Signale sonore

Il y avait plein de mot qui vint à l'esprit de Livi en se moment alors qu'elle se tenait debout, appuyée sur le mur de la salle d'entrainement, seule. Oui seule, il n'y avait personne. Pas de Jagger, pas de vampire ou une quelconque autre présence. Elle commença à faire le tour de la salle.

Le terrain bêta était le lieu de prédilection d'entrainement de l'équipe 1, la plus forte équipe du Palais. Le terrain semblait avoir absorbé toute leur mauvaise onde, été le sol était plutôt en mauvais état. Des centaines de traces rayaient aussi bien le sol que le mur. Des luminaires blancs suspendaient au plafond pour éclairer le lieu plutôt sombre qui ne bénéficiait que de trois fenêtres.

Son moment de solitude ne dura pas bien longtemps. Après qu'elle ait fait trois fois le tour de la piste en marchant, la porte claqua. Les membres de l'équipe 1 arrivèrent alors en masse. Cambion, le démon guerrier ouvrait la marche. D'un allure ferme et droit, un air neutre sur le visage, il se rendit jusqu'à la deuxième armoire d'où il sorti quelque arme d'entrainement. En deuxième position se tenait Bélial le démon de nécromantie, ensuite Eligos le démon mystère empoisonneur. Moloch le démon de perversion, Païmon le démon chômeur et Stolas se tenaient juste derrière et chuchotaient entre eux. Asmodé, le démon d'avidité qui avait été blessé lors de l'attaque fermait la marche, visiblement pas très motivé pour la séance du jour.

Certain se stoppèrent à sa vue, d'autres ne firent même pas attention et commencèrent l'échauffement sous les ordre de Bélial. Livi remarqua immédiatement l'absence du capitaine de l'équipe : Genekis, le démon mystère du rêve. Alias le méchant marchand de sable. Elle s'était demandée de nombreuse fois pourquoi est-ce que ce n'était pas lui qui avait affronté le sorcier liche, après tout il était lui aussi dans la salle au moment de l'attaque cauchemardesque. Jagger avait sans doute dû lui donner un ordre...

En parlant de lui, le vampire royale se faisait attendre. Cela faisait bien 10 minutes que l'entrainement de l'équipe 1 avait commencé, et il n'était toujours pas arrivé. Être en retard n'était pas dans les habitudes du souverain...

- Qu'est-ce qu'il fiche, murmura-t-elle dans sa barbe, toujours appuyé sur le mur

- C'est moi qui t'entraine.

Livi sursauta. Ce ne fut qu'à cet instant qu'elle vit le capitaine de l'équipe 1 qui se tenait devant elle. Elle ne l'avait ni vu ni entendu entrée. C'était un peu flippant...

Genekis se tenait là, droit comme un « i », et la dévisageait de la tête au pied. Livi avait attaché ces cheveux en chignon, revêtu sa tenu de sport, et enfiler ses basket. Il avait alors plissé les yeux, comme si elle avait fait quelque chose de méprisable. Elle n'osa même pas demander pourquoi est-ce que c'était lui qui l'entrainait, tout ce dont elle avait envie c'est que cette séance se termine au plus vite. Et si elle en jugeait par le soupire du démon, ils étaient sur la même longueur d'onde.

- T'es-tu échauffée ?

- Non.

- Tu attends quoi alors ? Le déluge peut-être ?

Livi n'attendit même pas la fin de sa phrase et se mis à faire des tours de piste avec un support à la jambe. Genekis avait malgré ça pris soin de faire augmenter la cadence, passant alors de 50% de ses capacités à 70%. La température de ces muscles étirés et assouplis augmentait, la vitesse de réaction chimique augment favorisant alors la transformation des réserves d'énergie en énergie mécanique. Avec la permission de son entraineur du jour, Livi entama les étirement dynamiques qui mirent ses muscles dans des position similaires à celles qu'elle aura pendant la séance. Ses articulations était irrigué de liquide synovial, lubrifiant ainsi ses genoux, épaules et diminuant les risque de foulures, d'entorse et de claquage.

Son corps était maintenant prêt à l'effort.

Comme l'avait prévenu Jagger, aujourd'hui c'était renforcement musculaire. Sous l'œil attentif de Genekis, Livi fut conduite par ce dernier dans un salle annexe où se trouvait de nombreuses machines. Elle commença aujourd'hui avec les presses de musculation. Les appareils à charges guidées alliaient à la fois la sécurité, la simplicité et l'efficacité ; en somme Genekis n'eut pas grand-chose à faire, si ce n'est que surveillé la jeune femme aux mèches bleues.

