Chapitre 117 : Quand cauchemars et réalité se mêlent.
Crowley s'avança en souriant, un scalpel à la main. Il ricana avant de faire glisser lentement la lame sur ma joue, laissant couler le sang sur le sol, à mes pieds. Suspendue au plafond, le démon s'amusait à me tourner autour, en me menaçant de diverses façons.
- Je suis tellement ravi de t'avoir à mes côtés, petite néphilim. Te faire souffrir est mon bonheur quotidien, et ton envie de mourir, au fond de ton regard, est le rayon de soleil de mes journées. Et je sens que la journée risque d'être très ensoleillée, aujourd'hui.
La porte s'ouvrit, et plusieurs formes furent traînées et attachées au mur, face à moi. Quand le flou de mes yeux se dissipa, je reconnus avec horreur les Winchester : Sam, Dean, Mary. En plus de Bobby, Lola, mes parents, et des jumeaux. Aux côtés de mes proches, se trouvait une femme, avec un homme trapu.
- Vous en avez mis, du temps, ronchonna Crowley.
- Fais attention à tes mots, démon des croisements, cracha la femme. N'oublie pas à qui tu parles : je suis Lilith, et tu te tiens devant Azazel. Crois-tu faire le poids devant nous ?
Le roi de l'enfer se tut, avant de s'approcher des jumeaux, se mettant à leur hauteur.
- Vous êtes prêts à souffrir, les enfants ? Rappelez-vous bien que tout ceci est la faute de votre mère. C'est elle qui vous a fait tomber dans notre piège.
- Nous n'allons pas les tuer, idiot, lança Lilith en repoussant le démon. Ce sont des êtres puissants, et de parfaits soldats pour l'Enfer. Qu'en penses-tu, Asmodeus ?
- Je suis de ton avis, lança le prince de l'enfer en s'avançant vers la femme.
Un autre individu s'avança, vers Sam, cette fois, avant de lui planter une lame dans l'estomac. Mon chasseur poussa un gémissement, avant de cracher du sang, et me regarder, en proie à une terreur sans nom.
- Mon hôte actuel est finalement bien plus résistant que cette grande carcasse, lança Lucifer en se tournant vers moi. Quoi qu'il aurait été amusant de posséder le Winchester, pour refaire une autre tournée de gosse. Qu'en pensez vous ?
- Allez tous vous faire foutre ! Cracha Dean, bien amoché déjà.
Lilith, bien moins patiente, se tourna vers lui, et d'un coup rapide de couteau, lui ouvrit la gorge. Les jumeaux poussèrent un cri d'horreur, alors que Mary, Bobby, et Sam étaient tétanisé. Ce fut ensuite le tour de Mary de partir en flammes, tout en hurlant, et Azazel éclata de rire.
- Ah, ça me rappelle le bon vieux temps. Pour ce vieux bougre, je pense m'amuser autrement ..
Et dans un nuage de fumée, il posséda Bobby, en se relevant, et se dirigeant vers moi.
- Callie, tu n'as jamais eu la moindre chance face à nous. Alors résigne-toi, et sauve au moins la vie de tes enfants. De toute façon, tu es déjà dans notre camp.
- C'est faux ! Jamais je ne ..
Et le démon aux yeux jaune plaça un miroir devant moi, me dévoilant des yeux rouge sang.
Poussant un cri, je sentis de petites mains me secouer, alors que mes paupières s'ouvraient difficilement. C'était les jumeaux, avec Dean derrière.
- Maman, tu disais des choses bizarre, déclara Sacha, curieux. C'est qui, Azazel ? Et Crowley ? Et Lilith ?
- T'as pas l'air bien, poursuivis Hope en posant sa main sur mon front. Pourquoi tu as crié le nom de Dean ? Il se passait quoi dans ton rêve ?
Face à mon désarroi, mon ami eut la présence d'esprit de faire sortir les enfants, en leur assurant que j'allais venir les voir par la suite. Il se pencha vers moi, et me prit les mains, alors que j'étais dans l'incapacité totale de me lever.
- Chaton, que s'est-il passé, dans ton cauchemar ? Ça fait plusieurs nuits que tu dors peu, et surtout mal. Tu veux m'en parler ?
- Non, ça va, je t'assure .. Je t'ai juste vu se taper une chèvre, alors que tes pornos te tapaient une crise de jalousie, et c'était horrible, dis-je en ricanant faussement.
