One-Shot

Petit OS né grâce à ma Kimie (SaKimieNolDeph) pour le défi du forum French Miraculers qui consiste à "Utiliser l'univers de Miraculous pour dénoncer une injustice de la société."

Les personnages ne m'appartiennent pas outre l'OC que j'ai inventé pour cette histoire.

Bonne lecture ^^ !!!

PS : Tout commentaire blessant ou injuriant sera supprimé.




Loria regardait son assiette à peine entamée, ses yeux reflétant son inquiétude. Devait-elle leur dire clairement ? Comment allaient-ils réagir ? Une fois de plus elle soupira, ne sachant pas comment s'y prendre. Pourtant elle devait leur demander, cette question lui tourmentait l'esprit depuis bien trop longtemps, cette crainte de les décevoir continuait de croître en elle au fur et à mesure que les minutes de silence passaient. Elle devait se décider, ça allait devenir vital. L'adolescente qu'elle était posa ses couverts de part et d'autre de son assiette, attirant l'attention de ses parents. Elle rassembla ce que l'on pourrait appeler du courage et inspira profondément.

– D-dites, que se passerait-il si j'étais pas comme vous ? demanda la jeune fille en relâchant la pression sur ses épaules.

Elle sentait une boule se former dans son estomac, le stress et l'inquiétude grandissaient à chaque seconde passée à attendre la réponse, un supplice pour la blonde.

Les deux géniteurs de l'adolescente se regardèrent, intrigués avant de poser à nouveau les yeux sur leur fille.

– Comme nous ? répéta le père, arquant son sourcil gauche.

Loria baissa les yeux dans son assiette, cherchant ses mots, essayant de cacher le mieux possible sa nervosité. Elle avait peur de leur réponse, peur qu'ils refusent ses sentiments, peur qu'on lui interdise de la voir.

– Q-Que j'aime quelqu'un du même sexe q-que moi, répondit-elle d'une voix que l'on aurait pu confondre avec un chuchotement.

Loria retint sa respiration, l'air était devenu comme inexistant, impossible pour lui d'aller jusqu'aux poumons. Oui, elle craignait plus que tout la réponse de ses géniteurs.

Les parents de Loria pâlirent soudain, il ne savait pas comment répondre à une telle question. Ils avaient leur propre avis sur la question et avaient toujours espéré que leur fille – unique – serait du même avis qu'eux.

– Eh bien, je ne sais pas quoi te dire, je trouve ça assez... déplacé ce genre de relation et puis, nous aurions espéré ta mère et moi que tu sois comme les autres, répondit le père de la blonde.

Loria baissa la tête, les larmes aux yeux. Comme elle le redoutait, ses parents n'étaient pas du même avis qu'elle. Elle sentit son cœur se serrer, comment allait-elle lui dire ? Pouvait-elle l'oublier ? Non, c'était plus qu'une amie pour elle, elle ne voulait la perdre pour rien au monde. Quoi qu'il arriverait, elle resterait avec sa dulcinée, elle s'en faisait la promesse.

Petit à petit, l'air avait repris sa trajectoire naturelle vers les poumons et malgré l'envie de crier sa peur, elle se retenait, se contentant de finir le repas dans un silence qui se faisait de plus en plus pesant au fur et à mesure que le temps défilait. L'atmosphère était devenue lourde, la blonde avait l'impression de manquer d'air. Elle n'osait pas prononcer un mot, ne voulant pas relancer le sujet qui – de toute évidence – était bien trop sensible.

Une fois le repas – enfin – fini, la jeune fille se prépara pour se rendre à son cours de roller, qui se déroulait dans un stade près de chez elle. La délivrance, enfin.

– J'y vais, déclara-t-elle assez faiblement, avant de franchir la porte de l'appartement.

À présent, elle allait profitait d'elle, du plaisir qu'elle éprouvait en faisant du sport. Elle n'avait fait que quelques pas qu'elle était déjà devant elle, la fille qu'elle considérait comme sa moitié, celle qui hantait ses pensées à chaque moment de la journée. Elle lui sauta dans les bras et n'en bougea pas pendant plusieurs secondes, bien trop courtes aux yeux de la blonde.

– Ça va pas ? demanda son amie visiblement inquiète de son comportement inhabituel.

Loria se figea légèrement. Devait-elle lui dire ? Prendre le risque de la perdre maintenant ? Elle souffla, retenant les larmes qui menaçaient de tomber. Non, elle ne devait pas garder ça pour elle, elle devait la mettre au courant, même si ça allait faire mal.

– Mes parents ne sont pas d'accord pour que j'aie une relation avec les... filles, répondit-elle d'une voix faible.

