Chapitre 84: La vie d'Anastasia
PDV Camille
J'essayais de me débattre, pour rejoindre mon amie qui semblait aller mal, même si elle m'insultait. Mais Lounis m'emporta avec lui, j'avais les larmes aux yeux, mon amie allait tellement mal... Arrivés à la maison, Lounis me prit dans ses bras et me chuchota:
''-C'est rien...''
Je dis:
''-Laisses-moi la rejoindre !''
Lounis secoua la tête en disant:
''-Elle est dangereuse.''
Je secouais la tête, Ana' était juste perdue, pas dangereuse ! Je dis:
''-Non ! Elle n'est pas dangereuse !''
Lounis secoua la tête, et je le poussais légèrement, avant de courir vers la plage. Je crois qu'il n'essaya pas de me rattraper. Quand j'arrivais près d'Anastasia, elle semblait regarder la mer. Je m'approchais d'elle, et je remarquais que son maquillage avait coulé ce qui faisait de longues traînées noires sur ses joues. Elle se tourna, soudain, vers moi. Et elle resta me regarder, longuement. Avant de parler.
Flash back (PDV Anastasia)
Des pleurs, je n'entendais que ça. Ma mère hurlait après mon père, qui hurlait en retour. Et ma petite soeur pleurait pendant que mon frère la serrait contre elle. Comme d'habitude. C'était comme ça tous les soirs. Je m'y étais habituée. Le lendemain, j'allais au collège, je n'étais qu'en troisième, je marchais en pensant à rien jusqu'à heurter un homme. Il devait avoir la vingtaine. Je chuchotais:
''-Pardon.''
Et je continuais ma route. Mais l'homme me rattrapa, il me dit:
''-Désolé ! C'est de ma faute, j'étais un peu dans la lune.''
Je secouais la tête et faisais un sourire assez faux. L'homme me glissa, à l'oreille:
''-J'espère un jour pouvoir voir ton vrai sourire...''
Et il s'en alla, me laissant médusée. Toute la journée, en cours, je ne pensais qu'à ce mystérieux homme revoyant son visage angélique... Il était si beau...Je savais qu'il ne fallait pas, il avait au moins 20
ans, j'en avais à peine 15 ! Je n'avais aucune chance, surtout qu'il ne m'avait pas donné son numéro, ou son adresse ou autre. Je ne saurais jamais comment il s'appelle, mais je ne pensais qu'à lui. En sortant du collège, je bousculais à nouveau quelqu'un. C'était ma journée. Je me retournais, en lançant un regard assassin, mais mon regard s'adoucit en voyant qu'il s'agissait du même homme que ce matin, avant de redevenir neutre en pensant qu'il ne se passerait jamais rien. Je dis, un petit:
''-Désolée...''
Et il me répondit:
''-Tu as un don pour bousculer les gens !''
Je souriais, et il me rendit mon sourire. Il me demanda:
''-Tu veux un p'tit truc à boire ?''
Je n'avais aucune envie de rentrer à la maison, pour entendre ma famille se déchirer, petit à petit. Mais je n'étais pas folle au point de suivre un inconnu. Mais j'en avais tellement envie... Je fixais un instant l'homme, avant qu'il me dise:
''-Ne t'en fais pas, je ne suis pas un kidnappeur.''
Je souriais avant de dire:
''-Peut-être que vous dites ça pour me mettre en confiance !''
Il ria doucement avant de me prendre ma main, ce qui me provoqua un bon nombre de frissons. Il me traîna au café, et il commanda deux chocolats chauds et deux croissants. L'homme me tendit sa main, en riant:
''-Au faite, je m'appelle Joe. Et toi ?''
Je souriais, je savais enfin son nom... Je serrais sa main, et je dis:
''-Anastasia.''
Il chuchota:
''-Très beau prénom... Anastasia...''
Mon prénom prononcé par lui, faisait chavirer mon cœur. J'étais presque entrain de trembler. Après avoir fini de manger, et boire, on sortit. Je ne savais pas pourquoi je le suivais, j'étais hypnotisée par ce Joe. Il parlait beaucoup et je l'écoutais, puis il me posait des questions auxquels je répondais sans réfléchir. Puis il demanda:
''-Tu es célibataire ?''
Je hochais doucement la tête, et il me prit par la taille et me pressa contre lui avant de m'embrasser délicatement. Joe avait 22 ans, moi 15 ans, il y avait 7 ans d'écart et pourtant j'appréciais ce baiser 'interdit'. Après, on s'échangea nos numéros et Joe me raccompagna chez moi. Il me chuchota tendrement:
''-Demain, chez moi, je t'envoie l'adresse par message...''
Je hochais la tête et je rentrais chez moi. Mes parents se disputaient déjà, ils ne remarquaient même pas que j'étais rentrée. Mon frère me lança un regard sévère et me demanda:
''-Où tu étais ?''
Je l'ignorais. Ce n'était pas mon père. Je reçus un message de Joe, il me donnait son adresse. Je le remerciais et on parla jusqu'à très tard. Le lendemain, nous étions samedi, je m'étais faite belle pour lui: j'avais mis une robe blanche en dentelle, et qui m'arrivait au milieu de la cuisse. Il m'avait donné rendez-vous à 14h devant chez lui, j'étais arrivée en avance, et il m'avait accueilli en souriant et en me murmurant:
''-Tu es magnifique...''
