On descendis sans échanger un mot ou un regard. Les autres étaient tous dans le salon, assis dans les canapés ou sur leurs fauteuils. Raito me tira par le bras jusqu'à la cuisine et il me plaqua contre le mur.

"-Pas... Pas encore... S'il vous plait..."

Les larmes recommencèrent à couler pendant qu'il léchait mon cou. Je frissonnais, priant pour qu'il arrête, mais il en avait décidé autrement. Il me mordit en souriant. Je gémis, ce qui ne lui plaisait pas, alors il mit sa main sur ma bouche. Il but mon sang pendant environ deux minutes qui me parurent interminables.

"-Un jour tu comprendra pourquoi je fais ça..."

Il sourit et s'assit à la table de la cuisine.

"-Alors... Bitch-Chan me montre ce qu'elle a préparé pour moi ?"

Je me dirigea faiblement vers le four, me baissa et sortit les macarons.

"-J'espère qu'ils seront au goût de mon maître."

Je souris et posa les macarons devant lui. 

"-Toi, goûtes-les d'abord.

-En même temps alors !

-Bien."

Il prit un macaron, je fis de même.

"-Nan... Pas comme ça Bitch-Chan ! Viens à moi."

Il m'enlaça et me fit manger de force le macaron. Il vit à ma grimace que j'avais fait exprès de remplacer le sucre par le sel.

"-C'est pas bien du tout ce que tu as fais là, Bitch-Chan !

-Je suis désolée maître.

-Je ne te comprend pas... Tu me détestes à ce point ?

-Maître... C'est pas ça... Je veux juste partir d'ici...

-C'est impossible...

-Je sais...

-Je te donne déjà tout pourtant...

-Vous me donnez surtout des marques dans le cou !"

Il sourit et regarda mon cou.

"-Tu comprendra pourquoi je fais ça, et tu me remerciera.

-Alors ça je crois pas !

-On en reparlera plus tard, Bitch-Chan, et refais moi des macarons, mangeables cette fois-ci."

Il perdit son sourire et disparut, en colère. Quant à moi, je soupira et me remis au travail.

"-Je suppose que tu fais ces macarons pour Raito...

-Qu'est-ce que ça peut vous faire ?"

Je ne m'étais même pas retournée pour lui faire face. Il soupira et je sentais sa présence se rapprocher de moi. Je ne savais pas qui s'était, mais je supposais à sa voix que c'était Reiji. Il passa son bras autour de ma taille et me tira en arrière.

"-Bonjour !

-Euh... T'es qui toi ?! Maître !!!

https://youtu.be/ej4ZH7mA8e4

Il mit sa main sur ma bouche pour me faire taire.

-Tu le saura plus tard.

Il finit par retirer sa main.

-Tu vas me dire tout de suite ou j'appelle Maître !

-Maître ?

-Oui, mon Maître !

-Ah... Tu es leur esclave ?

-Un peu, pourquoi ?

-Tu veux t'enfuir ?

-Tu pourrais me faire partir d'ici ?

-Quand tu veux !"

Je le regarda dans les yeux en souriant.

"-Attends... Il faut juste que je fasse quelque chose avant..."

Je mis les macarons sur un plateau, demanda à Reiji où était la chambre de Raito. Il me dit où elle se trouvait et j'y alla. Je toqua trois fois à la porte, posa le plateau par-terre et redescendis voir le jeune homme aux cheveux bleus qui n'avait pas bougé.

"-Qu'est-ce que tu es allée faire ?

-J'ai donné les macarons à mon maître, je déteste cuisiner pour rien !"

Il sourit et répliqua:

"-C'est fou comme tu es gentille même avec les gens qui sont méchants avec toi !

-Bah... Maître n'est pas méchant... Il a juste besoin de sang... Il est drôle au fond...

-Sûrement ouais..."

Il sourit, attrapa mon bras et se téléporta à son manoir.

"-Ah ! Enfin sauvée !

-Vous en avez mis du temps pour arriver !

-M-Maître ?!

-Qu'est-ce que tu fais là, Raito ?

-Bah... Un de tes frères m'avait dit que tu cherchais un "nouveau sac de sang" et je savais que tu viendrais chercher Bitch-Chan !"

Raito était tranquillement adossé contre le mur, il souriait. L'autre jeune homme resserra sa pression sur mon bras et me colla contre lui.

"-Elle reste avec nous !

-Tch... Nan.

-Si ! En plus, elle sera mieux traitée avec nous !

-Ah bon ? Elle sera aussi bien traitée que Hanna ?"

Maître affichait un sourire provocateur pendant que l'autre bouillonnait de rage.

"-Allez viens, Bitch-Chan !"

Il me prit l'autre bras et me tira vers lui, les deux me tiraient vers eux.

"-Stop, ça suffit ! Il y en a pas un pour rattraper l'autre !"

Je me dégagea de leur emprise et les regardait tous les deux.

"-Bitch-Chan ! Viens, on rentre !

