Chapitre 102 : L'effet d'une petite robe.

Mon pied tapotait le sol de la cuisine depuis maintenant une bonne heure, et mon regard ne lâchait pas mon adorable, merveilleux, et sensuel petit ami.
- Bon, tu te décides ? On fait quoi ? Demandai-je alors, perdant patience.
- Pour le moment, je fais des recherches, et ..
- Je me fou de tes recherches comme de mon premier tampon. Je parles de Hope et Sacha. Il faut agir. Et maintenant.  

Son regard quitta l'écran pour rencontrer le mien, et je vis qu'il était aussi fatigué et stressé que j'étais impatiente et en colère. L'arrivée de Dean, qui entra en sifflant, coupa court à notre duel de regard, et il reprit ses recherches, alors que je me laissais aller en soupirant contre mon siège. L'ainé des Winchester s'empara d'une boîte de pizza dans le frigo, avant de prendre place près de moi. Visiblement, il comptait manger cette chose ramollie et proche de la décomposition.
- Bon, ça avance ? Demande Dean en mâchonnant une part.
- Non, ce grand dardais refuse de bouger son cul de la chaise pour s'occuper de celui d'Asmodeus. Tu m'aiderai, toi ?
- Tu as promis à Castiel de rester sage, pendant qu'il est en Syrie pour trouver un fruit de l'arbre de vie, et puis, ta tentative de soigner Donatello pour avoir des informations s'est soldée par un échec, donc on est au point mort. De plus, la solidarité des Winchester l'emporte : j'ai beau t'adorer et pouvoir donner ma vie pour toi, je suivrais toujours mon frère.
- Mouais, c'est pas ce que tu dis toujours. Et puis, tu le dis toi même, je fais partit de la famille non ? On s'en fou de cette stupide bague qui rendrait la chose officielle.
- Merci Dean, intervint Sam. Tu as raison, faut pas la suivre dans son idée sans un vrai plan. Donc, je n'ai rien sur le sceau de Salomon, et rien sur Lucifer pour la grâce d'archange. Mais ..
- Dans ce cas, on pourrait se pencher sur le problème des enfants, Callie à raison, déclara Dean, me faisant sourire.
- .. mais j'ai peut être une piste. Pour le sang de l'homme le plus saint. Faut arrêter, on est bloqué pour les jumeaux, même si ça me démoralise aussi. Aucune puissance d'attaque et aucun plan. Avançons sur cette histoire d'ingrédients. Bref, la signification peut-être générale mais j'ai pensé a trouver le sang d'un saint. Et sur internet, on peut en dégoter.
- Pfff, il suffirait de contacter le Pape, hein, répondis-je en riant jaune.
- Donc, reprit Sam, on peut trouver de tout sur internet, notamment des reliques religieuses.
- Comme quoi, il n'y a pas que du porno, ricana Dean, me faisant sourire.

- Hmmm, sinon, un vendeur me paraît ne pas être un fake. Il s'agit de Margaret Astor. Je penses la contacter pour la rencontrer rapidement.
Je finis par hocher la tête en me levant pour faire mon sac, suivit de Dean qui déclara que la pizza froide n'était pas bonne, et qu'on devait sortir de toute façon. J'avais faim aussi et je me disais que m'occuper l'esprit serait profitable.

Arrivés à San Francisco, nous étions habillé de façon normale, et en arrivant dans ce bar, notre regard se posa sur une femme vêtue avec classe. Son regard fixe indiquait qu'elle était sûre d'elle, et je compris que c'était la fameuse Margaret.
- Asseyez-vous, dit-elle en souriant et en fixant de manière prononcée Sam, en comparaison à Dean et moi.

