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Défaillance
— Tu as vu Livi récemment ?
— Non.
— Tu devrais ?
Les mots d'Aramis avaient trotté dans le coin de la tête de Lucan un long moment. Ce dernier avait été occupé le reste de la semaine, ainsi lorsqu'il demanda à la voir le lundi suivant, il fut étonné de voir Guiseppe le conduire vers sa serre et non vers l'infirmerie. Le sénéchal savait que Joris et Livi avaient été placé là-bas, mais il pensait que la jeune femme avait été ramené à la bulle comme Joris. Apparemment ce n'était pas le cas.
En entamant la petite montée menant à la porte, une courte secousse fit vibrer le sol, signe que le golem qui surveillait l'endroit avait senti sa présence. Celui-ci ne n'avait pas agit davantage grâce aux laissez-passer que lui avait donnés Guiseppe. Venir ici sans cela était une des choses inconsidérées qu'il ne se permettrait jamais de faire ; question de survie.
— Tu n'entres pas ? Fit Lucan alors que Guiseppe lui ouvrait la porte.
— Non, j'ai pas envie de voir sa sale gueule.
Les mots durs du plus jeune étonnèrent Lucan. Il ne l'avait jamais entendu parler ainsi de l'un de ses patients. En particulier s'il s'agissait de Livi. Il avait cru comprendre que ces deux-là s'entendaient bien. D'après Otis, ils n'étaient pas au stade de bons amis, mais ils leur arrivaient d'échanger spontanément plus de quatre phrases. Miracle. Lui il avait attendu deux siècles avant que Guiseppe ne daigne lui parler d'autre chose que de toutes ses formalités médicales ; et encore il lui avait juste demandé de lui prendre un rouleau d'adhésif pour recoller de vieux parchemins qu'il avait endommagé sans le vouloir. C'est comme ça que Lucan avait découvert que Guiseppe était un passionné de plantes en tout genre. Surtout les vénéneuses.
— Pourquoi est-ce que tu aimes le jardinage ?
Lucan avait tenté d'engager la conversation de cette façon. Lui, il trouvait ça chiant. Il n'avait pas la patience ni le temps nécessaire pour s'occuper d'une plante. Même le cactus que Swam lui avait donné avait fini par rendre l'âme, c'est pour dire.
— Parce qu'elles ne parlent pas, avait répliqué le médecin.
Ça ne pouvait pas être plus clair.
Avec le temps Lucan avait compris que l'environnement de Guiseppe, souvent animé de bruits des machines et de paroles des patients, faisait qu'il aimait se trouver dans un endroit silencieux quand il avait du temps pour lui. Il n'avait pas cru Otis la première fois, mais le conseiller avait raison : une fois les heures de travail écoulées, Giuseppe ressemblait à une limace. Une grosse limace fainéante. Il l'avait vu une fois en allant chez lui, le médecin avait une chaise électrique à roulette avec laquelle il se déplaçait et il avait précisément acheté ce logement parce qu'il n'y avait pas d'étage et donc pas d'effort à faire pour monter les escaliers.
— Je t'attends dehors, lâcha Guiseppe.
Lucan hocha la tête et fit ses premiers pas dans le bâtiment. Il s'approcha vers le bassin et s'arrêta en voyant deux silhouettes. L'une allongée sur un grand nénuphar, l'autre assise en tailleur sur le rebord.
Lucan assimila alors les mots de Guiseppe. "Je n'ai pas envie de voir sa sale gueule". Il ne parlait pas de Livi, mais du démon de Jagger. Genekis, se tenait là, fixant Livi comme s'il essayait de lui ouvrir la tête par la force de son esprit. Sa présence seule suffisait à comprendre pourquoi le médecin ne voulait pas entrer. Ils se détestaient. Guiseppe n'aimait pas grand monde et surtout pas Genekis ; Lucan n'avait jamais su pourquoi.
