Pour qu'au grès du courant emportant la tristesse et la mélancolie tout s'achève. 

Ta lumière fait surface et s'élève. 

Oh, ma lueur, mon bonheur, mon espoir ... 

Je n'y croyais pas, mais maintenant, je peux te voir. 

Il ne me suffisait pas de t'attendre pour qu'enfin, 

Au tournant d'une forêt verdoillante, j'arrive à tes confins. 

Ici, je ne t'avais jamais vu aussi épanouie, 

Mais, aujourd'hui, je n'entends pas de bruit

Mis à part le son rayonnant de ta cloche sainte. 

Tu m'as réveillé, à présent, il y a moins de crainte. 

Je me sens libre, loin de tout ennuis, près de cet océan corailleux. 

Oh, sol laisse place aux délices de mes yeux. 

De montagnes en montagnes, des Pyrénées aux Alpes, 

Je parcours de mes doigts ses braches comme avec une harpe. 

Mélodie de mon bonheur transperce l'obscurité

Pour que la poudre de cette fée ne soit qu'éternité. 

Le char vaporeux vient de disparaître au-delà des plaines, 

Ne laissant plus place aux réveilles des chênes. 

Sont-ce des  bras ? Tes  bras ? 

Qui viennent fouler l'herbe accompagnés de tes pas. 

L'aurore se lève, le voyage reprend sa cours. 

Mon âme s'embrase d'espoir sous la Grande Ours. 

La pleine se peuple à ton passage de petites touches de couleurs. 

Ma tempête intérieur se calme et s'épanouie grâce à ta chaleur.

Je suis une rose qui s'ouvre à la rossée du matin

Qui, au touché de tes doigts, devient plus serine. 

Je peux, enfin, m'ouvrir, m'épanouir dans ce champs

Pour que ce tapis arc-en-ciel accueil nos corps couchant. 

Comme la lune et le soleil, le feu et l'eau, 

Restons complémentaire, unis et non rivaux. 

Regarde au loin, suit mon doigt, voici, une éclipse. 

Elle est toi. Elle est moi. Notre élipse ... 

Pardonne, comme Mère Nature le fait avec le feu, 

Mon temps d'errance, tout ceci n'est plus un jeu. 

Je m'y suis piqué mais cette éguille ma sortie de ma torpeur. 

Je ne peux que te remercier, mon soleil, pour ce bonheur ... 

***

Le sujet était donc de parler du bonheur en prenant "du contre-pieds" Alphonse de Lamartine.