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Souvenir et mode d'emploi

Si Livi l'avait su, elle aurait demandé l'aide aux jumelles bien plus tôt.

La dhampire ne savait pas comment les sœurs s'étaient débrouillées, mais grâce à elle Livi arpentait actuellement les couloirs du palais, après s'être aspergée du parfum d'Abigaël pour ne pas être repérée.

Oui en à peine une soirée, la cuisinière, Mona et Klaus avaient été mis au courant, mais pas les autres. Tant mieux, elle se doutait bien que ce qu'elle allait faire allait être connu de tous, mais plus elle retarderait ce moment, mieux cela serait ; parce qu'ils ne se gêneraient pas pour la mettre de côté et continuer cette affaire eux-mêmes. Pour l'instant elle ne souhaitait pas rester dans la bulle à ne rien faire, continuer à voir les jours défiler comme si rien ne s'était passé. Elle ne savait pas comment les autres faisaient, mais elle, elle ne tenait pas en place. Tout ce qu'elle voulait c'est aider.

Voilà pourquoi est-ce qu'elle se promenait à cet instant dans les couloirs. Elle commençait à bien connaître cette partie du château, elle avait parcouru ce lieu avec Ginger et Jessen, et l'un des corridors menait dans la salle où elle avait passé son examen de passage au rang de concubine.

Abigaël lui avait expliqué qu'à cette heure-ci, Mila-Swam se trouvait dans ses appartements, sans Trevor. Habituellement il y avait deux gardes, mais pour une raison qui échappait à tout entendement, il n'y avait personne à cet instant. Simple coup de chance ou étrange coïncidence, Livi n'attendit pas plus longtemps pour le longer et tourner à l'angle. Elle tomba, comme le lui avait dit la cuisinière, dans un cul-de-sac où se trouvait quatre portes. Elle ouvrit la porte au fond à gauche et referma après elle.

Une mystérieuse odeur planait dans la pièce illuminée par de la lumière artificielle et elle entendit des bruits d'eau. Mila-Swam prenait sans doute une douche... Livi fronça les sourcils, intriguée. Les meubles encombrants cette salle lui disaient vague quelque chose. En particulier cette armoire à trois pieds. Livi fit un rapide examen visuelle de la chambre avant de s'asseoir sur le matelas doux. L'odeur porter par la taie de l'oreiller chatouilla ses narines. Livi se reprocha et inspira. Cette odeur lui était familière aussi.

– Bordel de goules ... « Presque » propre... Mon cul ouais ! Grogna une voix masculine qui la fit sursauter.

Impossible... Elle se serait trompée de chambre ? Pourtant Abigaël lui avait bien dit de prendre celle de droite !

Figée comme une statue, les yeux rivés sur vit la silhouette agenouillée devant un tiroir, elle vit Swam se relever lentement en mettant dans le bon sens ce qui ressemblait étrangement à un caleçon bleu nuit. Ce ne fut qu'après cela que le vampire l'aperçu. Lui aussi se figea, persuader d'avoir un mirage, puis par réflexe il dissimula le sous-vêtement dans son dos.

– D'où est-ce.... Comment est-ce que tu es arrivée ici ? Commença-t-il.

– Par la porte, fit-elle en indiquant l'objet avec son indexe. Qu'est-ce que tu fais là ?

– C'est ma chambre et toi ?

Aïe ... Elle s'était donc belle et bien trompée de porte. Mais quelle nouille !

– Hum... Ne dis rien à personne s'il te plaît...

– Je veux bien mais mon silence n'est pas gratuit, répliqua-t-il en penchant la tête sur les côtés.

Livi ne lui répondit pas dans l'immédiat trop occuper à loucher sans gêne sur le corps ainsi que le seul vêtement que portait le vampire, c'est-à-dire la serviette enroulée autour de sa taille. Swam avait quelques centimètres de moins que Jagger et un corps moins modelé par les séances d'entraînement. Elle avait aussi aperçu une trace, telle une balafre, partir du sommet de son épaule jusqu'au milieu du dos.

– Qu'est-ce que tu veux ? Formula-t-elle finalement.

Il ouvrit les bras.

– Une grosse tarte ? Devina-t-elle.

Il pouffa.

– Mais non banane. Allez vient là.

– Tu sors de la douche, tu es trempé, s'opposa Livi.