Le vampire observa le démon manger perversement les cauchemars de la jeune femme qui ne s'était pas réveillée depuis qu'elle était revenue ici. Ces pupilles entièrement dilatées s'étalaient sur la moitié de son œil, tandis que sa langue fendue humidifiait continuellement ses lèvres. Cela faisait des siècles qu'il n'avait pas absorbé de cauchemars aussi parfumés. Les émotions et les sensations mises en jeu dans les différentes scènes rendaient les mauvais rêves aussi amers qu'ils les aimaient. Un hit-parade de frisson sentimental, ses préférés.
Genekis émit un dernier soupir extatique, bienheureux de son repas foisonnant, avant de quitter la pièce sans rien dire. Lucan ne prit pas à mal son comportement, les membres de l'équipe une n'étaient pas réputés pour leur grande parlotte, surtout avec les autres espèces et encore moins avec eux. Ils traînaient toujours dans les couloirs du palais, par-ci, par-là, non loin du roi afin de respecter l'engagement qu'ils avaient conclu avec lui il y a des siècles ; et lorsque sa majesté s'absentait, ils disparaissaient avec lui.
Seulement cette fois-ci était différente. Les démons n'avaient pu rejoindre les enfers, puisqu'ils en avaient été bannis ; et, aussi surprenant cela soit-il, le sénéchal côtoyait le mauvais marchand de sable depuis plusieurs jours. Sans lui avoir donné d'explications, le souverain avait placé Genekis sous les ordres de Lucan. Le blondinet s'était quelque peu inquiété de le voir le suivre les premières heures, puis avait jubilé la minute suivante après avoir compris que le démon ferait tout ce qu'il voudrait.
Gné hé hé...
Il s'était bien amusé, peut-être trop même. Genekis lui avait facilement fait comprendre qu'il avait dépassé les bornes en lui demandant d'aller lui chercher un HappyMeal. Lucan n'avait jamais autant ri et se promit de se rendre dans la chambre de Jagger pour la prochaine sieste qu'il ferait, certain que le démon en profiterait à ce moment pour se venger.
Le claquement de la porte fit revenir Lucan à lui. En prenant soin de ne pas écraser les bestioles qui déambulaient au sol, le vampire parvint jusqu'au bord du bassin, enleva ses chaussures puis grimpa doucement sur l'immense nénuphar. Son poids provoqua de légers remous qui n'inquiétèrent ni les poissons, ni Livi.
Bien qu'on lui ait affirmé qu'elle avait repris des couleurs, Lucan la trouvait pâle. Son front était perlé de sueur et les traces orangées, laissées par les écailles de poissons que Guiseppe avait enlevées il y a quelques heures, donnaient l'impression qu'elle s'était prise un mauvais coup de soleil. Il observa avec attention sa silhouette, étonné. La jeune femme était pelotonnée et si elle le pouvait, elle se serait totalement recroquevillée sur elle-même ; comme si elle avait froid. Pourtant la température de la serre à l'endroit où elle se trouvait était relativement bonne, en plus elle transpirait. Le médecin n'avait pas voulu lui donner de couverture, ni allumer la climatisation, parce qu'il ne saurait dire si elle avait froid ou chaud. Alors Guiseppe se fiait aux différents relevés obtenus et gardait un œil attentif sur elle.
Sous le regard du médecin, qui était entré lorsque Genekis était sorti, Lucan attrapa doucement les doigts de Livi et les pressa sobrement.
— Est-ce que tu m'entends choupette ?
La dite choupette n'avait pas la moindre réaction lorsqu'il s'était installé à côté d'elle ou lorsqu'il lui avait pris la main. Cette fois son corps se crispa une nanoseconde, le faisant se demander s'il n'avait pas fait une bêtise. Lucan était plus rassuré que Guiseppe soit là mais regretta qu'il ne l'ait pas rejoint pour autant. Il pouvait l'entendre fouiller dans ses tiroirs depuis la petite pièce voisine.
Sans se poser plus de questions sur les activités de l'allopathe, le plus vieux reporta son attention sur Livi. Il pouvait juré avoir vu ses yeux papillonner, pourtant plus il s'avançait, plus elle s'appliquait à plisser ses yeux. Son comportement lui fit mouche.
