L'impact est si puissant qu'il en fait trembler les murs de la maison. Comme dans une scène de film d'horreur, les meubles se décalent en tressautant et les tableaux de famille tombent un à un au sol.

Oscar comprend que quelque chose d'extraordinaire s'est produit. Il se lève d'un bond de son lit puis se dirige à grands pas vers la porte de sa chambre, qu'il ouvre à la volée pour s'engouffrer dans le couloir obscur.

Là, il s'arrête, tend l'oreille, n'entend rien d'autre que le souffle paisible de ses parents. Rassuré, il reprend sa progression et descend les escaliers en mesurant ses pas, de sorte à ne pas faire grincer les marches en bois.

En bas, le salon est éclairé par les rayons pâles de la lune, dont l'auréole blanche filtre à travers les stores de la baie vitrée.

Oscar enfile une veste et des chaussures avant de tourner le verrou de la porte d'entrée et d'entre-ouvrir celle-ci.

Pas un bruit dehors. Uniquement le doux chant des grillons, et le souffle frais qui lui lèche le visage.

Mû par cette curiosité qui lui noue les entrailles et l'adrénaline qu'il sent pulser dans ses veines, Oscar franchit le palier et prend soin de refermer la porte derrière lui.

Au moment où il relève les yeux vers l'astéroïde écrasé dans son jardin, une excitation d'origine inconnue prend possession de lui et il s'avance vers l'énorme caillou, sans savoir dans quoi il s'engage.