chapitre 1
«- c'était au tour de Naëlle, et elle est toujours pas revenue !
- Tim, c'est peut-être seulement tes foutus cris qui lui donnent envie de rester là-bas...
- Rah! mais ta gueule !
-Ok,ok on va se calmer vous deux !»
Mentalement, j'étais déjà loin. Mais il y avait les inlassables plaintes du maigrichon toujours dans mes oreilles qui venaient de me forcer à quitter peu à peu le monde idyllique de mes pensées, malgré toute ma hargne pour y rester.
Mais physiquement... J'étais toujours là. Allongée sur le même banc gravé par des promesses non tenues, entourée de ceux avec qui, naturellement j'avais finis par devenir... Amis? Disons plutôt compatriotes d'infortunes. À vrai dire, on traînait ensemble pour survivre dans cet endroit. Tout les quatre, et ce grâce à Daniel. Daniel, c'était la chaîne qui nous reliait à l'espoir, d'un jour mener une vie hors des fils barbelés, des matraques, des bracelets... Mais comme on dit, les meilleurs partent toujours les premiers.
«-J'y peux rien si cette conne me fait chier !
- J'y peux rien non plus si t'as tellement pas de couilles que t'oses te plaindre qu'à moi.
- Ta gueule ! Je vais la frapper c'te meuf !
- fais toi plaisir mon chou .»
Je n'avais même pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que cette grande perche rousse qu'était Tim s'imaginait des millions de possibilités pour me torturer, ce qui au vue de ses capacités ne serait pas très compliqué.
Je voyais clairement la scène se déroulait ainsi: Tim qui se serait redressé, en me regardant fixement alors que son souffle deviendrait anormalement calme. Maxwell qui se placerait entre nous deux pour calmer les pulsions violentes du rouquin, lui rappelant que Naëlle n'était toujours pas de retour, pour détourner son attention de moi, et alors qu'il se serait enfin calmé, je pourrais lui asséner le coup de grâce.
Comme d'habitude dans ce genre de circonstances, j'eus un sourire mauvais, ce qui, j'en était certaine même sans le voir, rendît méfiant les deux garçons et j'élevai mon majeur de toute sa longueur vers notre petit géant, qui cette fois chargerait sûrement en ma direction alors que le brun continuerait de le retenir de ses maigres bras. J'adore ça.
«- Et elle se fout de moi en plus ! Putain! Je vais la frapper !
- Mais non, mais non! Alésia ne se foutait pas de toi voyons ! Et... Elle... Bon calme toi!
- Il a raison, n'oublie pas que tu as bientôt dix-huit ans, j'ouvris enfin les yeux pour constater qu'effectivement Maxwell le retenait de me frapper, mais ma dernière phrase semblait l'avoir secoué, Et tu es vraiment violent.
-C'est bon, t'es morte! »
À nouveau, son emportement me fit ricaner, et la situation aurait pu très mal tourner pour lui si la métisse qui complétait notre groupe n'était pas revenue de son entrevue, ramenant avec elle son autorité naturelle.
«-OH VOUS ALLEZ BIENTÔT LA FERMER ?!»
Nos trois têtes se tournèrent en parfaite synchronisation vers là, où tout ceux qui avait également entendu la douceur de cette voix angélique, regardaient.
«- Bah la voilà ta chérie, lançais-je au grand dadet crieur.
-Mhh.»
Il ne me répondit que par un vague hochement de tête et nous abandonna aussitôt pour aller à la rencontre de Naëlle. Ce qui était inutile puisqu'elle se dirigeait vers nous également.
«- Alors ? Toute trace de la récente colère du rouquin avait disparu de sa voix, après tout sa source d'attention numéro une était de retour.
- Bah, j'ai eu droit à la psychologue ,évidemment, et après des tests.
-Comme quoi? Le plus faiblard de notre petit groupe prit enfin la parole en aillant une fois de plus l'air inquiet.
- Comme... déplacer des objets de plus en plus lourd, puis de plus en plus loin. Oh! Et ils ont testé si je n'avais de nouvelles aptitudes.
- Hein? Ils t'ont frappé ?
-Non Tim, Non.»
Ainsi pendant le reste de notre temps libre avant le repas, qui nous était si généreusement fourni par le centre, le sujet central fut les tests aux nouvelles aptitudes qu'avait fait Naëlle .
«Le repas vous attend, rejoignez vos salles de cafétéria respectives, Le repas vous attend, rejoignez vos salles de cafétéria respectives »
L'annonce du repas enfin prêt, nos jambes marchèrent d'elles-mêmes jusqu'aux portes battantes, nous forçant à nous séparer, encore. Mais avant que Naëlle ne rejoigne son réfectoire, elle m'attrapa le bras, dès que les garçons furent hors de notre champs de vision.
«-Alésia, je ne voulais pas le dire devant eux mais... Ils ont préparaient de nouveaux tests .
- Des nouveaux ?
- Ouais, ils font défiler une dizaine de photos qui montrent la vie dehors et celle ici, et ils analysent nos réactions. Ils s'attendent à une nouvelle révolte.
- Je vois. Ils s'y préparent? Ben on va pas les décevoir. dis-je sur un ton sarcastique en haussant les sourcils pour accompagner mon soupir.
-...Tu penses encore à Daniel ?