Lorsque la dhampire ne voulait pas voir quelque chose, elle détournait simplement la tête. Si ce n'était pas possible, alors elle fermait les yeux. C'était de cette façon qu'elle se protégeait mentalement ; seulement, en contrepartie, elle devenait plus sensible aux stimulis extérieurs. Les simples bruissements de Guiseppe la faisait sursauter, les contacts cutanés affolaient son rythme cardiaque, et les odeurs l'inquiétaient. Elle ne savait plus ce qui l'encerclait, ce qui était présent ou absent, ce qui était vrai ou faux.
Il y avait eu tant d'hantises calomnieuses, de vérités apocryphes, que Livi ne savait plus quand est-ce qu'elle pouvait rouvrir les yeux.
Pouvait-elle le faire en entendant la voix de Jagger ? C'était ce qu'elle s'était dit avant de faire face à une cohorte de statues craquelées à moitié démembrées. Quand Swam lui attrapa la main alors ? Non elle s'était faite avoir une nouvelle fois. Ce n'était pas lui. Elle jonglait depuis si longtemps entre la réalité et les cauchemards, qu'elle ne se risquait plus à ouvrir les yeux.
Pourtant cette fois-ci les paroles qui suivirent la rassurèrent.
— Hey Alberta, si tu m'entends appuie sur ma main.
Alberta.
C'était le faux nom qu'elle avait donné à son arrivée à la bulle lors du repas. Lucan l'avait charriait à ce propos quand ils s'étaient retrouvés seuls dans la chambre du roi pendant ses menstruations et espérait que cela la fasse réagir.
— Si tu m'entends, presse ma main, répéta-t-il.
Sa voix se fit plus ferme qu'avant. Il était sûr qu'elle l'avait entendu.
Guiseppe avait été clair dans son diagnostique, la jeune femme était fatiguée. Ces constantes, un peu basses, étaient relativement stables grâce aux différents efforts qu'avait fait le vampire pour la soigner et pour l'instant cela suffisait. Mais jusqu'à quand ?
Le temps était toujours un critère incertain.
Livi allait-elle vraiment se réveiller en forme après avoir somnoler aussi longtemps ? Guiseppe ne le savait pas, parce qu'il y avait cette chose qui l'empoisonnait de l'intérieur. Cette chose qui avait attaqué sa gorge avant de s'en prendre à son cerveau. Les ondes cérébrales observées sur les électroencéphalogrammes étaient majoritairement de type gamma et, comme en bruit de fond, il y avait des ondes deltas. Et ça c'était mauvais.
Très mauvais.
C'était comme si elle réfléchissait trop en dormant et si on se fiait aux expressions de son visage, elle faisait de mauvais rêves. Lorsque Genekis mangeait ces cauchemars, il modifiait consciemment les fréquences émises par son cerveau, en stimulant la production des ondes alpha. Ces ondes associées aux sensations de relaxation permettaient alors aux vampires de communiquer avec elle, puisque durant ce court laps de temps Livi revenait à elle. Mais elle n'en prenait pas conscience.
— Juste une pression. Je ne te demande pas de me regarder, juste d'appuyer. Une toute petite pression, insista doucement Lucan.
Rien ne se produisit.
— Ce n'est pas grave, soupira-t-il en commençant à lâcher ses doigts.
À ce moment-ci, Livi appuya sur sa main. Une légère pression que le vampire ressentit sans la moindre difficulté.
— Tu m'entends ?
Elle appuya de nouveau avec son auriculaire.
— Tu peux ouvrir les yeux ?
Oui, mais elle ne le voulait pas.
— C'est moi Lucan. Il n'y a que moi et Guiseppe qui fabrique je ne sais quoi là-bas alors ouvre les yeux.
Non.
— Tu m'entends ?
Elle appuya de nouveau sur sa main, lui prouvant qu'elle ne s'était pas rendormie. Livi ne voulait juste pas ouvrir les yeux, ce que Lucan ne comprenait pas. Il restait perplexe face à cette situation. La jeune femme écoutait ses mots, mais à chaque fois qu'il lui demandait de le regarder, elle refusait.
