2 - Rencontre
J'ai du mal à me rendre compte de ce qu'il s'est passé il y a à peine quelques minutes... J'ai rompu avec Natsu qui n'a pas essayé de me faire changer d'avis et ne m'a pas retenu non plus, ce qui m'a complètement dégrisé maintenant que j'y pense. Il m'a brisé le cœur puis j'ai percuté un homme dont le regard bleu-gris me hante. Ses yeux étaient magnifiques. J'avais l'impression que si je continuais de les fixer j'aurai pu me noyer dans le reflet d'une mer déchaînée. Et me revoilà dans un coin de la guilde en tête-à-tête avec un jus de fruits... Je n'ai même pas faim alors qu'il est plus de midi. Natsu est revenu lui aussi mais il a fais comme si je n'étais pas là. Il a pris une mission au tableau, l'a fais valider par Mira puis est reparti aussitôt, accompagné de Happy.
- Comment ça s'est passé lulu ?
Je regarde à ma droite et vois Mira qui a l'air de s'inquiéter pour moi.
- Sans surprise. Il n'a rien fait pour me retenir...
- Je suis désolée.
- Tu n'as pas à l'être. C'est pas ta faute. J'essaye de me convaincre que c'était pas le bon et puis voilà, dis-je avec un sourire triste.
- Mon instinct de Cupidon me dit que tu ne resteras pas seule longtemps. Tu es trop mignonne pour que les garçons ne t'abordent pas, dit-elle pour me remonter le moral.
Je la préviens qu'elle n'a pas intérêt à me caser tout en passant sous silence la rencontre avec le bel inconnu.
- Promis. De toute façon j'ai déjà un couple à aider, ajoute-t-elle avec un sourire diabolique en jetant un coup d'œil à Reby et Gadjeel qui sont assis ensemble plus loin.
Deux pauvres victimes innocentes qui ne vont rien comprendre à ce qui leur arrive.
- Bon courage à toi car tu vas avoir du travail.
- Ça ne me fait pas peur. Ils me remercieront en faisant plein de bébés.
Sur ces mots elle s'éloigne, sans doute pour mettre un plan farfelu dont elle a le secret à exécution. Je soupire intérieurement et me demande comment occuper ma journée. Je suis trop démoralisée pour partir en mission et mon loyer est déjà payé pour les trois prochains mois. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi car je sais que je vais me morfondre... Il fait beau. Une balade en ville ? Je pourrais invoquer Plue et lui demander de me tenir compagnie... Son éternelle bonne humeur me rendra peut-être le sourire après tout. Je finis mon verre et me lève. Je vérifie que mes clés sont toujours bien accrochées à ma ceinture et préviens Mira que je sors.
Devant la guilde j'invoque mon esprit du Chien qui saute dans mes bras comme à son habitude. Je l'adore, il est tellement adorable et si câlin. Je commence à flâner dans les rues en lui parlant de tout est de rien. Les gens peuvent me prendre pour une folle mais je comprends ce qu'il dit grâce à mon lien avec lui, et il me comprend également. C'est un très bon confident et il ne risque pas d'aller répéter ce que je lui dis à n'importe qui. L'odeur d'une confiserie nous fait nous arrêter et entrer dans le magasin. Plue adore les sucreries et j'ai un faible auquel j'ai du mal à résister moi aussi. Je l'autorise à en choisir quelques unes tandis que je regarde les pâtes de fruits. J'ai envie de me laisser tenter par une de ces petites douceurs... Je craque et paye nos achats.
- Dis-moi Plue, tu veux ta sucette maintenant ou ça peut attendre qu'on soit au parc ? lui demandais-je au moment de sortir du magasin.
- Pon... Pon Pon ! déclare t'il.
- Très bien petit gourmand, je te la donne, dis-je amusée en fouillant dans le sac.
- Pon Pon ! répond t'il en sautillant, heureux comme si je lui offrais l'univers quand je lui tends son bonbon.
- T'es un vrai chenapan toi, plaisantais-je. Mais je te pardonne, tu es trop mignon !
- Tiens ? Je n'étais pas sûr de moi mais c'est bien toi, dit-on dans mon dos.
Cette voix me dit quelque chose. Son timbre grave m'est familier. Je me retourne sans pouvoir retenir ma curiosité. Derrière moi se tient l'homme de tout à l'heure. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point il est musclé... Je comprends mieux sa facilité à me soulever, comme si je pesais aussi lourd qu'une plume.