Elle s'en sortait mieux qu'il ne l'aurait pensé. Jagger lui avait fait rapidement comprendre quel genre de programme est ce qu'il devait appliquer avec elle, et lui avait laissé le choix concernant la liste des exercices é appliquer. Certes il avait dû alléger le programme à cause de la lenteur de Livi. L'humaine à 0,01% de part de vampire, était loin de se que l'on pouvait appeler un flèche. Pareillement pour sa force, Genekis avait du remplacé les poids. Visiblement une tonne était trop lourde pour elle, et si elle se déboitait l'épaule en tentant de le soulever c'est lui qui allait prendre cher....

Foutue humaine.

L'entrainement se déroula tranquillement au grand bonheur des deux. Genekis était plutôt « gentil » avec elle et Livi évitait toutes remarques qui pourrait l'irriter en plus du petit acouphène qui avait élu domicile dans son oreille gauche. Ce son était supportable, mais restait désagréable à entendre durant la séance. Il apparaissait et disparaissait de temps à autre, la déconcentrant sur sa série de flexion.

- 31... 32, comptait-il appuyé contre le mur. Si tu lâches tu recommenceras à zéro. Peu importe ton avancée, tu ne partiras pas tant que je n'ai pas mes 50 pompes...

Bien entendu Livi grogna. A ce stade ces bras tremblaient de fatigues. L'entrainement touchait à sa fin, mais Genekis lui avait donné 50 pompes à faire avant de partir. Elle les aurait faites d'une seule traite si elle avait dû faire cela en début d'entrainement, seulement à ce stade là c'était autre chose. Livi avait du recommencé deux fois, mais encore une fois elle peinait atteindre la cinquantième pompe. Le démon la regardait donc trembler en essayant d'accomplir une autre flexion.

Comme beaucoup d'entre eux, Genekis se demandait pourquoi est-ce que le roi s'entêtait à garder une telle personne dans son entourage. En fait, Livi était la personne la plus faible de son entourage.

La plus faible...

Un bruit de porte se fit attendre, sans que Livi ne bouge pour autant. Elle se fichait de la personnalité qui venait de franchir cette porte. L'importance était de ne pas lâché si elle ne voulait pas finir par refaire l'exercice au complet.

- Alors ? Fit une voix trop familière.

- Toujours en vie, répliqua Genekis.

Comme il l'avait envisagé, la joue de Livi vint s'écraser au sol et la voilà repartie à zéro. La jeune femme poussa un grognement de frustration.

- Zéro, articula-t-il en la surplombant de sa hauteur.

- C'est ça enfonce le clou, lui répondit-elle allongée au sol.

Livi aperçue alors un pantalon noir entré dans son champs de vision et en relevant la tête elle aperçut la figure de Jagger à côté de celle du démon. Les deux la dévisageaient depuis leur hauteur, le même air neutre sur le visage, bien que Genekis était exaspéré intérieurement. Quant au roi, il devait sans doute se payer sa tête. Même pas capable de faire 50 pompes... Mais voilà, elle avait atteint ces limites.

- Debout, ordonna-t-il sans empathie.

Livi lui jeta un regard assassin en s'asseyant en tailleur.

- Rentre, la séance est finie, fit Jagger à Livi avant de se tourner vers Genekis. Prend ce qu'il te faux on t'attend au portail.

Le vampire énonça quelques autres paroles au démon tandis que Livi s'en alla. Elle avait les bras en compotes, mais ses jambes elles étaient suffisamment en forme pour la porter jusqu'à sa chambre où elle attrapa un vêtement avant de rejoindre les nouvelles douches. Ces dernières avaient été détruites lors de l'attaque et avait été reconstruites à l'identique.

Comme à chaque fois elle se dénuda à la hâte sous les paroles de Mona qui l'attendait de l'autre côté de la porte. La vampire lui tint la conversation durant sa douche et lui frotta son dos avant qu'elle ne se rince. Livi passa ensuite sa tête dans le col de son t shirt après avoir enfiler son pantacourt. De tous les amants de la bulle, elle était la seule à revêtir des short, des jeans et des t shirt, mais cela avait plus à Tinaugus. Le couturier avait vu cela comme un défi, et malgré la simplicité du genre de vêtement qu'elle portait, le look de la blonde ressemblait plus ou moins aux autres.

Livi resta un instant avec Lénaelle qui avait mis un film sur l'ordinateur de Mona avant de retourner à sa chambre. La combinaison que lui avait donné Tinaugus pour le mariage vampirique était toujours sur son bureau, pour une raison qui lui échappait totalement. Elle était trouée et toujours sale de sang.

