↓ 𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 2
PDV : Ayun
— Alors, marché conclu ?
Je le fusilla du regard. Non mais pour qui il se prenait celui-là ?
— Non, marché conclu dans tes rêves.
— Donc tu refuses ? Et si je te dis que j'ai volé ton téléphone, tu acceptes ?
À ma plus grande surprise, il sorti mon téléphone de sa poche et me le montra en souriant d'un air vainqueur. Mon visage se décomposa mille morceaux, laissant donc mon visage transmettre mes émotions à Yeonjun sans que je ne puisse rien faire. Il en souri même. Quand avait-il eu le temps de le prendre ? Je me remémora rapidement toute la scène mais je ne vis aucun moment où j'aurais pu le lâcher. Mon téléphone était très important pour moi. J'y avais à l'intérieur toutes mes notes pour mes devoirs et beaucoup d'autres choses que pour rien au monde je ne laisserai au mains de ce Yeonjun. J'étais prête à tout pour le récupérer.
Je fronça les sourcils et râla.
— Yeonjun, rends-le moi tout de suite. Dis-je presque d'un ton suppliant.
Il sourit, voyant qu'il venait de découvrir un point faible. Je me mordu la lèvre inférieure en réalisant que si j'avais fait genre, je n'aurais peut-être pas pû lui exposer une de mes plus grandes faiblesses.
— On dit comment ?
— S'il te plaît Yeonjun, rends-le moi.
Je commença sérieusement à perdre patience.
— D'accord, mais tu dois accepter le marcher sinon je ne te le rendrais pas.
— Non mais-
J'allais commencer à m'énerver mais il me coupa avant que je ne puisse dire quelque chose.
— Oh, peut-être que si je le jette par terre tu finiras pas accepter mon marché ? Me dit-il d'un ton mécontent.
— NON !!! tout mais pas ça...
Il eut l'air surpris à l'espace d'un instant puis souris malicieusement en attendant ma réponse. Je sentais qu'il aimait jouer avec mon point faible et cela me rendait folle.
— Alors accepte mon marcher.
Je me calma et réfléchis. Si j'acceptais son marché, j'allais devoir faire tout ce qu'il me demanderai de faire, y compris des choses que je ne voulais pas... C'est là qu'une idée me traversa l'esprit.
— J'accepte le marché. Mais à une seule condition.
— Laquelle ?
— Je peux refuser 5 de tes demandes. Quand je le veux, je peux user une de ces chances. Alors, marché conclu ?
Je tendis ma main, soudainement fière et en total accord avec ma nouvelle idée. Il haussa les épaules.
— Pourquoi pas, marché conclu alors.
Il serra ma main dans la sienne et me rendit mon téléphone. Je me remis debout, attrapa mon téléphone et le rangea dans mon sac. Il m'attrappa soudainement le poignet droit et me poussa contre le mur d'une telle force mais aussi d'une telle délicatesse que je retiens un crie de surprise. Il s'approcha tellement près de moi que j'aurai cru sentir son souffle sur mon front.
— Si jamais j'apprends que tout ce que tu as entendu tout-à-l'heure sort de ta bouche, tu sais ce qu'il t'arrivera.
Je le fusilla du regard.
— Laisse-moi partir, je n'ai pas que ça à faire.
Il ressera son emprise sur mon poignet.
— Sinon quoi ?
Je lui donna un coup de pied dans son genoux gauche. Comme il fut surpris, il enleva sa main de mon poignet et recula. Pendant ce temps, je pri mon cartable et m'en alla.
— YO NUMÉRO 2 !!! TU VAS VOIR DEMAIN !! TU VAS LE REGRETTER !!!
Bien fait pour lui, je souris en m'en allant et sorti mon téléphone. Il était maintenant 18h 30. J'envoya un message à Hoyeon pour lui dire comme quoi j'avais eu un petit problème, que je n'avais pas pû venir et qu'on se retrouvera le lendemain soir. Je rajouta aussi que j'étais vraiment désolée de l'avoir fait attendre pour rien puis rangea mon portable. La nuit était presque tombée quand j'emprunta le chemin du retour, je me pressa donc de rentrer.
