9. Un dîner presque parfait
Dans la peau d'Archie
Les jours semblaient s'étirer sans fin, remplis d'efforts constants.
J'avais finalement pris une décision radicale : engager un détective privé pour retrouver Jade. J'avais besoin de savoir où elle se trouvait, comment elle allait, et s'il y avait la moindre chance de réparer ce qui avait été brisé. Le détective n'avait pas encore réussi à localiser Jade, mais rien ne m'arrêterait dans ma quête pour la retrouver.
Mon père avait organisé un somptueux dîner pour mes fiançailles avec Anna.
Les tensions entre mon père et moi étaient palpables, nos sourires forcés masquant à peine les désaccords.
Au fil de la soirée, les tensions accumulées ont finalement explosé en une dispute enflammée.
***
La voix de mon père, Roald, éclata comme un éclair de foudre, chargée d'amertume, crachant ces mots : Tu ne vois pas que tout ce que je fais, c'est pour toi ?
D'un ton glacial, je lui renvoyai son regard, mes yeux soutenant les siens, une tension palpable dans l'air entre nous.
- Arrête de te voiler la face, répliquai-je. Tout ce que tu fais, c'est pour tes propres intérêts.
Il tenta de me provoquer avec une pointe de cruauté. Comment va ta Jade ? Plus de nouvelles d'elle ?
Mon cœur battait plus fort, mais je m'efforçai de rester impassible. Je t'interdis de parler d'elle, et tu n'as pas intérêt à toucher un seul de ses cheveux.
J'étais conscient que tomber dans son piège n'était pas une option, il ne fallait en aucun cas lui laisser entrevoir mes intentions.
***
Le trajet jusqu'au restaurant se fit dans un silence de mort, chacun de nous, mon père et moi, plongé dans nos pensées.
Enfin, nous arrivâmes à l'endroit où mon père avait réservé une table, dans un restaurant étoilé, le plus réputé de Chicago.
Une fois à l'intérieur, les regards curieux des clients se posèrent brièvement sur nous.
Je saluai le père d'Anna d'une poignée de main, essayant de dissimuler le malaise qui pesait dans l'air.
***
- Voici mon futur gendre, déclara Stanislas, le père d'Anna, d'un ton poli mais formel.
Un sourire hypocrite étira ses lèvres tandis qu'ils prennent place dans ce lieu élégant et raffiné. Son regard balaya les contours du restaurant, captant l'atmosphère feutrée et les détails soignés qui en faisaient un endroit exceptionnel.
- J'espère que tu te remets bien de ton accident, déclarait Stanislas, tentant apparemment de trouver un sujet de conversation.
- Oui, en effet. La rééducation a été particulièrement difficile. J'ai dû réapprendre à marcher, à me perdre pour mieux me retrouver. Désormais , je dois utiliser une canne pour marcher. répondis-je d'un ton calme.
Stanislas hocha la tête avec un semblant d'intérêt. Ah oui, Anna ne m'en avait pas parlé. Elle a dit que tu avais refusé sa visite à l'hôpital, peut-être que tu te sentais trop vulnérable.
***
Je lançai un regard méprisant à Anna. Elle continuait à me provoquer en passant sa main sur ma jambe sous la table.
Elle ne semblait toujours pas comprendre que notre relation ne dépasserait jamais ce dîner. Mon cœur était déjà pris, appartenant à Jade.
Chaque gorgée d'eau que je prenais ravivait les souvenirs de Jade.
J'espérais que Jade serait bientôt localisée.
***
- Excusez-moi un instant, je vais prendre l'air, déclarais-je en poussant doucement ma chaise et en m'essuyant la bouche avec une serviette, que j'ai laissée sur la table.
Quelques minutes plus tard, Anna le rejoignit à l'extérieur du restaurant. Le bruit de ses talons résonna sur le sol, sa robe noire et son rouge à lèvres intense conférant une allure saisissante à sa silhouette. Ses yeux verts émeraude semblaient briller d'une détermination sans faille.
- Ah, te revoilà en train de fumer, dit-elle en s'approchant de moi , ses bras enroulés autour d'elle pour se protéger du froid mordant.
- Qui devrais-je blâmer, toi ou mon père ? Répondis-je en expirant une bouffée de fumée
Anna haussait un sourcil, visiblement peu dérangée par mon ton acerbe. Soyons réalistes, les choses n'auraient jamais fonctionné entre toi et Jade. Vos origines sont bien trop différentes.
La colère bouillonnait en moi , alimentée par le sentiment d'être manipulé. Ferme ta maudite bouche, je t'interdis de prononcer son nom, grondai-je, les yeux plissés.
Anna soutint mon regard avec audace.
- Voilà le vrai Archie, le gars violent. Je n'ai jamais vu cette facette de toi envers Jade, alors pourquoi moi ?
- Tu le sais très bien, Anna. Tu es derrière tout cela. Tu as soufflé cette idée insensée à mon père, sachant que je ne supporterais pas l'idée de voir Jade menacée. Ma voix se fit plus agressive, et je m'approchai d'elle, réduisant la distance entre nous.
Anna écouta attentivement, souffla légèrement. Cette pensée résonna en elle, elle devait faire voler en éclats cette histoire d'amour naissante. Elle était persuadée que Jade et Moi, nous n'étions pas destinés à être ensemble. Elle était prête à tout pour reconquérir mon cœur.
- Tu es satisfaite ? Tu as gagné. Mais sache que tu vas vivre un enfer sur terre avec moi. Je ne te ferai pas de cadeau , ajoutai-je en jetant ma cigarette par terre, expirant la fumée vers son visage.
Elle balaya la fumée d'un geste de la main, renvoyant ce geste vers moi avec un sourire sarcastique qui étira ses lèvres. Puis, elle s'avança encore plus près de moi, osant me toucher. Sa main effleura ma joue.
- Pauvre Archie, on t'a retiré ta sucette. Game over !
Anna ne faisait preuve d'aucune pitié, déterminée à regagner le cœur d'Archie. Elle était consciente qu'elle avait eu des comportements inappropriés lors de leur précédente relation amoureuse.
À tout prix, elle souhaitait reconquérir Archie, allant même jusqu'à mettre en péril tout ce qui lui était précieux. Convaincue que cette stratégie la rapprocherait de lui, elle était prête à tout entreprendre.
Je la fixai droit dans les yeux, ma voix froide et déterminée.
- Pour te l'expliquer clairement, ce mariage n'a pour moi qu'une valeur temporaire. Un simple contrat d'affaires. Je ne t'ai jamais désirée, et tu n'auras jamais mon amour.
***
Les mots semblaient avoir atteint leur
cible, car une lueur de blessure passa dans les yeux d'Anna.
Elle mordit sa lèvre, serrant son sac à main avec une force presque fébrile, avant de le jeter brusquement au sol.
Je m'éloignais au moment précis où Anna jeta son sac, marquant ainsi le commencement d'une guerre naissante entre deux ex.
Qu'avez-vous penser de ce chapitre ?
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