Chapitre 2 (partie 1): En scène!
Ah! Hm... oh seigneur! M-Mo!
Lully se réveilla en sursaut tout trempé de sueur.
« - Ha.. ha.. ha... hm... ce.. ce n'était rien qu'un rêve... »
Il regarda autour de lui, se demandant où il était quand un violent mal de crâne le fit grogner et se rallonger.
Il essaya tant bien que mal avec cette migraine, de se remémorer la veille. Mais tout ce dont il se rappela était la vague odeur d'un bon vin ainsi que des rires et une douce chaleur inexplicable, sûrement l'alcool se disait-il. Cependant, il avait un souvenir bien encré en tête, dont il se remémorait actuellement tous les détails.
Il a grimpé sur ce muret avec un peu de difficulté, il s'est redressé le sourire aux lèvres, repris sa respiration, tangua un peu en renversant une infime partie de son breuvage et, les joues rouges, les yeux pétillant d'ambition, il a regardé droit devant lui et a crié « On dira de la langue Française, "c'est la langue de Molière!" » il ria, bu un coup avant de perdre l'équilibre et de tomber sur moi...
Il se frotta la tête et se crispa de douleur, il avait une sacrée bosse.
« - Ha... Pourquoi Molière, pourquoi!
- Pourquoi quoi?
- QU'EST-CE QUE-!
Molière s'étant réveillé plus tôt que notre ami, avait pris l'initiative d'aller faire sa toilette, d'ordonner qu'on apporte dans la chambre d'ami, un petit déjeuner pour deux personnes et finalement, avait choisi quelques vêtements afin de les prêter à Lully.
- Molière?
- Lully, vas-tu bien?
- Mais... que faites-vous... Ah... c'est vrai. Étais-je si saoul que cela?
- Oui mon ami, bien plus que tu ne peux l'imaginer, je crois même que tu divaguais par moment. Avait-il dit après avoir déposé les vêtements sur un guéridon et avoir amené une chaise sur laquelle il s'assît, au chevet de Lully.
- Comment? Qu'ai-je dis! Cria presque Lully en se relevant brusquement. Aussi brusquement qu'il se laissa retomber sur le lit, repris par cette terrible migraine.
- Avant tout chose, bois donc cela.
Molière tandis un flacon dont l'odeur laissait à désirer à Lully qui, se méfiant du contenu, le pris du bout des doigts, très incertain.
- Ton réveil suite à l'ivresse n'étant pas une réussite, je te conseille sincèrement d'avaler rapidement le contenu de ce flacon si tu veux être en forme pour le premier jour de répétition.
- Le-Le premier jour?
- Bien sûr! Pourquoi attendre?
- C'est bien vrai... Cependant nous n'avons fait que composer le début de cette pièce, une infime partie.
- Hé bien alors? Mieux vaux commencer maintenant, nous ne perdrons pas de temps ainsi! Maintenant bois donc. »
Lully ne se fit pas prier et avala le contenu du flacon tout du premier coup. Il grimaça cependant assez fortement à cause du goût de cette mixture. Cela fit rire Molière qui ne pu s'empêcher de répliquer.
« - Le breuvage miracle contre le mal après l'enivrement de Monsieur Goddard ne te plais pas?
- Euh! Ah! C'est une horreur! Et toi? Comment peux-tu boire une chose aussi infâme?
- Hé bien c'est tout simple! Je n'en bois pas.
- Comment?
Lully regarda Molière avec cette expression d'horreur sur le visage, ce qui fit rire Molière.
- Oh mon cher! Je plaisantais! Je déteste tout comme vous cette abominable mixture mais, elle fait des miracles.
- Pfff...
On frappa à la porte.
- Monsieur, votre déjeuner.
- Entrez, portez-le moi.
On entra et donna un plateau empli de vivres à Molière puis on reparti.
- Bien que le proverbe dise « Mieux vaux santé que science. »je te conseille de manger, cela ferra passer le goût!
Molière posa le plateau sur le chevet de Lully qui se redressa et attrapa une pomme dans laquelle il croqua à pleines dents pendant que Molière commençait à couper un quignon de pain.
