Quelqu'un toque à ma porte me faisant sursauter.

- Entrez, dis-je froidement

Je reste volontairement de dos pour que personne ne voit mes larmes et ma souffrance.

- Sa Majesté le Roi demande à Sa Majesté la Reine de le rejoindre dans son bureau.

C'est la première fois depuis le couronnement qu'il demande à me voir mais je ne suis pas étonnée vu mon attitude envers lui ce matin.

- Sa Majesté désire telle que je l'accompagne jusqu'au bureau du Roi?

- Non merci j'irais seule.

J'attends que la servante parte pour emprunter les couloirs du château jusqu'au bureau du Roi sans prendre le temps de sécher mes larmes.
Je n'ai plus aucune énergie je frappe faiblement à la porte. J'entends Tristan m'inviter à rentrer.

Dès que je referme la porte il me demande:

- Pourquoi cette scène ce matin? je ne réponds pas car je n'en ai pas la réponse.

- Regarde moi! crie t'il

Je lève mon visage larmoyant et le regard droit dans les yeux. Son expression change un instant puis redevient impassible. Aurais-je imaginée la surprise sur son visage?

- Je suis Roi je ne peux pas m'occuper de vos moindres caprices! Je n'aurais jamais pensé que vous seriez ainsi, ses mots me transpercent comme autant de couteaux aiguisés.

- Quelles caprices? je m'emporte, Comment osez-vous dire que je fais des caprices ?

- Vous êtes égoïste voilà ce que vous êtes Catherine!

Je pars en trombe manquant à une centaine de règles de savoir-vivre et cours jusqu'au jardin.
Malheureusement à cette heure de nombreux nobles s'y ballade. Je m'efforce de les éviter et finit par découvrir un petit coin isolé entouré de hautes haies avec quelques banc entourant une petite fontaine et des fleurs, des vraies. Je m'assied et regarde l'eau de la fontaine s'écouler comme mes larmes. Je reste ainsi silencieuse et mélancolique.
J'y passe toute la journée je ne repars que lorsque la nuit est tombée. Arrivée dans ma chambre ma servante m'explique qu'elle a pris la liberté de faire croire que me sentant fièvreuse je préférais rester dans ma chambre. Je l'en remercie et pars me coucher sans même avaler quelque chose alors même que je n'avais rien manger depuis le petit déjeuner. Heureusement pour moi mon corps se réhabitue rapidement à ne plus manger.
Le lendemain je profite de l'excuse donner par ma servante pour m'isoler. Je retourne donc dans mon nouveau  jardin secret en emportant mon appareil photo. Après avoir pris en gros plan une sublime rose blanche à peine ouverte je m'effondre sur le sol en gros sanglot. Je ne puis m'arrêter, je sanglote bruyamment en repensant à mon rêve, à ma vie ancienne et nouvelle, mes espoirs anéantis. Mais où est passé le bonheur ? Je finis par m'endormir sur l'herbe sous le soleil.

Après cela je passe toutes mes journées assise par terre ne prenant plus même le temps de manger.

La routine dans laquelle on se réfugie pour échapper à notre tristesse est dangereuse.

Je publierais ce week-end la suite, espérons que Catherine ira mieux. 😘