Chapitre 60 : Cadeau de rencontre au Cortez.

Le mois de mai approchait, et avec lui, l'anniversaire de Sam, et par conséquent, notre date de rencontre. Pour fêter ça, j'avais une idée bien précise. J'avais fait de multiples recherches sur les endroits les plus hantés, et surtout, les lieux liés aux plus grands tueurs en série de l'histoire. C'est comme ça que, prétextant une visite à Tasha, j'arrivais à l'hôtel Cortez. Bon, c'était à Los Angeles, et Dean détestait cette ville, mais je savais que mon idée allait lui plaire, quand il serai sur place avec son frère. En arrivant, je fus conquise par le côté rétro et historique de l'endroit. Franchement, c'était prenant et je sentais qu'en restant longtemps ici, on pouvait perdre le fil du temps. Voyant que la réception était vide, je rejoignis le bar à l'étage, où une femme habillée de façon très brillante astiquait des verres.

- Bonjour, je souhaiterai avoir un verre de whisky, s'il vous plait.

- Tout de suite, dit-elle, avec une voix proche du ton masculin.

L'endroit était désert, et d'après les renseignements que m'avait donné Rowena, je devait entrer en contact avec le maître des lieux si j'espérai survivre. Mon verre en main, je le bu très lentement, attendant que la femme entre en contact avec moi.

- Puis-je vous aider ? demanda-t-elle. Une si jolie fille, dans un bar en début de soirée, c'est assez inattendu.

- Vous pouvez sûrement, répondis-je en souriant. J'imagine que vous connaissez parfaitement les lieux, ainsi que ses occupants, n'est-ce pas ?

- Je fais comme qui dirait partie des meubles, à présent. Je m'appelle Liz. Et toi ?

- Callie. Liz, j'ai un énorme service à te demander, et vu qu'on ne se connait pas, ça risque de sembler étrange, mais je sens que tu comprendras.

Liz hocha la tête, attentive. Et j'entrepris de lui parler de mon projet. Elle sourit, et me conseilla de demander l'autorisation à Mr.March en direct. Le seul problème, c'était de le voir. Les esprits peuvent rester invisibles s'ils le veulent. Elle me demanda alors de patienter. Ce que je fis. Mais mon téléphone sonna alors qu'elle quittait le bar. Dean ..

- Oui, mon sucre d'orge ?

- Eh, on s'inquiète un peu pour toi, tu sors jamais sans nous, et ..

- Je suis une grande fille, Dean. Et je gère parfaitement la situation. Castiel m'a confirmé que j'étais indétectable auprès des anges et des démons, et Lucifer n'est plus là. Je risque rien, t'en fais pas !

- Je te crois, mais Sam s'inquiète, il a ses rides qui ressortent là.

- Dis lui que je rentre avant minuit, comme Cendrillon. Et qu'il ne s'endorme pas avant. Oh, et je te conseille des bouchons d'oreilles. Bisous !

Je raccrochais en souriant, imaginant la tête gênée de Dean. Un vrai gamin, des fois. Mais savoir qu'il s'inquiétait pour moi, c'était agréable.

- Mlle. Callie ? Demanda une voix, me faisant sursauter.

Devant moi, un homme avec une classe certaine me regardait, souriant. Il portait une tenue ancienne, mais propre et digne des hommes les plus riches. Et sa coupe de cheveux me fit comprendre qu'il tenait à avoir une certaine image de lui.

- Vous devez être Monsieur James Patrick March, je me trompe ? Lui demandai-je, veillant à rester d'une politesse extrême.

- Tout à fait. J'ai cru comprendre que vous teniez à me parler.

- En effet. Mais la conversation que je tiens à avoir avec vous serai d'ordre privée. Sommes nous à l'abris des oreilles indiscrètes, ici ?

- Pas vraiment. Mais suivez moi dans ma chambre, nous y seront à l'aise.

Hochant la tête, je le suivit, et il m'expliqua deux trois choses sur l'hôtel. Sa construction, son décor, son style particulier. En arrivant devant la chambre 64, il me fit entrer en première, tel un gentleman, avant de me proposer un siège.

- Je vous écoute, Miss Callie.