- Pon Pon ? me demande Plue en me tendant ses pattes, sa sucette enfournée dans sa bouche.
Je sors de ma contemplation et le reprends dans mes bras avant de me redresser et de lui faire face.
- Désolée, j'ai été un peu surprise. Je ne pensais pas retomber sur vous aussi vite, m'excusais-je auprès du blond.
- Tu n'es pas obligée de me vouvoyer tu sais ? On doit avoir quoi ? Cinq ans d'écart ? C'est pas assez pour me faire sentir vieux, déclare t'il en se moquant gentiment sans savoir que c'est à cause de mon enfance au sein de la noblesse que je parle comme ça.
- Pardon, c'est une mauvaise habitude que j'ai.
- C'est pas grave. Au fait, le petit bonhomme dans tes bras, qu'est-ce que c'est ? demande-t-il intrigué.
- C'est Plue, un esprit de la constellation du Chien.
- Tu es donc constellationniste, c'est ça ?
- Exact. J'invoque des esprits stellaires grâce à des clés d'or et d'argent.
- Tu es la première que je rencontre qui manipule cette magie. Je n'y connais pas grand chose mais il me semble que celles qui sont en or sont les plus puissantes...
- Oui, en plus elles sont uniques. Mais dis-moi, tu es bien un mage toi aussi ?
- Ce n'était pas difficile à deviner en même temps, dit-il en esquissant un sourire en coin. Au fait, je préfère préciser mais, on est de la même guilde.
- Q... Quoi ?! M... Mais... balbutiais-je, paniquée à l'idée d'avoir sans doute ignoré un membre pendant tout ce temps.
- Ah ah, pas la peine de te mettre dans cet état. J'étais absent depuis un moment. Je viens juste de rentrer. Et quand je suis là, je suis essentiellement à l'étage pour être au calme.
- Ah... Je me suis demandée si j'avais toute ma tête l'espace d'un instant, rigolais-je soulagée.
- Un café ça te dit ? me propose t'il soudainement. Je t'invite.
- Oh euh... hésitais-je car prise au dépourvu.
- N'aies pas peur, je ne vais pas te manger. J'aimerais juste avoir les dernières nouvelles, savoir ce que j'ai manqué etc. Si je vais à la guilde ça sera comme d'habitude. Des bagarres, des bagarres et encore des bagarres...
- D'accord, je veux bien prendre un café avec toi. Mais je dois d'abord renvoyer Plue dans son monde... J'en ai pas pour longtemps.
- Tu peux le laisser rester, ça ne me dérange pas, m'assure t'il sans se départir de son sourire.
Finalement je garde Plue dans mes bras et suis cet homme dont je ne connais toujours pas le prénom. Cependant, ce qui m'intrigue le plus c'est son absence de marque qui prouve son affiliation. Si je lui demande où elle est, est-ce que ce serait impoli ? On s'installe à une table en terrasse du café et une serveuse arrive pour prendre nos commandes. Je vois parfaitement les œillades qu'elle lance au grand blond qui n'a pas l'air très intéressé au vue de son manque de réaction. Elle finit par abandonner et part chercher nos boissons. Je ne sais pas pourquoi mais cette fille m'a légèrement énervée avec son comportement. J'espère ne jamais devenir comme elle !
- Sinon, qu'est-ce qu'il y a eu d'intéressant en ville dernièrement ?
- Oh pas grand chose à vrai dire. Les événements annuels. Le Maître a encore mené la parade Fantasya qui était splendide ! je réponds avec enthousiasme en déposant mes achats à mes pieds.
- Ça ne m'étonne même pas...
- Au fait, je voulais te demander... Je ne sais même pas comment tu t'appelles et...
- Ah désolé, j'ai oublié de te le dire. Enfin, c'est pas vraiment ça... Je suis connu dans cette ville donc je pensais que tu avais fini par te souvenir de mon prénom quand j'ai dis qu'on était de la même guilde. Je n'ai pas un physique qui passe inaperçu après tout. Je m'appelle Luxus. Et toi blondinette ?
- Lucy. Et désolée, il m'arrive d'avoir une mémoire de poisson rouge quand j'ai des soucis en tête, avouais-je sans m'en rendre compte sur le moment.
- Très beau prénom, tu le portes bien, me complimente t'il avec un sourire charmeur qui embrase mes pauvres joues.
- M... Merci, bégayais-je. J'aime bien le tien aussi.
Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Non mais Lucy reprends-toi ! Tu vas quand même pas tomber dans les bras du premier venu comme ça ?! C'est pas parce que c'est fini avec Natsu que tu dois sauter sur le premier mec canon que tu croises ! Oh lala... Voilà que je me parle à moi-même... Je vire schizophrène ou quoi ?
- Pon ! Pon Pon Pon, Pon ? intervient Plue.
Je dois encore plus rougir en comprenant ce qu'il a voulu demander. Comme quoi je ne suis pas la seule à me poser la question. S'il possède vraiment une marque elle doit être facile d'accès pour prouver son appartenance à la guilde quand il part en mission.
- Pardon bonhomme mais je n'ai pas compris.
- Ah, il te posait une question, je réponds gênée.
- Tu peux m'en faire la traduction s'il te plaît ? Tu sembles mieux le comprendre que moi.
- En fait... il voudrait savoir où est ta marque de guilde pour être sûre que je ne suis pas en danger et qu'il peut te faire confiance.
- Un vrai chien de garde, fait-il remarquer sans se départir de son sourire. Il s'inquiète pour sa maîtresse, c'est louable.
- Je me considère autant comme la maîtresse de mes esprits que comme leur amie tu sais... Et Plue est un esprit de compagnie. Il n'est pas taillé pour le combat même si dans certaines situations il est plus compétent que des esprits combattants. Je t'avoue quand même que je serais plus tranquille si tu pouvais me dire où elle est... ajoutais-je après avoir marqué une courte pause.
Son sourire s'agrandit un peu plus, comme s'il était fier de ce qu'il compte faire .
- Elle est sur mon abdomen, dit-il en soulevant sa chemise.
Je découvre des abdominaux parfaitement dessinés. Il doit beaucoup s'entraîner pour obtenir un résultat pareil... Le symbole des fées apparaît nettement sur eux. Il est noir, comme le début de ce que je pense être un tatouage avant qu'il remette rapidement son haut en place à l'arrivée de la serveuse. Elle dépose notre commande puis repart aussi vite après s'être assurée qu'on ne manquait de rien.
- Tes lèvres sont à croquer quand tu es surprise tu sais ? dit-il sur un ton doux et provocateur à la fois.
- Hein ?! Euh... Q... Q... Quoi ?!
C'est bon ! À ce stade je dois carrément avoir de la fumée qui sort de mes oreilles tellement mon visage est en feu. En l'observant j'ai l'impression que ça l'amuse de faire naître ce genre de réaction chez moi. Je ne sais pas quoi en penser...
- Sois pas gênée comme ça, je ne dis que la vérité, continue t'il.
Je balbutie tellement que je n'arrive même pas à sortir une phrase correcte de ma bouche...
- Et si tu me parlais un peu de toi ? me demande-t-il en voyant que je ne me remets pas de son compliment.
- Eh... Eh bien... Je...
- Du calme, je ne vais pas te manger j'ai dis, dit-il pour essayer de me calmer. Pas aujourd'hui en tout cas, ajoute-t-il dans un murmure avec un sourire taquin.
Je ne sais pas comment réagir face à lui. Il me désarme complètement avec juste quelques mots. J'essaye d'apaiser les battements affolés de mon cœur tout en le regardant. Il a toujours la même expression et il attend que je réponde, bien installé dans sa chaise. Je bois à mon tour une gorgée de café et prends une inspiration discrète.
- Que je te parle de moi ? Eh bien, je ne pense pas qu'il y ai grand chose à en dire. J'étais l'héritière de mon père avant d'intégrer Fairy Tail. Je menais une vie de château que je détestais. J'aurais dû épouser un homme que je ne connaissais pas et que je n'aurais sans doute jamais aimé. J'aurai vécu dans une prison dorée si je n'avais pas fugué et rencontré... mon ancien coéquipier à Hargeon.
- C'est lui qui t'a fais intégrer la guilde ?
- Oui... Après mon inscription j'ai fais équipe avec Erza, Gray, Happy et lui... On a vécu pas mal d'aventures...
- Tu parles de Natsu, n'est-ce pas ? Pourquoi tu ne prononces pas son prénom ? me demande-t-il, intrigué.
- Car je ne veux pas parler de lui, dis-je un peu trop brusquement au point de le surprendre.
- C'est à cause de lui que tu pleurais tout à l'heure ? insiste t'il.
