The Only Sound Is The Battle Cry

PDV de Nico :

Quand Nico avait promis à Will de ne pas faire quoi que ce soit de dangereux en allant se balader à New York, il n'avait pas prévu de faire une sieste dans Central Park. Il avait juste prévu d'essayer de trouver des indices sur quoi que ce soit qui pourrait aider dans la guerre.

Il avait entendu parler d'une explosion qui avait eu lieu dans un entrepôt il y a quelques jours et comme souvent avec les demi-dieux, ça ne pouvait pas être un accident au hasard. Surtout en ce moment. Le seul problème c'est qu'une fois arrivé là-bas, il n'y avait rien d'autre que des décombres.

Mais Cronos était passé par là c'était certain. Il y avait une atmosphère lourde et froide que Nico ressentait jusque dans ses os. La mort. De plus, des épées et des armures marquées du sceau de Cronos, traînaient parmi les ruines du bâtiment.

Puis, Nico trouva les cellules, ou du moins ce qu'il en restait. Pour la plupart, elles avaient explosé. Excès de rage de la part du titan ? Ou autre chose ?

Les murs étaient tâchés de sang. Certaines prisons possédaient même des chaînes en bronze. Mais elles étaient toutes en sale état. Les grilles qui servaient de portes étaient pour la plupart sorties de leurs gonds et des pans des fondations s'étaient écroulés. Il y avait aussi un énorme trou dans le mur du fond qui donnait directement sur la rue.

Nico sortit de l'entrepôt par le trou. De toute évidence, cet entrepôt ne pourrait pas l'aider plus que ça.

Le fils d'Hadès continua alors de marcher dans New York. Il laissa son instinct prendre le dessus. Ses pouvoirs et ses sensations le guidant alors que son cerveau se déconnectait. C'est toujours plus facile de trouver ce qu'il cherche ainsi. Encore plus quand il ne sait pas ce qu'il cherche.

Bientôt, Nico arriva à Central Park. Il entendait l'appel des enfers jusque dans ses tripes. Et ce n'était pas à cause de l'entrée dans le royaume qui était à proximité. C'était plus puissant que ça. Il y avait une autre force aussi, familière et différente de celle des enfers, mais tout aussi puissante. Peut-être plus.

Le jeune garçon se mit à courir et écarquilla les yeux quand il rejoignit une clairière au milieu des bosquets du parc. Devant lui se trouvait une centaine de squelettes. Une armée de ces guerriers zombies quasi impossible à tuer. Certains avaient l'allure des hoplites de l'antiquité, d'autres portaient des uniformes de la guerre de sécession et quelques-uns avaient des tenues de camouflages modernes. Il y en avait de toutes les époques, de toutes les origines et de tous les styles. Au milieu de cette bande de fantômes se tenait Percy Jackson.

Il était presque aussi pâle que les guerriers qu'il combattait. Ses vêtements étaient déchirés et il saignait à plusieurs endroits. Mais il tenait debout et se battait comme un démon. Dans son regard brûlait une rage infernale qui terrifia Nico autant qu'il le soulagea. C'était son regard, pas celui des Ombres.

Chaque fois que le fils de Poséidon abattait un squelette, celui-ci ne tardait pas à se recomposer. Percy était rapide et puissant. L'eau l'entourait comme pour le protéger. Mais une centaine de zombie qui ne cesse de ressusciter était épuisant.

Alors Nico fit quelque chose qui lui vaudrait sûrement une bonne engueulade et deux jours au lit de la part de Will. Il se mit à genoux et posa ses deux mains au sol. Cette fois, c'est lui qui appelait les enfers, ce qui était facile étant donné qu'une des entrées était à proximité.

Le sol s'ouvrit et Nico prit le contrôle des âmes des guerriers. Psalmodiant et chantant en grecque ancien, il leur ordonna de ficher le camp et de retourner au pays des morts. Et ce qu'ils firent jusqu'au dernier. Tous se jetèrent dans le fossé qui les ramena dans le royaume de son père. Nico sourit, il était le Roi Fantôme.

Le fils d'Hadès arrêta de chanter et le sol se referma. Il se releva lentement, des points noirs dansant devant ses yeux. Sa tête tournait aussi. Il croisa alors l'oeil écarquillé de Percy et lui dit en souriant :

-A grands pouvoirs, grand besoin de faire la sieste. Réveille-moi plus tard.

Et il s'évanouit.

Quand il se réveilla, Nico était appuyé contre le tronc d'un arbre et il avait un sacré mal de tête. Il leva les yeux pour observer son environnement et vit qu'il était toujours à Central Park, près de la clairière au zombie. Percy était également adossé à un arbre à plusieurs mètres de lui, comme s'il voulait mettre le plus de distance possible entre eux. Il fixait un point sur le sol.

-Hey, fit doucement Nico.

-Salut, répondit Percy sans lever les yeux de l'herbe.

-Tu t'es découvert une passion pour la verdure de Central Park, dit le fils d'Hadès dans l'espoir de briser la glace.

Le fils de Poséidon leva l'œil pour le fixer à son tour d'un regard sans émotion. Le blanc qui suivit parut durer une éternité à Nico. Finalement, ce dernier ne tint plus.

-Désolé.

-Tu as passé beaucoup trop de temps avec moi pour dire ce genre de blagues, déclara soudainement son cousin.