Swam réduit lui-même la distance qui les séparait et la serra contre lui dans une étreinte ferme et possessive.

– Tu ne dis rien à personne d'accord ? Tu ne m'as jamais vu.

– A personne oui, répondit-il pressement.

La jeune femme ne dit plus rien et se laissa enlacer sans plus. C'était plutôt étrange, mouillée par les gouttes d'eau qui s'écoulait des cheveux humides du brun, Livi se sentait à la fois gênée et à sa place.

– C'est bon non ? Tu peux me lâcher...

– Je n'ai jamais dit que ça ne devait durer que 30 secondes.

– Swam...

– Encore 2 minutes

Ce fut exactement deux minutes plus tard que le vampire se décolla.

– Livi ?

Elle releva la tête et observa avec étonnement le vampire. Ils se tenaient proches l'un de l'autre c'était une chose, mais l'américain la fixait. Le soleil allait bientôt prendre définitivement sa place dans le ciel. A cette heure où ils étaient censés dormir dans leur chambre, aucuns des deux n'entendirent le bruit d'une porte voisine se claquer.

– Oui ?

Il s'écarta, s'assit au bord de son lit se pencha légèrement en posant ses avent bras contre ses genoux.

– Je ne dirais rien aux autres, mais dis-moi ce que tu fais ici.

Elle ouvrit la bouche puis la referma. Elle ne devrait rien lui dire.... Une partie des amants de la bulle était déjà au courant, cinq pour être précis. Toutefois, avoir une aide extérieure pourrait être bénéfique.

– Je devais voir Mila-Swam, avoua Livi sans en dire plus.

– Et tu t'es trompée de porte, ajouta Swam en allant s'asseoir sur son matelas.

– Ouais... Pourquoi tu n'as pas l'air surpris ?

Il tapota la place à côté de lui où elle vint poser son joli fessier.

– Tu oublies que je te connais, gloussa-t-il en lui donnant un coup d'épaule d'amusement. Tu te trompes toujours de direction, même pour rentre chez toi. La chambre de Mila est juste en face de la mienne. Tu as un sens de l'orientation vraiment naze.

– A ce point ?

– Et pas qu'une fois ! Il y a le jour où tu es entrée chez la voisine, celui où tu es rentré par le garage, une autre fois par la porte de derrière, ou encore quand tu rentres dans la chambre de ton frère.

Waa...

– Comment tu sais tout ça ?!

– C'est Appolyon qui me l'a dit.

Le peu d'enthousiasme qu'elle possédait s'évapora instantanément. Appolyon...

Une déchirure sentimentale s'ouvrit. Elle n'avait que quelque souvenir de lui, et pensait en avoir retrouvé plus car c'était son jumeau mais non. Elle avait essayé un jour de toucher regarder sentir n'importe qu'elle type de choses pour espérer qu'un souvenir quelconque ne vienne illuminer son esprit embrumé. Elle n'arrivait même pas à pleure parce qu'elle n'arrivait plus à imaginer le visage des personnes qui composaient sa famille.

– Tu veux bien me parler de lui ?

Elle avait enfin l'occasion d'en parler à une personne autre que Jagger et Lucan alors autant en profiter.

– Je ne pense pas être... Il se mordit la lèvre inférieure avant de finir sa phrase.

C'est vrai elle avait tout oublié.

– Qu'est-ce que tu veux savoir ? Fit-il de bonne foi.

– Je ne sais pas trop, un peu de tout.

– Et bien il est né le même jour que toi, vous avez les mêmes parents, vous habitez au même endroit...

– Sérieusement.

– Hum... Appolyon est né le premier et aime bien te le rappeler. Il a déménagé il y a trois ans avec sa copine dans une maison voisine. Il aime parler de tout, sans complexe. Il est très sociable... Ah oui ! Il est militaire comme les autres membres de ta famille. Il a pas mal de mission de sauvetage, la plupart du temps il pilote un hélicoptère. C'est son petit bijou. Toi tu passes ton temps le nez dans les moteurs des véhicules, lui c'est dans son hélico. Et puis il aime rire. Il rigole, beaucoup, dès qu'il le peut en fait, et surtout lorsqu'il n'est pas occupé à chanter. Il tient ce trait de ton père, toi aussi d'ailleurs. Vous chantonnez sans cesses.

– On s'entendait bien ?