Je ne saurais d'écrire l'émotion que je vois passer dans ses yeux en cet instant. De la peine ? De la colère ? On dirait que ses pupilles renferment des vagues prises en pleine tempête. Même l'atmosphère autour de nous a l'air de s'être chargée en électricité. Peut-être qu'il n'aime pas Natsu ? Ça expliquerait pourquoi il se met dans cet état. Mieux vaut désamorcer la bombe avant qu'elle n'explose comme on dit...
- Assez parlé de lui... À part ça, après mon arrivée on a accueilli d'autres membres. Juvia et Gadjeel étaient à Phantom Lord avant que leur Maître ne devienne fou et que le Conseil ne décide de dissoudre leur guilde. Wendy faisait parti de Cait Shelter. Elle est spécialisée dans la magie céleste. Elle peut soigner nos blessures et Polyussica lui enseigne comment fabriquer des potions pour qu'elle puisse devenir une guérisseuse accomplie. Ma vie à moi n'est pas trépidante en ce moment. Elle me déprime même un peu... Et si tu m'en disais plus sur toi ?
- Je suis un mage de rang S, le meilleur après Guildarts. Le vieux me confie les missions lui-même, même s'il m'arrive d'en prendre une au tableau de l'étage. Je n'aime pas me mêler aux autres membres. Ils sont trop bruyants, trop turbulents.
- Tu apprécies la sérénité on dirait. C'est vrai que la guilde n'est pas réputée pour sa discipline de ce côté-là.
- C'est pour ça que tu ne m'y verras quasiment pas. Uniquement pour prendre une mission ou une bière. Ou si je dois m'entretenir avec mon équipe.
- Je comprends parfaitement. Moi aussi parfois je me passerais bien de tout ce raffut. Par contre, excuse-moi, je ne veux pas être blessante ou quoi que ce soit mais, ta manière de dire que tu es un des mages les plus puissants de la ville, ça ne serait pas un peu arrogant de ta part ?
- Certains prennent ça pour de l'arrogance en effet. Mais je m'en fous. J'ai simplement confiance en mes capacités.
- Je n'ai pas dis que c'était forcément mal. En un sens je t'envie d'être aussi sûr de toi. Tu sais que je suis constellationniste et en quoi consiste ma magie. De base je suis juste une invocatrice qui appelle des esprits pour se battre à ma place. Cependant je n'ai jamais vraiment aimé cette idée de rester bien sagement à l'abris en retrait. C'est pour ça que j'ai appris le maniement du fouet. Maintenant je peux me rendre bien plus utile en combat à force de m'être entraînée. Mais je garde cette partie pour une prochaine fois si tu as envie d'en savoir plus.
- Est-ce une proposition ? me demande-t-il, intéressé, en portant à nouveau sa tasse à ses lèvres.
- Je ne sais pas encore. Mais tu ne veux pas me dire qu'elle magie tu exerces ? demandais-je pour changer de sujet en comprenant l'erreur que j'ai faite de lui proposer implicitement de nous revoir.
Il tend ses deux mains devant lui et m'invite à les regarder mais à ne surtout pas toucher. Au début je ne vois rien, mais rapidement des arcs électriques se forment. Je suis fascinée.
- Comme tu peux le constater je manipule l'électricité, mais pas que. Lève les yeux.
Je fais ce qu'il dit. Le problème c'est qu'il n'est plus devant moi. Deux mains chaudes se posent sur mes épaules dénudées et me font sursauter alors que sa voix murmure à mon oreille et me provoque des frissons.
- Je bénéficie aussi de sa vitesse. Mon élément est destructeur et je dois le manier avec soin.
Il se détache de moi et reprend sa place comme si de rien n'était. J'ai du mal à recouvrer mes esprits. Comment fait cet homme pour me perturber autant ? Je ne l'ai rencontré qu'il y a quelques heures pourtant... Ses yeux me transpercent comme s'ils étaient capable de lire en moi.
Une sonnerie provenant de ma poche rompt notre contact visuel pour me ramener à la réalité. Je sors l'objet responsable et regarde le message inscris sur l'écran. Je vérifie l'heure et constate qu'il est plus tard que ce que je pensais. Normal que Mira s'inquiète de ne pas m'avoir vu revenir... Je lui réponds que tout vas bien, que ma balade s'est éternisée et que je vais rentrer directement chez moi. Sa réponse ne se fait pas attendre. Elle me demande de faire attention sur le trajet, ne sachant pas sur quel pervers je pourrais tomber. Si elle savait que je suis en « charmante compagnie » elle aurait rappliqué aussitôt...
