Chapitre 62 : Le temps nous rattrape toujours.
J'avais passé la nuit dans mes fiches, à réviser aussi intensément qu'en licence. Levée depuis sept heure et demi, j'avais enchaîné une douche froide, un bon petit déjeuner, et mes dernières lectures sur les notes envoyées par mon professeur et mes camarades.
- Toujours rien sur Kelly et son enfant ? Demanda Dean en entrant dans la bibliothèque, à Sam.
Sam répondit négativement, et c'était pour moi le moment de partir, l'histoire de faire une arrivée « normale », malgré une téléportation, sur le campus.
- Tu vas où ? Demanda Dean, surpris de me voir prendre mon sac, et de mettre mes chaussures, crayon dans la bouche.
- Tu sais, un truc qui s'appelle examen terminal. Je sais, je vous lâche, mais j'en ai pas pour long, c'est promis. Je rentre très vite. Je passerai peut être la soirée avec Tasha, et sa copine, d'ailleurs.
- Mais je viens de trouver une affaire, s'écria Sam, les yeux brillants.
- Et vous êtes suffisamment grands pour vous en charger tout seul. De toute manière, je vous rejoins au plus vite, dis-je après l'avoir embrassé rapidement. Et ça vous fera du bien, d'être à deux.
Dean voulu me retenir, mais je levais les mains, refusant un quelconque contact : il allait me ralentir, et je le savais. Alors je sortis en courant, criant pour qu'ils me souhaitent une énorme merde.
Le campus ne m'avait pas vraiment manqué, en fin de compte. Saluant mes camarades, que je n'avais pas vu depuis des semaines, c'est sans le moindre stress que je pris place sur ma chaise, remplissant ma feuille avec mon nom. Mon professeur vint me saluer, me demandant si j'avais pu me tenir à jour sur ses cours, et je lui souris, le remerciant. Inutile de dire que j'avais compléter ses connaissances avec celles des hommes de lettres, hein. Quand le sujet fut distribuer, un énorme sourire prit place sur mon visage. « Citez et expliquez en détail la façon dont les âmes peuvent se manifester, une fois sans enveloppe charnelle, ainsi que la façon de s'en débarrasser ». Ok, c'était clairement du gâteau : objet, esprits, lieux, façon de les faire partir .. C'était gagné d'avance.
- Callie, attendez ! S'écria mon professeur, à ma sortie de salle. J'ai un message à vous faire passer, de la part d'un homme qui cherche à vous joindre depuis quelques semaines. J'ai cru bon de vous prévenir en face.
- Merci à vous, vraiment, répondais-je, fixant le mot avec curiosité.
La carte, avec quelques notes, appartenait à un notaire, et très vite, je joignis l'homme, qui décrocha et me proposa de passer rapidement, avant qu'il ne ferme son bureau. Comme il travaillait en centre ville, ce fut rapide de le rejoindre.
- Mlle. Callie Jones, ça fait un moment que j'essaie de vous retrouver. Vous devez l'ignorer, mais je suis le gestionnaire du testament de vos parents. Et suite à leur tragique décès, ainsi que celui de votre soeur, vous êtes la seule à pouvoir accéder aux biens de votre famille. Vous avez disparue, depuis un moment, mais j'ai appris que vous suiviez des cours et ..
- Oui, je comprend, le coupai-je. Je pensais que ça s'était régler, murmurai-je.
- Pas vraiment. La maison est à vendre depuis un moment, mais sans votre accord, il m'est impossible de procéder à une quelconque manœuvre.
- Je .. Pour tout dire, j'avais totalement oublier notre maison. Et je ne veux pas forcément y retourner. Donc si ..
- Je comprend, dit-il en souriant. Mais ce n'est pas le seul bien qui vous est destiné. Votre maison de famille, au bord du lac des Ozarks, dans le Missouri, vous appartient. C'est votre maison de vacances, et j'ignore quoi en faire. La vendre, la laisser à votre nom ?
