I'm Waking Up To Ash And Dust
PDV de Percy :
Percy se réveilla avec un insupportable mal de tête. Il avait l'impression que des milliers de mini poings tambourinaient à l'intérieur de son crâne.
Lentement, il réussit à faire abstraction de sa migraine et il prit alors conscience de son environnement. De toute évidence, il était dans une cellule. Des murs gris ternes l'entouraient, salis de ce qu'il espérait être seulement du sang. Seul le quatrième mur n'en était pas un, puisqu'il s'agissait de barreaux métalliques, comme dans une cage.
Pendant un court instant, Percy se demanda comment il était arrivé là. Puis, tout lui revint et le choc et la douleur qu'il ressentit ne fit qu'accentuer son mal de tête. Il s'enfonça encore plus dans le coin où il était, comme s'il voulait disparaître dans les murs pourris et obscures de sa prison.
Les rêves. La guerre. La bataille. Annabeth morte. Cronos. Les Ombres. La douleur. Les coups. Les brûlures. Jason.
C'était comme un rêve, tout ce qui s'est passé. La torture de Cronos qui était très flou, en fait il se rappelait essentiellement de la douleur. Les Ombres qui ont pris le contrôle de son corps et de son esprit et qu'il pouvait encore sentir essayé de se frayer un chemin dans sa tête, c'était eux qui lui faisaient si mal. Toutes les choses monstrueuses qu'il a faites. Par les dieux, il a blessé ses amis, il a attaqué sa famille, sa maison. Il a tué des innocents. Il a tué des gens parce qu'ils étaient susceptibles d'arrêter Cronos.
Il avait l'impression que sa tête allait exploser. Les souvenirs l'assaillaient tout autant que les Ombres rendant son propre esprit complètement flou. Il sentait, en plus de ça, la bile lui monter à la gorge. Finalement, Percy ne put se retenir et se pencha sur le côté pour vomir sur le sol déjà taché.
Une fois le peu que contenait son estomac expulsé, il se rappuya contre le mur, essoufflé, un goût amer dans la bouche, et le mouvement brusque lui arracha un grognement de douleur. Il entendit un tintement métallique et Percy observa pour la première fois son corps. Il était habillé avec un simple pantalon treillis et un t-shirt noir à manches courtes. Mais ses bras étaient couverts de cicatrices brûlantes et encore à vif. Plus ou moins grandes, elles se confondaient avec ses anciennes blessures. Puis, Percy eut un flash et se souvint d'une blessure qu'il s'était infligée lui-même. Il posa sa main sur son œil gauche et ne trouva à la place qu'un bout de tissu.
Arès l'avait pourtant prévenu. Son épée le lâcherait au moment où il en aurait le plus besoin.
Percy observa ses mains et remarqua qu'il était enchaîné. Des chaînes en bronze céleste le reliaient au mur. Il tira dessus et ressentit soudain une douleur brûlante sur ses poignets. Le fils de Poséidon haleta tout en retenant le plus possible le cri de douleur qui lui montait à la gorge.
Le bruit d'une porte qui s'ouvre se fit soudainement entendre. La personne marcha, puis s'arrêta. Percy leva les yeux pour voir Jason Grace se tenir devant sa cellule, un sourire narquois aux lèvres.
-Bonjour, dit le fils de Jupiter d'une voix froide.
Pour toute réponse, Percy grogna. Il avait peut-être des souvenirs brumeux de la torture, mais il se rappelait parfaitement du visage de Jason avec Cronos.
Celui-ci se contenta de sourire encore plus.
-Pourquoi es-tu si mal poli ? Mal réveillé peut-être ?
-La ferme.
La voix de Percy était rauque et à peine plus élevée qu'un chuchotement. Sa gorge le brûlait comme s'il venait de boire l'eau du fleuve Phlégéthon. Et c'est pas très agréable, il parle d'expérience.
Jason haussa un sourcil.
-Tu sais, le Seigneur Cronos ne s'est pas encore rendu compte que tu étais réveillé. Mais quand il va l'apprendre... Il sera en colère. Très en colère.
