Chapitre 93 : Affronter ses démons.
Deux jours. C'est le temps qui était passé depuis ma tentative vaine de devenir la partenaire de Naruto. Depuis, j'avais eu l'autorisation des garçons pour faire des recherches afin de trouver un marche rêve. Mais rien. Absolument aucune piste. Alors, Lola m'avait proposé un film à l'eau de rose. Love Rosie. Un film cucu, mais j'adorais l'actrice, Lily Collins. Le truc, c'est que ma soeur à la fâcheuse tendance à s'endormir devant les films. Donc, elle s'enroula dans la couverture, pendant que je suivais le film, tout en discutant avec Logan par texto. Notre chasse nous avait rapprochée, en plus de son sauvetage. C'est pour cela que je fus totalement surprise quand un énorme bruit survint de ma soeur. J'avais l'habitude de ses flatulences. Oui, ça lui arrivait, comme tout le monde. Ce qui était plus rare, c'était qu'ils fassent vibrer le lit comme avec les nouveaux sièges de cinéma. Et ce qui était inédit, c'est ..
- Qu'est-ce que c'est ?? S'écria Lola en sursautant, se réveillant d'un bond.
Comprenant ce qui venait d'arriver, une crise de fou rire me saisit.
- C'EST .. TON .. CUL ! Criai-je en riant, manquant d'air à force de rire.
Comprenant la situation, elle haussa les épaules et se retourna pour dormir, comme si de rien n'était. Ce fut encore pire. Incapable de calmer mon rire, je fermais l'ordinateur, et sortis de sa chambre avec mon portable, toujours secouée de rire. Avant de rejoindre Sam pour dormir, j'allais me prendre un truc frais à boire, toujours en train de calmer mon gloussement de dinde. Dean, qui était sur son ordinateur, haussa un sourcil en me voyant arriver dans cet état.
- Euh, il t'arrive quoi, là ?
Ce fut suffisant pour me faire repartir dans une crise de rire, et il me regarda comme si j'étais devenue tarée. Ce qui devait être le cas, finalement.
- Lola .. réveillée .. par .. propre pet .. Ahah ..
Dean secoua la tête, non sans sourire, avant de me conseiller d'aller dormir. Après un verre de lait frais, et un rapide câlin, je rejoignis Sam, qui ne dormait pas. Me glissant dans ses bras, il me demanda ce qui m'était arrivé, et ce fut avec le plus grand mal du monde que je me retins de glousser, de nouveau, et lui expliquais dans un murmure. Il fut secoué d'un spasme, avant de me serrer contre lui, et de m'inciter à dormir. Il était distant, en ce moment. J'avais beau tenter de le faire rire, de l'énerver, de prendre soin de lui, rien n'y faisait. Il répondait à mes tentatives de façon identique. En souriant, et en m'embrassant.
Quand il fut 6h du matin, mon horloge interne me fit ouvrir les yeux, étant donné que Sam m'avait conditionné pour me lever à cette heure. Mais contrairement à d'habitude, il ne broncha pas. C'est pour cela que je me rendormis, et que des coups sur la porte donnés par Dean me réveillèrent, deux heures plus tard. Mais là encore, Sam ne bougea pas, et après un léger bisou, je rejoignis l'ainé des Winchester.
- Il dort encore ? S'étonna Dean.
- Non, je crois pas. J'ai même pas l'impression qu'il dorme beaucoup en ce moment, en fait, dis-je, inquiète, en regardant Dean.
- Donc il fait la gueule. Mais pourquoi ? Il s'est passé un truc entre vous ?
- Bah non. Il doit s'inquiéter pour Mary et Jack, j'imagine. Y'a bien eu cette histoire ridicule de bague, mais je ne crois pas que ..
- Attends, quoi ? Bague ? S'étonna Dean.
- Oui, tu sais ? C'est le bijoux qu'on met autour d'un doigt, et que tu ne peux plus enlever avec le temps.
- Oh, je vois .. Et tu n'aurais pas refusée pour moi, par hasard ?
