Chapitre 116 : Happy Halloween.
Le mois d'octobre touchait à sa fin, et avec ça, Halloween approchait à grands pas. Même si nos recherches concernant Michael n'avançaient pas, et que Dean reprenait peu à peu du poil de la bête, j'avais de mon côté un autre projet. En vérité, tout le bunker avait été prévenu : le premier à nous déranger, Sam et moi, allait passer un sale quart d'heure. Et je me moquais royalement que Michael débarque, que le bunker manque de tarte, que l'apocalypse surgisse, que Bobby soit en manque d'alcool, que Chuck et Amara nous rendent visite, ou même que Gabriel veuille improviser une soirée en famille. Non, le premier à nous déranger subirait le courroux et la vengeance ultime de Callie Winchester.
Les bougies parfumées éclairaient faiblement notre chambre, l'huile essentielle diffusait une douce odeur de rose, de nombreuses pétales de fleurs étaient dispersées sur notre lit, alors qu'un son doux et apaisant était diffusés à travers mon portable. Quand Sam entra dans la chambre, mon doigt se posa sur sa bouche, lui intimant le silence le plus total.
- Maintenant, Sam Winchester, tu es à moi et à personne d'autre, murmurai-je au creux de son oreille en lui retirant peu à peu sa chemise, pour dévoiler son torse parfaitement sculpté.
Il déglutit, et je lui passais en douceur un masque sur les yeux, alors que ses mains se baladaient sur mon corps, découvrant petit à petit la tenue sexy que j'avais enfilé rien que pour lui. Oh, je n'ignorais pas que Sam était un fan incontesté des body en dentelles, qui accentuaient le décolleté et la forme des fesses. En l'installant sur le ventre, à même notre lit, je pris position sur son dos, et ouvris la bouteille d'huile de coco. Quand mes mains furent pleines de liquide fruité, elles se posèrent sur la nuque de mon chasseur, qui fut saisit d'un frisson.
- Callie, je ...
- Chut. Tu ne parleras que quand je t'y autoriserais ! Répondis-je en commençant à appuyer mes doigts sur le cou de mon mari, qui était très tendu.
Il lâcha un soupir d'aise, avant de se laisser faire. Durant quelques minutes, mes mains s'activèrent à lui détendre le cou, en appuyant un peu plus fort dans la zone dorsale. Quand j'estimais en avoir fini avec sa nuque, mes mains chaudes se déplacèrent sur ses larges épaules, et en appuyant fortement, je m'appliquais à tracer une sorte de coeur symétrique. Au fur et à mesure, mes gestes formèrent un S de plus en plus grands, cherchant à défaire les noeuds de stress qu'avait accumulé mon mari. C'est vers la fin que mes doigts commencèrent à tracer des spirales, en forçant sur le pouce pour rendre le geste agréable. J'insistais un peu sur la colonne vertébrale, qui était l'une des principales zones où était regroupée la zone nerveuse de mon cher Sam. Quand mes mains s'arrêtèrent enfin de caresser sa peau, il releva sa tête en douceur, avant de me forcer à me relever, pour me poser sur ses mollets musclés.
- C'était exquis, murmura-t-il. Mais il serait temps de te détendre aussi, ma chérie, dit-il en passant son doigt le long de ma tenue, finissant sa course dans le creux de mes seins.
Sa tête se pencha sur mon cou, où il commença à m'embraser en douceur. Ce fut à mon tour d'être saisis de longs et agréables frissons de plaisir. Plus il descendait, et plus mes mains se serraient autour de ses bras. Ses mains, elles, s'activèrent à retirer ma tenue, en la faisant glisser avec d'un coup sec vers mon bassin. Il profita de ma peau dénudée pour me repousser et m'allonger de force sur le matelas, où il descendit de plus en plus bas ses baisers, pendant que ses mains me firent passer mon tissu par mes jambes, me dénudant complètement devant lui. Arrivé au niveau du triangle des Bermudes, il releva la tête vers moi, comme pour avoir mon approbation. Mais mon corps répondit à ma place : cambré, j'attendais simplement qu'il agisse. Et quand son dragon débarqua dans ma caverne, un gémissement m'échappa. L'endorphine me fit rapidement de l'effet, et me laisser aller fut d'une facilité enfantine. Il ne lui fallu que quelques minutes pour m'embarquer dans un tourbillon d'oestrogène. Et quand il revint vers moi, en prenant place au-dessus de mon corps et en se collant à moi, je ne pus m'empêcher de l'embrasser avec passion.
- Sam, tu es vraiment celui qu'il me faut, murmurai-je.
- Aujourd'hui, je ne suis pas Sam. Je suis un héros qui vient de sauver la vie d'une demoiselle en détresse. Mon nom est donc ..
Une idée saugrenue me vint : celle de l'appeler Sam le pompier. Mais cette pensée me ramena aux enfants, et je préférais me plaquer la main contre ma bouche pour m'empêcher de rire. Non, penser à mon fils dans un moment pareil, ce n'était pas une bonne idée du tout.
