Chapitre 6 : Un nouveau départ.

Toujours à terre, je me mis à réfléchir à une stratégie. Si ma prière avait eu de l'effet, ce dont je doutais totalement, il me fallait à présent gagner du temps. Et que ferait Dean dans ce cas-là ? Faire parler les méchants. Et compter sur leur vanité et leur ego pour grappiller quelques minutes de plus.

- Oh, vous êtes deux, ça explique votre façon de faire, dis-je en reculant, toujours à terre. Mais je comprends pas trop, vous êtes des vampires, les forces les plus terribles de la nuit. Alors pourquoi vous contenter de nous garder en vie, au lieu de nous vider de notre sang, comme voulais le faire votre collègue ?

- Déjà, ce n'est pas mon collègue, cracha le vampire d'un air hautain. Ce n'est que mon subalterne. Mais tu as raison, ce n'est pas notre stratégie habituelle. On aurait pu vous transformer, ou vous manger, oui. Mais ce n'est pas le plan.

- Si vous êtes le chef, pourquoi c'est l'autre qui porte la cape de Dracula ? Une cape, c'est pour les gens classes, non ?

Pensif, le vampire observa l'autre, en se frottant le menton. Une minute et tente seconde, c'étais déjà ça de pris. Je devais tenir plus, ou trouver une arme.

- Tu as raison, gamine. Je suis le chef, et ..

- D'où tu donnes les ordres, déjà ? répliqua l'autre vampire, en s'avançant vers nous. On doit juste réunir de la nourriture, et pas se donner des ordres, tu te souviens ? D'où il y a un chef entre nous deux, d'abord ?

Le vampire de la porte le regarda comme on regarde une déjection au fond des toilettes, et sembla ne pas vouloir se justifier, mais fini par y consentir.

- Je suis plus vieux que toi, figure toi, tu me dois donc le respect et l'obéissance.

- Plus vieux d'un mois seulement, crétin ! s'écria Dracula, en frappant le sol avec ses pieds, tel un gamin. Puis, je me tape tout le boulot, j'te signale. C'est moi qui les repère, et les amène ici. Tout ce que tu fais, c'est siroter des verres en attendant les ordres.

- Je suis le plus vieux, c'est normal, déclara le vampire avec un ego surdimensionné.

Ils continuèrent à parlementer sur leur position pendant une petite minute, minute durant laquelle je me concentrais sur les alentours pour trouver une potentielle arme contre eux. Je vis alors une sorte de barre de fer, qui pourrait leur percer le coeur, si j'arrivai à l'attraper. Mais comment détourner leur attention ? Cela faisait déjà cinq minutes que j'avais commencé ma distraction, mais aucun bruit, ni signe de sauveur.

- Dites moi, si l'un de vous est le chef, c'est qui, le mec, dehors, qui vient de partir ? demandai-je avec une voix de débile en pointant la porte d'un air innocent.

- Hein ? Mais on est que deux ! s'écria Dracula. C'est peut-être un chasseur ! Va voir.

- Tu m'as pris pour un lycanthrope ? Bouge ton cul toi-même ! Réplique le vampire à la porte.

Lentement, je reculai vers mon arme de fortune, priant pour qu'ils ne remarquent pas ma stratégie minable. Mais ce fut forcément le moment où Dracula se tourna vers moi pour me demander mon avis.

- Dis-moi, gamine, lequel de nous deux ressemble le plus à un chef, d'après toi ?

Non mais, quel crétin. Je savais les vampires égocentriques, mais pas à ce point. Le hic, c'est que je devais répondre, mais que ma réponse allait forcément m'attirer les foudres de l'un des deux.

- Vous savez, on ne mesure pas la puissance de quelqu'un à son apparence, mais à sa force. Là, comme ça, on ne peut pas juger.

Dracula prit quelques secondes pour réfléchir, avant de se jeter sur son camarade, qui, surpris, mit une seconde à réagir. Je me reculais alors violemment, pour éviter les coups, mais aussi pour saisir ma barre. Une fois en main, je me relevai en la cachant dans mon dos. Les vampires avaient arrêté de se battre, et me regardaient d'un air surpris. C'est alors que Dracula comprit et se jeta sur moi, crocs découvert. D'un mouvement habile, j'esquivais son attaque, avant de lui planter le bout de métal dans le dos. Il poussa un cri, mais je savais que ce n'était pas suffisant.

- Espèce de sale petite ...

L'autre vampire ne finit jamais sa phrase : sa tête venait de tomber, rebondissant sur deux mètres. Son corps s'écroula, et je soupirai de bonheur en constatant que Dean était là, avec Castiel. Il découpa la tête du second vampire, avant de m'aider à me relever.

- Les monter l'un contre l'autre ? Bon plan. Tu vas bien ?

- Allons aider les filles et boire une bière, dis-je en souriant, essuyant le sang qu'il avait projeté sur mon visage.


Une heure plus tard, les filles étaient libérées, j'avais pris une douche au motel, et Dean m'avait prêté un boxer et un tee-shirt propre. Nous prenions tranquillement une bière, posés sur les chaises du motel.

- Ce n'était donc pas des dragons, soupira Dean en regardant sa montre.

- Pourquoi tu as pensé à ça, d'ailleurs ? lui demandai-je, assise en tailleur sur son lit.

- Oh, on a affronté des fées et des leprechauns il y a peu de temps. Je me suis dit que ...