– Ça oui ! J'ai déjà rencontré des jumeaux mais jamais deux qui soit aussi fusionnels. Des fois vous pensez à la même chose ou avez les mêmes gestes. Je dois avouer que c'est flippant, ria-t-il à gorge ouverte.

Livi sourit aussi.

Le vampire bascula en arrière et passa une main derrière sa tête, avant de continuer à parler d'Appolyon.

Apprendre à connaître son frère à travers les mots d'une personne étaient plutôt étrange. C'était comme décrire un magnifique tableau à une personne malvoyante. Une part de notre esprit ne pouvait s'empêcher d'en vouloir plus.

Entre deux rires Swam aperçu le visage songeur de Livi et se calma.

– Ce n'était peut-être pas une bonne idée de parler de ça. Tu veux que j'arrête ?

Elle secoua négativement la tête.

– Continue, ça fait du bien d'une certaine façon.

Le vampire hocha la tête et partie sur une note nettement plus joyeuse en lui parlant de l'album de photo familial qu'il avait eu la chance voir. La photo de Livi en couche restera gravée dans sa mémoire à jamais. Elle, elle était à la fois mortifiée, mais ne pouvait pas s'empêcher de sourire.

– Ensuite ?

Swam sembla réfléchir un moment avant de fermer les yeux.

– Il y a bien deux ou trois autres trucs oui. Je peux même te les montrer.

– Comment ça ?

– Souviens-toi... Je t'ai montré le mode d'emploi il n'y a pas longtemps.

Elle leva un sourcil d'interrogation. Le mode d'emploi ? Quand ?

Le brun s'humidifia les lèvres et elle se souvint du moment où il avait partagé ces souvenirs avec elle en l'embrassant.

– Ah oui... Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ce mode d'emploi te plaît ?

Le prince fit gigoter sa jambe de gauche à droite.

– C'est le cas, murmura-t-il.

Livi l'entendit tout de même. Un sourire amusé vint se loger sur les lèvres du vampire avant que ces yeux ne s'ouvrent de surprise. Il était à la fois, étonné, soulagé et existé. Swam passa une main dans les cheveux de Livi pour la maintenir près de lui. Il était littéralement en train de fondre sur place en répondant fiévreusement à ce doux contact buccal.

Chaque histoire d'amour commence par un baiser qui fait cogner le cœur et tourner la tête.
Swam n'avait pas oublié à quel point c'est bon, un baiser avec Livi. D'ailleurs elle est la seule avec qui il oserait cette activité qui fait affoler son cœur et accroître sa tension sexuelle. Tel un jeu, ils pressent leurs lèvres, les mordillent, s'arrêtent le temps de plonger l'un dans le regard de l'autre avant de reprend doucement. La langue du vampire glissa lentement vers celle de la blondinette tandis que le premier souvenir apparaît.

Livi revoit alors depuis cinq mois le visage de son frère. Avoir un jumeau garçon est troublant : elle aurait pu jurer que c'était elle en version masculine, mais il y avait une touche de malice qui faisait d'eux deux êtres à par entier. Un deuxième souvenir jailli. Dans celui-là Swam était assis en retrait et en hauteur sur une pierre et regardait vers le bas, les jumeaux s'amuser dans l'eau avec des adules et d'autres jeunes. Elle vit son frère la couler dans l'eau avant de s'excuser puisqu'elle était remontée après avoir bu la tasse.

Enivrée par le parfum chaud du brun, le corps féminin se laissa guider par les caresses et se colla plus contre le torse nu du surnaturel. La main de Livi remonta sur le torse frissonnant de Swam, une autre scène afflua et Livi se retrouva dans un salon, sans doute celui de chez elle. Elle se trouvait dans le canapé avec Appolyon, Swam et quatre adultes. Au vu des visages, elle identifia son père, sa mère et ses grands-parents.

Le corps tendu par ces douces caresses, le lien mémoriel créé entre Livi et Swam se défi un instant. Livi avait retiré ses lèvres de celle du vampire pour respirer, essoufflée, avant de replonger surs ses lèvres enivrantes. Elle voulait en voir plus. Plus de souvenir, plus de visage. Se faufilant à travers l'amas d'image elle tomba sur certaine séquence entre elle et la famille de Swam. Elle revit sa sœur et sa mère, mais pas son père.