- Aquaman ? Proposai-je dans un murmure, alors que ses mains se plaçaient sous mes hanches, pour le coller plus à lui encore.
Le regard envoûteur de mon chasseur se renfrogna un peu : il connaissait mon admiration pour ce héros, et j'allais me justifier dans mon choix pour ne pas le perdre quand un cri retentis, en plus de nombreux coups sur la porte.
- Ahhhhhhhhhhhhhh ! Maman ! Au secours ! J'ai peur ! Hurla Hope.
Ni une, ni deux, Sam me laissa rouler hors du lit, attraper sa chemise pour l'enrouler autour de moi, avant d'ouvrir la porte. Sam, lui, s'était jeté sous la couverture, pour cacher sa propre nudité à notre fille. Quand la porte s'ouvrit, la fillette en larmes se jeta sur mes jambes, et je dus m'accroupir en serrant les jambes pour comprendre son malheur, sans lui faire découvrir la vie sexuelle de ses parents.
- Mon coeur, qu'est-ce qui t'arrive ? Murmurai-je en caressant sa joue humide.
- C'est tonton Dean. Il a fait venir un monstre au bunker, et le vilain monstre rouge veut m'attraper pour me mettre dans sa hotte. Je veux pas y aller, Maman !
Mon énervement monta en flèche. Dean avait encore terrorisé ma fille avec des histoires à dormir debout, et, oubliant ma tenue peu descente, je saisis la main de ma fille, après avoir boutonné la chemise de Sam, avant de me précipiter vers la bibliothèque.
- J'vais lui botter le cul, à ce monstre, ma chérie. Ainsi qu'à ton oncle Dean !
Quand on arriva enfin dans la pièce, Dean était au bord de la crise de rire, accroché à la chaise en fixant ma fille. Mes poings se craquèrent, et le Winchester croisa mon regard, avant de déglutir et de cesser de rire.
- Dean Winchester, puis-je savoir ce que tu as osé raconter à Hope ? Demandai-je avec un air menaçant, en m'avançant lentement vers lui.
- Eh bien, Sacha m'a demandé de lui raconter une chasse qui m'a marqué. Alors je lui ai parlé des Dieux païens que nous avons affrontés, avec Sam. Ceux qui arrachent les dents, les ongles, et qui font la peau à des sacrifices en guise de cadeau de Noël. Et comme nous essayons actuellement nos costumes pour Halloween, et que Castiel a enfilé le costume rouge du gros homme de décembre, elle a pris peur, voilà tout.
Mes mains se posèrent sur le torse de mon beau-frère, avant que mes doigts ne lui tordent violemment les tétons. Il poussa un gémissement de douleur, et je finis par le repousser contre le mur, avant de lui saisir le menton, en me retenant fortement de ne pas le transformer en courgette.
- ALORS COMME ÇA, TU T'AMUSES À TERRORISER MA FILLE POUR LE FUN ? TU TIENS À TON SERVICE TROIS PIÈCES OU PAS, ESPÈCE DE GRAND MALADE !
Castiel s'avança vers moi, toujours vêtu de son ridicule costume de Noël, alors que Dean évitait mon regard. D'un coup sec, je lui saisis la chemise, en le forçant à se pencher. Mon but : lui botter le cul, comme j'avais promis à ma fille. J'avais seulement oublié un léger détail : la taille de Sam. Lui, très grand. Moi, de taille moyenne. Sa chemise m'arrivait aux genoux, et quand il fallu frapper le postérieur de Dean avec mes pieds nus, je fus incapable de lever entièrement la jambe sans montrer mon cul à toute la pièce.
- Callie, je .. commença Dean, au bord du rire.
- TA GUEULE ! PENCHE-TOI ET TOUSSE, RÉSIDU DE FOND DE CHIOTTE !
Mais il s'avéra que sans culotte, lever la jambe était compliqué. Alors je finis par faire la chose la plus mature que je pouvais : sauter sur le dos du Winchester, m'accrocher à son cou, et le secouer comme un prunier.
- J'AVAIS DIT AUCUN DÉRANGEMENT ! PENSE À MA FRUSTRATION SEXUELLE ACTUELLE, ESPÈCE D'ÉGOÏSTE !
Oh, Castiel tenta d'intervenir, et mon doigt vengeur se tendit vers lui.
- Toi, le barbu pervers, va remettre ton imper, avant que je me charge de ton derrière !
Sam arriva à ce moment précis, entièrement habillé, et me regarda comme si j'étais une hystérique. En fait, je devais en donner l'impression.
- Toi, je vais t'arracher tes noix et ta banane, pour te les faire avaler tout cru ! Et tu vas apprendre ce que signifie la colère de Callie Winchester !
Hope était morte de rire, alors que Sacha me fixait d'un air ahuri. Sam, lui, semblait avoir déconnecté son cerveau, et il fallu que Dean m'attire dans le couloir, toujours sur son dos, pour que j'arrive à me calmer un minimum.
- Chaton, je suis désolé, vraiment. Je pensais pas avoir autant effrayé Hope avec mon histoire, et vous interrompre n'était pas mon intention, je t'assure ..
