Le Testament de Dumbledore

Une fois que je me sentis prête, Hermione me conduisit jusqu'au salon où se retrouvaient tous les membres de l'Ordre du Phénix. D'ailleurs la jeune femme m'avait rapidement parlé de la situation actuelle, de ce que je faisais ici et des personnes présentes en bas. La maison dans laquelle je déambulais avait un air assez familier, bien que je ne me souvienne absolument pas de ce lieu. Néanmoins, c'était plutôt rassurant.

" Et voilà que notre comateuse est enfin de retour !" lança un garçon roux ressemblant trait pour trait à Fred, mais avec une oreille en moins.

Je fis un petit sourire, fixant sa blessure avec un air appuyé, ce qu'il remarqua bien rapidement.

" C'est un petit cadeau de Rogue."

Ce nom-là, je m'en rappelle bien. Severus Rogue est le parrain de mon frère jumeau, donc je l'ai vu pendant toute mon enfance. Je fus ensuite accueillie avec des embrassades de tous les côtés et notamment par la mère des jumeaux. Fred était installé au fond de la pièce, un air sombre sur le visage. Me sentant coupable, je m'approchai doucement du fauteuil où il était installé. Je m'assis à côté et regardai un instant mes pieds avant de relever la tête.

" Je suis vraiment désolée..."

Il haussa les épaules, tournant la tête pour me regarder.

" Ce n'est pas ta faute.

- Je sais, mais j'aimerai vraiment me souvenir, je t'assure !"

Il sourit légèrement, avant de se lever et se mettre devant moi.

" Je peux au moins avoir un câlin ?

- Bien sûr !"

Je me levai et me blotti entre ses bras qui étaient ouverts, prêts à m'accueillir. Là, contre lui, je me sentais vraiment bien. Il avait un côté... apaisant. Deux personnes, qui étaient auparavant dehors, entrèrent dans la maison. Je fus prise d'une légère sensation d'énervement en voyant l'une d'elle.

" Fleurk..."

Ce nom m'était revenu immédiatement en mémoire étant donné que l'époque Beauxbâtons n'était pas vraiment joyeuse, donc bel et bien conservée dans mon esprit.

" Je suis contente de te revoir aussi Diane," répondit-elle avec une touche d'exaspération dans la voix.

Les rapports entre Fleur Delacour et moi ne s'étaient visiblement pas arrangés avec le temps, mais elle semblait tout de même plus calme et plus adulte qu'avant. D'ailleurs on m'avait informé que Fleur et Bill Weasley allaient se marier quelques jours plus tard.

L'anniversaire d'Harry arriva d'ailleurs la veille de cet évènement.

" Diane chérie, veux-tu bien m'aider à mettre la table ? me demanda Mrs Weasley.

- Oui bien sûr !"

Je me levai du canapé où j'étais en train de discuter avec Fred pour aller aider la matriarche des Weasley. Avec Fred, nous avions décidé de mettre en pause notre relation pour réapprendre à nous connaître, enfin surtout pour moi.

" Tu t'habitues vite à nous, ça fait plaisir, lança la mère de famille.

- Oui, répondis-je en commençant à mettre la table. Vous êtes tous tellement adorables avec moi que ça me facilite grandement les choses !

- Ce n'est pas facile pour lui tu sais."

Elle me désigna son fils du regard, avant de retourner son attention vers moi.

" Je le vois bien, et ça me fait de la peine... Je vous assure que j'essaie de me rappeler, mais tout ce que je vois ce sont... des ombres. Et puis, je n'ai plus aucun souvenir heureux mis à part ceux que je suis en train de me faire avec vous !

- Petit à petit ça va revenir !"

Elle me laissa sur ces paroles inspirantes car quelqu'un avait frappé à la porte. Tout le monde avait cessé ses activités pour voir qui était le nouvel arrivant. En ces temps noirs les visiteurs étaient rares. De plus, les membres de l'Ordre frappaient, puis entraient sans attendre. Les Mangemorts, eux, auraient juste défoncé la porte ou détruit la maison. Le Ministre de la Magie fit son apparition devant les regards étonnés des personnes présentes dans la pièce et du mien.

" Monsieur le Ministre, que puis-je pour vous ? demanda poliment Mrs Weasley. Je vous sers du thé ?