Il secoua la tête, avant de déclarer que je mentais terriblement mal. Mon regard parcouru la chambre, découvrant l'absence de Sam. Devant mon air déçu, Dean m'expliqua que Sam aussi dormait peu, et qu'il s'occupait actuellement des chasseurs présents au bunker. Il me demanda si j'allais pouvoir me lever, et je crus m'écrouler par terre en posant mes pieds sur le sol.
- Ce cauchemar devait être atroce, murmura-t-il. N'hésite pas, si tu veux en parler ..
Parler ne serait pas possible. Alors qu'il me tenait contre lui, ma main se posa sur la tempe de mon ami, et je lui transmis mon songe, comme je le faisais parfois avec Sam. Après coup, il déglutit, et me reposa sur le lit.
- Tu te rends bien compte que tous ses démons sont morts, à présent ? Et qu'on ne risque rien ? Murmura-t-il en souriant doucement.
- Mais dans notre monde, les choses ne sont jamais vraiment mortes. Regarde Lola, Castiel .. Et puis, sommes nous sûr que Lucifer est définitivement parti ? Et Michael, hein ? Il recherche du pouvoir, alors pourquoi ne ferait-il pas comme Asmodeus ?
- Eh, tu te fais un sang d'encre pour rien, m'assura-t-il en me prenant le visage entre ses mains. Et je serais là pour vous protéger, ainsi que Sam, en cas de danger. Fais nous confiance, les enfants sont en sécurité. Et je te protégerai toujours, tu es comme ma petite soeur.
Hochant doucement la tête, il essuya de ses doigts les quelques larmes de stress qui s'étaient échappées de mes yeux, et m'attira dans ses bras musclés. Dean était parfois doux et compréhensif, et c'est pour cette raison qu'il était un de mes amis les plus proche : malgré son caractère, il est capable de s'adapter aux besoins des autres.
En me relâchant, il m'envoya prendre une douche, en m'assurant s'occuper des enfants.
Après une douche chaude, je pus enfin souffler en me regardant dans le miroir. Mes cernes étaient revenues en masse, et je finis par quitter la pièce en songeant à la douce époque où j'avais encore un visage convenable. Quand je mis un pied dans la bibliothèque, Sam venait de finir un de ses cours d'entraide, et était sur son ordinateur, avec Dean à ses côtés. Vu le visage de mon chasseur, il n'arrivait pas non plus à dormir, ses derniers temps. Dean m'attira dans ses bras, pour me frotter le dos. Son côté protecteur était adorable, mais je sentais la frustration de son frère, raison pour laquelle je finis par le repousser doucement dans un sourire.
- Donc, tu dis qu'ils ont besoin de folklore, d'armes, de conseils, de soutien ? Repris Dean. Mais le sommeil est important, et je parle pour vous deux, les tourtereaux.
- Je vais bien, Dean, grognai-je avant de boire une gorgée de café.
Le téléphone de Sam sonna à ce moment, déclarant l'absence de Maggie et son manque de rapport. Grâce à notre système de suivi et de caméra, on pu retrouver facilement l'endroit où elle s'était manifesté la dernière fois, avant de la voir se faire attaquer par un monstre, dans une crypte. L'avantage de ce système était qu'on savait d'où partir pour les chercher en cas de problème.
- C'est Maggie ? Il est arrivé quelque chose ? Demanda Hope, dressée sur ses pieds pour observer l'écran, en pause sur le monstre.
- Euh, va jouer dans ta chambre, on se charge de la retrouver, dis-je en l'éloignant.
- Bwaaaaaa, il fait peur le vieux débris ! Lança Sacha, de l'autre côté de Sam. On croirait un vampire !
De véritables petits chasseurs. Dean les envoya plus loin, alors que je me posais sur les épaules de Sam, soupirant de fatigue.
- On doit aller la secourir, son silence indique qu'elle est sûrement retenue prisonnière là-bas, et on est responsable d'elle, assurai-je aux garçons.
- Et si elle était morte ? Soupira Sam.
- On n'en sait rien, argumenta Dean.
- Ok, c'est une goule. Mais on sait aussi qu'elles se nourrissent de cadavres, et comme elle était en vie sur la vidéo, ça ne doit pas être à son goût. On a le temps de la retrouver, dis-je en lui prenant la main, confiante. J'ignore pourquoi il l'a attaquée, mais on va aller la sauver et la ramener ici.
Pour la garde des jumeaux, on chargea les autres chasseurs présents au bunker de garder un oeil sur eux, alors qu'on se préparait pour la voiture.