- Tout d'abord, merci de vous être manifester. Connaissant votre situation, je suis consciente que vous auriez pu rester invisible à mes yeux. Mais c'est avec vous que je dois m'entretenir pour ce projet qui me tient à coeur actuellement. Pour résumé de façon claire, une am.. connaissance à moi me devait un service suite à une mauvaise blague qu'elle m'a faite. Et comme l'anniversaire de mon petit ami approche, et qu'il entretien une véritable passion pour les tueurs en série, j'ai pensé que fêter son anniversaire dans votre hôtel, qui est l'un des plus renommé, serai idéal. Cette connaissance, une sorcière assez puissante, m'a donc donné un rituel afin de faire revenir temporairement des personnes du monde des morts. Et comme mon petit ami à tendance à voir ses proches mourrir, j'ai pensé qu'il serai agréable pour lui de revoir les personnes auxquelles il tenait, le temps de quelques heures. Or, pour que ce rituel soit optimal, il faut une énorme puissance magique. Et votre hôtel, pour le nombre d'âme qu'il contient, est l'endroit parfait. J'ai donc pensé qu'il serait préférable de vous consulter, afin d'avoir votre consentement pour utiliser votre lieu de vie pendant quelques heures.

- C'est un projet louable, et réalisable, bien sur. Mais pourquoi m'en parler ?

- Vous êtes un homme important, même mort. Et j'ai conscience qu'en étant ici, et sans être accepté, on risque notre vie de façon certaine. C'est pour cela que je compte vous proposer mes services en échange de mon projet.

Il sembla réfléchir, tout en fumant et en m'observant. L'important, c'était de garder son sang froid et son calme. C'était un homme - et un fantôme - influant dans l'hôtel, et je savais qu'avec son accord, je pourrais réaliser mon idée. Mais pour cela, je devais lui montrer que j'étais digne de confiance. Après de longues minutes, il me sourit, et c'était inquiétant. Je le sentais.

- Je ne vois aucune raison de vous interdir votre rituel. Et c'est agréable de voir que les jeunes de votre génération sont encore quelque peu respectable. Contrairement à ce que j'ai pu voir ici .. J'ai cependant une requête pour vous : dans un des couloirs de l'hôtel se trouve des .. créatures que je ne supporte pas, et il me serai agréable de les savoir morte. Auriez vous les capacités pour vous débarrasser de monstres ?

Mon sourire s'étira jusqu'à mes oreilles. C'était plus simple que je ne le pensais.

- Oh, si vous saviez .. Ce ne serai pas la première fois que je m'en occupe. De quoi s'agit-il ? Vampires ? Loup garous ? Démons ? Goules ? Polymorphs ?

- Des vampires, dit-il, visiblement stupéfait par mon sang froid.

Souriante, je sortis un des joujoux des hommes de lettres, que j'avais piqué à Logan. Une bombe à vampire, comme j'aimais l'appeler.

- Ceci permet de tuer les vampires, dis-je en lui présentant. En activant cet appareil, il dégage un flux d'énergie qui modifie les traits génétiques de ses monstres, en les empoisonnants. En quelques minutes, ils meurent. Est-ce que cela vous irez ?

Mr. March paru fasciné par l'outil, et me demanda comment je l'avais eu.

- J'ai quelques contacts, dans le monde extérieur, lié au surnaturel. Je dois cependant vous prévenir que, si l'idée vous prenez de vouloir me tuer, je suis dans la capacité de me défendre, et de répliquer. Je ne suis pas totalement humaine.

- J'ai cru remarquer. Vous dégagez une aura différente des autres humains. J'accepte donc votre offre : débarrassez moi de ses vermines, et l'hôtel sera à vous pour quelques heures.

Rapidement il me montra le fameux couloir, fermé d'une porte blindée, et en deux minutes, les vampires agonisaient, sous le poison. Ravi, il me serra la main, et me déclara que je n'aurais qu'à m'annoncer à l'accueil, qu'aucun mal ne nous serait fait.


Deux jours plus tard, le 2 mai, c'est avec un énorme câlin que je réveillais Sam, qui me serra contre lui comme un doudou.

- Debout ! On a une longue route avant ta surprise !

Il grommela qu'il était tôt, et qu'il voulait dormir, mais Dean débarqua, et m'aida à le réveiller. Il était dans le coup, mais savait uniquement que j'avais organisé quelque chose à Los Angeles. Et il n'avait pas râler, pour une fois. En route pour le Cortez, Sam eu l'occasion de mettre la musique qu'il voulait, cassant les oreilles de Dean qui grimaçait. Il allait sûrement se venger le lendemain. Après 8 bonnes heures de route, on arriva enfin devant l'hôtel Cortez, et Dean soupira en entrant dans le bâtiment.

- Si tu voulais t'envoyer en l'air avec Sammy, j'étais pas obligé de venir.

- Bien sur que si : faut bien que quelqu'un filme ! Dis-je en riant.