Étant assise entre les garçons, je devais ressembler à une gamine, et face à cette rousse sensuelle, mon sexe appeal devait être proche du zéro.
- Comme je vous l'ai dis, dans mon message, nous recherchons un artefact religieux rare que personne ne semble posséder, à part vous, commença Sam.
- Qui vous a recommandé de me contacter ? Demanda-t-elle en levant un sourcil.
Surprise de sa remarque, je le fus d'avantage quand elle précisa qu'elle préférait les recommandations personnelles, tout en prenant la main de Sam. Elle nous fit clairement comprendre qu'elle aimait avoir de bonnes relations avec ses collaborateurs. Ma respiration se bloqua un instant, et Dean me saisit la main, pour me forcer à me calmer et laisser passer la mission avant tout.
- Une problème ? Demanda la rousse
- Aucun, ma petite amie a juste été surprise de votre geste, précisa Dean en souriant.
Mon regard rencontra celui du chasseur qui me tenait la main, et il m'embrassa la joue, avant de me faire comprendre que cet entretien était vital, et que je devais faire confiance à Sam. Mais même si c'était tendu entre nous, je sentais que ce serai compliqué de le laisser entrer dans son jeu.
- Je suis ravie que vous puissiez collaborer avec nous, si vous estimez pouvoir entretenir une relation de confiance avec notre collègue, dis-je avec un sourire.

Sam comprit qu'il avait le feu vert, et il entra dans le vif du sujet.
- J'apprécie toute l'aide que vous pourriez nous apporter, déclara-t-il, charmeur.
En fait, c'était trop dur de la voir toucher sa main de cette façon, et mes doigts commencèrent à broyer ceux de Dean, qui retint un gémissement.
- Nous recherchons le sang d'un saint, et .. c'est très important pour moi, ajouta Sam avec un rictus séducteur sur le visage, caressant la main de la rousse.

Le regard que nous lançait cette garce, à Dean et moi, me fit sentir comme une déjection au fond des toilettes et mon envie d'égorger cette succube revint. Ce fut quand Sam déclara qu'il lui devrait une dette qu'elle daigna lâcher un nom de collectionneur : un certain Richard Greenstreet, à Seattle. Elle nous conseilla cependant d'être prudent avec lui, se contentant de faire les présentations.


Pour rencontrer ce collectionneur, nous avions revêtu des tenues plus chic, et pour l'occasion, une petite robe classe fut de mise. Je n'aimais pas en porter, estimant que pour se défendre ce n'était pas l'idéal. Mais aujourd'hui, il fallait attaquer de façon différente. Et le regard des garçons me fis comprendre que ce bout de tissu ferai son effet. Dean siffla, et Sam regarda son frère, blasé.
- Plutôt bonne, ma copine actuelle, ricana le vieux Winchester.
- Eh, je suis pas une bière, vieux-truc-flasque-qui-me-sert-de-mec-temporaire, m'écrirai-je à l'arrière de Baby en me redressant.
- Et du calme, c'est juste pour l'affaire, et j'ai beau quasiment tout partager avec toi, ma fian... petite amie n'en fera jamais partie, ajouta Sam.
Son lapsus me fit sourire tristement, et on rejoignit le bureau du collectionneur, marchant telle des personnes sûres de nous.

Dean présenta un mensonge habituel sur nos identités, et l'homme, qui mangeait un genre de gâteau, nous sourit. Il savait qu'on mentait. Il réussi même à piéger les garçons avec une histoire de jumeaux, qui me rappela douloureusement mes propres enfants, prisonnier du démon.
- Je l'admet, nous avons mentis, dis-je en m'approchant, souriant timidement mais de façon expressive. Voici Sam et Dean Winchester, et je suis Callie Jones. Nous n'osions pas vous donner nos identités réelles puisque l'objet que nous cherchons est quelque peu .. insolite. Nous aurions besoin du sang d'un saint, et nous avons appris que vous en déteniez.
- Je vois, je vous remercie de votre franchise, mademoiselle. J'en possède bien, mais cela coûte très cher, vous devez vous en douter.
- Oh, nous pourrions vous surprendre, lui dis-je en clignant des yeux doucement.