Soudain la brusque interpellation de Lucan raisonna jusqu'aux oreilles du médecin qui releva la tête. Tel un suricate en alerte, il observa l'horizon et fixa Livi qui se tenait désormais debout sur le nénuphar. Elle regardait derrière elle, comme si quelque chose devait s'y trouver, mais il n'y avait rien à part la fenêtre qui reflétait le temps ensoleillé. La brusque montée d'adrénaline ne la maintenait pas longtemps debout. Ses jambes affaiblies lâchèrent en même temps qu'elle referma les yeux. Lucan la rattrapa rapidement, veillant à ce que la feuille sur laquelle ils se tenaient ne les entraîne pas dans l'eau, mais au moment où sa main toucha son avant bras, Livi le repoussa.
Le sénéchal recula de deux pas, laissant un bon mètre d'espace entre eux pour s'observer. Accroupi, Lucan la détailla anxieusement. Livi avait l'air perdue, déboussolée. Ces yeux humides faisaient de vifs aller-retour entre lui, les fils reliés à son bras et l'environnement végétal qui les entourait. Ses sourcils étaient froncés et ses bras secoués par de petits tremblements inquiétants que s'empressa d'informer la machine cardiaque en bipant. Lucan se mordit la lèvre, peiné. Voir Livi ainsi le tourmenta. Il avait l'impression qu'elle ne le reconnaissait pas, peut-être même qu'elle ne savait pas qu'elle était rentrée au palais. Après tout, elle n'était jamais venue dans la serre de Giuseppe, mais il pensait qu'elle aurait un minimum réagit en le voyant.
Lucan débattit un certain nombre de phrases qui se voulaient rassurantes en surveillant sa position. Plus il parlait et plus elle se tendait. Nul doute que si elle avait quelque chose en main elle aurait essayé de le lui envoyer en pleine figure. Elle agissait exactement comme pendant les entraînements avec Jagger en restant à distance. Lorsque Lucan s'avançait, elle reculait en trainant son corps. Cette action tirailla les câbles fins enfoncés dans sa peau. Elle tira sur plusieurs d'entre eux quand une main l'en empêcha. Lucan attrapa les bras de Livi et roula sur la feuille suite au balancement du corps de cette dernière. Il jura en brisant le cathéter intraveineux avec lequel elle essayait de l'étrangler. Le liquide poisseux distraya instantanément Livi. Lucan n'attendit pas plus longtemps pour lui sauter dessus.
— Guiseppe !
Mais qu'est-ce qu'il foutait celui-là ? Il attendait quoi au juste ? Qu'elle retire tous les câbles ? Plusieurs d'entre eux s'étaient emmêlés et quelques-uns s'étaient fissurés et désaxés, répandant les analgésiques dans l'eau des poissons. Lucan n'y porta que peu d'attention, plus occupé à éviter les doigts de Livi qui menaçaient de lui crever les yeux.
— Putain ! Guiseppe !
Lucan coupa net le coup que lui portait Livi avant de s'excuser en entendant les brisements de ses os. Il venait de lui casser deux doigts. La douleur s'étendit sur sa main puis fit geindre la jeune femme avant que le vampire ne l'étreigne. Lucan immobilisa la jeune femme comme il pu contre lui en évitant de lui broyer les os, mais au moindre relâchement de ses muscles, elle en profitait pour s'extirper de son emprise en donnant des coups de coude, de genoux et de pieds. Évidemment elle fit mouche en frappant dans ses parties intimes.
Lucan glapit brièvement puis balaya le pied de Livi qui s'était relevée malgré sa faiblesse. Son corps déséquilibré bascula au centre de la feuille. Son dos rencontra en premier le végétal souple et elle n'eut pas le temps de se relever que la pied droit de Lucan écrasa son avant bras gauche. En un clin d'œil elle se retrouva bloquée sous le corps du vampire et se figea totalement en sentant ses doigts encercler sa gorge. Haletante comme si elle avait parcouru des kilomètres, Livi laissa ses larmes couler en fermant les yeux, se rappelant qu'elle avait deux doigts cassés.
