Chapitre 21
Cela fait trois jours que la jeune et jolie extraterrestre séjourne chez Oscar, apprenant peu à peu tous deux à se connaître. Ils passent leurs journées ensemble, rient, découvrent de nouvelles facettes l'un de l'autre.
Oscar commence à réellement s'attacher à la créature, et se surprend à désirer qu'elle reste avec lui plus que tout. Jusqu'à la fin des temps. Un sentiment puissant qu'il ignorait ressentir un jour chez lui, et de surcroît, pour une fille qui n'est même pas humaine, l'avait envahit, sans qu'il ne puisse y changer quoi que ce soit.
Il devait se rendre à l'évidence : il est tombé amoureux.
Et du côté d'Oraa, qu'en était-il ? Que ressentait-elle pour le jeune homme ? De l'amitié ? Une simple attirance ? Ou bien... quelque chose de plus fort encore ?
Oscar ne cesse de ressasser ces pensées, inquiet car les jours passent, et plus le temps file, moins il a de temps devant lui pour lui avouer qu'il l'aime, avant le retour de ses parents en fin de semaine.
En ce moment, ils sont tous deux affalés sur le canapé, collés l'un contre l'autre, la tête d'Oraa posée sur son torse, et le bras d'Oscar autour de ses frêles épaules, caressant distraitement la peau douce de la jeune fille. Ils regardent Avatar, qu'Oraa a insisté revoir pour la 10e fois, littéralement accro à ce film.
Oscar sourit en pensant à la scène de ce midi, quand il s'est fait des raviolis, que la jeune fille avait compris de sa bouche comme étant des «rats violés».
Il avait explosé de rie devant la mine dégoûtée de la jeune créature bleue.
— Oscar ? minaude-t-elle d'une petite voix timide en se crispant.
— Oui ?
Oscar se redresse pour l'observer, ses yeux de feu rivés sur l'écran plat du salon. Sur ce dernier se joue une des scènes les plus romantiques du film. Oraa se mord la lèvre inférieure, semblant hésiter à dévoiler ce qui la taraude.
— Je t'écoute ma belle..., l'encourage Oscar en lui caressant tendrement les cheveux.
La jolie extraterrestre relève les yeux sur le lycéen, et rougit.
— J'aimerais tellement que tu puisses être comme moi, toi aussi, dit-elle en faisant référence au film. Que toi et moi puissions être ensemble, que tu repartes avec moi...
Elle soupire et baisse la tête. Oscar a le cœur qui bat fort, il tente de comprendre. Et quand il saisit le sens caché de ses paroles, il n'ose pas y croire.
— Oraa, tu...
DRING !!!
«Putain ! Juste au moment où j'allais peut-être obtenir des réponses !» fulmine le garçon en se levant précipitamment.
— Oraa, vas dans ma chambre et n'en sors pas avant que je vienne te chercher.
Elle écarquille les yeux.
— Quoi ? Mais...
— Vas-y s'il-te-plaît, souffle-t-il.
Il est à bout de nerf, et il ne sait même pas pourquoi.
Oraa se lève sans un mot et, sans un regard, monte les escaliers en silence. Oscar entend la porte de sa chambre claquer, avant de soupirer, désolé de lui infliger son sâle caractère. Puis il se dirige de mauvaise grâce vers la porte d'entrée en se demandant qui peut bien venir le déranger en pleines vacances. Ses potes sont tous partis en vacances, ses parents ne rentrent pas avant le week-end prochain, et ne prendraient pas la peine de sonner.
DRING !!!
— J'arrive ! hurle-t-il à l'attention de l'impatient derrière sa porte.
Quand il ouvre enfin la porte, il se retrouve face à un visage qui lui est familier.
— Madison ?
Il s'agit d'une fille de sa classe, sur qui il a eu un crush en début d'année. Mais cette fille est une véritable vermine.
— Oui, c'est moi, sourit-elle.
— Qu'est-ce que tu fous là ?
Madison a beau être une belle fille, Oscar ne peut pas la voir en peinture.
Celle-ci arbore une mine offusquée et fronce les sourcils.
— Qu'est-ce qu'il t'arrive, chéri ? Je te dérange ?
— Je ne suis PAS ton chéri, la corrige Oscar. Dégage.
— Rooh allez, on peut enterrer la hâche de guerre, non ? miaule-t-elle en posant sa main vernie sur le bras d'Oscar, qui la repousse. Passer un peu de temps ensemble, discuter...
— Non. Sans façon.
— Allez mon chou, insiste Madison. Je peux entrer ? Tu es seul, n'est-ce pas ?
Oscar voit rouge quand la jeune fille pose un pied à l'intérieur. Fou de rage, il l'empoigne violemment par les épaules et la pousse en dehors.
— T'as pas compris ? C'est non ! Dégage de chez moi et ne reviens plus !
Sur ces mots, Oscar claque la porte au nez de Madison et entend celle-ci crier après quelques secondes.
Il souffle et se retourne quand il entend des pas dans l'escalier.
Oraa.
— Qui était cette fille ? sort-elle d'une voix tremblante.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top