Cette maison, je l'avais oubliée, elle aussi. C'est là bas qu'on allait en vacances, avec ma famille, pour noël. Et en la perdant, j'avais voulu mettre de côté tout ce qui me reliais à eux. C'est pour cette raison que je ne pu retenir une larme. Je m'étais préparée à mon examen, mais pas à affronter mes émotions enfouies.
- C'est à ma famille. Et c'est le seul bien que je veux garder, murmurai-je. Je vais aller faire un tour dans la maison, pour y récupérer des choses, mais ce qui restera, vendez le. Je ne veux rien savoir de tout ça.
L'homme hocha la tête, et me tendis les clés, avant de me faire signer des papiers.
La maison n'avait pas changée : bien que poussiéreuse, elle était toujours aussi jolie. Armée d'un carton, je fis rapidement le tour des pièces, ne récupérant que des objets sentimentaux : cadre photos, objets préférés de mes parents et ma soeur, caméscope, doudou, et autres petites choses, comme la voiture de mon père, rouge. Mon pouvoir de téléportation me fut bien utile : en deux voyages, ce que je voulais garder se trouvait dans la maison de famille, en Missouri.
Et, laissant les clés dans la boite au lettre comme demandé, je rejoignis Tasha pour une soirée entre filles.
- Alors, ton exam ? Demanda Tasha, souriante.
- Oh, du gâteau. Et toi, le boulot ?
- Vous êtes sérieuse ? C'est soirée film d'horreur, les filles ! S'écria Camille en entrant dans la pièce.
Et elle lança les premiers Chucky. Bon, j'adorais ces films, et je ne pu m'empêcher de penser à la façon dont les garçons réglerai la situation, dans ce genre de film. Un texto de Sam me fit sursauter, alors que la poupée s'apprêtée à tuer la baby sitteur.
« Alors, tu as assurée ? Reviens vite, tu me manques, et cette affaire de fantômes semble plus compliqué que prévu ». Il me fit sourire, et ne tarda pas à joindre l'adresse. Relevant le regard vers mon amie, elle soupira, comprenant que je devais partir.
- Tu me promet une soirée entre nous, bientôt ? Sans interruption de mec ? Dit-elle en me serrant contre elle.
- On se fera ça, t'en fais pas, dis-je en embrassant sa joue.
Ce fut rapide de retrouver les garçons dans le musée, après avoir salué les filles.
- Salut, je m'appelle Chucky. Tu veux être mon ami ? Demandai-je en souriant, arrivant derrière les garçons.
- Arrête, j'aime pas les poupées, grimaça Dean.
- Bonsoir, Callie, me salua Rowena, me faisant perdre mon sourire.
Il ne m'avait pas prévenu de sa présence, et c'est en soupirant que je pris Sam dans mes bras, par les épaules.
- Ah, je savais bien que les roux psychopathes n'avaient pas fini de me poursuivre, aujourd'hui.
Je fis le rapport entre sa présence, et le nom des pièces du navire de l'exposition : le navire où aurait du mourir Gavin, le fils de Crowley. Les garçons voulaient sûrement des informations sur la navire, et la présence de la rousse signifiait sans aucun doute que le démon avait refusé de les mettre en contact avec son fils. Sam demanda de l'aide à Rowena, qui accepta uniquement quand il lui promit la rencontre d'un jeune homme qui allait changer sa vie. Gavin, bien sur. Pauvre garçon ...
Après une nuit au motel, où je gardais pour moi les événements de la journée, présentant uniquement le sujet de mon examen aux garçons, qui me sourirent, l'air de dire que j'avais intérêt à assurer sur le sujet, on était à un arrêt de bus, où Gavin devait nous rejoindre. Les garçons lui avait menti sans vergogne, lui annonçant que son père était malade. Gavin nous rejoins, salua Sam et Dean, et fini par moi.