- Si tu penses que je suis secrètement amoureuse du Grand, Puissant, et Magnifique Dean Winchester, détrompes toi. J'ai perdu mes illusions sur ton charme de beau gosse en vivant avec toi, et en te voyant manger au quotidien. Et surtout, en t'entendant chanter sous la douche. Céline Dion, hein ?
- Oh mais .. Non. J'veux dire .. Freiner votre relation pour ne pas me laisser de côté, ce serai ridicule, tu sais ? Je suis une grand garçon.
- J'en suis tout à fait consciente. Mais ça n'a rien à voir avec toi. Je n'ai simplement pas envie de changer de vie actuellement, c'est tout. Et ce n'est pas un stupide anneau qui prouvera mon affection pour lui.
Dean hocha la tête, et commença alors à me parler de cinéma, changeant de sujet, ce qui n'était pas pour me déplaire. Il nous servit des pancakes en parlant, et ce fut vers dix heures que Sam arriva, au téléphone.
Il s'agissait de Donna, qui nous expliqua que sa nièce avait disparue, et qu'elle avait besoin d'aide, même si ce n'était pas une affaire habituelle pour eux. Dean accepta aussitôt, et j'étais de son avis : Donna m'avait aidé récemment, je lui devais bien ça. Sam, lui, sembla pensif, mais me confirma que tout allait bien, avant d'aller préparer nos affaires. Quel mauvais menteur. Saluant ma soeur, on se mit en route.
Sur place, habillés en tenue du FBI, j'allais faire un énorme câlin à Donna, qui semblait plus mal que jamais, malgré son sourire forcé. C'était tout de même compréhensible.
- Désolée de vous avoir appelée, mais Jody est occupée avec les filles. La voiture de ma nièce a été retrouvée sur le bord de la route, avec des signes de luttes. Et comme je lui avais conseillé une année sabbatique, je me dis que ..
- Tu n'y es pour rien, lui dis-je en lui prenant la main. Et c'est normal de répondre présent, tu as été là pour nous quand il le fallait.
Dean demanda si un certain Doug était dans le coin, et après confirmation, il alla à sa rencontre, me faisant seule avec Donna et Sam.
- Tu vas mieux depuis la dernière fois ? Me demanda Donna, inquiète.
- Oui, ne t'en fais pas. Il me fallait seulement manger, dormir, et retrouver mon chasseur, dis-je en souriant à Sam.
- La voiture a donc été retrouvée ici, déclara l'agent Clegg, du vrai FBI. Pas de patrouille, bien entendu. Et Wendy n'est pas la seule victime à disparaitre de la sorte. Elle était visée, ce qui est prouvé par le clou dans le pneu, et c'est un classique du Papillon, un tueur en série que je recherche depuis douze ans. Ce tueur se déplace de façon migratoire. L'hiver, il est au sud, et l'été, au nord. Il s'en prend à des personnes qui ne manqueront à personne.
- Et que deviennent les victimes ? Demanda Sam
- On ne les a jamais retrouvées, dit-il après une hésitation en regardant Donna.
La douleur dans les yeux de Donna me fendit le coeur. Pour avoir passé peu de temps avec elle, j'avais vu à quel point elle dégageait de la lumière et de la bienveillance. Mais là, cette douleur la bouffait de l'intérieur, et j'avais mal pour elle.
- Ecoutez, je poursuis ce tueur depuis douze ans. Si vous pouvez m'aider à l'attraper, je vous en serez reconnaissant, demanda l'agent.
Sam sembla contre, mais Dean accepta aussitôt. La réaction de Sam me surprit.
- Ouiiiii Callie, je vais bien. Arrêtes de t'en faire pour moi ! S'écria Claire au téléphone.
- Comme si j'allais pas m'inquiéter pour une idiote dans ton genre ! Je sais que tu vas mal, et je veux être là pour toi, Blondie.
- Occupes toi de ton mec, soupira Claire. Je ne suis pas seule, ne t'en fais pas. Mais .. c'est gentil. De penser à moi.