- Maman, tu pars encore ? Demanda Hope. J'aime pas vous savoir dehors ..
- On va juste chercher Maggie, et on rentrera, promis. Et je te ramènerai des nuggets !
La fillette sauta de joie, avant de rejoindre sa chambre, Princesse paillette dans les bras. Dire à ma fille qu'on risquait de combattre un monstre était au-dessus de mes forces, et Sam dû s'apercevoir que j'avais un mal fou à regarder les autres en face.
Quand il voulut me parler, je saisis rapidement mon sac pour rejoindre Baby, fuyant la conversation et ses yeux qui voyaient trop clair en moi.
Arrivés à Claremore, dans l'Oklahoma, après 5 heures de route, nous marchions dans un cimetière privé. Savoir qu'une seule et même famille reposait ici était un peu glauque, mais mon regard se déporta sur les arbres, pour éviter de trop penser.
En rentrant dans la crypte, lampe torche à la main, on observa silencieusement les alentours, pour chercher une trace de Maggie. Mais seule une traînée par terre nous montra qu'elle avait été embarquée par la créature. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y avait pas de sang. L'hypothèse de Dean était qu'elle avait été embarquée pour être mangée plus tard. Ce qui nous laissait le temps de la retrouver, en soi, si elle était encore dans le coin. Alors que les garçons parlaient de retrouver et tuer le monstre, je m'approchais doucement des tombeaux, en observant les noms. Anciens. Et tellement nombreux. Un vrai festin de goule. C'est alors qu'une voix nous interpella. Le jardinier. Et Sam nous présenta : lui, Monsieur Harrison. Dean, Mr. Byrne. Et moi, en tant que Madame Frank. Et nous travaillions pour une société historique de patrimoine. Trèèèèèèèès original. Notre visite avait pour but de rendre le site historique, d'après mon chasseur, et l'homme en face de nous paru intrigué.
- Nous commençons par le terrain, puis la maison, assurais-je en souriant. D'ailleurs, nous devons parler au propriétaire, si possible.
Notre mensonge fonctionna et il nous mena à la demeure familiale, où un homme blond et trapu nous accueillis. Surexcité à l'idée de rendre l'endroit historique, il nous fit entrer en souriant.
- Vous êtes nombreux sur le dossier, s'exclama l'homme. Cinq d'entre vous pour ce domaine ? Vos collègues sont arrivés avant vous !
Il s'avéra qu'au bout du couloir, dans le salon, se tenaient Mary et Bobby, dans leur rôle. Et notre entrée les surprit autant que nous.
- Salut vous trois, nous salua la jolie blonde.
Bobby fut moins accueillant, et nous envoya proprement mais poliment promener.
- On n'avait pas à prévenir le bureau pour visiter une maison, rembarra le vieux. Surtout quand le bureau central est dirigé par des idiots.
Le message du vieux chasseur était clair : ils n'avaient pas prévenu de leur présence, car ils ne pensaient pas que Sam était fiable en tant que chef. Mon énervement grimpa, et mes mains se serrèrent dans mes poches, alors que Dean posait une main sur mon épaule pour me calmer. Mary prit Sam à part, et je restais près de Dean pour interroger l'homme blond en face de moi. Il s'avéra qu'il n'était pas propriétaire, mais simplement l'infirmier de la maison, pour le vieil homme malade qui habitait ici. Son regard se posa sur moi, et il s'avança, en posant sa main sur mon front.
- Vous semblez bien pâle, et il est de mon devoir en tant qu'agent de santé de m'inquiéter de votre teint. Souhaitez-vous boire quelque chose ?
- Oh, j'ai toujours été un peu blanche, mais je vous remercie, je n'ai besoin de rien, assurai-je en repoussant doucement sa main.
M'avançant vers le lit du malade, Mr. Rawling, mon regard se posa sur un homme comateux. Ce qui me frappa, c'est la ressemblance avec le monstre qui avait attaqué Maggie sur la vidéo. Le fixant en fonçant les sourcils, un frisson me parcourut. Sam nous rejoignis, et à sa tête, je compris qu'il s'était fait la même réflexion que moi.
Quelque chose dans la maison me rendait faible, je le sentais. Mais j'ignorais quoi. Surtout que les autres semblaient se porter parfaitement bien.
