⚠ Contient des allusions sexuelles et scènes matures explicites ⚠

Cela devait bien faire une bonne heure qu'elle cogitait dans son coin. Le résultat ? Elle était en pleine confusion. Elle avait couché avec son patron ! Là, il n'y avait plus de retour en arrière possible.

Le jour où il le découvrirait, elle ne donnait pas cher de sa peau ! Elle finirait sans emploi, puis à la rue, car plus de salaires pour payer son appartement. Et finalement, échouerait chez Nina entourée de milliers de chats. Elle devait respirer. Personne ne peut avoir un millier de chats.

Ça y est, elle avait perdu la tête ! Elle venait de faire, sans doute la plus grosse bêtise de sa vie, et tout ce qui lui venait à l'esprit, c'était des chats ! Des chats, bon sang ! Elle passait définitivement beaucoup trop de temps avec Nina.

Elle regarda l'heure, sa montre indiquait 3 h du matin. Ayden commençait à s'agiter à son côté. Il n'allait sans doute pas tarder à se réveiller. Elle se sentait complètement démunie, car elle n'avait aucune idée de la démarche à suivre. Devait-elle partir en catimini ? Lui laisser un mot ? Ou attendre qu'il se réveille et ressentir la gêne post-sexe.

Son choix se porta sur la fuite discrète. Le plus discrètement possible, elle rassembla la couette autour d'elle, ne laissant que le drap sur le lit. Elle posa le pied doucement sur le sol frais. Un gémissement de son compagnon la stoppa net dans son élan.

Lexie se faisait l'effet d'être une cambrioleuse. En même temps, elle n'avait jamais eu à filer à l'anglaise après une nuit de sexe. Cependant, elle avait assez entendu Nina lui raconter ses lendemains « Mission Escape » comme son amie les appelle, pour savoir qu'elle devait partir coûte que coûte.

Elle se remit à bouger sans lâcher Ayden des yeux, retenant son souffle tout le long de la manœuvre. Réussir à quitter le lit sans trop d'encombres fut plutôt aisé, jusqu'à ce qu'elle se prenne les pieds dans la couette trop longue. Elle se sentit alors tomber.

Dans un réflexe, sa main se tendit vers la commode située près du lit. Il faut croire qu'elle était meilleure menteuse que cambrioleuse, car elle venait de faire un boucan de tous les diables en faisant tomber la lampe qui s'y trouvait.

L'impact de son corps avec le sol lui frappa la hanche, lui faisant pousser un cri de douleur. Elle aurait sûrement un joli bleu demain en souvenir.

— Qu'est-ce que... interrogea la voix ensommeillée d'Ayden.

Les cheveux de la jeune femme recouvrant partiellement son visage, elle entendit son compagnon plus qu'elle ne le vit. L'image qu'elle offrait devait être déplorable. Elle était étalée sur le sol, entortillée dans la couette comme un saucisson, des bris de lampe répandus tout autour d'elle.

Pour la sortie discrète, on repasserait ! Elle dégagea ses cheveux, et prit l'air le plus naturel possible.

— Bonjour.

— Bonjour, dit-il d'une voix enrouée en ne cachant pas son hilarité.

— Vous avez bien dormi ? demanda la jeune femme aussi calmement qu'elle le put.

— Je pense qu'après cette nuit, le vouvoiement n'est plus de mise.

— Je... euh, oui, concéda Lexie.

Elle n'était pas sûre d'arriver à tutoyer son patron. C'était déjà un miracle qu'elle ne se soit pas déjà trahie en l'appelant par son prénom.

— Étais-tu en train d'essayer de filer comme une voleuse ?

— Je... voulais juste... aller aux toilettes, bégaya-t-elle au comble de l'embarras.

Aller aux toilettes ? Super sexy l'excuse, bravo Lexie ! Qu'est-ce sa traitresse de bouche allait bien pouvoir sortir ensuite ? Qu'elle avait des hémorroïdes ? Elle vit bien dans son regard qu'Ayden ne la croyait pas une seule seconde.

En même temps, il devait avoir plus l'habitude de ce genre de soirée qu'elle. Elle se tortilla dans tous les sens pour réussir à se relever sans perdre sa couette. Comme s'il était encore nécessaire de faire preuve de pudibonderie.