- C'est pour une noble cause, avança Sam
- Je me moque des nobles causes, Messieurs. Et vu vos costumes bon marché, je doute que vous possédiez assez pour un tel objet. Mlle. Jones pourrait encore négocier avec moi, bien entendu ..
Ok, ma technique fonctionnait à merveille, ce gros pervers me draguait ouvertement. Et je savais qu'il en faudrait peu pour le faire craquer. Mais Sam semblait ronger son frein, et Dean me prit la main, déclarant qu'il fallait négocier avec nous trois seulement. Dommage, j'étais proche du but. Récupérant ma veste, je suivis les garçons quand Richard nous rappela. Mon regard aguicheur avait fait effet.

- Vous semblez ne pas avoir de remord à mentir donc un peu de magouille ne vous dérangerai pas, non ? Je serai enclin à consentir un échange si cette jeune demoiselle accepte de passer un dîner avec moi, cela va sans dire.
- Eh bien, je serai ravie de vous tenir compagnie durant une soirée, croyez moi. Mais sachez que je travaille avec mes partenaires et il faudra les prendre en compte, si cela ne vous pose pas de problème.
- Bien. Prenez place, je vous explique la situation, reprit l'homme, visiblement satisfait. Un objet que je convoitais à Malte a été dérobé et le voleur travaille pour Santino Scarpatti. Si vous récupérez cet objet, un crâne, je peux vous l'échanger contre le sang que vous désirez.
- Vous parlez bien du parrain de la mafia ? Demanda Dean
- Donc, nous devons voler ce crâne au boss de la mafia ? Demandai-je, calme en apparence, mais en proie à une vague de stress. Et vous l'échanger contre le sang de Saint .. Ignace.
- C'est bien cela. Sans oublier votre charmante compagnie, Mlle. Jones, précisa le vendeur avec un sourire carnassier. Le crâne devra être livré avant demain soir, et je tiens particulièrement à cette close de notre contrat, concernant votre agréable partenaire. Nous parlerons en privé de mes objets de collections.
En résumé, nous n'avions rien. Pas d'infos sur le voleur, ni sur le lieu du rendez-vous. Pour autant, c'était notre seule chance.
- C'est d'accord, déclarai-je en tendant une main ferme au vendeur, sourire scotché aux lèvres alors qu'il me répugnait au plus haut point.

- Je suis contre ce plan, nous annonça Sam en sortant.
- Moi, je trouve que Callie s'en est particulièrement bien sortie. Sexy et dangereuse, tout ce que j'aime, chaton.
- Ferme la, je supporte pas me comporter comme ça, soupirai-je en prenant place dans les bras de Sam. Ce genre de mec m'écœure. Désolée, Sam. Je n'aime pas agir de cette façon ..
Le regard doux de Sam me fit comprendre que lui aussi n'aimait pas, mais qu'il avait dû faire de même avec la rousse.
- Heureusement que tu n'as pas demandé Sammy en mariage, le coup de la bague aurait fait foirer notre plan, s'exclama Dean, avant de se bouffer un fuck. Et n'oubliez pas, Callie est MA copine jusqu'à la fin de cette affaire. En route, chérie.

On s'arrêta à un bar, pour faire des recherches et boire un café. Dean dragua sans vergogne une femme qui lisait un livre de surnaturel, et je finis par le héler pour qu'il nous rejoigne, appuyant sur le surnom « mon canard en sucre ». Le regard amusé de Sam me rassura, mais une vision me saisit à ce moment précis, coupant mon élan d'allégresse : je vis Hope, en train de pleurer, se faire enfermer dans un placard, pendant que Sacha fixait avec un air de défi le visage d'Asmodeus. Ma respiration se coupa, et je mis quelques secondes à retrouver l'usage de mes oreilles. Sam avait piraté une société pour trouver le voleur : un certain Antonio Miele, qui séjournait dans un hôtel pas loin, du nom de Patricia, également à Seattle. Selon Sam, il avait un passé compliqué. Et quand nous sommes arrivés dans sa chambre, l'état chaotique de cette dernière nous annonça rapidement que quelque chose n'allait pas. Mon regard se posa sur un corps, et il paru évident que le voleur était mort. Mais avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, une arme fut braquée sur nous trois, et un homme portant un faux badge nous demanda de nous menotter au radiateur. Sam ne faisait pas le fier, et Dean posa des questions qui énervèrent l'homme. Ce dernier cherchait quelque chose qu'il ne trouva pas, et il fini par partir, sûrement pour prévenir les flics et nous faire accuser du meurtre.