Une femme cria soudain le prénom de Neil, et c'était la fille du malade, Sacha. Son prénom me fit doucement sourire, et la femme entra dan la pièce, surprise par le nombre de personne présente. Soucieux, les garçons lui proposèrent de lui parler, alors que je restais avec Bobby et Mary, en compagnie de Neil.
- Callie, je te trouve un peu ..
- Blanche ? Oui, je sais Mary, c'est sûrement l'aspect hôpital de la pièce, je n'ai jamais apprécié ce genre d'endroit.
- Ou le surmenage, proposa Bobby. Quand on dort aussi peu, on évite de visiter trop de .. maisons. Et on reste auprès de sa famille.
- Mais le temps des femmes qui restent à la maison pour attendre sagement leur mari est révolu, que je sache, lançais-je en croisant les bras.
Une chance pour nous, Sacha nous mit dehors, n'en pouvant plus de tout ce monde, et on partit tous se rejoindre près de la voiture.
- Ce n'est pas une goule, il n'y a pas de morsure, assura Bobby.
- Peut-être un métamorph ? Proposa Mary.
- Et un esprit qui le posséderait ? Lançais-je en m'emmitouflant dans mon manteau. Vous n'avez pas senti cette .. sensation ? Et ses frissons ?
- Non, ça, c'est le fait de partir trop loin de ta famille, alors que tu as besoin de rester au bercail, riposta Bobby.
- T'as un problème, Bobby ? M'écriai-je en m'avançant vers lui. C'est quoi toutes ses remarques contre Sam ou moi, depuis tout à l'heure ?! Dis ce que tu as à dire, bordel !
Le vieux ricana, avant de faire un pas vers moi, souriant doucement.
- Tu crois m'impressionner, gamine ? Mon problème, c'est Sam. Il envoie Maggie ici avec aucune idée de ce qui l'attend. Elle n'était pas prête ! Tout comme toi, Callie ! Tu dors mal, et tu devrais rester auprès de tes enfants !
- Personne n'est jamais prêt, riposta Dean. Et Callie est apte pour cette mission, elle a juste besoin de café, voilà tout.
Mais le vieux chasseur n'en démorda pas : on avait eut tord d'envoyer Maggie ici, et nous étions des parents indignes, selon lui.
- Réponds à ma question, Callie, demanda-t-il en s'avançant près de moi. Si Maggie avait été ta fille, l'aurais-tu laissée partir ? Et ton fils, hein ?
J'étais à deux doigts de le frapper, et Dean me fit reculer en m'attrapant par les épaules.
- On a du travail à faire ici, alors on va se séparer : Sam et Callie, avec moi, dit Mary calmement. Dean et Bobby, ensemble.
On acquiesça, et l'aîné des Winchester me sourit doucement avant de s'éloigner.
Marchant tranquillement dans la forêt, les paroles de Bobby me tournaient en tête, alors que Mary tentait de rassurer Sam sur son rôle de chef. Mais ma nuit peuplée de cauchemars, en plus de ses paroles et de ma sensation de mal-être dans ce lieu, me rendait mal.
- .. Tu as ça dans le sang, Sam, assura Mary. Et Callie, tu dois savoir que tu es une mère merveilleuse, mais que ton rôle de chasseuse et de femme t'obligera à t'éloigner de tes enfants pour les protéger, par moment.
- C'est gentil, Mary, murmurai-je en observant les alentours, avec l'atroce sensation d'être observée.
Suite à cela, Sam engagea la discussion sur la relation entre Bobby et Mary, ils avaient véritablement besoin de parler. C'est à ce moment que je vis bouger une silhouette, derrière un arbre. Jetant un oeil aux autres, je finis par m'éloigner en silence pour découvrir qui était cette personne qui me suivait.
Mes pas me poussèrent à s'éloigner des deux Winchester, et alors que je pensais tenir la personne, elle disparue. Avais-je eu une hallucination ? C'est pour ne pas me perdre que je finis par rejoindre Sam, qui expliquait l'histoire du Bobby que nous connaissions. Ce Bobby me manquait. Il n'avait pas été très ouvert avec moi, à notre rencontre, mais sa gentillesse, derrière sa barrière de sentiment, m'avait aidé à surmonter des épreuves. Sam conseilla à sa mère de creuser pour aider Bobby, alors que mon regard se posait sur une couverture qui m'intrigua. En m'agenouillant, je découvris des papiers d'identité falsifier, que je tendis à Mary, alors que Sam m'aidait à me relever.