- Tes excuses, tu peux te les fourrer profond. Et va te faire cuire la raie du cul avec une grille de four, lançais-je en prenant la direction de notre chambre, pour aller enfiler des vêtements convenables.
Ma frustration ne descendit pas, comme je l'avais espéré. Au contraire, me calmer fut une des plus grandes épreuves de ma vie. Même quelques heures plus tard. En revenant dans la bibliothèque, pour me poser devant mon ordinateur, j'avais dans l'idée d'éviter le vieux con de Winchester au maximum. C'est pour cette raison que mes écouteurs m'enfermèrent dans le monde du rock, où le doux son me permit d'oublier deux minutes les facteurs qui m'empêchaient sans cesse d'avoir une vie sexuelle normale. Une main se posa sur mon épaule, et Sam apparu dans mon champ de vision, me retirant un écouteur.
- Je suis navré pour ce qui est arrivé, ma chérie. Franchement, ce que tu avais prévu était véritablement parfait, et tu as réussi à me détendre.
- Sam, je prends cette histoire comme une atroce défaite, et tes excuses ne font qu'empirer la chose. Tout ce que je veux, c'est oublier cette journée, et passer à autre chose.
Le visage triste de mon chasseur me répondit, et il m'assura qu'il préparerait une soirée digne de ce nom pour rattraper notre moment à deux. Le seul problème, c'est que tous les endroits possibles pour nous retrouver étaient peuplé de monde : le bunker, par les chasseurs. La maison du lac, par mon père. Et si on avait le malheur de choisir une chambre d'hôtel, je prenais le pari qu'on se ferait attaquer par une créature. Donc, notre vie sexuelle inactive était en partie détruite par Dean, et j'en voulais au Winchester pour cette raison. Après un rapide bisou à Sam, je partis bouder dans la chambre, avant de croiser Dean, qui allait rejoindre la sienne avec une tonne de pizza. D'un regard, il me sourit :
- Alors, Chaton, tu as décidé de t'habiller ? Dommage, c'était sexy la chemise de mon frère pour seul vêtement.
- Ferme ta grande bouche, Winchester ! Et qu'est-ce que tu fous, avec tout ça ?
- Je vais me taper le marathon de l'horreur dans ma chambre !
- Oh, tu veux donc d'admirer dans le miroir pendant des heures ? Lançais-je en ricanant.
- Très drôle. Est-ce que les films du brouillard de l'enfer te disent quelque chose ? L'homme à la hache de La Toussaint ?
Devant mon regard perdu, il dû saisir que je ne connaissais pas, avant de me prendre le bras, et de m'attirer dans son repaire. J'eus soudainement peur de lui, et en entrant dans sa chambre, il me poussa sur le lit, en m'installant sur un oreiller, avec un plaid, et les nombreuses pizzas devant nous.
- J'ai peut-être fait foirer ta partie de jambes en l'air, chaton, mais je vais te faire découvrir les plaisirs de l'horreur. Tu es prête ?
- Euh .. j'ai vu que les Scream, les Chucky, les Saw .. Murmurai-je.
Il ricana avant d'allumer la télévision. Et lança les films. Je fus saisi par l'atmosphère du film : un homme tué par accident, qui avait été caché, et qui revenait pour se venger de ses assassins. Pour dire vrai, ça me rappelait les films « Souviens toi l'été dernier ». Mais Dean m'assura que c'était bien mieux. De toute manière, Sam s'occupait des enfants, et j'avais cruellement besoin de me détendre. Aussi, manger de la pizza en compagnie de mon Dean me permit de me reposer en douceur.
- C'est l'heure de faire des petits morceaux, ricana le brun, posé sur son oreiller, en me spoilant l'intrigue sans vergogne.
- Deannnnnn ! Mais tais toi donc, tu me fais rater un super moment ! Ronchonnai-je en lui frappant le cul avec un oreiller.
Je ne fus donc même pas surprise quand le garçon se fit exploser la jambe, aspergeant le mur de son sang. Quand une seconde potentielle victime commença à se faire poursuivre par le tueur dans l'hôpital, Sam déboula dans la chambre. On fixait l'écran comme des drogués, et il nous regarda avec étonnement.
- Vous faites quoi ? Demanda-t-il, curieux. Callie, tu n'en veux plus à Dean ?
- Je lui ai fait voir les Halloweens, et là, on passe aux films ..
Dean se coupa en observant Sam, et je fus forcée de lâcher l'écran des yeux. Mon merveilleux mari s'était rasé la barbe, et retrouvé son visage si sexy.
- C'est si lisse, on croirait le ventre d'un dauphin, s'écria Dean.
- Ouais, j'en avais un peu mare de me réveiller avec des barrettes de fillettes dans la barbe, soupira Sam. Sinon, ça va ? À part faire peur aux enfants, tu ne sors pas de ta chambre. Surtout depuis que Castiel est parti avec Jack.