La jeune femme attrapa le vêtement et le tendit devant elle. Par ce geste, l'accoutrement se déplia et se déroula sous ses yeux. Les iris de Livi fut orienté vers le sol à l'entente d'un son inconnu. Un petit bruit métallique retenti dans la pièce et elle remarqua alors la bague qui avait rebondi sur le sol. Livi attrapa l'objet en fronçant les sourcils. D'où venait cette bague ? Cette objet ne lui disait rien. Elle ne comprenait pas non plus ce que faisait ça faisait cacher là. Livi repensa au moment où quelqu'un avait fouillé dans sa chambre et lâcha instinctivement la bague avant de se raisonner.

Cette personne n'avait fait que fouiller sa chambre la dernière fois, elle avait très bien pu revenir et déposer l'objet ici.... Impossible, avec les mesures mises en place depuis l'attaque, personne n'aurait réussi à se faufiler jusqu'ici sans que personne ne s'en rende compte. Elle ne savait pas exactement quel dispositif avait été installer, mais d'après les dire de Klaus, même un fantôme se ferait détecter.

Mais alors d'où sortait cet bague ?

Livi ne le savait pas, et elle était bien trop perturbée par ce dernier pour réagir. La bague qu'elle avait brusquement déposé sur le bureau l'intriguait. La bague raisonnait. Doucement mais suffisamment audible, comme un faible murmure destiné à se répandre jusqu'à ses oreilles. Sans même s'en rendre compte la jeune femme resta statique un long moment, sans perdre des yeux la bague raisonnante. Le son émit par le bijou était court et aigue qui se répétait à des rythmes différents. Les vibrations bourdonnaient dans ses oreilles, pulsaient contre son cœur, frémissait dans son corps.

Comme un appel à l'aide. Elle était si occupée à discerner les bruits qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle faisait de l'apnée.

Les doigts de la jeune femme se resserrèrent sur son t-shirt. Ce son oppressif la mettait très mal à l'aise, c'est un cri qui vinait et de l'intérieur mais que l'on n'arrivait pas à faire sortir, un appel hurler si fort à s'en briser les cordes vocales mais que personnes ne pouvaient entendre. Pourtant elle le percevait mais n'arrivait pas à comprendre. Qu'est ce que signifiait ses bruits ? Il y en avait des longs et des courts, ce n'était pas pour rien. Ça lui disait quelque chose mais quoi ?

Livi ferma les yeux et attrapa le bijoux. Tous ce dont elle avait besoin c'était de se concentrer. Elle laissa l'objet tomber sur le sol et la bague raisonna une nouvelle fois en rencontrant le sol. Sa bouche s'ouvrit doucement.

- Ti, ti, ti, tiii, tiii, tiii, ti, ti, ti, répéta-t-elle trois fois avant de porter ses mains à la tête.

Une migraine tut de même supportable la fit légèrement grimacer. Un souvenir...

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Du haut de ses 15 ans, Livi portait une casquette blanche sur la tête. Elle tenait la main d'un homme bien plus grand et plus vieux qu'elle qui portait un costume marin avec plein de médaille accroché au niveau de son torse.

- Il est énorme ce bateau papy !

- Et oui c'est un porte avion nucléaire. Un bateau un bâtiment de combat de surface à propulsion nucléaire. Il a été remis à flot après rénovation bien qu'il ne sert plus vraiment. 260 mètre de long, 40 aéronefs, 53 missiles, 9 canons, il peut aller jusqu'à 60 km/h !

Livi vit le visage de la Livi plus jeune s'émerveillé au fur-et-à-mesure que son grand-père lui décrivait le navire. Le souvenir se brouilla et elle se retrouva dans un cabine, devant une console possédant de nombreux bouton et un guidon. La jeune Livi avait le nez plonger dans un livre où il n'y avait peu de lettres et beaucoup de tirets.

- C'est du morse, un signal de détresse. On l'envoie à une fréquence internationale de détresse pour signaler un problème. Voila l'alphabet, chaque lettre à une forme de signal défini, ensuite il suffit de l'appliqué en fonction de ce que l'on veut dire. Ça peut-être un signal sonore ou lumineux.

- Vous utilisez des abréviations ?

- Oui pour aller plus vite. Par exemple IMI, soit · · — — · ·, veut dire que l'on a pas comprit le message qu'il faut le répéter. Celui-ci, · · · — — — · · ·, signifie S.O.S.

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Le souvenir s'estompa, et Livi comprit. Trois sons court, trois son long et encore trois son court. Elle avait compris le message, c'était un S.O.S. !