- De faux papiers, au même nom, pour diverses sociétés ? C'est un chasseur, murmurai-je, parlant au nom de tous.
- Il n'était pas des nôtres, en revanche .. ajouta Mary.
Cette constatation nous intrigua d'avantage, et on prit la direction de la voiture pour rejoindre les autres.
- Callie, malgré ce que tu dis, tu ne sembles pas dans ton assiette, déclara Sam en me prenant la main. Et même si tu en parles à Dean, je m'inquiète, et ..
- Sois pas jaloux, Sam, lui assurai-je dans un sourire. Il a juste été là à mon réveil, alors que je sortais d'un cauchemar horrible. Mais ça va passer.
- Tu veux m'en parler ? Me demanda-t-il.
Regardant Mary, devant nous, je songeais un instant que parler du démon qui l'avait tuée n'était pas une bonne chose. Alors ma tête se secoua, en assurant à mon mari que j'avais maintenant oublié de quoi il s'agissait. Son visage m'affirma qu'il doutait de mes propos, mais je fis semblant de ne rien voir.
Un appel nous poussa à rejoindre Neil et Sacha, qui avait été attaqué par un vampire. Le plus étrange, c'est qu'il l'avait laissé partir, sans rien demander. Sam lui assura qu'elle n'était pas folle, avant de lui raconter pour notre métier de chasseur. Sentant que l'histoire serait longue, je pris place aux côtés de Mary, sur le canapé.
Les frissons étaient revenus, accentuant mon impression d'être observée.
L'arrivée de Dean, à la fin de nos explications, nous coupa, et il nous annonça avoir trouvé un cadavre dans la remise. Après vérification, il s'agissait de l'homme sur les cartes d'identité. Et une affirmation nous sauta aux yeux : une entité tuait des chasseurs. L'absence de Bobby se fit remarquer, et Mary le voir. L'aîné des Winchester nous annonça avoir été attaqué par le clone du malade, dans le lit, et Sam accusa le jardinier. Or, il était parti. J'allais intervenir, en posant ma main sur le bras de Dean, quand un murmure me parvint à l'oreille.
- Callie ..
Sursautant, Dean m'observa avec étonnement, avant de regarder tout autour de nous.
En apprenant pour le vampire, Dean se fit la même réflexion, tout en déclarant que le monstre qu'il avait tué était mort de façon étrange. J'allais parler de ma sensation d'être suivis, quand un nouveau murmure retentit. Or, j'avais l'impression d'être la seule à l'entendre.
- Et si ce n'était pas des monstres ? Mais des manifestations, comme Fred Jones, le psychokinétiste qui transformait tout en dessin animé ?
- De quoi vous parlez, là ? Demandai-je, curieuse.
- On t'expliquera, m'assura Sam.
Or, Sacha assura que son père n'avait montré aucun signe pouvoir quelconque, et cela nous rassura. C'est ainsi qu'elle nous apprit qu'elle était montée au grenier pour des bruits de rats, à la base, avant de tomber sur le vampire. D'un coup d'oeil commun, Sam prit le chemin des marches, alors que je le suivais de près.
- Sam ? Tu as entendu des bruits, dans la maison ? Demandai-je en arrivant à l'étage.
- Non, du tout, s'étonna-t-il. Pourquoi, tu penses avoir vu ou entendu quelque chose ?
- Non, sûrement mon imagination, dis-je en souriant. Allons voir le grenier.
Avançant dans ce long couloir asymétrique, les murmures s'intensifièrent, et j'annonçais à Sam que j'allais vérifier les autres pièces, pour le rejoindre après.
Sortant Artémis, j'entrais dans la première pièce, qui s'avéra être la chambre de Sacha. Ouvrant le placard, rien d'anormal me parvint. Pourtant, la voix était réelle, j'en aurais mis ma main à couper.
- Callie .. viens à moi.
- Qui est là ? Demandai-je, accrochée à mon arme.
Mais rien ne me répondit. M'apprêtant à sortir, je sentis une forme me pousser contre le mur, et la douleur cinglante me saisis à l'épaule.
- Putain de bordel .. Mais qu'est-ce que ..
Mon regard se tourna dans la direction de mon assaillant, et la surprise me fit lâcher mon arme. C'était ma mère, Diana. Elle se tenait là, vivante, en se penchant vers moi.
- Tu en as mis, du temps. C'est bien ton genre, ça, de t'attarder pour venir aider les autres.
- Maman .. Mais tu es .. Que fais-tu ici ? Et ..
