Chapitre 12
- Pourquoi personne ne danse ormis le prince ? j'interroge Johnny
- Vous ne savez pas? Il m'observe, C'est interdit lorsque le bal est dédié à quelqu'un seul cette personne peut danser. Dommage j'aurais voulu vous inviter à danser, plaisante t-il
- Heureusement pour vous alors car je suis une très mauvaise danseuse, je rigole.
La danse se termine tout le monde applaudit poliment. Le prince s'avance vers moi.
- Puis-je vous inviter dans les jardins?
- Ais-je vraiment le choix? je rétorque
Il me fait un clin d'œil m'attrape par la taille et m'emmène au loin. Je me retourne pour regarder Johnny que je laisse derrière moi.
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Le clair de lune éclaire le jardin mais ce que je vois m'attriste il n'y a pas une seule vrai fleur dans ce jardin. Le prince tourne mon visage vers le sien.
- Vous ne partirai pas d'ici d'accord?
Je ne répond pas.
- Mademoiselle je vais vous loger ici, vous garder avec moi.
Je ne réponds toujours pas.
Il claque des doigts un garde arrive m'attrape et m'emmène à l'intérieur. En passant dans un couloir je jette un coup d'œil dans la salle de bal, Johnny n'y est plus, cela m'attriste.
Je suis enfermée dans une pièce le plafond s'illumine me révélant l'intérieur de cette pièce. Une chambre, un grand lit, des draps de satin, un écran flottant, tout n'est que luxe. J'enclanche la poignée mais la porte est bien évidemment fermée. Je regarde par la fenêtre et tente de l'ouvrir mais elle est hermétiquement fermée. Je sors de ma poche mon appareil photo et le pose sur une table basse. Je soupire, m'assied sur le lit et attend.
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Je suis toujours sur le lit regardant par la fenêtre lorsque la porte s'ouvre. Je ne me retourne pas et dis:
- Personne ne vous a appris à frapper avant d'entrée ?
- Vous me vexé, je reconnais la voix du prince.
- Comment une pauvresse pourrait vexer Son Altesse? Ma bassesse ne peut atteindre une telle grandeur.
- Comment oser-vous vous moquer de moi ? s'énerve t-il
- Je ne me moque pas de vous Votre Altesse mon rang ne peux pas vous atteindre. Les idioties qui sortent de mon infâme bouche ne peuvent pas parvenir à vos délicates oreilles.
Les compliments que je me force à dire m'écœure mais tant que je suis ici je n'ai pas d'autre choix.
Je l'entend s'approcher de moi, l'angoisse m'envahit lorsqu'il monte sur le lit derrière moi. Des mains chaudent se posent sur mes épaules.
Je me lève pour quitter cette étreinte qui m'horrifie.
Je le regarde enfin ; ses cheveux blonds et ses yeux bleus, il est beau mais je le trouve si laid.
- Tu finiras par m'aimer.
- Toutes les femmes sont à vos pieds pourquoi ne pas choisir l'une d'entre elle? Je ne veux pas être reine.
- Je ne vous veux pas pour reine vous n'êtes pas nobles se seraient très mal vue. Mais je ne peux supporter qu'on me repousse ainsi.
- Donc si je ne vous repousse pas, j'avance de quelques pas vers lui, je serais libre?
- Je ne peux pas vous le promettre.
- Cela tombe bien moi aussi je ne peux pas vous le promettre.
Il se rue sur moi, m'attrape à la gorge par une main et serre ma taille par l'autre, je cogne le mur et me force à rester éveillé.
- Je reviendrais ma belle.
- Pourquoi êtes-vous si cruel?
- Je suis prince pourquoi serais-je gentil alors que je peux tout avoir?
- Sauf moi, vous ne m'aurez pas.
- Ah oui?
Il me lâche et s'en va enfin.
~~~
Je me réveille endolorie et allongée sur le sol froid. Je me traîne à la fenêtre, le soleil est déjà haut dans le ciel. L'écran s'allume me montrant le parfait visage du prince.
Je masque ma surprise et mon embaras, au réveil je suis toujours affreuse.
- Votre Altesse, je lui fais une révérence.
- Veuillez me rejoindre dans la petite salle à manger après vous être changé.
Le garde devant votre porte vous ouvrira et vous y amènera.
- Au plaisir de Son Altesse.