Lucan lui, tourna la tête sur le côté pour grimacer rapidement. Ses bijoux de famille lui faisaient un peu mal quand même. Il reporta son attention sur Livi lorsqu'elle gigota.
— Livi calme toi c'est moi !
Elle ne l'écoutait pas et continuait à se tortiller jusqu'à ce qu'il ne presse sa gorge un peu plus. Il fit remonter sa main jusqu'à sa tête et caressa le sommet de son crâne. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, ni ce qu'elle pensait. Il avait fermement l'impression d'être face à une autre personne.
Il se souvint alors de son attitude quand il l'avait appelé Alberta et énuméra tous les surnoms qu'il lui avait donné. En voyant qu'elle se calma, il attrapa lentement le feutre qui se trouvait dans sa poche, le débouchonna avec ses dents et écrivit un mot sur sa paume. Il la leva dans sa direction et attendit.
Il y avait des incidents fortuits et burlesques dont on ne se souvenait que pour en rire. Team WC stuck, résumait à lui seul ce moment comique où Ils étaient restés coincés dans les toilettes. Eux seuls employaient ce mot. Personne d'autre.
Le cœur calme et les iris brillant d'espoir, Lucan observa la jeune femme retracer les lettres inscrites d'une main tremblante. Avec sa main non blessée, elle serra chaque doigt en comptant dans sa tête. Il y en avait bien cinq. Pas quatre, ni onze, juste cinq. Le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire et l'auriculaire et c'est tout.
Livi expira longuement puis sentit la paume de sa main. Ce geste surprit le vampire qui la laissa quand même faire. L'odeur fruitée et sucrée de sa peau tapissa l'intérieur de ses narines. Elle fouilla dans sa poche et sourit en y sortant une sucette. Elle posa alors sa tête contre son pectoral, soulager de faire enfin face à la bonne personne. Lucan la laissa faire.
— Je ne sais pas où tu étais mais tu es bien rentrée. Ici c'est la serre de Guiseppe, son golem est là aussi. Il n'y a personne d'autre ici, à part nous, chuchota-t-il en s'écartant.
Sans lâcher sa main, il s'assit à côté en tailleur et Guiseppe apparut à ce moment derrière lui, dans l'eau. II grimpa sur la feuille, attrapa le feutre et imita Lucan en écrivant un mot sur sa paume qu'il tendit dans sa direction. Hamster Li. Livi se souvint du moment où Guiseppe lui avait retiré une dent et que ses joues avaient gonflé, faisant bien rire les amants de la bulle.
Elle scruta les deux vampires calmement. Elle était bien rentrée. Elle arrivait à lire ce qui était écrit, ils avaient cinq doigts et leur ombre était à leur place. Le maigre sourire qui émergea sur son visage réconforta un bref instant Lucan avant qu'un son étrange s'échappa lorsqu'elle voulut parler. Une douleur indescriptible la prise à la gorge. Elle avait l'impression de suffoquer alors que ses plis vocaux ressemblaient à du papier de verre. Le plus jeune des vampires s'approcha pour enfoncer une seringue dans sa nuque.
— Aïe, se plaignit-elle.
Sa voix étouffée attestait de l'état lamentable dans lequel se trouvaient ses cordes vocales.
— C'est quoi ? Demanda Lucan.
Guiseppe ne lui répondit pas et retourna dans l'eau pour replacer convenablement les fils reliés aux différentes structures. Les minutes suivantes furent cruciales. Livi resta allongée à côté de Lucan toujours en se tenant la nuque. Les deux vampires à proximité la fixaient comme s'ils attendaient quelque chose.
— Quoi ? Finit par dire Livi.
— Rien. Je suis juste content de voir que je ne me suis pas planté.
— Hein ?
Il y avait quoi dans cette seringue ?
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