Me détachant rapidement, les garçons firent de même, non sans se vanner comme des gosses. Je sortis de la chambre en soupirant, la tête pleine d'images de bébé en pleure. Dehors, pour rejoindre l'Impala, les garçons proposaient des théories pour expliquer la mort du voleur, mais rien de concret n'en ressortis. Des hommes armés se tenaient près de la voiture, nous demandant de les suivre pour voir M. Scarpatti. Vu leur tête, et leur arme, ce n'était pas vraiment une invitation. L'homme demanda les clefs de Baby et je sentis Dean se contracter. Lui prenant la main, je la lui serrais en lui prenant les clefs, et en les tendant au mec. Son regard insistant vers moi me mit mal à l'aise mais je fis semblant de ne rien voir, m'avançant pour prendre place dans la voiture des garçons, en leur tirant la main à tous les deux.
- Aller chéri, fait confiance au gentil monsieur, je suis certaine qu'il conduit bien.
Les hommes ricanèrent et Dean me lança un regard glacial. En voiture, je posais la tête contre l'épaule de l'aîné des Winchester, tout en serrant la main de Sam.

La voiture s'arrêta devant une grande maison, et la seule chose qui le traversa l'esprit, c'était qu'on ne s'ennuyait jamais avec les deux frères. On nous guida dans un salon, où je pris place entre les garçons, jambes croisées avec assurance, faisant face à un homme qui semblait être le chef. Il nous toisa quelques secondes.
- Sam et Dean Winchester. Et Callie Jones. Nous avons fait des recherches sur vous : vous êtes censé être mort depuis 6 ans déjà. Quand à vous, Mademoiselle, votre situation semble quelque peu .. tumultueuse. Souhaitez vous un thé ?
- Je prendrais un whisky si vous le permettez. Sans glaçon.
Il fallait nous montrer fort : il venait clairement d'annoncer que la mort des garçons ne serait pas un problème, et que mon style de vie pourrait rendre ma mort inaperçue. Il me servit alors mon verre, le regard à la fois amusé et surpris.
- Vous ne semblez pas avoir peur, Miss Jones. Dois-je me sentir insulté ?
- Au contraire. J'ai appris qu'il ne fallait pas monter ses faiblesses devant de potentiels ennemis, et j'imagine que si nous sommes ici, encore en vie, c'est parce que vous avez sûrement besoin de nous.

- Une femme forte, intelligente, et magnifique. Vous avez de la chance, Messieurs. Mais nous ne sommes pas ici pour parler de ça, n'est ce pas ? Je sais que vous avez passer un marché avec Richard Greenstreet et cela me pose problème. Voyez vous, le crâne qu'il recherche, j'en ai déjà payé la moitié, il m'appartient donc de ce fait.
- Je vois que vous mettez vos objets de collection en valeur, dis-je en observant la pièce. Et vous semblez être un homme d'honneur. Vous comprendrez donc que nous avons passé ce marché car il possède un objet que nous convoitons et qu'il souhaite échanger contre ce crâne.
- Je vois. Mais j'ai une meilleure proposition à vous faire. Retrouvez ce crâne pour moi, et je vous payerai assez pour acheter votre objet.
Les garçons se regardèrent mais M. Scarpatti me regarda moi, souriant.
- Les femmes de votre trempe prennent souvent de meilleures décisions. Alors, qu'en pensez vous ?
- Eh bien, c'est une proposition qui peut être intéressante mais je travaille en équipe, et je souhaite l'accord de mes partenaires pour prendre une telle décision.
M.Scarpatti sourit, et reporta son regard sur Dean, qui le défiait clairement du regard.
- J'imagine que nous ne pouvons pas refuser, répondit Dean. Nous le ferons, puisqu'après tout, nous souhaitons le meilleur pour notre princesse.
Son surnom me renfrogna, et je me retint de le frapper. Mais le mafieux sembla satisfait, et accepta de nous laisser partir. Finalement, une petite robe, ça changeait vraiment tout, pour les mecs.