L'écran s'éteint. J'ouvre l'armoire et y découvre un nombre incalculable de robes fabuleuse. Je prends la plus simple. Un imprimé de petite fleurs orange, un ruban blanc qui marque ma taille et d'épaisse manche découvrant mes épaules. Je me coiffe simplement et me maquille légèrement je ne peux pas avoir l'air d'une souillon même si je déteste le prince.
Je toque à la porte, après quelques secondes le garde ouvre la porte, il me fait un signe de tête pour me saluer et m'emmène à travers le dédale de long couloirs, il finit par ouvrir une porte me laissant entrer avant de la refermer derrière moi.
Le prince est seul, il m'observe, m'examine.
- Votre Altesse.
Mon coeur se met à battre à 100 à l'heure, lorsque m'inclinant, je l'entend se rapprocher de moi.
- Vous êtes superbe. Beaucoup plus que tout à l'heure, se moque t-il.
- Vous m'avez surprise au saut du lit.
- Oui, effectivement, mais il faudra que vous appreniez à être superbe en permanence lorsque vous serez ma favorite.
Je lève la tête surprise.
- Votre favorite, est-ce une plaisanterie ? Je crains que je ne puisse être votre favorite, celle-ci doit vous aimer, vous chérir pour vous apporter du bonheur.
- Je vous l'ai déjà dit vous m'aimerais, un jour. Maintenant mangeons.
Il me fait signe de m'assoir à ľune des extrémités tandis qu'il s'assied à ľautre. Un fabuleux festin me fait face mais je n'ai pas faim.
- Vous ne mangez pas? me demande t'il, Cela n'est pas à votre goût ?
- Je suis navrée Votre Altesse je n'ai jamais eu un grand appétit. Je n'ai pas l'habitude de beaucoup manger.
- N'aviez-vous pas les moyens de vous nourrir?
- Pas vraiment.
Je l'observe, un sentiment inconnu brille dans ses yeux, je suis surprise, on dirait de l'inquiétude.
- Ne vous en faites pas pour moi j'ai l'habitude de peu me nourrir.
Je mange tout de même un peu, pour ne pas le vexer. Après un moment il reprend la parole.
- J'aimerais passer la journée avec vous, nous pourrions nous balader, je vous ferais visiter le palais.
- Au plaisir de Son Altesse, je réponds.
Il se lève s'approche de moi et me tend son bras. Je l'attrape et me lève, puis il m'emmène.
~~~
- Vous connaissez déjà la salle de bal, votre suite et la petite salle à manger, il s'approche d'une porte, elle s'ouvre, voici mon salon.
- Le votre?
- Oui, mon père a le sien, ma mère a le sien et ma sœur a le sien. Maintenant celui-ci est aussi le vôtre.
J'entre et observe la petite pièce. Deux canapés font face à un des fameux écrans, une cheminée décore l'un des murs de fausses flammes miroitant dans l'âtre, les murs dans des tons bruns rendent la pièce chaleureuse et accueillante. Je m'approche d'un piano et appui sur l'une des touches.
- Vous pouvez y jouer, dit le Prince.
- Je ne sais pas y jouer, je souris rêveuse.
- Je peux vous apprendre, le ton de sa voix me surprend, il semble tendre.
Il pose ses mains sur ma taille me faisant sursauter. Une lueur amusée s'allume dans ses yeux:
- Vous me repoussez encore, il sourit, pas moi.
- Vous m'avez surprise, je m'explique.
Il s'assied sur le tabouret de velours rouge et commence à jouer. Les notes cristallines flottent dans l'air. Je ferme inconsciemment les yeux, la douce mélodie me rendant nostalgique. Je revoie et ressens ma joie passée. Mon rêve, Johnny me rattrappant pour m'empêcher de tomber. Les larmes me montent aux yeux, je ne serais pas photographe, je suis enfermée ici obligée d'aimer ce prince. La tristesse m'envahit je ne peux la retenir, mes larmes se mettent à couler le long de mes joues et finissent par goutter sur le sol. Les dernières notes résonnent dans mes oreilles et la mélodie se termine. Le prince se retourne tout sourire mais sa joie s'efface dès qu'il me voit. Il se lève :
- Vous pleurez ?
- Effectivement mais ce n'est rien, je tamponne mes yeux pour sécher les larmes, où allons-nous maintenant ?
- Je vous ramène dans votre chambre.
Une fois devant la porte j'observe le mécanisme, un petit écran est sur la porte et doit permettre d'ouvrir et de verouiller la porte.
Les imprévues ne sont jamais agréables mais la vie serait triste sans eux.
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