Chapitre 16
Le soir venu je suis invitée à venir souper dans la salle à manger.
- Vos Majesté, Vos Altesse, je m'incline devant la famille royale après être entré dans la salle à manger.
Le prince m'invite à m'assoir à table je m'exécute. Je suis la première en dehors de la famille royale à être arrivé. Pendant quelques minutes le silence règne à table, je m'efforce de garder une posture correcte. Enfin les premières nobles arrivent, encore 10 minutes et toutes sont enfin là.
Elles sont une vingtaines toutes plus belles les une que les autres à me dévisager. Elles doivent probablement se demander qui je suis puisque lorsqu'elles sont arrivées au château et que j'étais là je n'avais pas le droit de sortir de ma chambre, on m'apportais mon repas directement pour ne pas risquer que je n'importune les invitées.
Pourquoi ai-je été invités à la table du roi comme les autres?
~~~
Je me lève tôt le lendemain, le soleil filtrant à travers mes fenêtres m'a réveillé. Je me sens donc de très mauvaise humeur.
Je revêt une robe de la couleur bleu du ciel possédant peu de fanfreluches préférant plutôt la discrétion. Ayant du temps devant moi je prends plaisir à natter des rubans assortis à ma robe dans mes tresses avant de les remonter en chignon cependant mes mèches rebelles restent indisciplinés autour de mes oreilles, tant pis.
L'écran s'allume je peux y voir le prince.
- Vous êtes habillé ?
La surprise se lit sur son visage.
- N'ai-je pas le droit d'être déjà prête lorsque vous arrivez ?
- Vous pouvez comprendre que je n'en ai pas l'habitude, dit-il
Je souris avec insolence:
- Que me vaut le plaisir de vous voir à cette heure?
- Voyons je vous ai toujours parler à cette heure.
- Non plus après l'arrivée de vos délicates prétendantes.
- Seriez-vous jalouse?
L'absurdité de ces propos me fait rire.
- Bien sûr que non je ne fais que vous embêter.
- Bien sûr, il sourit, venez à la petite salle à manger pour le petit déjeuner.
- Au plaisir de Son Altesse.
La communication se coupe, étant prête depuis longtemps je m'en vais immédiatement. Je toque doucement à la porte.
- Entrez.
J'entre le prince est seul assis à la table.
- Vos prétendantes ne sont pas là?
- Vous êtes la première à arriver, il m'invite à m'assoir en souriant
- Elles ne sont pas très ponctuelles, ma pensée devient parole, excusez moi ce n'était pas très poli.
- Ce n'est rien et puis vous avez raison.
Nous restons silencieux. La porte s'ouvre.
- Votre Altesse vous êtes sublime, minaude la noble vêtue de rouge
- C'est ainsi que vous entrez ? je demande
- De quoi parles-tu? De quel droit m'interroges-tu? ses sourcils se froncent
Elle avance et s'assied à côté du prince, je suis quand à moi absolument à l'opposé d'elle.
- Vos manières me surprennent mademoiselle. Vous entrez et vous asseyez sans même en avoir reçu l'autorisation.
A ces mots ses joues s'empourprent, elle reprend son sang-froid et rétorque:
- Mon rang et le votre sont opposés. Les pauvres demandent toujours pour pouvoir faire quelque chose, nous, les nobles n'en avons pas besoin.
Mon sang ne fait qu'un tour je me redresse.
- Sous-entendrais vous que seuls les pauvres doivent se soumettre aux règles de savoir-vivre et être poli envers la famille royale? A moins que la hauteur des nobles ne soient égale à celle de la famille royale? Veuillez pardonner mon ignorance je suis trop basse pour pouvoir voir votre hauteur.
- Jamais je ne me suis considérée comme égale à la famille royale ! s'emporte t-elle
Le prince observe silencieusement notre échange je me tourne vers lui
- Votre Altesse veuillez nous pardonner cette conversation très inapproprié.
Il me remercie. Ensuite les nobles arrivent les une après les autres. Tandis que nous mangeons, le prince se met à parler:
- Aujourd'hui je me baladerais avec Thérèse Rose Yvette de la Fraisetre.
L'une des nobles sourit au prince, probablement Thérèse, elle a des boucles brunes et une robe jaune j'essaie de mémoriser ses traits et retenir son prénom.
Trois prénoms, les nobles sont vraiment fous. Le repas se termine après que le prince soit parti avec Thérèse les prétendantes m'entoure. Une grande rousse avec une robe vert émeraude s'adresse à moi:
- Qui es tu?
- Je me nomme Catherine Rayne et vous ? je reste polie et souriante alors qu'intérieurement le feu brûle en moi.
- Ne soit pas insolente, tu arrives après nous et te comporte comme si tu étais chez toi.
- Je suis navrée de devoir vous dire que j'étais là avant vous toutes.
Elle me gifle, une fille derrière moi me pousse, ma lourde robe aidant je trébuche et tombe par terre.
- Comment osez-vous m'attaquer! je m'écris
Une autre me gifle en disant:
- Honte a toi de t'adresser à tes supérieurs comment peux-tu nous mentir et nous crier ainsi dessus?
Je reçois quelques coup de pied dans les côtes avant qu'enfin elles ne s'en aille. Je sens un liquide coulé de mon nez jusqu'à ma bouche. Je porte ma main à mon visage, mes doigts reviennent tachés de sang. Le sang continue de couler quelques gouttes tombent sur le sol tachant le luxueux tapis.
Étonnement je ne me sens pas triste, non. La douleur se transforme en colère et en rancoeur. Elles se pensent supérieures à moi ? Je leur prouverai le contraire. Elles croient avoir tous les droits sur moi ? Elles verront bien. Elle pense que je me rabaisserais à leur comportement ? Jamais.
Je décide simplement de retourner dans ma chambre et de ne pas parler de cet événement au prince. Je lave mon visage et part m'occuper dans le petit salon.
Ainsi les jours passent; le petit déjeuner, puis le prince part avec une autre de ces prétendantes, les restantes me frappent, un après-midi seule et finalement le souper avec la famille royale.
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