Dean n'allait pas très bien, c'était vrai. Surtout que nos recherches ne menaient à rien, que son meilleur ami était partit quelques heures avant, et que la seule arme pouvant battre Michael était entre les mains de Kaia 2.0. Sam désespérait de voir son frère se morfondre devant des films d'horreur, surtout qu'il estimait qu'on vivait déjà assez dans les cauchemars. Mais comme toujours, Sam avait le don de couper les moments sympas que je vivais avec son frère, et proposa une affaire. Elle ne sembla pas attirer l'attention de son frère, jusqu'à ce qu'il prononce les mots « jouet tueur ». Une vidéo d'un homme prétendant s'être fait attaquer par un jouet. En voyant ça, Dean s'écria qu'il s'agissait des Cosmocats, avant de réfléchir. Sam s'éloigna, en usant de la psychologie inversée, qui fonctionna parfaitement sur Dean.
- Je viens ! Aller, Chaton ! Pantéro est à moi, et je veux que tu viennes !
Confiant les enfants à Lola, qui était restée au bunker avec Mary et Bobby, on partit donc tous les trois, comme au bon vieux temps. La route se passa dans la bonne humeur, et Dean poursuivis ses questions concernant Halloween.
- Chaton, tu sembles ne pas être contre cette fête toi ?
- Halloween ? Pas du tout ! Je me servais de cette excuse pour faire flipper ma soeur ! Surtout quand elle avait des secrets dont elle ne voulait pas parler. Il suffisait de deux ou trois Chucky pour lui faire mouiller sa culotte, donc elle dormait avec moi et je pouvais la cuisiner ..
- Tu étais déjà machiavélique très jeune ? S'exclama Dean. J'aurais dû t'épouser, en vérité ..
Soupirant, je finis par me préparer pour notre affaire : enfiler une chemise-cravate en plus d'une jupe, c'était pas vraiment la joie dans une voiture. Mais quand on avait pas le choix .. Une fois sur place, les garçons étaient habillés comme des .. euh .. des hommes sérieux. Et je ressemblais à une simple stagiaire, à côté. Alors qu'ils discutaient de notre démarche, on croisa des enfants en train de récolter des bonbons pour Halloween, et Sam se figea.
- T'aimes toujours pas Halloween toi ? Demandai-je, curieuse.
Vu sa tête, ce n'était pas le cas, et la question m'intrigua. Je ne m'en étais jamais vraiment intéressé, en vérité. Dean se jeta sur les bonbons à peine entré dans la boutique, alors qu'on nous faisait patienter. De mon côté, j'étais fascinée par les figurines Pop qui étaient sorties.
- Oh mon dieu, un niffleur! Il est trop choupinou ! Murmurai-je, proche de Sam.
- Eh, on dirait la jumelle de Sam, lança Dean en regardant la vendeuse.
Oui, ils avaient les mêmes tics de cheveux, à savoir remettre leur mèche en place.
- Des traits délicats, la crinière luxuriante, c'est ta jumelle .. ajouta Dean.
- Oh, donc le gars là-bas, c'est toi ! Répliqua Sam en désignant un homme accroupi dans un carton de comics, en train de manger une sucette également.
Dean réfuta l'idée, avant d'apercevoir une réplique grandeur nature de l'homme à la hache. Pas très sexy, ce bonhomme.
- C'est David Yaeger ! Je le veux dans ma chambre, pour faire flipper vos ..
Il coupa sa phrase en apercevant mon regard noir, et reporta son attention sur le tueur en plastique. Le pire, ce fut quand on lui conseilla d'appuyer sur le bouton pour le faire parler. Une voix s'éleva de la statue, « C'est l'heure de faire des petits morceaux ». Dean continua à appuyer : « On fait tous des bêtises, parfois », « Des bonbons ou un sort ». Sa fascination le poussa à demander le prix, mais ce n'était pas à vendre. Alléluia. Sam, lui ricana. Oh si, le mec et Dean avaient des choses en commun. La vendeuse attira notre attention, et cela coupa la comédie des deux garçons. Ils s'embrouillèrent devant elle, et je finis par soupirer, avant de sortir ma fausse carte : Gina Adams. Sam, lui, se présenta en tant que Ian Gillan, et Dean, comme Ritchie Blackmore. Nous représentions la compagnie d'assurance Campbell et fils. Bien entendu, j'étais encore une stagiaire, étudiante en assurance. Le blabla habituel de Dean commença, comme quoi on venait pour l'incident de Stuart avec le jouet. Selon la jeune femme, il se faisait de nombreux ennemis en ligne, en trillant les gens. Vu la tête du vieux Winchester, il était paumé, et un gloussement m'échappa.
On partit pour trouver ledit Stuart, alors que je moquais ouvertement de l'incapacité de Dean à comprendre le langage geek.
- Ferme la, la naine, grogna-t-il. Je m'y connais en film d'horreur, moi !
- En navet de l'horreur, oui, ricanai-je alors qu'on arrivait chez la mère de Stuart.
Son majeur se dressa fièrement devant moi, et je lui fis une révérence moqueuse, alors que Sam soupirait.