La voix de Percy avait changé. Elle était plus grave et plus basse, comme s'il ne l'avait pas utilisé depuis longtemps ou que très peu. Rauque aussi, comme s'il avait trop crié.

Nico sourit légèrement et lança :

-Oublie pas Thalia. Vous deux avez vraiment un humour de merde.

-Qu'est-ce que tu fais là Death Boy ? coupa Percy.

-Comment ça ?

-Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu m'as aidé ? Tu aurais dû fuir.

Nico ricana.

-Certainement pas. Tu avais besoin de mon aide, tu serais mort sinon.

-J'ai survécu à pire.

-Tu étais acculé par des centaines de zombies tous armés jusqu'au dent ! cria le fils d'Hadès en se levant. Tes pouvoirs ne pouvaient rien contre eux.

-Nico, j'aurais survécu.

- Percy ! Non tu ne l'aurais pas fait ! Écoute ça fait 2 mois que tu as disparu. Là, je te trouve et je vois que tu n'es pas possédé et que tu es entouré de monstres quasi invincibles. Alors oui ! Je t'aide ! Mais excuse-moi hein ! Pardon d'avoir sauvé ta vie comme t'as sauvé la mienne...

-Nico ! interrompit Percy attirant l'attention de son cousin. J'aurais survécu, finit-il en accentuant chaque syllabe.

L'adolescent fixa un instant le fils de Poséidon. Son cousin. Le premier garçon dont il est tombé amoureux aussi. Un héros. Une légende. Et Nico comprit. Non, il n'allait pas mourir. Bien sûr que non.

Ses yeux étaient autrefois brillants et plein de vie, de joie et d'optimisme. Maintenant, il n'y en a plus qu'un, terne et absent de toute émotion. Mort. Ou presque. Derrière cet œil inexpressif, il y avait de la rage, de la folie. Quelque chose de sombre, très sombre.

Nico savait que ça avait toujours été là. Il l'avait vue plus d'une fois dans le regard de Percy. Et bien avant le Tartare. La puissance, la folie, la haine. Tout cela était ancré en Persée Jackson depuis le début. Il fallait juste le pousser un peu plus. Le briser un peu plus. C'est ce que Cronos avait fait.

Non, évidemment que non. Percy n'allait pas mourir. Bien sûr que non.

Nico eut soudain envie de vomir et il s'assit brutalement dans l'espoir de calmer sa nausée. Il était encore fatigué de son excès de pouvoir.

-Tu ne serais pas mort, chuchota-t-il. Il veut reprendre le contrôle. Il veut récupérer son arme.

-Oui, répondit Percy sur le même ton. Tu devrais fuir.

-Pourquoi ?

Percy soupira comme si Nico était un enfant à qui il fallait tout expliquer.

-Parce que c'est trop dangereux. Je me suis réveillé des Ombres mais pas libéré. Je les maintient à distance mais tout peut se passer.

-Tu ne me feras pas de mal.

-Je l'ai déjà fait, je te rappelle.

-Tu t'en souviens ? dit Nico en écarquillant les yeux.

-Je me souviens de tout.

Le cri qu'avait poussé Percy dans la forêt de la Colonie des Sangs-Mêlés résonnait encore dans les oreilles du jeune garçon. Il lui donnait des cauchemars aussi.

-Tu avais réussi à te contrôler ce jour-là.

-Seulement pour 1 seconde.

-1 seconde qui m'a sauvé la vie.

Le fils de Poséidon fixa Nico dans les yeux, le suppliant d'arrêter de protester. Mais Nico était têtu.

-Mais maintenant tu es complètement réveillé, fit Nico en se relevant. Et je vais te prouver que tu ne me feras pas de mal.

Il dégaina son épée en fer stygien.

-Combat-moi.

-Non.

-Si. Je vais te prouver que tu peux contrôler ces Ombres.

-Nico, je ne...

Le fils d'Hadès ne le laissa pas finir et l'attaqua d'une botte en direction de son visage. Mais plus rapide que Nico aurait cru possible, Percy dégaina une épée qui n'était de toute évidence pas Turbulence, et para.

Nico recommença à attaquer et Percy fut bien obligé de se lever. Il défendait plus qu'il n'assaillait. Mais plus ça allait, plus les coups étaient rapides. L'œil du brun s'assombrissait de plus en plus et la rage prenait le dessus. Bientôt c'est lui qui attaquait et Nico qui défendait.

Enfin, le fils d'Hadès se retrouva acculé contre un arbre, une épée en or qui ressemblait étrangement à celle de Jason contre sa gorge.

-Percy...

-Nico.

La rage et la folie disparurent de son regard pour de nouveau laisser la place à une inexpressivité frustrante.

-Ce n'est pas du contrôle des Ombres dont j'ai peur. Mais la perte du mien, dit-il froidement en retirant son épée et reculant de plusieurs mètres de son cousin.

Nico allait répliquer quand un boucan d'enfer s'empara de la ville toute entière. Il entendait au loin les cris paniqués des mortels de New York, les alarmes de la police et des pompiers retentissaient, la fumée des feux s'élevait au-dessus des arbres. Le chaos s'entendait à des kilomètres à la ronde.

-Percy. C'est la guerre.

- Je sais, répondit le héros en serrant un peu plus son épée dans sa main.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top