Entendre son nom ailleurs que dans ma tête me faisait toujours l'effet d'une décharge au cœur. Évidemment que je pensais encore à ce con! D'ailleurs c'était bien grâce à lui si on était tous les quatre soudés dans cette merde, et c'était à cause de lui aussi, si cette peur d'une nouvelle révolution de notre part était omniprésente chez le personnel. En même temps, cet évènement était encore récent dans l'esprit de chaque pensionnaires. Et je savais très bien que certains avaient encore envie d'en découdre.
-...»
Malheureusement, avant que je ne puisse répondre à la question de la métissée, des surveillants nous pressèrent vers nos salles respectives.
«-Hé, vous dépêchez-vous. Anatomique ou Cérébrale ?
- Naëlle soupira en les voyant s'approcher de nous en tenant fermement leur bâton électrique C'est bon, je suis Cérébrale. »
Et sur ces derniers mots, deux d'entre eux la raccompagnèrent .
[...]
Tim et Maxwell m'attendaient tous deux à une table à l'extrémité droite de la deuxième rangée. À leurs têtes qui n'avaient de cesse de regarder de droite à gauche, il n'y avait pas besoin d'être un télépathe pour savoir qu'ils s'inquiétaient un peu de ne pas me voir arriver.
Mon plateau en main, je pris avec une attention toute particulière les plats pour la confection de mon repas, et me dirigeai enfin vers la table déjà occupé où j'avais repéré plus tôt mes deux compatriotes.
«-Bordel ,mais t'étais où ?!
À peine mon plateau posé à côté de celui de Maxwell qui, pour lui ,avait l'air plutôt rassuré de me voir, Tim m'apostropha avec sa douceur naturelle si douce à l'oreille.
-Tu t'inquiètes ?Lui lançais-je avec sarcasme sans même dénier le regarder.
-Non...vous allez recommencer?
-Désolé Maxou...
- T'en fais pas Tim , mais Alésou chou, pourquoi t'es arrivée que maintenant ?
-Mmrhh...M'appelle pas comme ça. Il n'y avait que lui pour donner des surnoms aussi con. Et ça ne risquait pas de changer.
-Mais... Ça te va bien ! Et Daniel adorait t'appeler comme ça.
-J'ai été retenue par Nana, sans vraiment le vouloir je lui répondis durement.
-Tu donne des surnoms toi?
- Oh Timini, tu la boucle.
-Ok, ok, est-ce qu'on peut retourner à l'essentiel de la conversation ?
-Mh. Donc, on a juste parlé un peu.
- et de quoi?
- roh, mais ça va ! Tu veux que je te dise quoi? Qu'elle m'a demandé des conseils pour te draguer ?»
Après ça, même si l'ambiance était assez agité partout dans la salle, les gardes aux portes les plus proche de notre table nous gardèrent à l'œil. Merci Daniel. D'un rapide coup d'œil je pus m'affirmer que le roux s'était vautré sur son assiette et que notre brun à lunette dessinait des cercles dans sa purée.
Une heure trente. Voilà le temps qui nous était laissé pour manger. Et pendant une heure vingt nous étions restés là, tout les trois à écouter les conversations des autres sans se regarder.
Avant de rejoindre nos chambre, Maxwell m'arrêta dans les escaliers.
«- Qu'est-ce qu'il y a?
- c'est Jeffrey.
-Pardon ?
-il... nous attend dans l'arrière cours, à l'arrivée des camions.
-Alors, pourquoi. Cet. Enfoiré. veut. nous. voir ? Je séparais chacun de mes mots en avançant vers lui .
-C'est... Bah... Il, il faut y aller . Tu imagine bien que déjà pour venir me parler... Ça doit être important.
-...Ouais...Sûrement pour qu'il porte ses couilles assez loin pour nous demander de venir...Et Tim?
- ah... Il a refusé directement...
-je vois. »
Finalement, il n'eut pas trop de mal à m'amener au lieu de rendez-vous. Devant la grande grille entourée de barbelés ,se tenait droit sur le chemin habituellement emprunté par les camions de ravitaillements, Jeffrey. Ce traître, qui n'a pas hésité à livrer son propre frère... Et dire que Daniel l'idolâtrait...
«-Et maintenant ?
-attends...Il se baissa pour ramasser un gallet et le lança en direction de la silhouette élancée du brun. Celui-ci se retourna vers le bruit produit et releva les yeux vers nous.
-Et là, il nous balance.
-Chuuuut!»
Si j'avais imaginé un jour une telle scène. Une camionnette fit son entrée devant le portail ouvert par des gardiens . Il transportait une immense caisse métallique ,constitué de fentes rectangulaires sur la plus haute partie des faces de la caisse.
«- Mais qu'est-ce c'est encore ce bordel?
- chuuuuuut!
- chut moi encore et j't'arrache les lèvres. »
La camionnette s'arrêta au milieu de l'allée et Jeffrey s'avança pour toquer aux parois . D'abord, il n'y eut aucune réponse. Mais rapidement des chocs assez violents provenant de l'intérieur de cette mystérieuse boîte nous firent tous sursauter , et deux mains s'accrochèrent aux rebord des fentes laissées sur les hauteurs de la caisse.
«-C'est quoi ce truc?Je, je comprends pas...pourquoi il voulait qu'on voit ça ?
- J'en ai aucune idée... Mais c'est pas "quoi", c'est "qui ".
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Alors, salute 😛, en ce moment j'ai tout plein d'idées dans ma tête, et voilà une de mes idée😆Je sais qu'il y a pas mal de fautes et je suis désolée pour vos petits yeux🙏 , mais j'espère que l'histoire vous plait ou vous plaira ❤ grosse biiise !
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