Arrivant à l'accueil, Liz me reconnue et hocha la tête. Je lui demandais de s'occuper des garçons au bar, pendant que je finissais mon rituel dans la cuisine. C'était assez facile, avec mon sang de néphilim, et les ingrédients donné par Rowena. La formule, en latin, fut facilement prononçable, et quelques secondes plus tard, quatre personnes se tenaient devant moi.

- Bonjour à tous. Je ne connais que Bobby et Kevin, mais vous devez être Hellen et Jo. Je suis Callie, une amie des Winchester, et pour l'anniversaire de Sam, je vous ai fait revenir temporairement afin que vous poussiez passer quelques heures ensemble.

- Callie ? Depuis quand tu sais faire ce genre de chose ? Me demanda Bobby après un énorme câlin.

- Il s'en est passé, des choses sur Terre. Je vais les rejoindre, je vous laisse attendre deux minutes avant d'arriver au bar, d'accord ?

Ils hochèrent tous la tête, et je couru rejoindre Sam et Dean. Ce dernier tirait la tronche, n'aimait pas l'ambiance, et trouvait l'alcool cher.

- C'est moi qui paye, couillon. Et c'est la journée de Sam, donc sourit. Je sais qu'il aime ce genre d'endroit.

- Carrément ! C'est ici que James Patrick March a sévit pendant quelques années, avant de se donner la mort ?

- Yep ! Mais ce n'est pas vraiment la surprise, en ce qui te concerne. Désolée, je tenais à ce que Mary vienne aussi, mais elle était sur une affaire.

C'est à ce moment que les esprits arrivèrent, sous les regards surpris des garçons.

- Mais .. ils .. comment ..

- Callie est super ingénieuse quand elle veut ! Déclara Bobby.

- T'as eu une bonne idée, me dit la blonde en me souriant. Dean, t'as pris des rides !

Et ils se prirent tous dans les bras, se saluant. Kevin salua les Winchester, avant de m'accompagner au bar, pour les laisser discuter.

- T'as des idées bizarre, tu sais, dit-il. Mais on a plein de chose à se dire !

En effet : deux bonnes heures plus tard, on s'était mis à jour sur ce qu'il s'était passé depuis sa mort, et il me regardait, totalement stupéfait.

- T'as séduis Sam en le traitant de lâche ? Mais c'est quoi ta technique de drague pourrie ??

- C'est tout ce que tu as retenu, toi ? Puis bon, t'es mort puceau, alors du calme avec les leçons de morales !

- Eh, j'avais une vie, avant de devenir prophète ! ET j'ai pas eu le temps de trouver une autre copine !

- En parlant de copine, tu te souviens de notre dernière soirée ? Tu me dois une chanson, Jacky Chan ! Tu as perdu ton pari en vomissant comme une fillette au bout de dix verres. 

- Je .. Ok. C'est vrai. Mais en duo, et en karaoké !

Souriante, je choisis « You're the one that I Want », et on commença à chanter, en dansant, bien sur, accompagné de Liz, derrière le comptoir, qui était enthousiaste. Oui, on l'avait danser pendant un moment, au bunker, et on maitrisait parfaitement la chorégraphie. C'est à la fin de la chanson que je vis la table des garçons nous regarder les yeux ronds, choqué.

- Oh, tu voulais chanter avec nous Dean ? C'est vrai que tu aimes les comédies musicales toi aussi, dis-je en riant.

La blonde se moqua de lui en lui tapant le dos. Et on continua de parler avec Kevin.

- Tu voulais voir personne, toi ?

- Si .. Mais affronter mes parents, c'était pas l'idéal. Et Will .. Qu'il repose en paix, hein. C'est pas le jour. Gabriel, en revanche, j'ai essayé, mais invoquer un archange mort, c'est plus compliqué que les âmes humaines. Mais je suis contente de te voir : j'espérais que ça se passe bien pour toi, au Paradis.

Kevin haussa les épaules, et me dis quand même que j'avais eu une bonne idée, et que Sam était plus souriant que jamais.

- C'est donc toi qui m'a invoqué ? Demanda un homme en s'asseyant à ma gauche.

L'homme, blond et avec une tête de clown, paraissait me connaître, et il me disait effectivement quelque chose.

- Je suis Gabriel. Ton père. Le vrai. L'unique.

- Tu me dis quelque chose .. On s'est pas déjà vu ?

- Si. Je venais t'observer, par moment, quand tu étais plus jeune. Et j'ai déjà fais une intervention en amphithéâtre, lors de tes études. Tu sais, sur les dangers des MST ?