- T'es mon amie, idiote. Donc hésites pas si tu as besoin de quoi que ce soit, hein ?
Elle me le confirma, et je rentrais dans la chambre d'hôtel en souriant tristement. Je savais qu'elle avait du mal à se remettre de la mort de Kaia. Arrivant près des Winchester, je vis une vieille radio, posée sur la table, et Sam, déclarer que c'était stupide de rester ici avec des fédéraux dans le coin. Ne pouvant intervenir dans leur conversation, je croisais les bras, en m'adossant au mur. Dean était contre son frère, déclarant que Donna avait besoin de nous, et qu'il fallait mettre de coté notre mauvaise période pour lui venir en aide. Et que Sam devait arrêter de faire la gueule.
- On a tous connu des périodes sombres, Sam. Et la seule façon de s'en sortir, c'est de l'affronter. Callie, approches. Tout n'est pas noir. On va retrouver Maman, et Jack. Tu vas avoir de beaux enfants, et tu as une fille géniale à tes côtés. Alors on se remet en piste !
Sam ne répondit pas, et j'allais prendre place près de lui. C'est à peine s'il me regarda, évitant mon regard de façon magistrale. Et putain .. ça faisait mal. Une voix à la radio attira Dean, qui avait enfin une piste. Il décida d'y aller le lendemain, et nous conseilla de dormir un peu. J'hésitais à prendre le canapé, tellement le comportement de Sam me troublait. Mais ses bras m'emprisonnèrent, et je fermais les yeux, en cuillère contre lui.
Le lendemain matin, c'est en arrivant au commissariat que cette journée lugubre commença. La matinée avait été silencieuse et longue. Et la demande de Dean, de rester près de Sam, m'avait un peu agacé, je dois l'avouer. L'agent Clegg donna un énorme dossier à Sam, précisant que c'était les victimes liées à ce tueur, et qu'il avait un suspect, qu'il avait enfin pu arrêter depuis des années de recherches. Il allait pouvoir l'interroger. Postée derrière la vitre teintée, je vis alors un vieux monsieur, un pasteur, entrer dans la salle d'interrogatoire. Sans rire ? Lui, le tueur ? Bon, il ne fallait pas se fier aux apparences, mais là ..
- Ce pasteur officie pour les routiers, et malgré son air innocent, il a un casier pour exhibitionnisme et ivresse sur la voie publique. On a retrouvé ceci dans sa voiture, déclara Clegg en pointant un tee shirt ensanglanté dans un sac plastique, que Donna reconnue comme appartenant à Wendy.
C'était étrange. Il avait bien dit que le tueur le fuyait depuis douze ans ? Alors pourquoi se faire avoir avec une erreur de débutant telle que laisser traîner des preuves dans sa voiture ? Non, ça ne collait pas.
Sam et Clegg allèrent l'interroger, et, bras croisés, je les observaient, derrière la vitre. L'homme, son aura .. Elle était neutre. Pas comme certains psychopathes qui se seraient amusés de la situation. Non. Lui, il était lui même. Il avait beau se montrer raciste et grossier envers Sam et les femmes en général, il n'avait rien d'un meurtrier et son aura ne vacilla pas quand on lui parla des disparitions, alors qu'un tueur aurait jubiler, ou eut une quelconque réaction. Ce fut au tour de Donna d'aller lui parler, et, toujours derrière la vitre, c'est impressionnée que je la vis interroger l'homme, gardant son sang froid et jouant avec lui en le menaçant de manière civilisée. Quand elle lui parla de Wendy, cependant, l'aura de l'homme changea. C'était de la peur. Et de la surprise. Oui, il n'avait pas commis cet enlèvement.
A son retour, Donna expliqua qu'elle ne le voyait pas coupable, et Sam était de son avis, exposant la raison de l'erreur du débutant. Je souris à sa remarque, mais j'étais dans l'incapacité de préciser que l'aura de l'homme appuyait son innocence. Ce n'était pas recevable aux yeux de la justice. Donna en vint donc à la conclusion que le coupable se trouvait dans le café où s'était arrêtée Wendy, et Sam téléphona à Dean pour avoir des nouvelles. Il nous demanda de le rejoindre.