- Qu'est-ce que c'est ? me demande Luxus en désignant l'appareil dans mes mains.
C'est vrai qu'il ne doit pas connaître... Volen ne l'a développé que cette année. Je lui explique donc de quoi il s'agit et il m'écoute attentivement.
- Tu veux dire que tu n'es plus obligée de passer un appel comme avec une lacrima de communication classique ? Tu peux seulement écrire un message comme si c'était un courrier ?
- C'est ça ! Mais en beaucoup plus rapide. La personne à qui tu envoies ton message le reçoit immédiatement. Par contre il à y encore quelques problèmes. Il nous a bien précisé que c'était juste des prototypes... On lui rend service en les testant.
- Et comment ça fonctionne exactement ? Comment tu sais à qui tu l'envoies ?
- Je ne pourrais pas entrer dans les détails mais, en gros, Volen a identifié notre empreinte magique et l'a enregistré dans son invention. On a juste à sélectionner la personne avec qui on veut discuter.
- Ça a l'air pas mal.
- Oui c'est pratique. Le seul vrai gros inconvénient c'est qu'on arrive à l'utiliser qu'en ville. Sa portée n'est pas très grande.
- Effectivement c'est moins intéressant d'un coup mais ça reste appréciable. Tu penses que Volen en a encore ?
- Je crois l'avoir entendu dire qu'il en avait préparé pour tout le monde donc normalement il devrait encore en avoir, dis-je après avoir réfléchis un instant pour me rappeler ses paroles. Tu veux que je lui demande demain ?
- Je le ferais ne t'inquiète pas. Je dois repasser à la guilde avant de rentrer chez moi de toute façon, dit-il en regardant sa montre et en faisant une grimace. Il commence à se faire tard...
- Ah oui c'est vrai ! Merci de me le rappeler ! Je n'ai pas vu le temps passer !
- C'est que je suis de bonne compagnie dans ce cas, se vante t'il. Et tu l'es également.
- Quand je dis que tu es arrogant... Cependant j'accepte le compliment ! ajoutais-je.
- Tu veux que je te raccompagne chez toi ? me propose t'il. La nuit commence à tomber.
- Ne t'en fais pas et je ne voudrais pas abuser. Mes esprits veillent sur moi et ont tendance à forcer leur Porte s'ils me sentent en danger.
- Très bien, je n'insiste pas, capitule t'il. La prochaine fois tu accepteras peut-être...
Je ris doucement et lui souhaite une bonne soirée après avoir récupéré mon petit Plue qui s'est endormi ainsi que nos gourmandises. En chemin Léo se matérialise à mes côtés pour m'escorter jusque chez moi car il a l'impression qu'on m'observe. Le problème c'est qu'il a cette impression à tout moment. Je lui ai même déjà fais la réflexion qu'il devait ressentir sa propre présence à me surveiller autant... Je déverrouille ma porte et dépose le sac de confiseries dans le cuisine avant de border Plue dans une couverture sur le canapé. Je m'attelle à la préparation de mon repas tout en repensant à cette journée.
Quelles étaient mes chances que, juste après avoir mis un terme à ma « relation » avec Natsu, je tombe sur un homme comme Luxus ? Il a réussi à me redonner le sourire sans savoir que mon cœur est meurtri. Il a été arrogant, charmeur, attentif... Tout ce dont j'avais besoin pour me faire passer un bon moment. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie comme ça. Natsu m'a-t-il à ce point négligé pour que les compliments qu'il m'a fait me fassent plaisir à ce point ? Dire que je lui ai quasiment proposé de nous revoir... Raaah Lucy que tu es bête ma fille ! Qu'est-ce qui va pas chez moi ?! Je suis pas désespérée à ce point quand même... Mais faut avouer que son côté provocateur avait quelque chose de charmant... J'ai l'impression qu'il est l'exact opposé de Natsu. Plus posé... plus réfléchi... alors que N...
Arrête de penser à cet idiot ! Je vais pas comparer tous les mecs que je croise avec lui ! Je me secoue mentalement et m'affaire à nouveau. Le reste de ma soirée est calme. Plue et Léo ont dîné avec moi avant de repartir dans leur monde, j'ai pris un bon bain relaxant et me suis couchée. Ce soir j'ai l'impression d'avoir récupéré mon appartement et ma vie... Même si mes draps sont froids je pense que c'est mieux comme ça...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top