Ayden, pour sa part, ne faisait vraiment rien pour l'aider. Il se tenait sur un coude, la tête calée au creux de sa main. Il la détaillait sans vergogne, un grand sourire éclairant son visage.

Pas de doute, il devait se régaler du spectacle ridicule qu'elle lui offrait. Elle fut distraite quelques secondes par le drap descendant très bas sur ses hanches, révélant son torse parfait.

— Un coup de main, petit asticot ?

— Non merci, répondit-elle d'une voix vexée.

Tiercé gagnant, elle avait eu son troisième surnom ridicule !

Il souleva le drap, et quitta le lit en tenue d'Adam. Visiblement, cet homme ne souffrait d'aucun complexe. Même au saut du lit, il était sexy.

Ses cheveux bruns étaient décoiffés, une mèche retombant devant ses yeux. Une légère barbe commençait à lui ombrer les joues, ajoutant à son sex-appeal. Elle put alors observer son corps à loisir.

Son corps était musclé de manière harmonieuse. Elle l'avait souvent vu revenir de la salle sport de l'agence, et elle n'était pas la seule ! Non pas qu'elle l'observe, mais la population féminine augmentait considérablement dans les couloirs quand il se rendait à la salle. Bien sûr toutes plus pomponnées les unes que les autres !

Elle ne put se retenir d'observer ses muscles qui bougeaient au rythme de ses pas. Un peu plus, elle allait devoir essuyer un filet de bave au coin de ses lèvres. Il s'arrêta devant elle, son sexe juste au niveau de ses yeux. Elle déglutit bruyamment n'osant pas relever les yeux vers lui.

Elle devait avoir les joues en feu. Elle avait déjà pratiqué la fellation. Elle n'était pas non plus totalement innocente en matière de sexe, mais c'était plus par « devoir » que par réelle envie. Pourtant à cet instant, elle avait envie de saisir son sexe et de le glisser entre ses lèvres. Une main tendue devant elle la fit sortir de sa rêverie.

— Debout, petite brebis.

Encore ce surnom ridicule ! Elle saisit la main tendue tout en retenant la couette de son autre main. Son corps se retrouva plaqué sur celui d'Ayden.

Elle le fixait du regard ne sachant pas quoi dire. Elle s'enveloppa dans le peu de dignité qui lui restait et s'écarta. Elle s'avança précautionneusement pour récupérer ses vêtements éparpillés aux quatre coins de la pièce. Sa robe, si belle la veille, ressemblait désormais à une serpillière dorée.

Son retour chez elle allait s'inscrire dans le registre des marches de la honte. Son string quant à lui était aux abonnés absents. Il allait falloir qu'elle aille faire du shopping sous-vêtements si elle continuait à les semer derrière elle ! Elle allait devoir rentrer sans culotte et sans dignité, super !

Un arrêt par la salle de bain s'imposait, son maquillage charbonneux devait à présent la faire ressembler à un panda. Au vu des activités qui se pratiquaient dans ces chambres, il devait forcément y avoir un cabinet de toilette, ou au moins un évier quelque part.

D'un coup d'œil, elle fit un bref inventaire des lieux. La pièce ressemblait à quelques détails près à celle de sa première visite.

D'un regard extérieur, on pouvait croire qu'une tornade avait ravagé la pièce. Le lit ne contenait plus qu'un drap roulé en boule. La couette gisait sur le sol, en bonne compagnie avec les vêtements d'Ayden autour des débris de lampe dispersés sur le sol.

Une première porte occupait le mur sur sa gauche, une deuxième toute en verre poli occupait le mur de droite. Au son de l'eau qui coulait, il devait s'agir de la salle de bain. L'incertitude la gagna. Devait-elle partir, ou bien attendre qu'Ayden sorte de la douche ?

Son problème fut réglé, quand elle se rendit compte qu'elle n'avait pas encore mis la main sur ses chaussures. Bon sang, cette pièce allait-elle aspirer tous ses vêtements ? Elle pouvait se faire à l'idée de sortir sans culotte, mais sans chaussures ? Pas question !