Une fois entré, la mère de la victime déposa trois tasses sur le comptoir, pour nous faire patienter. Ma main s'empressa de saisir celle de Dobby, alors que Dean prenait Flash et que Sam se coltinait la tasse avec les chats dessus.
- Des lunettes, Dean ? Vraiment ? Murmurai-je en levant les yeux au ciel.
- Eh, ça rend sexy, tu devrais essayer, dit-il en me lançant un clin d'oeil.
- Pas besoin de ça, voyons, répondit Sam avec un sourire moqueur.
- Non, stop. Je refuse de vous imaginer en plein ébat, vous deux, grimaça le chasseur à lunette.
- Oh, dommage. Les abdos de ton frère sont tellement ..
Je fus grossièrement interrompue par un mec qui commença à hurler car il perdait à son jeu. Quand il remonta de sa cave, avec un casque et de vilaines blessures sur le visage, il nous demanda vaguement qui on était. Après nos présentations, Dean demanda ce qu'il faisait en bas. Et Stuart nous répondit rapidement « Fortnite »
- Oh, je suis plus Zelda, répliqua Dean.
- Pour une fois, je te soutiens, Dean, dis-je en souriant. Rien de mieux que Pokemon, Spyro, Crash Bandicoot ..
Vu le regard du geek, on devait passer pour des vieux séniles. Mais sa façon de parler en ligne me confirma que je préférais les vieux jeux. Une odeur flottait, et Dean reconnut de la sauge, ce qui attira l'attention des garçons. Mais l'explication de notre victime fut convaincante : il était sorti avec une fille gothique et l'avait quitté avant de la voir IRL.
- I air elle ? S'étonna Dean, perdu.
- In Real Life. Dans la vraie vie, quoi, murmurai-je.
Sam savait lui aussi la signification de ses trois lettres, et Dean grommela. Avant que son frère ne revienne sur l'incident. Sauf que Stuart nia en bloc. Absolument tout. C'était étrange. Quand ils poussèrent leurs questions, on fut violemment mis à la porte. Une fois dehors, Dean élabora une hypothèse : son ex, une wicca, aurait pu lui jeter un sort. Sauf que ça ne veut pas dire sorcière, dans le monde des geeks. Ils décidèrent donc de rester en voiture le temps que la maison soit vide pour mieux pouvoir la fouiller.
Sam était au téléphone avec Riley, en train de lui donner des conseils sur une chasse, alors que Lola m'envoyait des photos et de loooooongs textos. Je pris donc la peine de lui téléphoner.
- Attends un peu, comment ça, tu veux faire Halloween avec les enfants, sans nous ? Demandai-je, attirant l'attention des Winchester.
- Bah, vous n'êtes pas là, et je suis leur tante. Donc c'est mon rôle de les initier à la collecte de bonbons ! T'en fais pas, on est avec Mary et Bobby, donc aucun risque. Je suis une écolière zombie, Mary, une sorcière, et Bobby, un vampire. Et .. Attends, Hope veut te parler.
- Oui, mon ange ? En quoi tu es déguisée, toi ? Demandai-je d'une voix plus douce.
- En démon féodal ! Comme dans Buffy contre les vampires ! Et je suis un terrible démon ! S'écria Hope avec un rire qui se voulait démoniaque.
- Un démon ? Sans rire ? Et ton frère ?
- Oh, lui, c'est un clown ! Répondit la fillette innocemment, me collant une vague de frisson. Tu sais, Bobby fait un mauvais vampire : il a trop de brioches à force de boire de la bière. Et toi, Maman ? Tu vas te déguiser comment, pour récupérer des bonbons ?
- Hum .. Moi ? Oh, je vais .. je sais pas encore. Ce sera une surprise ! Dis à ta tante que je la rappelle plus tard.
Et elle raccrocha, sans même me faire de bisou. Frustrée, je lançais mon téléphone sur la banquette, boudeuse.
- Un démon et un clown ? Nos enfants nous détestent, je vois que ça, grommelai-je alors que Sam me regardait, surpris, et que Dean riait.
- Ah, ils aiment Halloween, c'est formidable. Mais Sam, ce n'est pas le cas. Explique-nous pourquoi, hein ! Demanda Dean.
Mais mon chasseur eut de la chance : la mère de Stuart sortait, et on pouvait aller explorer la maison. Il échappait encore une fois aux réponses, et on laissa la mère partir en se cachant dans la voiture. Restait le problème de Stuart, qui, en tant que geek, ne quittait pas la maison facilement. Discutant de pourquoi il avait changé sa version des faits, je fus soudainement interpellée par le concerné, qui sortait chez lui, en hurlant à l'aide. D'un bond, on sortit de la voiture pour aller l'aider. Dean décida d'entrer dans la maison, pendant qu'on restait avec Stuart. J'aurais pu l'aider en le soignant, mais ça aurait posé des soucis d'éthique pour l'affaire, surtout que le mec était très porté réseaux sociaux.
- Restez calme, j'appelle les urgences, dis-je en posant ma main sur son genou.
Mais il hurlait, et je du m'éloigner en grimaçant.