Son amie la regarda avant de la prendre dans les bras, espérant la réconforter. Elle aussi avait eu peur de ce genre de réaction de la part des parents de la blonde. Elles feraient avec. Elles iraient contre la volonté de leurs parents ? Peut-être, mais elles seraient unies.

– Ça va aller, on sera ensemble quoi qu'il arrive, même si tes parents sont contre, ok ? chuchota-t-elle d'une voix presque sensuelle, ce qui était rare pour une fille comme elle, comme Alix.

– J'espère que t'as raison Ali, je veux pas te perdre, répondit Loria en resserrant ses bras autour de sa copine.

La fille aux cheveux roses sourit légèrement. Elle aimait la franchise de sa petite amie même si cette dernière pouvait être excessive. Elle ferma les yeux quelques instants, profitant de l'étreinte qu'elle avait avec son âme sœur, profitant du moment qu'elles partageaient.

– Moi aussi, répondit-elle doucement avant de lui déposer un baiser sur le front.

Après plusieurs minutes de silence, les deux jeunes filles se dirigèrent vers le stade, main dans la main, le sourire aux lèvres. Ces moments à deux étaient rares, étant sans arrêt gâchés par les passants qui les jugeaient du regard. Elles avaient beau en avoir l'habitude, la gêne et les paires d'yeux posées sur elles avaient le don de l'énerver. Pourquoi tout le monde les regardait comme si elles étaient des monstres ? Elle avait le droit d'avoir ce genre de relation, alors pourquoi ces regards, ces réflexions, ces jugements ? Elles devraient sûrement s'y habituer au fur et à mesure des années.

– Bonjour les filles, allez vite vous changer, on vous attend pour commencer, déclara M. Tay à la vue du jeune couple.

Alix et Loria se changèrent rapidement avant de rejoindre les autres sur le terrain, "au programme : slalom", avait déclaré l'entraîneur.

Même si cela faisait presque un mois que les deux jeunes filles formaient un couple, elles avaient préféré ne pas trop en parler, voulant à tout prix éviter tout éventuel jugement.

– Alors c'est vraiment officiel vous deux ? C'est pas trop tôt, depuis le temps que vous vous cherchiez ! déclara une brune aux yeux bridés.

Les deux âmes sœurs rougirent en même temps, assez gênées, mais heureuses que leurs amies le prennent comme ça, le prennent aussi bien. Si seulement tout le monde pouvait le prendre comme tel, comme si c'était normal que deux personnes du même sexe soient ensemble.

– Oui c'est officiel, enfin plus ou moins, tout le monde n'accepte pas ça, répondit Loria, les oreilles rouge sang.

Alix lui serra la main en signe d'encouragement. Elle se doutait bien que ce serait compliqué qu'elles passent inaperçues mais elles étaient fortes et unies. Quand elles étaient ensemble, plus rien ne les arrêtait, le temps n'avait plus d'impact sur elles, le regard des autres n'avait plus aucune importance.

La fin du cours arriva bien trop vite aux yeux du groupe d'ami qu'était le groupe formé par M. Tay. Ils durent se séparer, tout comme le jeune couple, chacun ayant des choses à faire. Alors que Loria rentrait chez elle faire ses devoirs quotidiens, Alix se rendit à son collège pour relever un défi lancé par Kim.

– Désolée pour le retard les amis, le cours s'est un peu éternisé, s'excusa Alix en soufflant, venant d'arriver à la seconde.

Après que la jeune fille a repris son souffle, elle se tourna vers Kim qui l'attendait de pied ferme pour le défi "mystère".

– Alors, comme demandé par la classe, chaque personne a mis un gage dans le sac, on en pioche un chacun, le premier qui a perdu devra porter le sac de l'autre pendant une semaine, expliqua Kim en montrant ledit sac.

Alix hocha la tête avec un sourire de défi. Elle était déterminée à gagner, rien ne pouvait la faire perdre. Après un rapide vote de la classe, ce fut Kim qui commença à piocher le défi.

"Mets une robe durant une journée"

Le jeune homme l'avait lu à haute voix et avait soudain pâli. Lui, mettre une robe ! Autant dire qu'il en fallait beaucoup pour qu'il accepte. Il lui fallut plus de dix minutes pour qu'il se décide enfin à accepter le défi. Autant dire qu'il était dubitatif, cette journée serait sûrement la pire de toute sa vie.

Lorsque ce fut au tour de l'adolescente, elle crut elle aussi tomber par terre en voyant son défi, un défi qui, de toute évidence, avait été écrit pour elle.