Swam lui resta silencieux, se contentent simplement de dévorer les lèvres de la dhampire. Il gémit toute fois en voyant un souvenir plus sombre éclore. Une atmosphère triste, suffocante et chaude se dessina et Livi vit un homme qui se tenait devant elle. Il tenait un fouet et la main relevée au-dessus de sa tête, prête à être affaissée.

Swam repoussa brusquement Livi, mettant fin à sa vision.

– Ça c'est mes souvenirs, grogna-t-il.

– Comme ceux de tout à l'heure, contra Livi en venant rechercher ses lèvres que le vampire fuya en tournant la tête sur les côtés. Laisse-moi voir. Je sais que c'est aux enfers, alors laisse-moi voir.

Elle avait reconnu la structure de l'endroit. Rosario état passée devant une de ces cages de prisons similaires.

– Programme interdit au moins de 180 ans. Tu n'as pas l'âge.

– J'ai déjà vu une partie de ce programme et je suis une grande fille. Laisse-moi voir, insista-t-elle.

Swam expira profondément avant de faire de nouveau face au visage de la jeune femme. Il hocha la tête et Livi prit ce geste comme un top départ. Leurs lèvres se retrouvèrent et bientôt elle se retrouva de nouveau dans la pièce sombre face à l'homme. Rapidement elle vit de frêles rayons lumineux se frayer un chemin à travers les barres de fer, des chaînes et des menottes suspendues s'entrechoquer au plafond aux contacts de leur balancement, des traces de luttes qui entaillaient et coloraient les pierres crasseuses.

Le coup s'abattit et Livi sursauta. Son geste arrêta une nouvelle fois le souvenir et elle se retrouva éblouit par la luminosité de la chambre de Swam. Elle porta sa main à son épaule en grimaçant. Elle n'avait rien, pourtant elle pouvait sentir la chaleur d'une brûlure sur sa peau. Comme une blessure sourde. Elle se rapprocha du Swam qui s'éloigna à l'aide de ses avant-bras en même temps.

– Tu voulais voir et tu as vu, articula-t-il visiblement tendu.

– Boucle-la et montre-moi le reste.

Swam la ferma pour de bon et accepta de ne lui montrer ce qu'elle voulait. Sa conscience avait mécaniquement bloqué certain moment de torture trop douloureux, mais les autres étaient libres d'accès. Ce fut ceux-là que Livi observa. Comme si elle était sur place, la blonde pouvait ressentir la fraîcheur du sol de la cellule, voir les démons qui défilaient devant la cellule et le pire de tous sentir les coups porter et les plaies s'ouvrir. Sa chair semblait se déchirer intérieurement lorsque que les coups de fouets s'abattaient, puis brûler quand le poing du bourreau s'enfonçait dans son estomac.

– Dis-moi où elle est...

Le démon répétait plusieurs fois cette question, tout en lui tournant autour, comme un fauve autour de sa nourriture. Swam lui ricanait macabrement alors qu'elle pouvait sentir le goût métallique du sang du vampire couler dans sa bouche. Livi était sûre que cela provenait du coup porter à la tête précédemment. La vision de cette scène lui faisait froid dans le dos.

– Va crever, avait-il répondu.

Le bourreau l'avait alors sauvagement attrapé par le col et soulevé comme une plume.

– Répond-moi. Personne ne viendra te chercher surtout pas ton branleur de roi.

– La seule érection que tu pourrais lui donner c'est celle de son majeur. Regarde, ironisa-t-il en lui faisant un beau doigt d'honneur avant de lui cracher du sang et de la bave à la figure.

Livi vit le poing du bourreau fondre sur lui et entendit un os craquer.

– Tu m'excuseras mais ma femme m'attend, alors je dois te fausser compagnie, disait-il dans une autre scène.

– Que dalle tu ne sortiras jamais d'ici.

La vision se finalisa sur ce dernier coup porter à la mâchoire qui l'avait assommé. Ce qu'ignorait Livi c'est qu'effectivement le lendemain, Swam s'était échappé en ayant pris soin de shooter au loin la tête du bourreau qu'il avait décapité avec sa propre arme.

Elle était restée avec cette dernière image en tête, le rythme cardiaque rapide, les joues humides.