Arrivé au café, c'est avec horreur que Marlon, l'homme de l'accueil, nous montra un site sur le darknet. Où on voyait des humains se faire découper en morceaux pour la vente desdits morceaux. Retenant un haut le coeur devant le découpage de l'homme, Sam coupa la vidéo, avant de me serrer contre lui. Bordel, c'était comme dans Hostel.
- Ce n'est pas de la vente de nourriture, comme un trophée, Donna. C'est une vente pour .. de la nourriture à emporter, pour les monstres, dit-il avec dégout.
- Ce monde part définitivement en couille .. murmurai-je, me tenant le ventre dans un mouvement protecteur.
- Et mon job, c'est de repérer les victimes, pour les signaler et les livrer, dit Marlon.
A ses mots, mon coté démon prit l'ascenseur, et l'intervention de Sam fut nécessaire pour me calmer et cacher mes yeux démoniaques à Doug ou Donna.
- Du calme, murmura-t-il. Ce n'est pas le moment ..
Facile à dire, quand notre pire côté s'active face à des injustices ou des connards fini.
Une nouvelle vente commença à ce moment, et Wendy apparue à l'écran, demandant de l'aide. Devant cette scène, Donna s'éloigna et Doug la suivit pour la réconforter. Le sourire de Marlon m'enragea de nouveau, et je dû m'éloigner pour ne pas lui éclater la carotide. Les garçons, eux, cherchèrent un moyen de localiser la source de la vidéo. Contrôlant au mieux ma respiration, des pulsions meurtrières me saisirent, et mes ongles se plantèrent dans mes paumes. Je devais appliquer les conseils donnés par Crowley : penser à des personnes que j'aime pour me contrôler.
- Lola, Sam, Dean, Logan, Claire, Jody, Castiel ..
Sam vint me voir à ce moment précis, alors que ma respiration redevenait normale. Il remarqua sans peine le sang coulant de mes mains et les enveloppa dans des mouchoirs, avec un regard inquiet. Ils avaient, grâce à Clegg, trouvé la source du streaming, et il restait 42 minutes pour sauver Wendy.
Sur place, Dean envoya Sam faire le tour du bâtiment, et Doug, Donna, Marlon, et moi même avion suivis le Winchester dans le bâtiment, à la recherche de Wendy. Une fois à l'intérieur, il fut proposer de se séparer, et je restais avec Doug pour surveiller cette petite merde de Marlon, alors que Dean et Donna allait voir à côté. Ce petit colombin ambulant ne faisait que chercher des noises au policier, qui me regardait d'un air désespéré.
- Doug, vous semblez tout juste apprendre pour les monstres. Mais sachez que Donna est l'une des meilleures personnes que j'ai rencontré de ma vie, et qu'elle me l'a d'ailleurs sauvée récemment.
Doug ne répondit rien, se contentant de me jeter un regard avant de fixer de nouveau la porte. C'est à ce moment que Marlon déclara posément qu'il était un monstre. Sans comprendre tout de suite, tellement sa remarque était stupide, il fit alors sortir ses dents de vampires, avant d'éclater ses menottes et de me pousser violemment contre un mur. Il sauta alors sur Doug. Quand j'ouvris les yeux, Dean était là, à me secouer pour me réveiller. J'allais bien, juste un peu sonnée, et le sang, sur la bouche de Doug me fit relever d'un bond. Ce n'était pas le sien. Mais celui de la sangsue. Sous nos yeux, il lui poussa alors des dents de vampires, et il s'attaqua à Donna. Surprise, elle ne se défendit pas, et Dean planta une seringue de sang de mort dans le cou du pauvre Doug. Quand Donna se releva, Dean lui apprit qu'un remède était possible, et qu'il fallait faire vite. C'est à ce moment que Marlon revint, triomphant. Quel vampire stupide : on avait besoin de son sang pour Doug, et il était revenu, tel un gentil chien.
