.Frost.

Une nuit de novembre, deux ombres se faisaient face. Formes masculines aux affres de nuit et de peur. Un grand noiraud aux iris rubis teintées du sang de ses conquêtes faisant face à ce qui semblait être un chétif esprit emplie d'une haine grandissante.

Il le fascinait, son visage diaphane et sa voix cristalline s'envolant dans cette arène faite d'arbre et de neige, ses prunelles jades reflétées par la lueur cendrée de la lune, masqué dans l'ombre et les secrets doucereux de cette nuit d'hiver glacé. Son souffle fumant dans l'air, leurs regards se croisèrent une énième fois mais... Cette fois serait la dernière, ses deux silhouettes nocturnes le savaient fort bien.
Des années bien avant le masqué revoyait son vieil ennemi lui disant qu'il possédait la beauté d'un ange brisé, que son sourire fendait les cœurs et ses iris absorbaient les âmes dans leur noirceur.

Révélant la violence cachée dans sa manche, les coups partent, le sang jaillit de leur corps déchiré par une passion bien trop puissante pour se voir retenue. Nul besoin de lame lorsque les mots sont des armes bien plus sanglante, l'ange se perd le temps d'un étourdissement, se revoyant assis dans le silence juste pour le regarder partir... Lui son amant, lui sa vie... Mais en cet instant la morsure du froid le rappela, ses dents grincèrent avant qu'il ne sorte sa lame pour répliquer et ainsi se libérer.
Face à lui n'était plus son amour d'un temps, face à lui ne se trouvait plus qu'un sadique ayant l'aisance d'un roi, qui ne veut que contrôler sa victime et la regarder saigner. Qui ne pense les plaies de cette dernière pour mieux s'y glisser de nouveau à l'avenir.

Face à face, l'ange et le diable se regardent, le sourire de l'un fait trembler l'autre de rage.

Le démon repense tandis que son vis-à-vis dresse sa monstruosité dans un portrait froid, le noiraud osa s'aventuré dans les orbes émeraude de son partenaire d'antan, effrayé au fond de lui de ce qu'il allait y trouver... par ce que son ange pensait de lui maintenant, de ce qui l'était en ses temps, dépassé par toute cette colère qu'il y trouvait.

« Ta main dans la mienne, je me demande qui je suis... »

Ses mots résonnes dans le cœur de l'ange, qui par un nouveau coup perd sa cape sa longue chevelure immaculée volant au vent, son regard planter durement dans celui de son désormais ennemi, près à frapper de nouveau, sa langue acerbe tirant tel une arme chargée pour cette confrontation, il lui avait appris à se battre, il lui avait montrer comment gagner mais jamais l'être infernal n'avait pensé être victime de son propre enseignement...

Penser que les démons était ses amis, son défaut mortel, pensa l'ange qui se durci une nouvelle fois, d'un mouvement il détruisit encore un peu plus l'âme de son ancien diable, il était son péché fatal.. Son erreur devant être annihilée.
Se croire heureux à la fin de tout, se permettre de sentir la piqûre du métal sifflant dans la chair, la douleur du tranchant dans son cœur, la brûlure du givre sous sa peau glacée

Sa mémoire a refusé de séparer les cruels mensonges de son dieu de la vérité de son diable, à la recherche du passé que son esprit a créé pour mieux le protéger l'ange sens les perles salées coulée de ses orbes noyés.

Il avait pourtant cherché à continuer de passer au travers de tous les mots lui ayant été répétés uniquement dans le but de le briser, résolument debout dans la même mesure il l'avais aimé et haï d'une même force.

« Tu me prends par la main, je vois qui je suis »

Cacher les cris qu'il ne voulait pas entendre, hurler dans la nuit pour invoquer un rêve, un appel à l'aide tombe sur les oreilles sourdes d'un dieu avide ne souhaitant que conquérir ce qui ne lui revenait pas, s'amuser à manipuler ses pauvres anges pour son bon plaisir.

De nouveau mis à l'épreuve l'ange au iris de jade aussi glacées que son cœur gronda dans la nuit, il se releva, il allait lui prouver qu'il était fort, le noiraud tenta de nouveau de lui parler, de lui faire entendre raison, qu'il ne fallait pas croire que ce que qu'ils ressentaient n'était que mal...
Ce dieu annihilateur ne désire que le corps de son ange et le diable le sait, ce dieu ne le mènera qu'à une vie de déni dans le monde qu'ils ont fait, dans un espoir il croit voir une lueur de vie dans le regard du blanc, mais ce qu'il pensait voir n'en n'était rien, doutant même de ce qu'il avait vu ou cru savoir être en son angélique compagnon depuis le début, seulement durant un instant il oublia que derrière cet extérieur doux ce trouvait un guerrier...

« Tu me prends par la main, je suis sûr de ce que je suis »

Ce dieu lui avait appris à se battre d'une toute autre façon, d'une fourbe manière qui laissait place au doute, l'ange voulait montrer à son maître comment il allait vaincre dette pouriture démoniaque, l'amour du démon fût son défaut mortel, son péché fatal, Il ne put que ressentir la violence de l'attaque, la douleur de sa peau se déchirant avec brutalité, la brûlure de l'acier béni sous sa peau tandis que le sang ruisselait à ses pieds tandis que les mots qui sortirent des lèvres de son amant de toujours frappèrent son âme tel un ultime coup ayant pour but d'achever son cœur dévasté.

« Vous ne pouvez pas décider ce qui est dans votre tête, le vice coule en vous, vous ne surmonterez jamais votre nature. Un tel peuple ne peut que périr par la sainte main du tout puissant. Vous ne pouvez pas vous défendre du désespoir, vous serez envahi... Alors courez. Tu ne peux pas décider ce qui vivra dans ta tête, votre Satan ne vaincra jamais et notre dieu régnera. »

Serrant fort la lame profondément enfoncée dans son diaphragme, si fort que ses mains se mirent à saigner avant de se relâcher sans vie, le jeune démon souffla une dernière fois sous une pluie salée provenant de l'ange, le corps de la créature infernale tomba, laissant son empreinte dans la neige qui bientôt se teinta de pourpre... L'ange se savait renforcé par les combats, ce n'était pas son premier démon tué... Alors pourquoi diable de la pluie chutait en ce soir d'hiver, comme si le ciel pleurait avec lui. Retirant sa lame du corps sans vie il la secoua, pour chasser le sang puis la rangea et se retourna.

Passant une main sur son visage l'ange entendit la voix de son dieu dans son esprit tandis qu'il essuya ses larmes du révère de sa main, affichant un air froid, un fin sourire mauvais aux coins des lèvres, son cœur était maintenant noirci.

« Bien Raphaëllo, maintenant il est temps que tu reviennes. Le peuple doit assister à ton sacre. Tu es maintenant un archange mon fils. »

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