J'étais montée dans son appartement, qui était très moderne. On s'était installé sur son canapé, et il m'avait offert un verre d'eau. Je l'avais bu, en voyant bien qu'il ne faisait que de me regarder. Je le connaissais à peine, et pourtant je l'aimais tellement et il m'avait déjà embrassé, donc je pensais qu'il m'aimait aussi. Mais je me répétais qu'il était plus vieux, mais je l'oubliais rapidement quand il posa sa main sur ma cuisse. Je le regardais, dans les yeux, sa main remonta et passa sous ma cuisse. Je lui souriais, tristement, avant de dire:
''-C'est trop tôt...''
Il me comprit, et enleva sa main en s'excusant. Puis, il alla dans sa cuisine avec mon verre. Il revint avec quelque chose dans sa main, et mon verre dans l'autre. Il me tendit mon verre, et je bus doucement, en le fixant, puis il me tendit quelque chose. C'était comme une pilule, ou un petit bonbon. J'étais naïve, trop naïve. Je demandais:
''-C'est quoi ?''
Il me chuchota:
''-Un bonbon, tu verras il est vraiment très bon.''
Je souriais et je pris le bonbon. Je le mis dans ma bouche, et il fondit sur ma langue. Et puis tout se passa rapidement, je ne contrôlais plus rien, et ce fut le black out. Je me réveillais dans son lit, il était nu, moi aussi. Tout me revint en mémoire, si rapidement, j'avais les larmes aux yeux, et je restais le regarder, quel monstre... Il n'était pas si parfait que ça... J'aurais du m'en douter...Je pris un coussin, le posait sur son visage d'ange, et j'appuyais, encore et encore, je le voyais se débattre, mais le monstre en moi s'était réveillé et il contrôlait la situation.
Fin du Flash Back. (retour PDV Camille)
Elle me fixait, avant de chuchoter:
''-Je l'ai tué.''
Elle avait sa mèche qui était retombée sur un de ses yeux, elle ne pleurait pas, mais elle se mit à sourire (voir image). J'étais presque entrain de trembler, je compris qu'elle ne regrettait rien, et elle chuchota:
''-Tu vois, tu es comme lui, tu dois être une vraie p*te à l'intérieur, comme lui. Ceux qui sont parfaits ont une partie tellement sombre... Et toi aussi.''
Son sourire s'élargit, et elle s'approcha de moi, j'avais de plus en plus peur. Elle continua:
''-Je me suis vengée de lui... Mais aussi d'une de ces poufs de mon collège, elle m'intimidait depuis le début du collège. Je me souviens encore du sang coulant sur sa merveilleuse robe blanche. Personne n'a jamais rien su pour lui et elle, je les ai caché... Puis, j'ai réussi à partir en famille d'accueil en ne faisant que des conneries et me faire renvoyer de mon premier lycée pour arriver dans l'autre. J'ai souvent ce monstre qui revient en moi, mais je l'évite, mais qui te dit que j'ai envie de l'éviter là, maintenant ?''
Je reculais, encore, et je chuchotais:
''-Ana' calme toi...''
Elle secoua sa tête et éclata de rire. Elle chuchota:
''-Ne t'en fais pas, tu n'auras pas mal...''
Je secouais la tête, et je criais:
''-ANA' ! Arrêtes-toi ! Reprends-toi !''
Elle ria, encore. Puis elle me fixa, son regard était noir. Je chuchotais:
''-Ana'... On a aussi abusé de moi... Je te jure...''
Son regard s'adoucit mais elle s'approcha encore de moi. Elle dit:
''-Tu es quand même parfaite...''
Je secouais la tête, je pleurais. Et je chuchotais:
''-Anastasia...''
Elle s'arrêta. Et elle me fixa. Je chuchotais:
''-Je suis ton amie... Je te jure... Je t'ai aidé, avec Chris...''
Elle ne bougeait plus. Puis elle me regarda, un instant. J'avais l'impression qu'elle était de nouveau elle-même. Elle porta sa main à sa bouche, puis elle chuchota:
''-Je suis désolée... Pourquoi j'ai fais ça... Pourquoi... Non... Je suis horrible... Non... Je dois éliminer les gens parfaits... Non... Je ne peux pas... Fais-le... Je suis désolée...''
Elle se leva, attrapa sa tête dans ses mains, et elle hurla. Un cri strident. Elle tomba au sol, et elle se roulait dans le sable en continuant de hurler. Je me relevais, ne sachant que faire. Les yeux d'Ana' devinrent blancs, et elle continua de hurler, avant qu'un filet de bave sorte de sa bouche et qu'elle ne bouge plus. Je posais ma main sur ma bouche, et je tombais à genoux à ses côtés. Je la secouais et je l'appelais:
''-Anastasia ? Ana' !''
Elle ne bougeait plus, je pris son pouls, rien. Je fermais les yeux et éclatais en sanglots... Je pris mon portable, et j'appelais les urgences italiennes. Je réussis à me faire comprendre, en parlant en anglais. Les ambulances arrivèrent quelques minutes après, les ambulanciers mirent Anastasia sur un brancard et ils l'envoyèrent dans l'ambulance, je les suivais, et je réussis à rentrer avec elle dans l'ambulance. A l'hôpital, on me fit patienter dans la salle d'attente. J'étais seule, peut-être allait-elle me tuer, mais c'était mon amie... Un médecin arriva, deux heures après, devant moi. Je me levais, et il me regarda, avant de secouer la tête.
C'était finie... Elle était morte...
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Désolée, c'était un peu bizarre ce chapitre... :s Merci d'avoir lu en tout cas, j'espère que vous allez pas m'en vouloir pour cette mort. Donc... La chanson est Apologize de One Republic. Je ne sais pas si la chanson est adaptée, à vous de me dire ^^' Donc... Si ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à commenter et voter, puis suite lundi !
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