-Ne le dérangeons pas alors, rétorqua Percy.
-Je pourrais aller le voir et lui en parler, mais ce serait beaucoup moins amusant, continua le blond en ignorant le dernier commentaire du fils de Poséidon. Mais ce n'est qu'une question de temps. Il va le savoir. Très vite. Les bracelets que tu portes sont directement liés à lui. Il va se rendre compte que sa prise sur ton esprit est lâchée, que les Ombres sont tombées. Et quand ça arrivera, je me ferais un plaisir d'être là.
-Le contraire m'aurait étonné.
-Tu ne perds pas de ton répondant en tout cas. Même après avoir tué tant d'innocents. Même après avoir attaqué et blessé ceux que tu appelles ta famille. Même après ne pas avoir pu sauver Annabeth.
C'était trop. Percy bondit en avant pour se jeter sur le fils de Jupiter, même si celui-ci était de l'autre côté des barreaux. Cet enfoiré de traître n'avait aucun droit de mentionner son nom.
Seulement, il avait oublié qu'il était enchaîné. Quand les chaînes le retinrent, elles lui brûlèrent encore une fois la peau. Le fils de Poséidon tituba de douleur et se contenta de pousser un grognement. Il ne donnera pas la satisfaction à Jason de l'entendre crier. Plus maintenant en tout cas.
Le blond haussa un sourcil peu impressionné.
-Du bronze céleste, dit-il alors qu'il ouvrait et entrait dans la cage. Je n'avais jamais expérimenté les chaînes en bronze céleste. L'Or Impériale c'est bien, mais ça brûle pas. Je les adore. Pas toi Percy ?
Pour toute réponse, le demi-dieu le fusilla du regard. A son grand étonnement, Jason scilla mais il revint vite à son rictus amusé. Il dégaina son épée et la pointa sur sa gorge.
-Je pense qu'il est temps que j'appelle Cronos. J'ai envie de m'amuser.
Il fit tournoyer un bracelet avec une breloque en forme de faux, trop familière au goût de Percy.
Le brun sourit alors. Il savait qu'il devrait avoir peur. Cronos allait bientôt revenir, le torturer, reprendre les Ombres et lui faire tuer tous les dieux. Il était blessé, ensanglanté, enchaîné. Ses cheveux lui tombaient dans les yeux. Ah non, devant l'œil. Mais il souriait. Et à en juger par l'expression de Jason, c'est lui qui devait faire peur.
Cela le fit sourire encore plus.
-Qu'est-ce que... commença le fils de Jupiter.
Il s'arrêta soudainement dans sa phrase, incapable de parler. Percy concentra son pouvoir sur la gorge de Jason, de façon à pouvoir l'étouffer. Le sang était un liquide comme un autre, non ? Et elle n'est plus là pour le retenir. La seule personne qui le sauvait de son côté sombre, son ancre, était partie. Morte. Pour toujours.
En plus, Cronos et ses sbires avaient oublié un détail : la mer n'aime pas être contenu. En réalité, elle avait horreur de ça.
Persée resserra son emprise. L'autre demi-dieu devenait lentement violet.
-Libère-moi, ordonna-t-il.
Il ne lui laissa pas le choix en forçant le bras qui tenait son épée à trancher ces chaînes. Persée se releva alors, arracha l'arme en or des mains du traître et sortit lentement de la prison. Jason s'étouffait toujours.
Persée se concentra et le sol se mit à trembler. Au début, ce n'était que de légères secousses. Puis, à mesure que le demi-dieu appelait son pouvoir, les tremblements gagnèrent en intensité et bientôt des pans entiers des s'écroulèrent. Tant et si bien, que le mur qui menait aux rues de New York était aussi tombé.
Percy regarda en arrière. Jason avait pu à nouveau respirer quand le fils de Poséidon avait causé le tremblement de terre il avait donc pu s'écarter à temps pour ne pas se retrouver enseveli sous les décombres. Maintenant, il volait au-dessus du béton tombé, des bleus se formant sur sa gorge. Il regardait avec choc le héros disparaître dans la ville alors que Cronos arrivait plus en colère que jamais.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top