-Ne te laisse pas avoir Lilly, tu es trop intelligente pour te laisser avoir !"

Raito souriait gaiement et le garçon aux cheveux bleus avait l'air blasé. Voyant que je ne réagissais pas, Raito tendit la main vers moi.

"-M-Maître... C'est hors de question ! Je ne retournerai pas avec vous ! C'est un enfer pour moi !

-Est-ce moi le diable de cet enfer ?"

Je ne répondis rien, il baissa les yeux et disparut.

"-Maître... Ne m'abandonnez pas..."

Une larme coula sur ma joue pendant que l'autre me plaquait contre le mur avec une violence extraordinaire. Raito réapparut, en colère.

"-Au fait, j'ai oublié quelque chose !"

Il me prit le bras et se téléporta au manoir.

"-Maître ! Ne me laissez-plus avec d'autres vampires que vous !

-Promis !"

Je souris, rassurée.

"-Maître, je suis épuisée, puis-je aller dormir ?

-Oui ! Tu as bien mérité ton repos !"

Il sourit et monta les escaliers, je me dirigeais vers ma chambre quand j'entendis Raito parler dans le couloir.

"-Awn ! Elle avait mit les macarons devant ma porte avant de partir avec l'autre !"

J'entendais dans sa voix qu'il souriait, c'était bon signe, si j'arrivais à lui plaire, il sera peut-être plus gentil avec moi... Je m'endormis et quand je me réveilla, Maître était en face de mon lit, il souriait.

"-Bonjour Bitch-Chan !

-Bonjour, Maître !"

Dis-je en souriant, en me frottant les yeux et en me redressant.

"-Tes macarons étaient divins ! Vas-tu m'en refaire aujourd'hui ?"

Il fit la moue et moi j'hallucinais complètement, le Maître qui me suppliait de faire quelque chose alors que d'habitude il me donnait des ordres...

"-Maître... Je sais pas trop...

-Tu vas vite savoir."

Il sourit, me plaqua sur le lit et me mordit au cou.

"-Stop..."

Je me mis à gémir de douleur.

"-Maître... J'ai mal..."

Il retira ses crocs de ma chair en souriant et dit:

"-Pourtant tu gémis de plaisir...

-Nan ! C'est faux et vous le savez, je gémis de douleur ! Mais apparemment vous savez pas différencier la douleur et le plaisir ! Là, je prend plaisir à vous gifler."

Je le gifla. Il me regarda en souriant.

"-Suis-je sensé avoir mal ?

-Nan mais c'est pas vrai ! Vous êtes masochiste en plus d'être bizarre !

-Je suis bizarre ?"

Il se mit à pencher la tête sur le côté comme un chien qui comprend pas ce qui se passe.

"-Nan nan... Vous êtes tout à fait normal...

-Tu sais qu'il ne faut jamais répondre au Maître ?

-Mais ! Vous m'avez posé une question !

-Tais-toi Bitch-Chan..."

Il sourit et s'approcha de mes lèvres. Je tourna la tête et il se mit à rire.

"-Tu es vraiment amusante !

-Vous vous répétez, Maître.

-Je suis vieux en même temps...

-Vous avez à peine un an de plus que moi !

-Bah nan... Toi et moi on a 357 ans d'écart !

-Bruh."

Je tomba dans les pommes, mais il n'avait pas l'air de s'en soucier plus que ça...

"-Bruh ? Ca veut dire quoi ?"

Il finit par se rendre compte que j'étais tombée dans les pommes et, au lieu d'essayer de me réveiller (comme tout être vivant normal) eh bah lui il en a profité.

"-Bitch-Chan... C'est bien que tu dormes... Je vais pouvoir m'amuser !"

Il m'embrassa et je le repoussa violemment.

"-Wah ! Je t'ai vite réveillée !"

Il avait l'air vraiment fier de lui, pendant ce temps, je m'essuyais la bouche.

"-Beurk ! Posez plus jamais vos lèvres sur les miennes !

-C'est drôle, quand tu dis ça, ça me donne encore plus envie de le faire !

-Allez... Poussez-vous !"

Je le poussa et me leva.

"-Bitch-Chan ! Vas me faire des macarons !

-D'accord..."

Je descendis puis remonta avec un plateau de macarons.

"-C'est bien, Bitch-Chan ! Mais tu vas les goûter d'abord !

-Vous me faîtes toujours pas confiance ?!

-Non.

-Ah d'accord... Mais en même temps alors, pas comme la dernière fois !

-Comme tu veux !"

Il prit un macaron et le mit entre ses lèvres.

"-Nan mais vous voulez quand même pas que..."

Il hocha la tête affirmativement en signe de réponse.

"-C'est la seule et-"

Il me coupa en m'embrassant, me forçant à manger le macaron. Il prit l'autre moitié en souriant. J'essaya de me détacher de lui mais il se mit à tenir fermement ma taille tout en continuant de m'embrasser langoureusement.