ne ressens toujours rien.
J'aime mon mari ; quatre mots, quatres mots si simple et pourtant je ne les dis pas.
Il embrasse le creux de mon cou me faisant gémir un vague non.
J'aime mon mari ; j'aimerais le dire mais aucun son ne sors de mes lèvres gercées.
Ses mains descendent le long de mon dos jusqu'à mes hanches qu'ils serrent violemment.
Tristan est si doux lui...
- Non, je murmure
Mais si Tristan prend des maîtresses je peux bien avoir un amant...
- Non...
Un amant qui m'aimerait comme je l'aime...
Mais je n'aime pas Johnny.
Je ne l'aime pas, je ne l'aime pas...
Je pousse un soupir.
Aucun homme ne me soumettra je me le suis toujours promis.
Alors... que fais-je dans ses bras ?
Ressaisie toi...
Il couvre ma peau de baisers durs.
Ressaisie toi.
Ses mains descendent.
Ressaisie toi!
- Non, dis-je froidement en le repousant et en ouvrant les yeux.
Il me regarde avec surprise.
- Ne m'approche plus. C'est un ordre, continue-je tout aussi froidement.
- Tu plaisantes ? demande t-il en haussant un sourcil.
- Qui vous a permis de me tutoyer?
Je pars en direction des jardins la tête haute. Lorsqu'un bruit sourd me fais me retourner.
Je vois alors Tristan regarder dédaigneusement Johnny qui serre les dents.
Il l'a frappé... pourquoi ? Pour moi?
Il pose son regard dédaigneux sur moi.
- Catherine vous ne pouvez pas quitter ainsi un bal officiel.
Je relève le vouvoiement, depuis combien de temps me vouvoie t-il ?
Depuis quand dit-il Catherine avec un tel dégoût dans la voix?
- Venez, m'ordonne t-il
Je le rejoins. Il m'attrape et pose ses lèvres furieusement contre les miennes.
Je ne comprends plus rien.
Il se retire aussi rapidement qu'il n'est arrivé et me sussure à l'oreille:
- Je préfère passer pour un obsédé fou de désir pour sa femme que pour un cocu qui récupère sa femme en train de s'envoyer en l'air avec le premier imbécile venu dans les couloirs.
Alors c'est cela qu'il pense de moi.
- Nous aurons une discussion après le bal, ma reine, ajoute t-il avec agressivité
- Si sa Majesté le sublime et merveilleux roi Tristan Philippe Benjamin de Vallès le désire alors nous converserons, je lui réponds moqueuse.
Il me lance un regard glacial puis nous retournons aux festivités.
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