Deux heures plus tard, on était tous à l'hôpital, où Stuart était dans un lit, nettoyé et recousu. Il avait dû se faire attaquer par une tronçonneuse, lui aussi, tout comme Dean l'avait vécu en arrivant dans sa chambre. Sa mère, à son chevet, nous remercia, avant de songer à rentrer chez elle pour lui ramener des affaires. Les garçons la dissuadèrent rapidement, en jouant sur ses émotions. La vraie raison, c'était qu'un esprit hantait sûrement Stuart et qu'on se devait d'enquêter.
- Restez ici, je vais fouiller la maison et voir si quelqu'un est mort récemment, déclara Sam.
- Tu veux que je vienne ? Proposai-je, inquiète à l'idée qu'il se fasse agresser par une arme.
- Non, reste ici au cas où, suggéra Sam en me serrant contre lui. Comme ça, tu pourras le soigner en cas de complication. Je vous tiens au courant.
Après un sobre baiser, il s'éloigna, et mon regard ne le lâcha pas jusqu'à ce qu'il change de couloir.
- Il va revenir, ton prince charmant, murmura Dean dans mon oreille. Aller, Princesse, vient te trouver un siège, ça va être long.
La faim nous poussa à dévaliser le distributeur de nourriture. Armée de trois canettes de coca cherry, et de kit-kat, comme ils n'avaient pas de cookies, j'étais penchée sur mon journal, en train d'écrire ce qu'il se passait dans ma vie actuelle. L'idée de ma soeur, concernant le fait de tenir un journal pour les jumeaux, n'était pas si mauvaise, et je profitais d'un moment de calme pour le compléter. Penchée sur la tablette, je fus surprise de voir arriver l'ami de Stuart, alors que Dean revenait en me tendant de la nourriture. Ils discutèrent alors que je continuais d'écrire.
« Aujourd'hui, nous sommes sur une affaire d'esprit, qui hante un homme à travers l'univers des geeks. Sam enquête alors que Dean et moi veillons sur la santé de .. »
- Chaton, tu fais quoi ? Chuchota Dean en se penchant sur la tablette.
Il observa un instant mon travail, et je lui souris faussement, alors qu'il tendait sa main pour me caresser la tête.
- T'es trop mignonnnnnnnne ! Dit-il avec une voix douce.
- Plus mignonne que ton costume dégueulasse, dis-je en observant la veste de mon ami.
Mais l'ami de Stuart fut subjugué par la télévision : La Toussaint 3 passait, et Dean porta toute son attention sur l'écran, en me saisissant le bras.
- Faut que tu le vois, enfin ! C'est un classique ! Déclara Dean.
- C'est pas trop le moment pour un marathon de l'horreur, tu ne crois pas ? Soupirai-je en m'asseyant sur le lit voisin à Stuart.
Les deux garçons me firent peur, en récitant ouvertement les répliques du film. « C'est l'heure de faire des petits morceaux ». Ils commencèrent alors à débattre sur le meilleur film de cette saga de l'horreur.
- Euh, les gars, j'ai pu voir que les deux premier, y'a quelques heures, alors si on peut éviter les spoils .. soupirai-je.
- Le mécanicien David Yaeger revient chaque année le lendemain d'Halloween, le jour de la Toussaint ! L'homme à la hachette prend sa revanche ! Déclarèrent Dean et l'ami de Stuart en coeur.
Soupirant, je mis mes écouteurs en lançant de la musique pour mieux me concentrer sur mon projet. Après tout, je n'étais pas aussi calée dans cette saga que les deux guignols, et les interrompre sans cesse m'aurais fait passer pour une idiote, en plus de les soûler.
Quand j'eus terminé d'écrire ce que je souhaitais, je pus retirer mes écouteurs, en poussant un gémissement de bonheur. Mes muscles endoloris étaient douloureux, et m'étirer me fit le plus grand bien. Dean, assis à mes côtés, était en plein débat sur les pires scènes de film d'horreur de la saga. Je n'avais finalement rien loupé. Ils parlaient d'éclat de cervelle faite avec du caramel quand le téléphone de Dean sonna.
Depuis ma petite taille, je me hissais sur la pointe des pieds pour entendre la conversation de Sam et de son frère, même si ce dernier devait plier un peu les genoux pour que je puisse entendre.
- C'est un fantôme, Jordan MacNeel, l'ancien propriétaire de la boutique. Il a été incinéré et .. il a pris le mannequin de David Yaeger, pour venir tuer Stuart, déclara Sam au téléphone.
- Attends, tu veux dire que David Yaeger va venir ici, à l'hôpital ? S'exclama Dean à voix basse.
Son sourire de gamin me désespéra, et je lui pris le téléphone, pour demander à Sam s'il avait besoin d'aide.
- Non, je vais gérer de mon côté. Protégez Stuart, je fais au plus vite pour sortir d'ici.
- Ok, mais sois prudent, murmurai-je. Je t'aime.
- Je t'aime aussi, et ne tente pas le diable, Callie.
Lui assurant d'être prudente, je raccrochais pour me mettre d'accord sur un plan avec Dean. On protégea alors le lit de Stuart, avec un cercle de sel, pendant que son ami restait à l'intérieur, tout en nous bombardant de questions.