Une fois chez moi confortablement installée dans mon lit, je repensa à la discussion, au marché et à Yeonjun. Hors de question que je fasse tout ce qu'il veut en le laissant tranquille, je comptais bien le faire chier et cela, dès demain. Je souris. Soudain je me remémora que j'avais oublié de réviser. Je me précipita sur mon bureau et commença. Aux alentours de minuit, quand je me sentis enfin trop fatiguée, je décida de retourner dans mon lit et de m'endormir.
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Le lendemain au lycée, je passa le temps que je n'utilisais pas d'habitude à cacher le téléphone de Yeonjun. Pendant la pause, je monta sur le toi et regarda le paysage d'un air rêveur. Une silhouette que je connaissais très bien s'approcha et fit la même chose que moi. Apparemment ce satané Yeonjun avait décidé de ne pas me laisser tranquille lui aussi.
— C'est toi qui a volé mon téléphone n'est pas ?
Je le regardais toujours pas et lui repondis.
— Ouais et alors ? Tu croyais que j'allais te laisser la vie tranquille après tout ce que tu m'as fait ? La vie n'est pas si injuste.
— Rends le moi, me dit-il presque en me coupant la parole.
— Non.
— Ce n'était pas une question, rends le moi.
Je souris d'énervement toujours en regardant à l'horizon et lui jetta son téléphone. Je pu voir du coin de l'œil qu'il n'eut même pas de mal à le rattraper ce qui me fit souffler d'agacement. Moi qui pensais le casser, c'était complètement raté.
Il commença à s'en aller puis s'arrêta juste derrière moi.
— Ah tiens, tout à l'heure tu m'apporteras une cannette, j'ai souvent soif après les cours.
Il ricana puis s'en alla sans rien demander plus. Je ne bougea pas puis après quelques secondes je m'assis par terre en regardant le ciel bleu. J'avais l'habitude de m'allonger là, sur le toit du grand bâtiment scolaire. J'aimais beaucoup y réfléchir, surtout dans des moments difficiles ou quand j'avais des doutes sur moi-même. C'était reposant de se laisser aller dans les nuages, dans le ciel bleu qui semblait infini et pourtant, il ne l'était peut-être pas.
J'etais perdue dans mes pensées quand j'entendis des pas s'approcher de moi. Je soupira toujours en regardant le beau ciel bleu qui se trouvait au dessus de moi.
— Tu veux quoi encore ? Que je te fasse tes devoirs ? Ricannais-je.
— Ah ! Je t'avais pas vu, tu m'as surpris !
La voix n'était pas la même que celle de Yeonjun. Je me redressa, curieuse de savoir qui cela pouvait-il bien être et aperçu un jeune garçon aux cheveux blonds en train de se gratter la tête, sûrement parce qu'il était gêné. En même temps c'était normal, je lui avait parlé assez froidement et il ne devait pas s'attendre à ce que quelqu'un soit par terre allongée comme un mort.
— Désolée, je pensais que tu étais une autre personne. M'excusais-je.
— Je vois ça ! T'inquiète pas c'est pas grave, je peux m'assoir à côté de toi ?
Je fis oui de la tête et il s'exécuta.
— Je ne te connais pas, tu es nouveau ? Lui demandais-je intriguée.
— Ah oui, je suis arrivé ici ce lundi même. Je m'appelle Huening Kai mais tu peux m'appeler Kai. Et toi ?
— Enchantée, moi c'est Lee Ayun, tu peux évidemment m'appeler juste Ayun bien-sûr.
— Ouahh quel beau prénom ? Qu'est ce que ça signifie en coréen ?
— Ça veut dire "amour" ou "affection".
— Ça te va bien !
— Merci mais on se connaît à peine, tu peux pas dire ça alors que tu ne me connais même pas.
— Pourtant, je suis sûr que t'es une super personne, ça se voit à ta manière de parler aussi.
Il me sourit et je lui rendis un sourire un peu perdu. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde aussi sincèrement après ce que je venais de dire. Il devait être très gentil, ce garçon. Je soupira et pencha la tête en regardant le ciel.
— Tu te sens pas bien ? Me demanda-t-il inquiet.
— Si si, je réfléchis juste beaucoup c'est tout.
— Moi aussi j'aime bien réfléchir, si tu veux on pourrait se retrouver ici tous les jours quand on a besoin de réfléchir. Comme ça on réfléchit à deux.
— Hmm pourquoi pas. Après tout c'est mieux que d'être seule.