Cependant, de bonne humeur et plongé dans ses pensées, ne vis pas le regard que Lully lui portait. »
Pourquoi maintenant? Ce rêve... non, n'y pensons plus. Mais le décors, celui des jardins du château de Vaux-le-Vicomte... le jour de notre toute première collaboration... tout.. tout semblais si réel...
« - Lully?
- Quoi? Dit-il pris au dépourvu.
- Tu es rouge, serais-tu malade?
- Oh! Non, non tout va pour le mieux.
- Bien alors, inutile de m'inquiéter!
- Oui mon cher amour.
Molière tressaillit, se retourna vers Lully qui lui même fut déstabilisé par cette réaction.
- Molière?
- Qu'as-tu dis?
- Quoi? Quand?
- Juste là, qu'as-tu dit? Insista Molière.
- Je.. J'ai dis « Oui mon cher ami. », pourquoi donc cette vive réaction?
- Oh... Pardonne-moi, j'ai cru entendre autre chose...
Il vira au rouge tandis que Lully le regardais perplexe tout en finissant son déjeuner.
Mais que t'as t'il pris? Imaginer une telle chose...
- Molière?
- Oui?
- Puis-je m'habiller avec les habits que tu m'as apporté?
- Oui, bien évidemment, c'est pour cela que je les ai pris.
-Je te remercie!
Molière attrapa les habits et les donna à son ami qui les pris avec plaisir après s'être levé du lit moins souffrant que quelques minutes au paravant. Cependant il fut coupé dans son élan au moment de se changer.
- Je sort, rejoins moi vite au salon. Dit Molière en prenant le plateau et en sortant laissant son ami seul.
- Oui? »
Il s'habilla à une vitesse folle et manqua plusieurs fois de tomber à la renverse dans la précipitation. Il pris ce pendant, le temps de se débarbouiller en sortant de la pièce: il se cogna contre un domestique lui apportant de quoi faire sa toilette et donc, de l'eau tiède.
Arrivé au salon non sans mal, il fit face à son ami, discutant avec les comédiens de sa troupe qui, entendant le raffut que fit l'arrivée de Lully, s'arrêtèrent de parler pour le regarder.
Ce dernier gêné par cette maladroite entrée, tout débraillé et trempé comme une soupe s'empressa de sortir de la pièce pour s'arranger un minimum.
« - Mazette... je n'aurais pas dû me précipiter...
Il attrapa au vol, un linge rangé dans une corbeille que portait aux chambres, une domestique, et s'essuya la figure ainsi que la perruque avec.
- Lully?
Ledit Lully sursauta et répondis.
- Qu'y a t-il Molière? Pourquoi n'es-tu pas avec tes camarades? Je fais vite, je te le jure, ne m'attend pas et commence sans moi.
- Sans toi? Dit Molière en pouffant. Ça serait comme préparer un gâteau sans le cuire, c'est inutile!
Lully se retourna et fit face à son partenaire qui sourit à sa vue.
- Ce n'est pas drôle Molière, je me suis ridiculisé devant tes compagnons...
- Jamais je ne me suis moqué et encore moins je n'ai ris!
Il pris le linge des mains de Lully et commença à sécher ses vêtements ainsi que son visage et sa perruque.
- Non, je n'ai rien fait de tel, et je t'attendrais toujours partenaire, peu importe la raison de ton retard ou de ton absence. Mes comédiens on l'habitude de voir les gens débraillés, il ne faut pas avoir peur de leur regard.
Tout en parlant, il fini de le sécher et continua en rhabillant son cher ami.
- Merci mon ami, je fus un peu sous tension après ton départ de la chambre, je ne voulais pas causer le moindre retard.
- Il n'y a pas de retard chez moi, juste de la vie.
Et en disant ces mots, il posa un cape sur les épaules de Lully afin de lui éviter d'attraper la mort.
Lui souriant, il épousseta les pans de ladite cape tandis que le second le regarda faire, les yeux dans les siens.
- Merci. Dit-il avant d'hésiter un instant et de prendre Molière dans ses bras. »
Molière qui, bien qu'étonné presque au plus haut point de l'initiative de son ami dans un endroit où la vie suis son cours, l'enlaça à son tour quelques secondes avant de redevenir raisonnable et de demander à son invité de le suivre ainsi qu'à la troupe qui attendait leur chef pour se rendre au théâtre du Petit-Bourbon et ainsi, commencer à travailler.
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