Loving You Is A Losing Game


PDV Omniscient :

18 août

Cela faisait bientôt 2 heures que la bataille faisait rage. Des hommes et des femmes se battaient sans relâche, trébuchant parfois sur les corps de leurs amis tombés au combat.

Si on se positionnait au niveau d'un pin plus grand que les autres, on pouvait apercevoir des bungalows en cendre, ou en train de s'écrouler. Il ne restait plus qu'un étage de la Grande Maison, le pavillon-réfectoire semblait en bon état, sans compter les quelques cadavres qui jonchaient le sol. De la lave coulait sur la plaine, dû à l'effondrement du mur d'escalade. Dans l'air se propageait une odeur de sang, de sueur et de poussière de monstres.

Les demi-dieux encore debout luttaient pour ne pas s'effondrer. De fatigue, de désespoir, de chagrin. Il fallait qu'ils continuent de se battre. Se battre pour ceux qui sont morts, se battre pour ceux qui sont trop jeunes pour vivre la guerre, se battre pour les uns et les autres.

Les monstres semblaient toujours revenir en surnombre. Pour chaque armée décimée, une autre revenait. C'était peine perdu.

C'était sans compter la puissance de certains. Un blond aux yeux bleus lançait des éclairs sur tous les monstres à 3 mètres autour. Près de lui, une Cherokee aux yeux tourbillonnant de mille couleurs différentes, persuadait certains de se suicider, d'autres de tuer son voisin ou encore de courir droit dans la lame de son copain. Evidemment, elle poignardait quiconque approchait trop près. Plus loin, un groupe de jeunes filles, dirigé par une adolescente dont l'aura picotait d'électricité, achevait le plus de créatures possible. Un couple bataillait avec un groupe de cyclopes. L'un brillait comme le jour et l'autre pliait les ombres à sa volonté. Une cheffe dont les longs cheveux noirs étaient tressés, décimait le plus de monstres possibles tout en dirigeant ses légionnaires. Un peu plus loin, une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de 14 ans, aux yeux étonnamment dorés, chevauchait un étalon alezan et trucidait quiconque approchait. La cavalière était suivie de près par un aigle qui devint soudain un lion, puis il changea pour devenir un éléphant et les quelques monstres qui traînaient par là se retrouvèrent face à un immense dragon. Près de quelques drakainas, un pyromane cramait tout ce qui bougeait avec un sourire à la fois démoniaque et espiègle. Une enchanteresse aux cheveux caramels l'aidait avec sa magie.

Le plus impressionnant restait deux demi-dieux travaillant en parfaite symbiose, comme s'ils avaient fait ça depuis toujours. L'un était brun, dont l'océan entier paraissait vibrer dans les iris. L'autre était blonde avec des yeux d'un gris couleur orage. Tous deux étaient des guerriers. On le voyait à leurs muscles saillants. On le savait à leurs cicatrices. On le percevait à leurs traits tirés et leurs épaules basses. On le lisait dans leurs yeux. On y apercevait les morts, les blessures, les tortures physiques et mentales. On remarquait des éclats éparpillés, comme un miroir brisé. Comme s'ils avaient parcouru les profondeurs du Tartare.

Ils se battaient comme des démons. Tourbillonnant, parant, trucidant, éventrant, ils dégageaient une aura de puissance semblable à celle des dieux. Et ils luttaient avec un vieil ennemi.

Son visage était pâle et barré d'une cicatrice, le corps d'un traître et d'un héros. Un corps vide de toute âme humaine bien sûr, celle-ci morte depuis 2 ans. Ses yeux d'or luisaient d'un éclat froid et cruel, il maniait sa faux avec une adresse redoutable, donnant du fil à retordre aux deux héros. Ceux-ci n'étaient pas si simples à abattre non plus.

Les monstres se faisaient de moins en moins nombreux. L'espoir reprenait.

Soudain, un cri horrible résonna dans la vallée de la Colonie des Sang-Mêlés. Un cri si terrible qu'il résonna dans les os et dans les esprits de tout être-vivants aux alentours, monstres y compris. Il glaça le sang de tout le monde, si bien que plus personne ne bougea.

Un tremblement de terre commença à faire secouer le sol. Des gouffres géants s'ouvrirent. Les demi-dieux eurent le bon sens de s'éloigner, pas les monstres qui tombèrent directement dans les entrailles de la terre. L'océan s'anima lui aussi. On apercevait au loin des vagues aussi hautes que des gratte-ciels, prêtes à tout ravager.

Au centre du champ de bataille, un jeune homme tenait dans ses bras le corps inerte de son Puits de Sagesse, de celle qui représentait sa vie. Des larmes brûlaient le visage du fils du dieu de la mer, tandis que son amante restait figée, dans un sourire, heureuse d'avoir pu quitter ce monde dans les bras de celui qu'elle aimait depuis qu'elle l'avait vu baver dans son sommeil.

Une voix, aussi tranchante qu'une lame, chuchota, à l'oreille du demi-dieu :

- Tu vois Persée, c'est peine perdu.

Le jeune homme ne répliqua rien, pleurant toujours silencieusement.

- Tu le sais, vous allez perdre. Vous feriez mieux d'abandonner maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.

Le fils de Poséidon faisait un effort pour ne pas lâcher face à la pression du titan. Ce dernier exerçait son pouvoir de telle sorte qu'il puisse contrôler le temps, mais la volonté du demi-dieu l'en empêchait.

- C'est ta faute. C'est ta faute si on en est là. C'est ta faute s'ils sont morts. C'est toi Persée, qui les a tués. Bianca Di Angelo. Zoé Nightshade. Lee Fletcher. Castor. Dédale. Charles Beckendorf. Michael Yew. Silena Beauregard. Ethan Nakamura. Luke Castellan. Bob. Damassen.

Le titan marqua une pause avant de reprendre.

-Et Annabeth Chase.

Alors Percy Jackson céda. Le temps s'arrêta autour de lui. Ses larmes se figèrent, et sans qu'il puisse rien faire son corps aussi. Alors Cronos se retrouva en face de lui, il regarda dans les yeux le fils de Poséidon. Il lui sourit, froidement, cruellement, comme seul le plus grand psychopathe pouvait le faire.

Il lui attrapa férocement les poignets et soudain deux épais bracelets se refermèrent sur son bras, comme des chaînes. C'était des accessoires noirs simples avec une faux gravée en or.

Le cri que poussa Percy fut moins terrifiant que le premier, mais on entendait la douleur qui brûlait à travers sa voix. Cela dura longtemps, temps durant lequel le Seigneur des titans souriait et tous les demi-dieux et alliés des demi-dieux regardaient, bouche bée, leur héros tomber. Certains pleuraient silencieusement.

C'est alors que le cri s'arrêta. Cronos avait réussi. Il avait repoussé l'âme et l'esprit du jeune homme si loin dans son cerveau qu'il ne se rappellerait même pas de son prénom. Cronos contrôlait Percy Jackson.

Il se retourna alors vers la foule de personnes devant lui et dit simplement :

- A bientôt chers héros. On se reverra, croyez-moi.

Et il s'évapora, avec le fils de Poséidon. Les monstres restant partirent le Tartare, seul sait où.

Certains héros eurent juste le temps, avant sa disparition, de voir que le regard de Percy Jackson était devenu d'un noir abyssal.

Il avait 18 ans aujourd'hui.

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