- Tais-toi donc, idiote, me coupa-t-elle en me faisant reculer contre le mur. Tu n'as pas honte, de me regarder ainsi, alors que je suis morte par ta faute ?
Les traits furieux de ma mère me coupèrent toute envie de parler, et elle me fit reculer d'avantage, avant que je ne touche le mur.
- J'aurais dû refuser l'offre de cet archange, lança-t-elle en me regardant avec dédain. Tu n'es qu'une abomination, après tout. Un simple déchet de la nature, qui n'aurait jamais du voir le jour. Le fruit d'un démon et d'un ange .. C'est ridicule. J'aurais dû te noyer dans ton bain, alors que tu n'étais qu'une enfant.
- Ce n'est pas toi. Jamais ma mère n'aurait dit une telle chose ..
- Ce qui prouve que je suis moi, lança-t-elle. Je ne suis pas ta mère, immonde créature. Je ne suis que la pauvre idiote qui t'a recueillie, pour me faire tuer des années plus tard en payant le prix de ma bêtise. Et dire que tu t'es reproduit avec ce .. monstre. Cet homme qui se nourrit de sang de démon.
- Sam n'est pas comme ça ! Lançais-je. Et il l'a fait pour aider les autres, même si c'était une voie dangereuse.
- Petite insolente, dit-elle en plaçant ses mains sur ma gorge. Crois-tu pendant une petite seconde que j'ai pu t'aimer, durant toutes ses années ? Ce n'étais qu'un sort, lancé par ton père, pour nous forcer à te protéger. Mais personne ne peut aimer une chose aussi impure, telle que toi. Et tes enfants ne devraient même pas être de ce monde.
Ses doigts se resserrent autour de mon cou, alors que l'air commençait à me manquer. Comment ma mère pouvait être présente, ici ? Et comment pouvait-elle me dire ses horreurs ? Jamais la Diana Jones que je connaissais n'avait prononcé de telles paroles devant moi. Et alors que j'étais là, en train d'agoniser par manque d'air, j'entendis des pas dans le couloir, comme si on traînait quelqu'un.
- N'appelle personne, petite chose démoniaque, susurra la chose qui ressemblait à ma mère. Laisse donc la femme qui t'a adoptée finir ce qu'elle aurait dû faire il y a longtemps.
Je commençais à voir flou, et sentais mes forces me quitter, alors que mes pieds ne touchaient plus le sol et qu'une larme unique glissait sur mon visage. Mon seul instinct fut de frapper violemment dans la poubelle, à côté de mon pied, avec mes dernières forces. Elle fut projetée en faisant un vacarme, et après cinq secondes, la porte s'ouvrit sur Sam, qui tenait une Maggie bien faible.
- Qu'est-ce .. CALLIE ! Cria Sam en sortant sa machette.
Il s'avança vers la femme qui m'étouffait avec force, avant de lui planter la lame dans le coeur. Elle s'évapora dans un nuage de poussière, alors que mon corps s'écroulait par terre, impuissant. Malgré mes capacités, j'avais été incapable de me défendre face à cette chose, dont j'ignorais tout. Et, telle une petite fille, je fondis en larme dans les bras de Sam, qui me caressa le dos pour tenter de me consoler.
- Tout va bien, je suis là, murmura mon chasseur en me serrant dans ses bras.
- Elle était si froide, si monstrueuse .. Ce n'était pas ma mère, dis-je après quelques minutes, le temps de retrouve ma voix. Pourtant, elle lui ressemblait vraiment.
Il m'assura trouver des réponses, avant de m'aider à me relever, et de faire descendre Maggie, qui était bien plus faible que moi.
En arrivant en bas, Dean nous expliqua que Neil était un djin, et qu'il avait joué avec ses victimes par la pensée, en usant de nos plus grands cauchemars. Devant mes marques rouges, sur mon cou, et mon teint transparent, il s'affola, avant de nous recommander d'aller en voiture pour se préparer à rentrer. Assise sur la banquette arrière, alors que Maggie dormait paisiblement à mes côtés, mon doigt se posa sur la touche Appel, sur le contact de mon père.
- Callie mon ange ! Comment tu vas ? Si tu savais ce que ..
- J'ai une question à te poser, Papa .. murmurai-je. As-tu ensorceler les Jones pour qu'ils m'acceptent, malgré le fait que je sois une abomination ?