La main involontairement tremblante de Swam vint rencontrer la joue de Livi et essuya les larmes avec son pouce à de nombreuses reprises. Ils avaient vu et ressenti les mêmes choses, alors Swam se demandait s'il avait bien fait de le lui montrer. Pour lui ce n'était qu'un mauvais souvenir, mais le vivre pour Livi était autre chose.

– Ne pleure pas... souffla-t-il en embrassant ces deux joues.

Livi n'en revenait pas qu'il puisse dire une chose pareille. Elle tremblait encore à cause de ce qu'elle venait de voir. Cela ne lui était pas arrivé, mais elle n'avait souhaité qu'une chose alors qu'elle voyait ce souvenir : que cette torture s'arrête. Elle ne s'était pas demandée pendant combien d'heures et de jours cela avait duré, elle voulait juste que ça s'arrête.

Elle ne connaissait pas cette facette de Swam. Celui d'un homme courageux qui gardait son sang-froid et ça mauvaise réparti en toute circonstance. Il était resté fidèle à Jagger à sa façon et avait pensé à elle jusqu'au bout ; alors qu'elle ne s'était souvenue de lui qu'une seule fois ici. En plus elle n'avait pas vraiment cherché à savoir plus sur cette personne aux yeux verts qu'elle avait vu en rêve.

– C'est passé, j'ai déjà cicatrisé, ajouta-t-il pour la calmer.

Cicatrisé oui, mais la trace d'un des coups de fouet tatouait toujours son dos.

– Suis désolée, prononça-t-elle durement entre deux larmes.

Le front posé contre le sien, Swam secoua la tête de gauche à droite. Ce n'était pas de sa faute. Il avait pris des risques et en avait payé le prix. Il s'était grandement douté de ce qu'il lui arriverait en allant chez les démons lorsqu'il cherchait Livi. Il connaissait leur façon de faire, leur mode de vie et il avait sauté à pied joint dans les abysses. S'il avait eu le choix de recommencer, Swam aurait refait exactement les mêmes choses, car il avait eu le bonheur d'apprendre que Livi n'était pas là, qu'elle n'avait rien subit de tout ça. Il aurait juste fermé sa grande bouche trop expressive, et serait sorti de là plutôt.

Le vampire se demandait une nouvelle fois s'il avait bien fait de lui montrer ça. Il ne voulait pas de sa pitié, mais bon... Ce qui était fait, n'est plus que du passé, il s'en était très bien remis avec le traitement que lui faisait suivre Guiseppe ; maintenant il savourait exquisément le câlin que lui donnait Livi. Sa tête était nichée au creux de son cou et elle respirait fortement pour calmer son rythme cardiaque. La main du brun, elle, caressait affectueusement de haut en bas le dos de Livi.

– On devrait arrêter là, sinon c'est moi qui risque de faire des bêtises, émit-il lorsqu'elle fut calmer.

Livi recula en s'excusant, avant de voir la monstrueuse érection sous la serviette que portait le prince. Voilà pourquoi est-ce qu'il avait dit ça. Livi attrapa un oreiller et le jeta à sa figure.

– Je n'en reviens pas que tu ai une telle réaction dans un moment pareille, fit-elle à la fois moqueuse et désabusée.

– J'ai une bonne vue pour ma défense, retourna-t-il en désignant la poitrine de Livi de la tête.

Elle lui montra son dos rapidement pour arranger son haut qui avait glissé sur sa peau, et essuyer ses joues.

Elle se retourna en même temps qu'il posa une main sur son épaule.

– Tu ne devrais pas rester aussi longtemps ici. Va voir Mila, elle est encore, là. Trevor devrait rentrer d'ici 10 minutes, je peux le retarder, mais je ne pourrais t'offrir que 5 minutes tout au plus. Ne perds donc pas ton temps, demande-lui ce que tu veux puis rentre à la Bulle ensuite. Je ne veux pas que tu ais d'ennuis. Ok ?

Il avait prononcé le nom de la maison des amants du roi d'une certaine façon, si bien que cela pinça le cœur de Livi. Elle approuva tout de même en le remerciant. La main posée sur la poignée, Livi le regarda une dernière fois, prête à dire aurevoir.

Elle resta béate en voyant Swam froncer les sourcils. Il était à la fois alarmé et dubitatif.

– Quoi ? Interrogea-t-elle.

– Ton nez, indiqua-t-il.

Livi lâcha la poignée et porta ses doigts à son nez avant d'observer la substance posée dessus. Elle saignait du nez.

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