- Oui, merci. En fait, je venais pour parler avec Potter, Weasley, Granger et Malefoy."

Nous nous regardâmes, curieux, nous demandant ce qu'il pouvait bien nous vouloir.

" En privé," ajouta-t-il.

Molly le conduisit vers le fond du salon et demanda à tout le monde de partir. Nous nous serrâmes sur le canapé, face au Ministre sur un fauteuil élimé. Avec un air presque dégouté, il inspecta l'intérieur de la maison.

" Vous vouliez nous parler ?" demandai-je pour couper court à ses réflexions.

Il toussota pour reprendre contenance et posa une pochette sur la table basse, puis sortit un bout de papier qu'il fit voltiger devant lui.

" Voici ci-après exposées les dernières volontés et testament d'Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore.

- Pourquoi avez-vous mis tant de temps à venir ? l'interrompit Harry.

- Ils voulaient examiner ce qu'il nous avait laissé, répondit Hermione. Vous n'aviez pas le droit de faire ça !

- La loi a été créée pour empêcher les sorciers de transmettre des artefacs noirs, et le ministère est censé avoir des preuves solides que les biens du défunt sont illégaux avant de les saisir !

- Êtes-vous en train de me dire que vous pensiez que Dumbledore essayait de nous transmettre quelque chose de maudit ? demandais-je avec une pointe de sarcasme dans la voix.

- Tout d'abord, à Ronald Bilius Weasley, reprit-il sans me répondre, je lègue mon Déluminateur, un objet de mon invention, dans l'espoir que lorsque les choses lui paraîtront des plus sombres, il lui apportera la lumière."

Il tendit l'objet magique à Ron qui l'observa.

" Dumbledore m'a légué ça ? Qu'est-ce que c'est ?"

Il l'activa, ce qui eut pour effet d'attirer les lumières de la pièce dans l'objet, puis remit les choses en place.

" Cool !"

Sa remarque provoqua la consternation du Ministre, qui continua la lecture.

" À Hermione Jean Granger, je lègue mon exemplaire des Contes de Beedle le Barde, dans l'espoir qu'elle les trouvera divertissants et instructifs."

Le Weasley recommença à faire des remarques ridicules alors je le fis taire d'un simple coup de coude et d'un pas du tout discret "La ferme, on s'en fiche de Lapina la Babille !"

" À Diane Narcissa Malefoy, reprit Scrimgeour. Je lègue ma précieuse Pensine, dans l'espoir qu'elle ne perdra pas de vue ses plus merveilleux souvenirs et, plus important, qui elle est vraiment."

Il sortit de sa poche une sorte de flasque contenant un liquide qui ne s'était magiquement pas renversé durant le voyage.

" Nous l'avons réduite pour... faciliter le transport."

Je hochai la tête et prit fébrilement l'objet. Avec ça, je pourrai récupérer les souvenirs de tout le monde et essayer de retracer mon histoire avec eux ! Mais une question me taraudait... Comment diantre est-ce que Dumbledore avait prédit ce qui allait se passer ?! Décidément, c'était un personnage bien étrange.

" À Harry James Potter, je lègue le Vif d'or qu'il a attrapé lors de son premier match de Quidditch pour lui rappeler les bienfaits que procurent la persévérance et le talent."

Il lui donna la petite balle à l'aide d'un tissu et se pencha légèrement pour observer Harry. Hermione tourna la tête vers moi et je compris sa question silencieuse : "Qu'est-ce que le Vif d'or renferme ?". Cependant, rien ne se produisit lorsqu'il entra en contact avec les doigts d'Harry et cela sembla décevoir, voire intriguer, le Ministre.

" Alors, c'est tout ? demanda le brun.

- Pas tout à fait, répondit le vieil homme. Dumbledore vous a légué un... un deuxième objet. L'épée de Godric Gryffondor. Malheureusement il n'appartenait pas à Dumbledore de faire don de cette épée. En tant qu'objet d'une grande valeur historique, cette épée appartient à...

- À Harry, intervint Hermione. Elle appartient à Harry. Elle est venue à lui quand il en a eu besoin dans la Chambre des Secrets.

- L'épée se présente parfois à tout élève de Gryffondor qui en est digne, Miss Granger. Il n'en fait pas la propriété de ce sorcier. Et de toute façon personne ne sait où l'épée se trouve actuellement.