- Ah, la maîtresse de mon père. Tu dois savoir comment il va ?
- Que .. Pardon ? Je t'ai déjà dis qu'il n'y avait rien avec ..
- Hum, ce n'est pas la question, coupa Sam. On aurait besoin d'informations sur ce navire, dit-il en pointant une image du navire, tenu par Dean.
- C'est mon navire ! S'écria-t-il.
- Ouais, enfin, celui dans lequel tu aurais du monter, murmurai-je. Hum, on a quelqu'un à te présenter. Voici Rowena.
Elle s'avança, et le salua. Se présentant comme sa grand mère. Encore une fois, pauvre garçon. Une famille si pourrie ..
Au musée, on était à l'exposition, où Gavin s'étonnait de voir des morceaux de son bateau encore intact, et il regarda le livre des pièces, reconnaissant des objets de ses amis. Sam, lui, me voyait jouer avec les clés de la maison de famille, et me questionna à ce sujet. Ne voulant pas aborder le sujet ici, je me contentai de l'embrasser, avant d'aller me balader un peu dans le musée. Gavin me fit sursauter : il avait reconnu un médaillon, qu'il avait offert à sa fiancée, Fiona, à l'époque. Il s'avérait que l'objet avait été ajouter six mois plus tôt à l'exposition, soit au début des meurtres.
- Laisse moi deviner, demandai-je. Elle ne voulait pas que tu partes loin d'elle, et a tenté de te convaincre. Mais elle a du venir te voir, quand Abbadon t'a ramener ici, et à pensé que tu étais partis sans elle. Alors elle a embarqué sur la navire, et a du sombrer avec. Donc, mourant le coeur brisé, cela donne un esprit en colère.
Gavin hocha la tête, et Sam se mit à la recherche du médaillon, mais il avait disparu. Tandis qu'ils allaient interroger la responsable, je restais avec Gavin et Rowena, ne cessant de jouer avec mon collier, et les clés.
- Au fait, Rowena. Je dois te remercier : ton sort à marché à la perfection.
- Ravie d'avoir pu rendre service, dit-elle.
- Payer ta dette, surtout, dis-je en souriant. Mr. March est un esprit charismatique, quand même. Il te plairait.
Ayant découvert où était partit le médaillon, on prit l'Impala, en direction d'un lycée de jeune fille. Les garçons entrèrent en premier, Sam me demandant de garder un oeil sur les deux autres. J'entendis un coup de fusil, et partis les rejoindre. Apparemment, l'une des deux professeurs n'avait pas eu la chance d'être sauvée par les Winchester.
Rowena proposa que Gavin tente de contacter l'esprit de sa petite amie, et on le laissa seul, pendant une dizaine de minute. Sam m'avait pris les clés des mains, les observant attentivement.
- Des clés de maison, non ? Demanda-t-il
- Maison de famille, dans le Missouri. Le notaire de mes parents tenais à me voir, donc j'ai pu lui parler, après mon examen.
- Pourquoi tu ne m'en a pas parler ? demanda-t-il, visiblement déçu.
- Retourner dans la maison, pour y récupérer des affaires, seule .. C'était perturbant. Elle va être vendue, de toute manière, mais ça fait quand même bizarre. J'me dis qu'à ce moment là, je travaillais encore avec Logan, et on était quand même en froid. Et puis ..
Il me serra dans ses bras, camouflant les larmes qui menaçaient de tomber. Il du sentir que son tee shirt était mouillé, mais se garda de tout commentaire. Je sentais le regard de Dean, sur nous, mais le remerciais intérieurement de ne rien dire.
Gavin revint rapidmeent, et nous expliqua la situation, dans le salon. J'avais eu raison : Fiona avait embarquée clandestinement, mais avait subit des sévisses de l'équipage, avant de mourir. Et elle s'en prenait aux professeurs puisque sa propre enseignante de l'époque lui avait assuré qu'elle méritait les violences subites.