Un silence profond suivis ma question, alors que l'archange au bout du fil prenait conscience que j'avais besoin du père sérieux, et pas du Dieu des farces.
- Qui donc à pu te dire une telle connerie, voyons ! S'exclama le blond. Je n'ai jamais joué avec aucun mortel, à part avec Sam et Dean. Mais en ce qui te concerne, j'ai toujours était sérieux et consciencieux. Crois moi, j'ai veillé sur toi, et ils t'ont accepté malgré ce que j'avais pu leur dire.
- Et .. Diana m'a-t-elle vraiment aimée ?
- Bien sûr ! Écoute, tu dois avoir été confrontée à une affaire avec une créature qui t'a fait entendre des choses, j'imagine, mais je peux t'assurer une chose : Diana était la mère idéale, pour toi. Et elle t'a aimé comme sa propre fille. Jamais elle ne t'aurait fais le moindre mal, je peux te l'assurer. Et tout comme elle, tu seras une mère parfaite pour les jumeaux !
- Comment veux-tu que j'assure en tant que mère, si la mienne était un démon, et que celle qui m'a élevé n'était pas réellement de ma famille ?
Ma question fit soupirer Gabriel, qui toussa, avant de prendre une voix grave.
- Toi, tu as besoin d'un moment père-fille. Avant que je puisse arriver pour te voir, vu que je suis loin, sache que, plus que quiconque, tu es l'une des personnes qui sait que la famille n'est pas uniquement de sang. Lola n'est pas ta soeur biologique, mais tu la considère comme telle ! Et durant des années, tu as pu vivre entourée d'une famille aimante et chaleureuse, bien qu'adoptive. Je n'ai pas été présent, et je le regrette chaque jour, mais il est important de garder à l'esprit que tu n'es pas seule, tu n'es pas un monstre, et tu n'en seras jamais un avec tes merveilleux enfants. Alors tu vas me promettre une chose, Callie Winchester ! Tu vas sourire, et quand je viendrais, on va se mater tous les films débiles que tu souhaites, avec des cookies et du chocolat chaud à la guimauve, jusqu'à ce que tu sois rassurée sur tes craintes. D'accord ?
Jurant cette chose stupide à mon père, il demanda à parler à Sam, devant nous, et vu la tête de mon mari, il devait se faire sacrément remonter les bretelles par mon paternel. Quand il raccrocha, il me rendit mon téléphone, en souriant tristement.
- Visiblement, si je ne fais rien pour te remonter le moral, Sacha et Hope risquent d'être les seuls enfants que tu auras de moi, déclara Sam. Mais plus sérieusement, je suis persuadé que ton état est relié à ton cauchemar.
- Tu as raison, Sam. Je t'ai menti. Je me souviens parfaitement de cette nuit, et elle était atroce.
Il me tendit la main, pour que je puisse lui faire partager mon songe. Et en la lui attrapant, je lui transmis mes souvenirs. Ses yeux s'illuminèrent en doré, avant de redevenir vert. Il lâcha un soupir, avant de m'attirer vers lui.
- Tu n'as rien à craindre, tu n'es pas le monstre de ton songe, Callie. Et on va tous parfaitement bien.
Dean arriva à ce moment là, démarrant la voiture. Il coupa notre conversation, et je choisis me murer dans le silence pour mieux réfléchir.
De retour au bunker, Maggie fut saluée par tous le monde, alors que les jumeaux se jetaient sur nous.
- Enfin de retour ! S'écria Hope. Maman, tu as pleuré ?
- Non, c'est juste que les monstres sont partis en poussière, et que ça fait mal aux yeux, dis-je en la prenant dans mes bras.
- Comme les vampires dans Buffy ! Souffla Hope.
- Et vous avez ramené Maggie ! Cria Sacha en sautant sur Sam. Vous êtes trop fort !
Le sourire des jumeaux me réchauffa le coeur, mais rien ne pu me faire oublier les mots de ma fausse mère.
Après le repas des enfants, ils dessinaient tranquillement sur la table, alors que je finissais mon journal pour eux, quand Dean arriva près de Sam et moi. Mary et Bobby arrivèrent par la suite, devant nous parler sérieusement.
- Oh, oh .. discussion de grandes personnes, murmura Hope en relevant la tête. Ça pue ..
- J'ai pas péter, hein ! Souffla Sacha. C'est sûrement l'odeur de Dean.
Malgré le trait d'humour des enfants, on comprit que Mary et Bobby comptait s'absenter, pour le bien de ce dernier.