- Oh, c'est toi qui avait inondé la salle de capote, murmurai-je, me rappelant de lui.

- En effet. Mais j'ai jamais oser t'approcher de peur de te mettre en danger. Faut dire que tes pouvoirs ont mis du temps à sortir, après qu'on les ai caché au fond de toi, avec Lilith. Le verrou était puissant.

- J'aurais aimé te parler plus, de ton vivant. Il me reste uniquement Lucifer, et c'est pas l'oncle le plus joyeux du monde, soupirai-je. Il a tendance à vouloir me voir morte, et me prendre mes pouvoirs.

- Je sais, oui. Mais te laisse pas faire, tu auras le dessus. On aurait pu avoir plus de temps, mais je sens que le sort t'épuise, et j'ai mis du temps à vous trouver. Il va falloir le rompre rapidement. Oublie pas que, même si on est plus de ce monde, avec Lilith, on est trouvable dans le passé.

Et il disparu, après m'avoir embrassé le front. C'était la rencontre la plus étrange de ma vie. Avec Kevin, on alla rejoindre les autres. Ils semblaient tous content de s'être retrouvés, et le visage radieux de Sam me fit comprendre que j'avais touché juste avec mon projet. Il me prit la main et me fit assoir sur ses genoux.

- Je me disais bien qu'elle avait une bonne raison de nous faire venir, déclara Hellen.

- Vous êtes trop mignon, déclara Jo, en souriant. Et c'était une super idée de nous réunir, sans contrainte de chasse, ni rien. Merci à toi, Callie.

- Mais t'as l'air épuisée, dit Bobby. Ce sort, il est puissant. C'est la fin, c'est ça ?

J'hochai la tête, sentant la fatigue sur mes épaules. Bobby me sourit.

- J'ai toujours su que tu finirai comme nous, et que tu dépasserai cette rancune ridicule contre Sam. Merci de m'avoir permis de revoir mes petits gars, Callie. Et tu as choisis ta date : l'anniversaire de Sam, et votre jour de rencontre.

- Oui, sauf que là, il ne m'a pas assommé pour me ramener chez toi de force, dis-je en souriant. J'étais contente de te voir Bobby. Et ravie de vous rencontrez, dis-je aux filles. J'espère que c'est plus calme pour vous, maintenant.

Ils hochèrent la tête, et après avoir serré les Winchester dans leur bras, finirent par disparaitre, avec Kevin. J'en pouvais plus, le sort était lessivant. Ce fut à ce moment que James Patrick March apparu, souriant avec son cigare.

- Votre sort à marché à la perfection. Vous n'avez plus besoin de mon hôtel ?

- Pas dans l'immédiat, non. Je vous présente Sam, et Dean Winchester.

- Le fameux Sam. Vous avez une personne très aimante auprès de vous. Elle a risqué sa vie en venant ici seule. Mais son courage est louable. Et je vous remercie pour le ménage. On a assez d'esprit dans le coin pour avoir un nid de vampires.

- Ce fut un plaisir, lui répondis-je.

Il hocha la tête, salua les garçons et disparu. Après avoir dit au revoir à Liz, on rejoignit l'Impala. L'aube se levait, et j'étais sur le point de m'endormir.

- C'est bien qui je pense ? Le célèbre tueur ? Demanda Sam.

- Visiblement, et un fantôme puissant, répondit Dean. Callie, merci à toi. Tu t'es occupé d'un nid de vampire, seule ? Ceci dit, c'était adorable comme cadeau. Et ça nous a fait du bien à tous les deux.

- Tant mieux, c'était le but. Joyeux anniversaire, mon Sammy. Voici ton vrai cadeau, dis-je en lui tendant un paquet. Mais j'ai besoin de dormir maintenant.

Sam ouvrit la boîte : un simple bracelet, avec notre date de rencontre gravée, et un « Je t'aime » en énochien. Il me sourit, m'embrassa, et le donna sa veste pour dormir un peu. J'avais réussi ma mission, et j'en étais fière. Je m'endormis en revoyant ses images.

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Fin du crossover ! J'ai tenté de garder la personnalité de chaque personnage, pour ça que j'en ai mis peu d'AHS. En espérant que ce chapitre vous ait plus. Pour ceux qui ne connaissent pas l'univers d'American Horreur Story, saison 5, hésitez pas à poser des questions en commentaire, j'y répondrais volontiers. 

Un vote, c'est un moment de retrouvaille pour Sam, Dean et leurs proches. Pensez-y ! 

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