À cet instant, Oscar ne peut s'empêcher de la trouver belle. Vraiment belle. Il ne s'en était pas rendu compte auparavant tellement son apparition l'avait effrayé, mais dès à présent, il a tout le loisir de l'admirer.

Ses cheveux bleus nuit tombent en cascade sur ses épaules nues et encadrent un visage fin, à la peau bleu pâle, tout comme le reste de son corps, couvert d'une longue robe voilée argentée.

Les yeux plongés dans les iris safranées de la jeune fille, Oscar perd toute notion du temps et du monde qui les entoure. Il oublie que ce qu'il est en train de vivre est complètement fou et exceptionnel.

D'une main, il caresse la joue de la créature et un sourire naît sur ses lèvres. Oui, Oscar ne se rend pas compte de ce qui lui arrive.

— Mais d'où viens-tu ? l'interroge-t-il à voix basse.

L'extraterrestre baisse les yeux, dépitée. Oscar comprend sa déception. Lui-même aimerait bien communiquer, mais comment ? Il y a bien le dessin, mais le garçon est un piètre dessinateur. Oscar repense aux films de science-fiction qu'il a maintes et maintes fois vus dans sa vie. À chaque fois, les aliens s'adaptaient au langage des terriens. En attend-il trop de la jeune fille ?

Voyant qu'ils étaient tous les deux plantés commes des cons dans le jardin, Oscar décida de prendre les choses en main.

— Euh...

Premier problème, et de taille : la carcasse de l'astéroïde, plus le vaisseau. Comment cacher ça aux parents ? Oscar n'a pas les moyens de dissimuler l'engin. Alors il fait signe à la jeune fille extraterrestre de faire disparaître l'ensemble. Mais comment faire pour qu'elle comprenne ?

— Toi. Faire disparaître. Vaisseau, tente-t-il tout de même.

Il mîme l'action en lui désignant le météore et le vaisseau.

Un éclat scintille dans les prunelles de la jeune fille et d'un coup de bras, elle noie le tout dans une illusion.