Je pensais que le langage était l'unique manière de comprendre quelqu'un.

Dans les films c'est plus simple. On sait la fin juste en regardant la connexion simple et naïve entre deux acteurs doués pour illustrer une représentation de l'amour. 

La vie n'est pas un film mais une pièce de théâtre. Nous n'avons simplement pas de texte à réciter.  C'est à nous de créer.  De détruire.

Je pouvais lire tout ça dans ses yeux.  J'avais cette sensation qu'elle savait beaucoup, mais qu'au final, elle croyait peu.

Je ne voulais pas parler. Je ne voulais pas lui poser de questions, et je ne voulais pas qu'elle me réponde. Pas par la voix. 

J'avance vers elle. Elle recule, une fois. J'avance de nouveau, sans la lâcher du regard. 

Je ne peux discerner d'émotion sur son visage. Sa respiration est calme, ses lèvres, fermées, cadenassées par le silence. 

Nos mains se frôlent. Mes pas se régulent au rythme de la musique. Je suis ridicule. 

Plus qu'une danse, c'est une lutte. Une lutte contre nous même. Elle a lu en moi ce désir de silence. 

Pour préserver le charme. Nous préserver de l'autre. 

Jeu de séduction. Frissons. Envie de plus. Ses yeux me retiennent. M'hypnotisent.