- Pardon ?! s'exclama Harry.

- L'épée a disparu, clarifia l'homme du Ministère. J'ignore ce que vous avez en tête, Mr Potter, mais vous ne pouvez pas mener cette guerre tout seul. Il est trop fort..."

Scrimgeour nous lança un regard, avant de se lever et annoncer qu'il allait partir. Une fois que ce fut chose faite, nous nous réunîmes dans la chambre de Ron pour parler.

" C'est une bonne chose que Dumbledore t'ait légué sa Pensine, me lança Hermione. Tu pourras récolter nos souvenirs des moments passés avec toi pour te rappeler. D'ailleurs on devrait faire comme en quatrième année en les dupliquant ! Comme ça, tu pourras toujours les avoir sur toi."

Harry pouffa de rire à cette déclaration, cela ayant visiblement ravivé des souvenirs en lui.

" Qu'est-ce qu'il s'est passé de si drôle en quatrième année ?" demandâmes-nous d'une même voix avec Ron.

Avec un sourire malicieux, Hermione sortit de son sac une petite fiole dans laquelle une substance argentée ondulait. Elle me demanda ensuite le Pensine et l'agrandit pour qu'elle soit assez grande pour nous contenir tous les quatre. Elle versa le souvenir dedans et nous incita à y plonger la tête.

" Le Tournoi des Trois Sorcier comporte une tradition qui ne peut ne pas être respectée. Il s'agit du Bal de Noël. La maison de Godric Gryffondor impose le respect depuis des générations et il n'est pas concevable que vous salissiez ce nom en vous comportant comme une bande de babouins braillards et empotés, nous préviens le professeur de Métamorphose. Monsieur Weasley, venez-ici je vous prie. "

Ron devint aussi rouge que ses cheveux et se leva.

" Posez vos mains sur ma taille.
- Sur votre...
- Ma taille, Weasley."

Il s'exécuta pendant que tous les Gryffondor se moquaient de lui. McGonagall se mit à danser en entraînant Ron. Je vis au loin Fred et Georges parler à Harry et je pouvais facilement comprendre leur sujet de discussion.

" Hermione, tu aurais un flacon s'il te plaît ? demandais-je à ma voisine.
- Oui, tiens," répondit-elle après avoir fouillé dans son sac.

Je débouchai le flacon, pointai ma baguette vers ma tempe.

J'ai ensuite dû retirer le souvenir de ma tête puisque nous en fûmes expulsés.

" J'y crois pas ! Tu as osé faire ça !" s'indigna Ron en me lançant un regard scandalisé.

Hermione hocha la tête en riant et se pencha vers lui.

" Et devine quoi? Elle en a fait cinq exemplaires !

- Pour qui ?!

- Fred et George, Ginny, Harry et moi.

- L'arnaque..."

Son air boudeur ne fit qu'augmenter notre hilarité. Hermione toussota pour reprendre contenance, puis se tourna vers Harry.

" Le Vif d'or...

- Quoi ?

- Il était censé se produire quelque chose, Scrimgeour paraissait aussi déçu.

- Pourquoi ça ? demanda le brun à lunettes.

- Ils ont une mémoire tactile, répondit-elle. Même les fabricants ne les touchent pas avant qu'il ne soient utilisés pour la première fois. Je crois que le Ministre s'attendait à ce qu'il ait caché quelque chose à l'intérieur mais il n'y a pas eu de réaction..."

Harry haussa les épaules, ne sachant pas vraiment quoi dire. Avant, il ne savait même pas ce qu'Hermione venait de lui dire sur la petite balle dorée.

" Moi aussi j'ai une question, intervins-je, pourquoi Dumbledore a-t-il légué l'épée de Gryffondor à Harry ?

- Aucune idée. Mais il devait penser qu'on en aurait besoin, déclara la brunette.

- Besoin pour quoi ?"

Ron Harry et Hermione se jetèrent des regards gênés, avant de rediriger leur attention vers moi.

" Écoute Diane..."


✴⚡


Ahhhhhh ce que j'aime vous laisser sur un suspens 😂😈

Mais je vous aime quand même 😇

N'hésitez pas à me laisser votre avis !

Bonne lecture 🤗❤


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top