- Les fantômes existent ? Et les sorcières ? Les loups-garous ?
- Ouiiiiii ! Soupirai-je haut et fort. Donc si tu veux bien entrer dans le cercle et rester calme, ça nous arrangerait !
- Faut l'excuser, je pense qu'on l'a perdue depuis notre discussion sur La Toussaint, plaida Dean en souriant. Bon, tu restes dedans quoi qu'il arrive, les fantômes ne passent pas le sel. Callie, avec moi.
Je le suivis allègrement, pour éviter de me coltiner ce fan de film d'horreur à la noix. On se mit d'accord pour qu'il prenne vers le nord, alors que j'allais explorer le sud. Il me fila une arme, et me conseilla de vider le chargeur si je venais à le croiser. Et de courir en hurlant si ça ne marchait pas.
- Eh, c'est pas le premier fantôme que je croise, Dean. On en a affronté pas mal avec Logan, donc fais moi confiance. À tout à l'heure, et reste en vie ! Sinon Baby est à moi.
- Même pas en rêve, lâcha-t-il en s'éloignant, après un signe de la main.
J'avançais seule dans le couloir, une dizaine de minutes plus tard, quand un cri retentit : c'était la mère de Stuart. Accourant, j'arrivais derrière l'ami de la victime, qui tentait héroïquement d'attirer l'attention de l'homme aux haches, devant nous. Oh, attirer son attention, il réussit facilement. Mais quand le mannequin s'avança vers nous, il partit en courant.
- Mon héros, soupirai-je en le suivant de près, pour le protéger en cas de besoin.
Le geek ne courrait pas si lentement que ça, mais comme dans les films, il tentait de ralentir le méchant avec des choses inutiles, comme des plateaux d'hôpital. Qui s'avérait ne rien faire.
- Eh, au lieu de crier, suis-moi, et vient te trouver une cachette, murmurai-je. On va l'éloigner des patients et je vais m'occuper de lui.
- Mais t'as vu ton gabarit ? S'écria le mec. Tu fais pas le poids !
Le frapper n'était pas très éthique, alors je me contentais de lui prendre le bras et de le pousser à avancer. L'ascenseur était devant nous, et c'était la seule issue possible.
- C'est pas réel ! Hurla le mec.
Appuyant sur la gâchette, deux balles vinrent se planter dans la poitrine du tueur qui s'avançait vers nous, alors que les portes se refermaient. On était pas sortis d'affaire, mais on avait un peu de temps. C'est en courant qu'on arriva dans la morgue, où on retrouva Dean.
- Tu ne devais pas bouger, déclara mon Winchester en regardant le geek.
- Dean, il est ici, déclarai-je.
J'avais à peine fini ma phrase qu'un des corps se releva, dévoilant notre assaillant.
- Comment il a fait pour .. les méchants m'étonneront toujours, balbutiai-je.
La présence du faux meurtrier ne découragea pas Dean, qui, armé d'une hache de sécurité, me repoussa de sa main droite, avant de faire face à l'homme aux haches. Il le menaça de le renvoyer vers la lumière, mais la seule réaction de son adversaire fut d'activer son bouton parole, pour annoncer son attention de transformer mon ami en petits morceaux. Charmant. Esquivant habilement les coups de hache, Dean maîtrisa rapidement le mannequin contre les portes en métaux de la morgue. Mais l'esprit était déterminé à se défendre, et après un coup de boule vivement envoyé, Dean dû se battre avec des armes plutôt originales : des récipients en inox. De mon côté, je me contentais de retenir l'ami de Stuart éloigné, pour sa protection, en priant pour que Sam arrive rapidement avec une solution.
Le combat entre Dean et le mannequin se poursuivi avec une mauvaise posture du Winchester, qui fut rapidement à la merci du monstre et de sa hache. Sortant mon flingue, je lui plantais deux autres balles dans le dos, avant de lui hurler dessus pour éviter qu'il ne découpe mon beau-frère en deux.
- Eh, le défiguré ! Tu sais que c'est pas très hygiénique, tes armes ? Viens te mesurer à quelqu'un de ta taille ! Et qui ne porte pas une veste moche !
Le résultat fut immédiat : David Yaeger se retourna vers moi, et me décala la baffe du siècle, qui m'envoya par terre. Ma seule réaction fut de grogner de douleur, alors que Dean se faisait prendre à la gorge par le mannequin, commençant à se faire proprement étouffé. C'est à ce moment que Sam entra, demandant les clés de la boutique à Dean. Se trouvant sur le corps du meurtrier, il lui fut facile de nous les envoyer, alors qu'il se débattait contre son assaillant. En me relevant, je vis Sam commencé à mettre le feu à un porte clé Batman. Mais le temps pressait, et armé d'alcool, le fer fondu rapidement, faisant disparaître l'esprit dans un incendie, alors que le mannequin s'effondrait par la suite.
- C'est vraiment fini, assura Dean, alors que je me frottais la joue.