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Les jours passèrent et mon amitié avec Kai grandit de jour en jour. En fait, il était vraiment sympa et on pensais un peu pareil alors on s'entendais bien. Je lui ai même trouvé un surnom "Hyuka", il a fait de même et m'a surnommée "Yuni". Il a dit que ça me rendait encore plus mignonne, même si ce n'est pas ce que je pense personnellement, mais je m'en fichait alors je l'ai laissé m'appeler comme ça.
Un soir, à la fin des cours, je vis Hyuka dans la cour et me précipita vers lui.
— Kai ! Ça te dit de venir dans un salon de thé ? J'aimerai te présenter à ma meilleure amie !
— Oui si tu veux, mais pas longtemps parce que je dois rentrer pour 18h chez moi.
— OK c'est parti alors ! De toute façon il est juste en face du lycée.
Arrivés au café, on s'aperçut qu'Hoyeon était déjà là. Elle nous fit signe de nous asseoir et on se retrouva tous les 3 sur une table de 4.
— Ben alors, me sourit Hoyeon, tu ne m'avais pas prévenue que tu viendrais avec-
Elle se tut et me chuchota dans l'oreille.
— Voyons voir... se pourrait-il que ce soit ton premier petit copain ?
Je la repoussa et lui répondis à voix haute.
— Mais nan, d'ailleurs je vais vous présenter : Kai je te présente Hoyeon, ma meilleure amie. Et Hoyeon je te présente Kai, mon nouvel ami.
Après avoir fait connaissance et avoir discuté un peu, Kai rentra chez lui puis Hoyeon et moi avons fait de même. Hoyeon m'avait dit qu'il était vraiment génial et que j'avais intérêt à le garder comme ami car des gens comme lui ça ne courrait pas les rues. Sur ce point là j'avouais qu'elle avait raison, surtout que je vois Kai entièrement comme un ami et non comme un petit ami et je pense qu'il en va de même pour lui.
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Le week-end passa ainsi que la semaine. Ça se passa si vite qu'il était en fait déjà vendredi. Comme chaque jour, je me prépara et alla au lycée, en attendant dans la cours, je vis Yeonjun s'approcher de moi. Je soupira, me préparant à ce qu'il me demande de faire je ne sais quoi pour lui, comme à son habitude.
— Qu'est ce que tu me veux encore ?
— Parle-moi encore une fois sur ce ton et c'est finit pour toi.
Mon cœur manqua presque un battement. J'étais complètement surprise du ton qu'il venait d'employer avec moi et je perdi tout de suite toute confiance en moi. Je ne l'avais encore jamais vu énervé comme ça. Je décida donc de ne pas l'énerver encore plus (même si ça aurait été marrant) et ne dis rien.
— Il faut qu'on parle. Viens avec moi.
Il me prit le bras et m'entraîna dans un endroit de la cours peu fréquenté, à l'abri des regards des autres élèves. Une fois arrivés, il ne dit rien, me tournant de dos et toujours en me tenant le bras. Je commença à en avoir marre.
— Lâche-moi et dis-moi ce que tu me veux maintenant, j'ai pas que ça à faire et les cours vont bientôt commencer.
— Pardon ? Je t'ai dit de ne plus me parler sur ce ton, grogna-t-il.
Il s'énerva et me serra le bras encore plus fort. Je fit de mon mieux pour ne pas laisser paraître la douleur sur mon visage. Je soupira pour de bon, si je voulais qu'il me fiche la paix, il allait falloir que je la joue autrement. Je ne savais pas pourquoi il était de mauvaise humeur mais j'allais devoir arranger ça si je voulais qu'il me lâche.
— Je suis désolée, je ne recommencerai plus. Est ce que tu peux me lâcher maintenant,s'il te plaît ?
Je fis bien attention à articuler sur les derniers mots et apparemment ça fonctionna. Il déssera son emprise sur mon bras et eut l'air plus calme. Il était toujours dos à moi ce qui faisait que je ne pouvait pas voir ses expressions faciales et son visage.
— Euhhh tu peux me lâcher du coup ?
Il ne répondit rien puis d'un coup me poussa contre le mur, plaquant la main par laquelle il me tenait à côté de ma tête. Je gémis de surprise et le regarda, mes muscles se contractant face au minuscule espace qu'il y avait entre nous deux. Ses yeux étaient encore bleus et verts. Mais qui est-il bon sang ? Et pourquoi ses yeux changeaient-ils de couleur ?