- Dean, je vais devoir y aller, le Paradis est actuellement en guerre, déclara Castiel d'un ton sobre. Callie, j'espère te revoir en de meilleures circonstances.

- De même. Que la force soit avec toi, dis-je en levant ma bière.

Il ne sembla pas comprendre, et fini par disparaître.

- Callie, au vu de ce qu'il se passe actuellement, je ..

- Dean, arrête. Être psychologue, c'est le rôle de Sam, sans vouloir te vexer. Toi, t'es censé me rentrer dans le lard en m'ordonnant de me relever. Sauve ton frère, ramène-le entièrement. De mon côté, je vais ... trouver ma voie. Je ne pourrais pas continuer cette vie tranquille d'étudiante. J'vais suivre un vieux conseil de Sam, et me trouver un partenaire, si possible. Puis, peut-être qu'en suivant votre voie, je trouverai des réponses sur mes origines, non ?

- N'hésite pas à appeler, en cas de problème. Tu sais qu'on sera toujours là, hein.

- Merci Dean. Et toi, redeviens le mec badass, cool et séducteur d'avant. T'as l'air d'un père de famille inquiet là. 

Après un sobre câlin, je repris mes vêtements, et retournai chez moi. Il y avait du bruit dans la chambre de Tasha, alors je pris seulement le principal, et fourrais le tout dans un sac. J'avais prévu de prévenir mes parents pour qu'ils récupèrent mes affaires, et mes résultats d'examens. Juste avant de passer la porte, Tasha sortie de sa chambre, et me regarda d'un air surpris.

- Callie ? Tu fais quoi là ? Tu devais me laisser l'appartement, j'te signale.

- Il est tout à toi, tout comme le mec dans ton lit actuellement. J'ai besoin de prendre le large, alors profite de ta vie d'étudiante. Au revoir, Tasha.

Elle resta sans voix, et dû comprendre qu'elle m'avait blessé, bien qu'elle ne devait pas en connaître les raisons. Je préférais partir maintenant, avant que Sam ne sorte du lit, avant d'avoir cette image en tête pour illustrer mes cauchemars. Sans le savoir, ma meilleure amie venait de réaliser ma pire crainte : être mise devant le fait accompli, en face de cette réalité que je refusais inconsciemment d'accepter depuis quelques années. Lui et moi étions bien trop différents pour pouvoir nous entendre. Il était plus vieux que moi, avait des blessures que j'étais incapable de soigner, et ne me voyait pas comme une véritable fille. Les choses étaient ainsi, et je devais les accepter.

En mettant le contact, je pris une route au hasard, n'ayant pas de destination précise. Mon but : m'éloigner de cette ville, de ses souvenirs qui me semblaient si heureux il y a quelques heures encore. La musique à fond, du ACDC sous toutes ses coutures, je roulais ainsi pendant des heures, et pu observer le soleil se coucher. Quand la voiture indiqua qu'il lui fallait de l'essence, je m'arrêtais à la première ville que je trouvais, y fis le plein, et décidais de poser les bagages pour ce soir.

À peine arrivée dans ce petit bar restaurant, je commandais de quoi me restaurer. Le temps que le plat arrive, je pris le temps d'observer les alentours. Parmi le peu de client présent, un couple, un jeune homme perdu dans ses notes, trois hommes en train de boire un verre, et un vieil homme seul. Ce dernier m'intrigua, il semblait concentré sur le couple, et avait ce regard .. furieux. Non, avec du recul, il semblait affamé. Pendant une seconde, je me dis que je me faisais des idées. Mais il fit alors un geste qui le démasqua : il se passa la langue sur les lèvres, dévoilant ainsi une dentition de requin, semblable aux vampires de tout à l'heure. Je sus alors que le couple risquait d'y passer d'ici peu.

Mon plat arriva, et sans lâcher le couple et le vampire des yeux, je mangeais. Ce fut quelques minutes plus tard que les deux personnes se levèrent, très vite suivis du vieux vampire. Je les suivis également, en sortant une machette de mon sac. Le couple entrait en voiture et le vampire s'approchait d'eux silencieusement. C'est alors que, sans prévenir, un jeune homme surgit près de lui et lui découpa la tête, aussi proprement et silencieusement que l'aurait fait un ninja. Il se tourna ensuite vers moi, et s'approcha. Je reconnus alors le garçon penché sur ses notes, tout à l'heure.

- Bon réflexe, mais pas très discrète, dis moi, me dit-il en souriant.

- J'en déduis que tu es un chasseur aussi. Ou un taré qui aime décapiter les vieux.

- Non, ta première intuition est la bonne, me sourit-il. Je m'appelle Logan.

- Enchanté, Wolverine. Moi, c'est Callie. Tu chasses depuis longtemps ?

- Quelques années, et toi ?

- Pas régulièrement. Mais je compte reprendre.

- Seule ? C'est dangereux. D'autant que ta discrétion est discutable.

- T'as fini de me critiquer ? On se connaît pas ! Puis, on peut dire pareil de ta tronche.

- Oh, mais ça peut se régler sur le billard, tu sais, dit-il avec un clin d'oeil. En garde, chasseuse. 

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Voici donc Logan, en GIF. Nouveau personnage, nouveau chasseur. Des avis ? Kiss. 

Un vote, c'est un bisou sur les fesses de Dean. Pensez-y ! 

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