En plus, c'était celles de Lily et meilleure amie ou pas, Lily n'hésiterait pas à la tuer si Lexie revenait sans elles. Lily et ses chaussures, c'était du même acabit que les Indiens et les vaches, cela touchait au sacré.

Lexie prit donc son mal en patience, et attendit que le bruit de la douche s'arrête. L'attente ne fut pas longue, l'ombre d'une silhouette se profila derrière la porte.

Le matériau choisi prenait tout son sens, sans doute encore l'œuvre d'Ayden. Elle pouvait voir les contours de son corps, tel un spectacle d'ombres chinoises. La porte s'ouvrit. Un Ayden juste couvert d'une serviette noire nouée bas sur les hanches en sortit. Elle sentit une bouffée de chaleur l'envahir.

— J'espérais que tu me rejoindrais, attaqua-t-il d'une voix déçue.

Il s'approcha d'elle d'une démarche féline, semant de petites gouttes d'eau sur son passage. Son regard s'accrocha sur une goutte dégoulinant lentement le long de chaque muscle de son torse.

Elle s'imagina s'approcher, et suivre le même chemin avec sa langue. Elle était à deux doigts de passer à l'acte, quand elle aperçut le bout de ses chaussures dépassant de sous le lit. Elle se souvint alors de sa mission, partir ! Elle devait partir. Et pour cela, elle devait arrêter de fantasmer à tout ce qu'elle pourrait faire avec sa bouche et rentrer chez elle.

Gardant son objectif de fuite en tête, elle rassembla le peu de volonté qu'il lui restait et détourna le regard de son corps d'adonis. Prenant une grande respiration, elle le contourna sans un mot, rivant son regard sur ses chaussures. Quand elle se retourna, il avait déjà remis son pantalon et lui tendait une carte aux reflets or.

— Tiens.

— La nuit était sympa, mais tu peux garder ta carte bleue.

Il eut un petit rire des plus sexy.

— Non, la mienne est noire, si cela t'intéresse, précisa Ayden.

La sienne était d'un vert clair des plus moches, et ne faisait pas frémir d'envie les vendeurs quand elle la sortait. Elle avait croisé les bras sur sa poitrine en signe de défense. Soudain, elle avait froid. Les émotions que cette soirée avait suscité en elle étaient en train de s'évaporer, ne laissant que la fatigue et la gêne.

— Elle ne va pas te mordre, tu sais, plaisanta-t-il le bras toujours tendu.

— Si tu me disais ce que c'est, cela t'éviterait une crampe au bras, dit-elle toujours les bras croisés.

— Un pass pour accéder au Secret, quand tu veux, sans limite de date.

— Tu veux dire... pour toute ma vie ? demanda-t-elle sans cacher sa surprise.

— Oui, si cela te fait plaisir.

— Et toi, moi...je veux dire.

Il eut un rire qu'elle n'avait jamais entendu encore, presque moqueur.

— Je ne t'offre pas une bague, ou la clé de mon appartement. C'est juste une carte ! Si tu ne la veux pas, laisse là. Comprends-moi bien, je ne te propose rien de plus qu'une entrée pour le club aussi longtemps que tu le voudras, précisa le jeune homme.

Ces paroles lui firent mal. Elle savait très bien qu'il n'était pas le genre d'homme à se lancer dans des relations sérieuses, d'autant plus qu'il ne la connaissait pas vraiment. Mais se l'entendre dire lui fit l'effet d'une claque. Elle prit son air le plus détaché, ça, elle savait le faire. Après tout, elle passait sa vie à paraître détachée.

— Je n'en attendais pas tant d'un homme, dont je ne connais même pas le nom. Je ne faisais que poser la question, mais merci pour la précision, répondit-elle de manière lapidaire.

— Ayden, je pense qu'après hier soir tu peux m'appeler Ay.

Il lui tendit la carte d'un geste impatient, la fixant d'un air provocateur. Elle avait déjà beaucoup trop joué avec le feu. Elle se mordit la lèvre, signe d'incertitude chez elle. Devait-elle prendre cette carte, et risquer de se perdre encore plus ?

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[ Nouvelle partie, j'espère qu'elle vous plaira. Et comme d'habitude n'hésitez pas à me donner votre avis. :) Bonne lecture, des bisous ! ]