Il s'approcha de moi, et me pressa contre le mur à l'aide de son corps. Dès le premier contact entre son corps et le mien, je pû ressentir la chaleur émaner de celui-ci ainsi que son cœur battre à une vitesse tellement inhumaine que je pensais qu'il allait sortir de sa poitrine. Je ressenti à ce moment même un étrange plaisir d'être collée à son corps, c'est comme si j'étais en sécurité contre lui. Je ne supportais pas l'idée que je puisse apprécier du contact avec lui mais je me sentais, contre toute envie, si bien que j'aurais voulu y rester toute ma vie.
Mais la force qu'il mettait pour maintenir mon poignet dans sa main me faisait souffrir, me sortant du réconfort que son corps continuait à m'apporter.
— Y-Yeonjun, arrête, tu me fais mal...
Mais il ne s'arrêta pas. Il approcha son visage dans mon cou jusqu'à ce que je puisse sentir sa respiration sur ma peau ce qui me fit frissonner. Il ouvrit la bouche comme si il s'apprêtait à me mordre le cou. Le contact étant l'une de mes faiblesses, mes muscles se décontractèrent et je me senti alors très faible.
— Ah- Yeonjun !!! S'il te plaît, arrête.
Soudainement, il s'arrêta net et recula d'un coup en cachant sa bouche avec la manche de son uniforme scolaire. Il avait l'air choqué de ce qu'il venait de faire.
— Putain, désolé Ayun, c'était pas mon attention...
Pour la première fois depuis que je l'ai rencontré il avait l'air sincèrement désolée.
Contre toute attente, il s'approcha de moi et me serra fort contre lui, comme si il avait peur de me perdre. Je fus si surprise par son geste que je resta immobile. Je me remis de mes émotions et inspira un grand coup en le repoussant.
— Je n'ai pas tout compris ce qu'il vient de se passer mais tu m'expliqueras tout ça à la fin des cours parce qu'il est déjà 7h 55 !
Il ne dit rien et prit ma main dans la sienne. Surprise par son geste, je le regarda sans comprendre.
— On a qu'à aller en cours ensemble, de toute façon on est dans la même classe.
Je ne dis rien, toujours abasourdie et il me tira doucement jusqu'à la salle de classe. Jamais il n'avait été gentil avec moi jusqu'à présent, peut-être que c'était parce qu'il s'en voulait ? En tout cas pour la première fois, il prit ma main doucement et m'emmena avec lui sans me tirer. Peut-être qu'après tout il était gentil et que le comportement que j'avais vu jusqu'à présent était seulement la facette qu'il affichait devant tout le monde. En tout cas je ne peux pas dire que cette situation de lui qui me prend la main, traversant la cours avec moi jusqu'à notre classe ne me mettais à l'aise. Tout le monde nous regardais, ça me gêna car on ne m'avais jamais vu traîner avec quelqu'un autre qu'Hoyeon, sinon c'était juste des gens avec qui je discutais mais lui, il me prend la main devant toute la cour. Je fis donc de mon mieux pour ne pas croiser le regard des autres en regardant devant moi. Presque arrivés devant la classe, il s'arrêta et me chuchota à l'oreille.
— Alors, pas trop gênée ? Maintenant y'aura pleins de rumeurs de couples entre nous deux !
Je fronça les sourcils et le poussa loin de moi, il ricana et s'en alla en me faisant signe de la main.
— Choi Yeonjun... tu vas le regretter !
Je le rattrappa, on était juste devant l'entrée de notre classe alors je ne fis rien et me calma. Lui, me regarda d'un air vainqueur avant d'entrer. Tu vas voir, je trouverai quelque-chose contre toi Choi Yeonjun. Je m'assis à ma place en le fusillant du regard. Il m'ignora et sortit ses affaires, je fis de même puis le professeur arriva.
— Bonjour, désolé du retard. Je vous préviens que vous allez devoir faire un exposé sur "Quelle est la différence entre l’éducation parentale des années 1980 et celle d’aujourd'hui ?", le sujet sur lequel nous avons travaillé hier. Pour cela je vais annoncer les binômes.
— Hayul et Ijun, Seojun et Hajun, Doyun et Eunu, (...) et enfin, Yeonjun et Ayun.
— Hein ?
_ _ _
À suivre...
⏰ 22 mars 2024 (2820 mots)
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