Chapitre 1

- J'irai dans ce camp de vacances ! Que vous le vouliez ou non !

- Tu reposes tout de suite ce sac jeune homme !

- Non papa ! Je veux partir !

- Tu as 17 ans, tu es encore mineur, tu es sous notre tutelle !

Ça fait une heure que mes parents essaient de m'empêcher de faire mon sac. Ils ne veulent pas que je parte. Mais ça m'est égal. Je me suis inscrit et j'ai payé avec mon argent de poche. Ils n'ont rien à redire.

Je me dirige vers la salle de bain où je prends mes affaires de toilette. Je me regarde une fraction de seconde dans le miroir. Mes cheveux bruns ne sont pas peignés et mes yeux marron sont entourés d'une magnifique couleur violette. Mon corps est maigre et manque de muscles malgré les nombreuses séances de sports que je faisais il y a quelques années. Je soupire et me détourne.

- Julien ! Nous t'interdisons de partir !

Je lève les yeux au ciel devant les efforts vain de mon père mais une partie de mon cœur souffre de voir ma mère pleurer sur mon lit.

- Viens au moins avec nous chez le médecin pour ta visite hebdomadaire. Si les résultats sont bons, tu peux partir.

- Ok.

Je finis de préparer mon sac de voyage avant de le mettre sur mon dos et de suivre mes parents dans la voiture. Mon car est à 14h30. Si je me débrouille bien je peux l'attraper dès ma sortie de l'hôpital.
C'est décidé. Ils ne m'empêcheront  pas de partir. Peu importe mes résultats, je partirai.

Dans la voiture reigne un silence de mort jusqu'à l'hôpital. Quand nous rentrons dans le bâtiment, l'odeur âcre des médicaments et les bruits incessants des machines m'attaquent. Les souvenirs de ces trois dernières années resurgissent. La peur me prends l'estomac et des larmes montent. Cependant, je les refoule et m'installe au côté de mes parents dans cette salle que je connais si bien.

Nous attendons depuis une dizaine de minutes. J'ai eu le temps de relire l'entièreté des affiches que je connais déjà par cœur. Après un énième soupire, le docteur arrive enfin.

- Julien James.

Je me lève, jette un dernier regard à mes parents et suis le médecin.

- Comment vas tu Julien ? Tu as encore maigris.

- Je vais bien. Juste un peu fatigué.

Il m'invite à rentré dans son bureau et me montre la chaise en face de lui pour que je m'installe, geste que j'exécute non sans cacher mon agacement.

- Alors. La dernière fois ton état c'était dégradé. As-tu réfléchis à ma proposition ?

- Oui. Et c'est toujours non. Comme les trois dernières années !

- Mais cela pourrait améliorer ton état ! Tu pourrais profiter de la vie comme un adolescent de ton âge !
Je t'en pris... Réfléchis encore. Ce traitement pourrait changer ta vie.

- J'ai réfléchis. Et c'est non. Ma vie, enfin ce qu'il me reste à vivre, je veux en profiter sans avoir un traitement qui me donnerait des effets secondaires ! Je suis libre de mes choix !

- Tu n'es pas majeur ! Si tes parents décident que tu dois prendre ce traitement, tu le prends. Point final.

- Il en est hors de question ! Retenez bien ceci ! Je fais le choix de mourir !

Je me suis lever sous l'effet de la colère. Moi vivant, jamais on ne me forcera à prendre un médicament contre mon gré. Si mon destin est de mourir jeune c'est que quelqu'un en a décidé comme ça.

- Jamais je ne prendrai ce traitement. Maintenant je vais vous laisser. Au revoir.

- Il faut que tu sache. Que si tu ne le prends pas. Il te restera que très peu de temps.

- Combien ?

- Deux mois.

Je soupire. Je le savais. Je m'y attendais.

- Au revoir. Enfin si on se revoit.

Je passe la porte de son bureau et cours dans les couloirs en direction de l'arrêt de bus que j'ai repérer plus tôt. Mon sac tapant contre mon dos, je peux enfin me sentir libre.

Je ne veux aucun médicaments où traitements qui pourraient nuire à ma mort. Je vais laisser derrière moi des gens triste, je le sais. Mais je veux mourir pur. Sans ces espèces de trucs qui peuvent rallonger la vie. Mes parents, mes médecins ne le comprennent pas. Personne ne peut le comprendre.

Quand je rentre dans le bus, je vois cette voiture si familière. Celle qui m'a accompagnée à ma première rentrée, ma première soirée, mes entraînements de foot ou encore à mes tout premiers examens. Ils doivent s'inquiéter de ne pas me revoir venir.

Je soupire. Bientôt, je ne les inquièterai plus. Bientôt je ne serai plus qu'un ramas de cendres.

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