- Vous vous êtes fait avoir ! s'écria-t-il. Clegg, il a un frère, et ils vous ont eu !
Je compris soudainement : son affaire de douze ans, ce n'était qu'une saloperie de couverture pour la vente d'humain. Un coup de feu me fit sursauter, et une vision me saisit, au même moment :
Sam, solidement attaché sur un siège, près à se faire découper par Clegg. Sans perdre une seconde, je demandais à Dean de s'occuper de Doug, précisant que j'allais retrouver Sam. Ignorant comment le retrouver, et sachant que le temps pressait, je couru dans un couloir, et me concentrais sur ma vision. Sur la pièce. J'allais pouvoir me téléporter directement au lieu dit. Il le fallait.
Alors que mes pouvoirs s'activaient, je me sentis partir ailleurs. Et la voix de Clegg, parlant de Sam comme d'une pièce rare de collection, raisonna dans mes oreilles.
- 5000 dollars pour le foi de Sam Winchester ! Adjugé ! Et maintenant, nous allons passer à une pièce unique : son coeur.
Mon sang ne fit qu'un tour, et il n'en fallu pas plus pour que mon sombre côté refasse surface. Et cette fois, personne n'allait le faire disparaitre. Entrant dans la pièce dans un silence assassin, j'entendis Clegg faire grimper les prix. Sam, paniqué, regardait autour de lui, et posa son regard sur moi. Sur mon regard de démon. Et mon sourire meurtrier.
- Il va y avoir un petit problème concernant la marchandise, roucoulais-je en souriant. Désolée, chéri, mais son coeur m'appartient. Tout comme son foi, sa rate, son cerveau, ses magnifiques cheveux .. Pour résumé, tu as fais un mauvais choix de carrière en voulant vendre un objet aussi rare. Et cette erreur, tu vas la payer cher. Aussi cher que le prix dont tu voulais vendre MON Sam.
Clegg, me faisant face, vit mon regard assassin, et sans comprendre comment, il se retrouva plaqué au mur du fond.
- T'es vraiment un allumé anal, si tu pensais t'en tirer comme ça. Mais je t'accorde une chose : tu as très bien choisi ton masque, mon cochon. J'vais te faire saigner comme un porc, sale raclure de fond de chiotte.
Claquant des doigts, je commençais à lui briser les os, tout en nécrosant ses cellules, une à une. Il poussa un premier cri. J'accentuais la manœuvre, passant à des os aléatoires, pour ne pas qu'il puisse prévoir la douleur. Puis, je fis fondre ses organes internes, comme dans un bain d'acide.
- Oh, tu cris déjà, ma petite Peggy ? Tu sais que le corps humain compte 206 os, en tout ? Tu vas compter avec moi, hein ? Ça va être marrant !
On en était à son trentième os, et rien autour ne comptait. Les cris, la souffrance, le désespoir et la douleur dans le regard de ma victime étaient d'une jouissance absolue. J'avais oublier la puissance que j'avais ressentie, lors des tortures en Enfer avec Crowley. C'était bon, ce pouvoir. C'était électrisant, de sentir sa peur.
- Arrêtes de regarder ailleurs quand je te parle, ducon. D'ailleurs, on t'a déjà dis que tu avais des yeux de pervers ? Je vais t'arranger ça, ne bouge pas ..
D'un mouvement lent, trèèèèès lent, mes ongles s'enfoncèrent dans ses yeux, et je sentis ses globes oculaires exploser au contact de mes ongles. Je ne pu retenir un éclat de rire. A présent, ses cris étaient devenus intenses, et chaque son sortant de sa bouche me procurait un plaisir incomparable.
- Il serait temps de passer à tes ridicules bijoux de familles, tu ne crois pas ? C'est pas comme si tu allais t'en servir, n'est-ce pas ? Je me demande d'ailleurs pour combien je pourrais en tirer ..
- A L'AIDE ! Hurla-t-il dans une lueur d'espoir.
- Comme si on allait venir t'aider, dis-je en riant.