De retour à l'hôtel, pour trouver des indices, sur « l'instinct » de Dean, nous avions voulu approcher de la chambre, mais elle était gardée par des flics. Dean ne pu s'empêcher de dire que j'arrivais bien à jouer le jeu, et je m'étais contenter de lui lancer un sourire carnassier , répondant que j'étais intraitable quand il s'agissait de fric. Dean eut l'idée de sonner l'alarme pour faire partir les flics, ce qui nous laissait quelques minutes pour trouver une preuve, avec Sam. Rentrer dans la chambre fut facile, et je tournais le dos à mon chasseur, quand je l'entendis pousser un cri de joie : il avait trouvé un truc. Mais avant que je ne le rejoigne, quelqu'un me poussa violemment contre le mur, et je fis sonnée quelques minutes, alors que Sam se prenait un coup dans la tête. Quand mes idées furent de nouveau claires, je rejoignis Sam pour le soigner d'une potentielle bosse, et Dean entra. Le rassurant sur l'état de Sam, ce dernier fini par reprendre ses esprits, et se releva difficilement. Repartant discrètement dans la rue, les garçons parlaient et je me massais la tête, quand je vis un homme, à terre, plus loin : c'était celui qui nous avait attaqué. Une envie de meurtre me saisit mais Sam me raisonna, parlant du papier a retrouver.

La question qui resta en suspens était de savoir qui l'avait assommé lui. Il fut décidé de l'interroger à l'hôtel, et ma patience avait déjà atteins sa limite. A son réveil, l'homme se présenta : Lucca Camilleri. Un prêtre. Il ignorait qui l'avait attaqué lui aussi. Il nous expliqua que le crâne, de Saint Pierre, avait été volé dans son couvent et qu'il été chargé de le ramener. Comme la police ne pouvait rien faire, il comptait payer le voleur, au lieu d'utiliser une méthode violente. Mais à son arrivée, le voleur était déjà mort. Et il ajouta qu'il avait perdu la tête en voyant Sam trouver une piste.
- Je suis navré de vous avoir attaqué, vraiment. Mais cette relique a beaucoup de valeur. Je veux dire, imaginez vous, vous réveillez un jour et cette chose que vous aimez, que vous, vos parents, et vos enfants voyez chaque semaine, cette chose que vous priez depuis que vous savez parler à tout bonnement disparue. Que feriez vous ?
Je gardais le silence, mes pensées allant vers Hope et Sacha. J'étais incapable de les aider et les retrouver, alors que ce mec avait traversé tout un continent pour un bout d'os. Cette constatation me dépita, et mon regard croisa celui de Sam, qui semblait penser la même chose que moi. À sa place, je ferai tout ce que je pourrais.
- Je m'en veux d'avoir échoué dans cette quête, déclara le père.
- Le monde est pourri, que voulez vous ... ajouta Dean.
- Non, on peut changer les choses si on décide de se battre pour que ça arrive. Il fait y croire et faire l'effort de continuer le combat, dis-je avec certitude.
- Vous avez raison, Callie. Le fait que le monde ne soit pas parfait ne donne pas d'excuse aux gens pour leur pêchés. Il faut travailler pour améliorer les choses. Si tous les hommes, et les femmes, de bien font de bonnes actions, alors le monde sera meilleur. Chaque jour peut devenir meilleur.