On salua rapidement les deux geeks, avant de reprendre la route pour le bunker. Dean était de bonne humeur, remerciant Sam d'avoir pu combatte David Yaeger.
- Quand on sera rentré, arrête de te cacher dans ta chambre, Dean, demanda Sam. Ce qui s'est passé avec Michael n'est pas ta faute, tu as dis oui pour nous protéger, après tout. Et personne ne t'en veux.
- Même si je n'oublierais pas, c'est vrai que je n'aide personne en restant dans ma chambre. Je serai là en cas de besoin.
Sa montre sonna, indiquant minuit, et donc la fin de Halloween. J'avais reçu des photos des enfants, et savoir qu'ils avaient fêté leur première fête des morts sans moi me dépitais au plus haut point.
- Dire qu'on l'a loupé avec Hope et Sacha, soupirai-je. J'ai l'impression de toute faire de travers avec eux, dis-je en m'adossant contre la banquette.
- De toute façon, Sam n'aime pas cette fête, déclara Dean. D'ailleurs, explique nous. On a le droit de savoir, maintenant !
- Non, je .. Bon .. Tu te souviens d'Andrea Howell ? J'étais en sixième, on habitait à Bismark, et j'avais le béguin pour elle. Elle m'avait invité à sa fête d'Halloween. J'avais dit oui, et j'y suis allé. Au début, c'était bien, avant qu'il n'y ait les jeux. Celui de la pêche aux pommes, notamment. J'avais un cruch, donc mal au ventre toute la soirée, et quand mon tour est venu, je me suis penché, et .. j'ai gerbé. Partout. Le déjeuner, le dîner, tout est sorti. Majoritairement sur Andréa. C'était horrible..
Face à l'histoire de Sam, je dus me retenir de rire. Mais j'en fus incapable quand la seule réaction de Dean fut de déclarer « C'est génial ». Incapable de me retenir, ma tête fut plaquée dans mon sac, où je pus relâcher cette crise de fou rire que je retenais.
- Faut dépasser ça, Sam. L'année prochaine, on va faire ça bien. Avec des costumes complémentaires. Comme .. Batman et Robin ? Bert et Ernie ? Rocky et Bullwinkle ? Sammy et Scooby-doo ? Starsky et Hutch ? Ren et Stimpy ? Thelma et Louise ?
- Eh, merci pour moi les gars ! Je veux participer aussi ! M'écriai-je en bondissant sur eux.
- Ah, t'as fini de te moquer de Sam ? Ricana Dean. Dans ce cas, on fera la Team Rocket. Jesse pour Sam, James pour moi, et Miaouss pour Callie. Ou les Totally Spies ?
- Fini de .. J'crois pas. Il a gardé des dossiers de ma soirée de promotion, donc clairement pas, Vomito. Mais Halloween n'est pas terminé. Les enfants ont récolté pleinnnnnn de bonbons, et je compte bien les finir avec eux devant quelques épisodes de chair de poule, en rentrant !
- Et les films de la Toussaint, non ? Proposa Dean.
- Ils sont trop jeunes. Par contre, les Spooksville, Chair de poule, et ce genre de truc, je pense que c'est ok.
En entrant au bunker, une petite heure plus tard, personne ne dormait vraiment. Hope, déguisée en démon, chantonnait, sa licorne dans les bras. Mais les paroles de sa chanson me coupèrent l'envie de lui demander quoi que ce soit.
« Je vais te découper minutieusement au scalpel ; Et je vais te coller ma peau dans la tienne. Goutte à goutte, faire couler mon sang carmin dans tes veines ; Finir par épouser ton enveloppe charnelle. » Déglutissant, mon regard affolé croisa celui de Sam, qui entreprit de se pencher vers notre fille, pour l'attirer dans ses bras.
- Ma chérie, qu'est-ce que tu chantes, au juste ? Demanda-t-il d'une voix douce.
- C'est une chanson que j'ai entendu avec Lola, déclara la fillette. Alien, de Louane. C'est une chanteuse française, et Tata m'a appris à chanter les paroles. Tu aimes ?
Pourtant, lors de notre soirée entre filles, où Hope s'était endormie dans mes bras alors que j'avais continué à parler avec ma soeur durant des heures, j'avais stipulé que j'étais contre ce genre de chanson, dans la vie des enfants. Comme quoi personne ne m'écoutait, dans ce bunker. Dean arriva en sifflant, et me regarda, amusé.
- T'as raison, ça va être sympa, cette nuit d'Halloween entre nous. Allons nous raconter des histoires d'horreur.
Mon idée me paru tout de suite moins bonne, et j'en vins à me demander si j'avais réellement les capacités d'être un bon parent.
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On m'avait demandé un moment un peu plus couple entre Callie et Sam, j'espère avoir réussi à combler cette demande. Tout en mixant mon idée d'Halloween des jumeaux, et de leur affaire de geek. Un avis sur la complicité entre Callie et les frères ? Sur le fait que Sam n'aime pas cette fête ?
Un vote, c'est une tonne de bonbons pour les Winchester, face à des épisodes d'horreur. Pensez-y !
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