- C'est bien beau, mais on ne peut rien faire : ses os sont au fond de l'eau, et si on détruit le médaillon, il se peut que son esprit soit rattaché à un autre objet, dit Sam.
- Et rien ne ramènera ses victimes à la vie, soupira Gavin.
- En fait, rien ne serait arrivé si tu avais été sur ce navire, dis-je, ayant une horrible idée en tête.
Sam comprit, et proposa de le renvoyer à son époque, pour rétablir l'histoire. Mais Rowena était contre : c'était l'envoyer à la mort, assurément.
- Je suis d'accord pour ce plan, déclara Gavin. On s'aimaient vraiment, avec Fiona, et c'est pour ça qu'elle est en colère, actuellement. De plus, je ne m'adapte pas du tout au 21ème siècle. Et si ça me permet de passer l'éternité avec ma bien aimée ..
- Il en est hors de question, intervint Crowley, venant d'apparaitre.
Mais Gavin avait pris sa décision, et avait seulement appelé son père pour lui dire adieu. Rowena tenta de convaincre son fils, lui avançant qu'il n'était pas comme eux, à vouloir le pouvoir et l'immortalité. Mais Crowley tenta de s'y opposé, et Rowena le figea. Et les garçons décidèrent de prendre la route, après que Gavin ait jeter un dernier regard à son paternel. J'avais un peu de peine pour le démon, quand même.
De retour au bunker, pour faire le rituel à l'abris du démon, les garçons s'attelait à la tâche, et je restais un peu en retrait. Sam assura à Gavin qu'il était courageux, et le remercia de son geste, qui allait sauver des vies. J'allais me contenter d'un coucou, mais il me prit les mains, et s'excusa solennellement pour ses propos vis à vis de son père et moi. Je lui souris, lui pardonnant totalement. Quand le rituel commença, après les paroles de Sam, Fiona apparu près de Gavin, et, se prenant la mains tous les deux, ils disparurent dans une lumière.
Quelques heures plus tard, Sam, sur son ordinateur, vérifiait que les meurtres n'avaient pas eu lieu, avec le changement dans l'histoire. C'était le cas. Plongée dans un livre, je les écoutais parler, et entendis la porte s'ouvrir : Mary venait d'arriver, avec un énorme sac de nourriture. Dean ne manqua pas de faire remarquer que ça faisait longtemps, et elle plaida qu'elle venait avec des burgers et de la bière.
- Alors, tes affaires, Maman ? Demanda Sam, ravi de la voir.
- Oh, ça va. J'ai .. récemment fondu le cerveau d'un rougarou.
Relevant la tête, je fis très vite le lien : fondre un cerveau ? C'était trop technologique, pour un chasseur. Elle faisait forcément équipe avec les Hommes de Lettres pour pouvoir faire ce genre de chose. Et la réaction des garçons n'allait pas être agréable. Confirmant mon hypothèse, elle avoua travailler avec les Anglais depuis des semaines, et les garçons se braquèrent. Vu leur passif, je comprenais que Dean fasse la gueule à cette annonce, et que Sam ne leur fasse pas confiance. Mais j'étais mal à l'aise : après tout, je m'étais servie d'un de leur joujou, pour le nid de vampire au Cortez. Et Mary le savait sûrement.
Je souhaitais intervenir quand un vision me saisis : Kelly, en position foetale, dans un hangard, en compagnie d'un démon qui se présenta comme une certaine Daegon.
Déglutissant, je compris que c'était mauvais, mais ce n'était absolument pas le moment de le dire tout haut : je sentais la dispute arrivée, et décidais de rejoindre la chambre pour une bonne série.
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Alors, des avis sur l'examen super easy de Callie ? L'acte du notaire ? Et cette affaire ?
Un vote, c'est une vraie soirée Chucky pour Callie et Tasha. Pensez-y !
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