Ses mots me touchèrent. Il avait tellement raison. Mais il ajouta qu'il comptait rentrer chez lui et abandonner sa mission. Sam me regarda, et déclara qu'il ne fallait pas. Et qu'on allait récupérer le crâne pour lui. Dean sursauta, et demanda à nous parler.
Il avança à clairement son argument : on avait besoin du crâne pour le sang du rituel. Mais je tenais à aider cet homme, qui semblait si bon. Sam compléta qu'il avait fait des recherches et que ce religieux était tout bonnement très humaniste. Avant de comparer la situation, pour Dean, à la disparition de l'Impala. Dean répondit qu'il tuerait tout le monde, et je soupirai en rejoignant le prêtre.
- Vous semblez avoir perdu quelque chose de cher, vous aussi, déclara-t-il.
- Oui, mais il faudrait un miracle pour les sauver, répondis-je.
- Ayez la foi, les miracles existent, me certifia-t-il.

On était en voiture : il fallait avancer. Mais aucune piste pour retrouver le voleur, car il n'y avait pas de caméra sur le lieu de l'incident. Le père donna alors les chiffres du papier à Sam, ce qui me surpris. Quelle mémoire. Il s'agissait d'un numéro de suivis pour un colis à récupérer, et Dean suivit les indications de Sam pour se mettre en route. Quand nous fûmes sur place, je reconnus l'homme qui sortait avec un colis : le faux flic de l'hôtel. Dean le suivit en voiture, discrètement, jusqu'à un entrepôt. J'allais sortir pour récupérer le colis quand le père m'arrêta : une voiture venait d'arriver, laissant sortir la rousse salope. Dean ricana, déclarant que la petite amie de Sam était arrivée, et je lui collais une baffe sur la tête, avant de le craquer les doigts.

Il fut décidé d'un plan, et je fis équipe avec Sam, nous dirigeant vers l'entrepôt.
- Dis moi, t'as pas l'impression d'être un morceau de viande, actuellement ?
Son regard amusé et stressé me confirma que oui, et il activa la communication avec Dean. Juste à temps car des hommes nous braquèrent leurs armes dessus, nous poussant à avancer dans l'entrepôt. On nous amena à un rendez vous de mafieux digne d'un James Bond. Le faux flic demanda ce qu'on faisait la.
- Pour le crâne bien sûr. Nous sommes là pour la vente, dis-je avec un sourire.
Greenstreet me lança un regard déçu, déclarant que nous devions travailler pour lui, et Scarpatti fit de même, ayant tout de même un regard charmeur. Mais Sam répliqua que finalement, nous travaillons pour nous et qu'on avait de quoi payer, cela suffit à convaincre la rousse. Ce n'était clairement pas l'argent qu'elle voulait le plus.

- On nous a fait une meilleure offre, mon cher. Vous avez ce que c'est, le business.
- Je savais qu'une femme de votre tempérament ne se ferait pas acheter, dit Scarpatti
Le vieux pervers me lança un regard meurtrier avant que la rousse ne prenne la parole.
Elle distribua des papiers, avant de nous déclarer que nous devions écrire un prix dessus. Et que le plus élevé gagnerai. Le regard victorieux de Scarpatti me fit frissonner, et Sam entreprit de compter le contenu de la valise du père, avant de noter un prix, sous mon regard intrigué. Le faux flic ramassa les papiers, et les lu.
- Bon, pour la grande perche et la pute de luxe, ce sera 634000$ et 2 cent. Pour le boss, 3 millions, et pour le gros tas ... 0.