Ma main se posa sur son ridicule paquet, et tout en serrant, j'invoquais les pires flammes possibles, sentant sa peau chauffer sous mes doigts.
- Callie, arrêtes, me demanda Sam, tournant la tête vers moi.
- Laisses moi m'amuser un peu ! Lui dis-je d'un ton méchant.
J'allais commencer à l'éviscérer, quand Dean entra, armé, et me regarda d'un air effaré. Il tira, et planta sa balle dans le crâne de ce qu'il restait de Clegg. Puis, il alla détacher son frère, qui s'avança vers moi, d'un pas prudent.
- Callie, je comprends que tu sois furieuse, mais il faut vraiment que tu ..
- Me calme, c'est ça ? Non, Sam. Je ne me calmerai pas. J'ai été incapable de te protéger, et il a manqué te ..
Une énorme vibration me prit au niveau du placenta, et, poussant un cri, je me recroquevillais sur moi même. Dans les secondes qui suivirent, mes pulsions meurtrières s'effacèrent, laissant place à la vision de mes mains sanglantes, et des souvenirs des dernières minutes. Sam croisa mon regard, et comprit : le pouvoir des néphilims m'avait ramené à la raison.
De retour à l'hôtel, j'étais restée de longues minutes dans la salle de bain, tentant de retirer le sang sous mes ongles. C'était compliqué. Comme si il avait imprégné ma peau, afin de mieux me rappeler à quel point j'étais démoniaque.
En sortant, j'entendis Doug se réjouir que Wendy sois saine et sauve, et s'exclamer qu'il avait été un vampire, mais j'étais bien trop frappée par le retour de ma conscience pour fêter cet évènement avec lui. C'est seulement quand je compris qu'il quittait Donna que mes idées se remirent en place. Sam déclara sobrement à la blonde que choisir cette vie, c'était exposer nos proches à des blessures, ou même pire.
Ses paroles étaient dures, mais je n'avais pas le courage d'aller réconforter Donna dans mon état. Pas quand je venais de me comporter comme un démon vengeur.
Sur la route du retour, j'étais silencieuse, cloitrée dans mon mutisme et pour seule compagnie, ma conscience en train de me chanter la Marseillaise.
- Callie, je comprends ta réaction de tout à l'heure, je suis aussi passé par là, et je t'assure que je ne t'en veux pas ..
- Arrêtes. S'il te plait. Tu comprends pas. J'ai été faible et inutile, ses derniers jours, et là, je deviens un monstre pour te protéger ? Comment tu expliques que je passe d'un extrême à l'autre, hein ?
- Eh, je suis aussi passé par là, et crois moi, ta réaction était purement instinctive, avec l'intention de protéger Sam, déclara Dean. D'ailleurs, Sam, je t'ai trouvé dur, avec Donna ..
- Quoi ? J'ai dis la vérité. Les gens meurs autour de nous, et regardes ! A cause de moi, Callie se fait submerger par ses émotions ! Avec nous, ça se termine toujours dans le sang ou la douleur ..
Pour le coup, il n'avait pas tord, et je ne trouvais rien à redire à ses paroles, replongeant dans mon mutisme pour mieux me protéger du monde extérieur.
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Désolée, vraiment. Ce chapitre est long, violent, et dur. A écrire et à lire, je dois dire. Je préfère mille fois écrire de gros délires que des chapitres sérieux comme ça. Et désolée pour le côté violent, vraiment. Mais pour ma défense, je ne fais que suivre le fil conducteur de la série ..
Sinon, j'ai une idée un peu plus drôle. Une genre de miniiiiiii crossover avec Games of Thrones. Mais genre tout petit, hein. Un peu comme le chapitre avec American Horreur Story. Est-ce que ça vous plairez ? Laissez un commentaire pur donner votre avis ;)
Des avis sur ce chapitre, sinon ? Sur la réaction de Sam ? Le comportement de Callie ? Le retour de ses pouvoirs démoniaques ?
Un vote, c'est un réveil en flatulence pour Lola. Pensez-y !
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