- Pourriez-vous emmener les enfants ? Proposai-je en souriant. Ça fait un moment qu'ils n'ont pas quitté le bunker, et je pense que voir du monde leur ferait du bien.
- Mais Maman, on est bien ici ! S'exclama Sacha.
- Ce serait temporaire, mon coeur, assura Sam. Comme ça, vous profiterez de Mamie et de Papy !
Sacha bouda, et Hope était partagée, avant de se placer dans mes bras.
- On s'appellera tous les jours, alors ? Demanda-t-elle.
- Promis, mon ange, lui assurai-je. Et je viendrais vous chercher, si tu veux.
Après quelques appels, il fut convenu qu'ils pouvaient se rendre dans le chalet de Donna, le nôtre étant occupé par Gabriel. Bobby demanda alors à nous parler, à Sam et moi.
- La chasse, tu l'as dans le sang, Sam, assura le vieux bougre. Quant à toi, Callie, tu es une mère admirable, et je sais que tu es comme Sam, à ne pas pouvoir rester sans rien faire. Je suis navré pour mes mots, tout à l'heure.
On accepta ses excuses, avant de tous les prendre dans nos bras. Les yeux de Hope brillaient, et Sam la souleva dans ses bras musclés.
- Ne pleure pas, on se revoit très vite, ma puce.
- Mais tu vas me manquer, Papa, chouina la fillette.
- Et moi, alors ? S'exclama Dean, faussement vexé.
Les larmes de Hope coulèrent, alors que Sacha tapotait du pied. En me penchant vers le garçon, je lui pris le menton.
- Tu sais, mon grand, même si tu n'es plus ici, je reste en contact. Et quoi de mieux que d'être en vacances avec ta grand-mère, qui a une tonne d'histoire de chasse à vous raconter ?
- Promet-moi de tout nous dire, alors ! Déclara Sacha.
- Je te le jure. Et promet-moi de veiller sur ta soeur.
Avec nos petits doigts, la promesse fut scellée, et après un dernier câlin, ils partirent tous les quatre, Sacha avec sa mini Impala à la main, et Hope avec sa licorne en peluche. Les larmes furent compliquées à retenir, mais je parvins à ne pas pleurer.
On dû prévenir tous les chasseurs du pays, pour les pièges à chasseurs dans lequel on était tombé. Dean avait appris du monstre qu'il en existait beaucoup, et je pris la peine de joindre Logan et Claire.
- C'est noté, on fera attention ! Lança Blondie au téléphone. Des monstres gonflés à bloc, n'importe quoi de nos jours ..
- Et faut qu'on se voit, ça fait un baille ! Riposta mon meilleur ami.
- Oui, on se voit dès que possible, assurai-je. Prévenez les autres chasseurs que vous trouverez, c'est important. Bonne nuit les gars !
Après avoir raccroché, les garçons commencèrent à reparler de Michael, qui était responsable de ces lieux, ces pièges à chasseurs qui avaient pour but de nous exterminer. Bien qu'on savait que Dean n'était pas responsable, il s'en voulait. Et comment lui faire comprendre qu'on allait aussi avancer si on ne dormait plus par cause de stress, au point d'en éloigner les enfants ?
- On fera tout pour éliminer Michael, mais commencez par vous retrouver, lança Dean en s'éloignant. Chaton, hésites pas à m'appeler si tu refais des cauchemars.
- C'est gentil, mais j'ai Sam à mes côtés, tout ira pour le mieux, répondis-je en attrapant le bras de mon chasseur pour qu'on aille se reposer.
- Je veillerais sur toi et ton sommeil, m'assura Sam après le départ de son frère.
- Pour le meilleur et pour le pire, hein ? Demandai-je en riant. Le pire, ce serait une seconde grossesse. Je crois que tu n'y survivrais pas, Sam Winchester.
Sa pâleur soudaine me fit éclater de rire, mais mon envie de dormir fut plus forte, et on alla s'écrouler sur notre lit, où je pu fermer les yeux sur le torse chaud et rassurant de mon adorable mari. Les monstres et les combats seraient toujours là demain, après tout. Et les enfants étaient à l'abris. La nuit allait être paisible, j'en étais certaine.
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Pas facile d'être chasseur, et encore moins dans la peau de Callie. Que pensez-vous de ses cauchemars ? Et des paroles dures de sa mère ?
Un vote, c'est une soirée films entre Gabriel et Callie. Pensez-y !
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