X - Marlène et Sirius

Aujourd'hui chapitre un peu spécial (et unique, ce sera le seul sur ce modèle).

Le plus stupide, c'est qu'il me faut un temps fou pour bouger à nouveau - en tous cas j'ai l'impression d'être resté planté là une éternité - et quand je le fais, je me stoppe à nouveau. Nan. Si je la poursuis, pas sûr qu'elle le prenne bien. Si je ne comprends pas tout, il y a une chose que j'ai saisi : tout cela est hyper fragile. Alors je fais ma toilette matinale, en un temps record, mais je me sens quand même mieux après l'avoir fait. Je retourne dans ma chambre, enfile un tee-shirt des Thunderbirds et ressors regarder par la fenêtre du couloir. Elle est dehors, en short et tee-shirt, comme presque la totalité des vacances. Et je vois les signes de son stress à plus d'un étage au-dessus d'elle. Tout à l'heure, elle n'était pas vraiment assurée mais là c'est encore différent. Je descends quand même l'escalier - pieds nus, j'ai oublié de prendre des chaussures, comme un abruti - et ouvre la porte du jardin.

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Je me sens plus stressée encore que le jour de mes BUSEs. Et c'était fin juin donc je m'en​ souviens parfaitement (heureusement pour moi, le contraire serait plutôt flippant), croyez moi si je vous le dit. En même temps, je suis absolument calme, parce que je sais ce que je veux. J'ai peur de l'inconnu plus que je ne l'ai jamais eue, mais l'inconnu m'attire. Les filles disent toujours que je suis trop téméraire, je pense avec dérision. Je me retourne d'un bloc quand la porte du jardin s'ouvre. En avisant le haut de Sirius, je souris. Un groupe de musique sorcier absolument génial, bien sûr. Je prends une grande inspiration et lâche d'un ton finalement assez assuré :

"Tu viens, on va marcher un peu ?
- Ok."

Le dialogue est étonnamment normal pour notre situation mais le stress est presque palpable autour de nous. Je finis par m'installer en tailleur pas loin de l'arbre où je lisais le premier jour. Ce n'est pas le seul du jardin, loin de là, mais je l'aime bien. C'est un charme, il me semble. J'ai tendance à les confondre avec les hêtres, mais apparemment c'est courant. Les deux arbres sont pratiquement semblables. Bref, on est pas là pour vérifier la forme de ses feuilles ; je repousse mes cheveux sur une épaule, plus par stress qu'autre chose. Sirius est installé à côté de moi, me regardant. Il finit par demander​, d'un ton dont je sais qu'il n'est pas réellement désinvolte :

"Alors ?
- Oui. Enfin, techniquement c'est pas vraiment une réponse, mais... Enfin tu vois, je suis prête à essayer ce... truc, quel qu'il soit. Je savais pas si tu-"

D'un coup, ses lèvres sont plaquées sur les miennes et sa main sur ma nuque. Merci Merlin, j'ai rarement autant dit n'importe quoi. C'est une excellente façon de se faire interrompre, d'après moi. Après, je peux plus trop avoir un avis sur grand chose, parce que je suis assise sur ses cuisses et que ses lèvres sont plus proches et insistantes, que je réponds avec autant d'urgence et qu'il me serre contre lui avec insistance. Lorsque nos langues se touchent, mon corps semble hésiter entre sursauter et se liquéfier totalement. Avec une petite préférence pour la deuxième option. Je glisse ma main dans ses cheveux noirs fins comme de la soie avec satisfaction et décide que j'adore décidément embrasser Sirius. Manifestement, il semble partager cette opinion alors que sens ses dents mordiller gentiment ma lèvre inférieure.

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Marlène. C'est la chose qui occupe principalement mon esprit, Marlène et ses yeux moqueurs qui sont actuellement fermés, ses lèvres douces contre les miennes, son corps entre mes bras, menu mais certainement pas frêle, que je me retiens de parcourir librement avec difficulté. À ce sujet, il faudrait peut-être qu'on se calme un peu. À regret, je détache mes lèvres des siennes, d'une part parce que respirer reste une fonction vitale, d'autre part parce qu'on est au milieu du jardin de mon meilleur pote. Jardin visible de l'intérieur, si vous voyez où je veux en venir.
Ses lèvres sont gonflées et rosies. J'ai immédiatement envie de l'embrasser à nouveau, et ce n'est pas sa moue insatisfaite qui calme mon envie, pas plus que le regard agacé qu'elle sur moi. Je connais ce regard par cœur et il est encore plus mignon dans ce type de situations​.

"Hey, Marly, je dis gentiment, souriant sans même tenter de m'en empêcher. Tu comptes bouder ?
- Pardon ?" Je crois d'abord qu'elle s'indigne de ma moquerie mais son regard est réellement perdu. "Tu m'as​ appelée comment ?
- Marly ?
- On en est à se donner des petits surnoms, sweetheart ?"

Je ris, amusé par sa moquerie. En espérant qu'elle ne va pas me charier avec ce surnom pendant 107 ans. Vu la longévité des sorciers, je serai normalement toujours vivant d'ici là, à moins de mourir à 21 ans ou de me retrouver à Azkaban, ce qui n'est pas dans mes projets. Je repousse une mèche de son visage, tant pis pour le cliché que ça représente, j'aime bien trop toucher ses cheveux pour m'en priver. Et puis finalement on se lève l'un après l'autre et on rentre vers la maison pour y attendre le déjeuner et je pense à ce que la poursuiveuse représentait pour moi au début du séjour. Ça a changé, c'est clair... même si je ne suis pas sûr de ce qu'elle représente pour moi. Quelque chose de fort, c'est sûr. Mais je ne sais pas si je veux en connaître la nature exacte.

Aaaah, Sirius... crétin par moments, mais c'est comme ça qu'on l'aime, non ?

Au cas où mes histoires vous intéressent, mon retard est en partie dû au fait que je suis en Corse (c'est trop beau, ici ! *-*) sans wifi ni motivation et il m'a fallu attendre la visite de l'inspiration, cette petite farceuse - bien que j'avais une bonne partie de la scène en tête. Voilà, j'ai encore raconté ma vie. Rassurez-moi, y'a quelqu'un qui lit ce genre de divagations ?
A

ma

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