Sa dernière proposition me surprit, d'autant que le boss m'avait nargué du regard.
La rousse s'énerva et le gros pervers déclara posément qu'il donnerai 1 million en cash à Cromarty, le faux flic, s'il abattait la rousse. Elle s'étouffa de rire, répondant qu'il ne ferait jamais ça, avant de s'écrouler. Morte. Ah, le pouvoir de l'argent. J'aurais bien voulu me charger de son cas, cela dit. Au coup de feu, les autres hommes commencèrent à s'attaquer et Sam me poussa à l'abri, sortant son arme. Je n'avais rien pour me défendre, et dû attendre, cachée. Dean arriva en pleine fusillade. Et j'entendais les coups partir, et des corps tomber. Le père entra en scène et se prit une balle pour protéger Dean, qui n'avait pas vu un mafieux le viser. Le tireur s'écroula rapidement, mort. Et je me précipitais sur le père. La balle l'avait éraflée, et il murmura que c'était un miracle, en me regardant, avant Dean. Vérifiant que personne ne regardait, ou qu'ils étaient mort autour, mes pouvoirs angéliques soignèrent le père, qui me regarda, étonné. Je lui lançais qu'il avait raison : les miracles existaient.
En allant interroger le gros tas pour le sang, il fini par nous avouer qu'il n'en possédait pas, et ce fut la goutte de trop : mon poing frappa violemment son visage.
- Je ne suis pas une pute, gros porc. Je suis la fiancée de Sam Winchester.

Sam n'avait rien dit concernant ma remarque qu'il avait bien entendu, et en déposant le père à l'aéroport, avec le crâne, il fini par poser une question à l'homme, sur protonotaire apostolique supernuméraine, une des façons de l'appeler. Dean comme moi ignorions ce que c'était. Mais le père savait.
- Il s'agit d'un titre décerné par le Pape, qui vous procure le statut de uomo santissimo, ce qui signifie l'homme le plus saint du monde.
- Je le savais ! J'avais bien dit qu'il fallait demander au Pape, dis-je en riant.
Il nous donna un peu de son sang, pour le rituel, avant de me souffler que les miracles existaient, que j'en était la preuve vivante, et que je retrouverai ce que j'avais perdu. J'espérai qu'il disait vrai.

De retour au bunker, j'avais troqué ma robe contre mon bon vieux jogging confortable, et j'étais près de Dean, qui observait le sang du père dans la fiole.
- Nous avons suffisamment attendus, les garçons, dis-je à l'arrivée de Sam. Il est temps d'agir, pour les jumeaux.
- Oui. On a trop jouer sur la défense, il est temps de riposter, déclara Sam. Après tout, le père a raison : on peut changer les choses et arrêter le mal ainsi que les monstres.
- Je suis d'accord, j'ai la foi, ajouta Dean. Et on commence par Asmodeus.
À ce moment précis, mon téléphone sonna, sur un numéro inconnu. Je décrochais.

- Bonsoir, Callie. Je ne me présente pas, tu as reconnue ma voix. Je sais que tu me cherches, et que tu veux récupérer tes enfants. J'aurais un marché à te proposer, mais je veux que tu viennes seule. Ne dis rien, je te recontacterai.
Et il raccrocha, me laissant seule au bout du fil. Ce démon me pourrissait la vie, et je déclarais aux garçons qu'il s'agissait d'une erreur. Sam avait raison : il était temps d'attaquer et j'étais capable de gérer la situation. Seule. J'étais prête pour la phase d'attaque. Et le sauvetage de mes enfants.

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Priviet ! (Salut, en russe). Je pensais ne pas pouvoir publier en Russie mais finalement, avec du temps, et de la patience, on peut le faire (quand même trois bonnes soirées pour ce chapitre...). Je sais pas pour vous, mais il caille ici (-6° quand il fait bon ahah) et je n'ai jamais vu autant de neige de ma vie ! Mais c'est beau, la Russie. Et j'ai deux trois expressions sympa à placer dans les prochains chapitres. En tout cas, j'espère que ce chapitre vous plaira. Des avis sur le « faux couple » de Callie et Dean ? Sur la réaction de notre héroïne ? Sa façon de gérer une situation périlleuse ?

Un vote, c'est un verre de whisky pour Callie chez les mafieux. Pensez-y !

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