"Danse pendant une minute"

Alix détestait danser, tout le monde le savait. Mais quelqu'un avait voulu lui faire faire l'interdit, la seule chose qu'elle ne pouvait faire. Elle se tourna vers la classe qui la regardait, un bon nombre d'élèves la plaignait tandis que l'autre partie rigolait en silence.

– Très bien, je vais le faire, mais j'aimerais demander aux filles de la classe de m'accompagner sur notre chanson préférée, déclara la sportive.

Le groupe accepta, après tout, rien n'interdisait qu'elle se fasse accompagner. Sans plus attendre elles se mirent à danser, bouger comme des folles sur leur air préféré, Jagged Stone. La scène fut bien évidemment filmée par Nino : "Il fallait garder en mémoire la danse d'Alix", comme l'avait dit Kim.

Kim enchaîna bien vite sur le défi suivant qui n'était autre que "chanter". Il dut choisir une chanson dans le répertoire proposé par les élèves et – malgré l'envie de refuser – il fit sortir les mélodies les unes après les autres. Un bon nombre d'élèves furent surpris d'apprendre que Kim avait un chant tout à fait supportable.

Les défis s'enchaînèrent, mais les deux sportifs ne refusaient aucun d'eux. Ils avaient trop envie de gagner pour en décliner uni. Le match semblait s'égaler jusqu'à ce qu'Alix tombe sur le défi infaisable. Techniquement elle pouvait le faire, c'était même plutôt facile comparé aux challenges précédents mais accepter serait la tromper, lui renier son amour. Elle s'y refusait.

– Je suis désolée mais je n'embrasserai personne ici, dit-elle en rougissant violemment.

Plus de la moitié de la classe avait été surprise par sa réaction, jamais elle n'avait refusé un défi, qui est – de plus – assez simple.

– Mais p-pourquoi ? C'est juste un smack, ce n'est rien de plus, argumenta Kim qui voulait continuer à jouer.

Alix souffla. Elle devait leur dire, tant pis pour les jugements potentiels, elle préférait ça que mentir à ses amis ou même que réaliser le défi.

– Je ne peux pas, je... je suis déjà avec quelqu'un, déclara-t-elle faiblement.

Ses joues ainsi que ses oreilles s'étaient teintées de rouge, et toute la classe s'était ruée vers la sportive. Personne n'avait pensé qu'elle avait refusé le défi pour cette raison, ils avaient pensé à de l'ego personnel, aux rumeurs qui pourraient s'en suivre, à toute autre chose mais pas à cette possibilité.

– Elle s'appelle Loria, si vous voulez tout savoir, finit Alix, plus rouge encore.

La jeune fille commençait à avoir la boule au ventre. Comment allaient-ils réagir face à la nouvelle ? Elle, en couple, avec une fille qui plus est ? Elle relâcha ses épaules qui étaient bien plus crispées que d'habitude, essayant de se convaincre que tout se passerait bien.

– C'est super ça ! Tu nous la présenteras ? demanda Alya après une bonne dizaine de secondes de silence.

Suite à la réflexion de la brune, la majorité des élèves se mit à lui poser des questions sur le sujet. Depuis quand ? Comment elles se sont mises ensemble ? Il fallut une bonne demi-heure à Alix pour réussir à répondre à toutes les questions. Marinette et la classe redécouvraient la jeune sportive, une fille assez timide quand il s'agissait d'amour mais toujours aussi bavarde et avide de raconter ses histoires, concernant sa copine et elle-même.

– Mais le souci c'est que les parents de Loria ne sont pas d'accord pour que je sois avec elle, puis j'avoue que les passants qui nous dévisagent dans la rue quand on se tient la main nous saoulent un peu mais on fait avec, répondit Alix à la question posée par Rose.

– Mais vous devez être trop mignonnes toutes les deux, il faut absolument que tu nous la présentes, Alix, déclara Marinette toute joyeuse pour son amie.

– Bien entend...

Un grand bruit fit sursauter l'ensemble de la classe.

Le sang ne fit qu'un tour dans les veines des deux héros : un nouvel akumatisé venait d'être créé par le Papillon.

Pour la seconde fois, de multiples cris de peur firent trembler les élèves. Marinette réfléchit à une vitesse folle, il fallait mettre tout le monde à l'abri. Et ce le plus vite possible.

– Direction la cantine ! s'écria Adrien en montant cette dernière du doigt.

C'est dans ces occasions que la bleutée aimait encore plus – si c'est possible – son camarade. Il avait trouvé l'endroit parfait pour mettre tout le monde en lieu sûr.

Tous les élèves se dirigèrent vers le self sans discuter, ils avaient tous assez peur de ce que cet akumatisé pouvait faire... Alya avait sorti son téléphone pour regarder les infos, espérant avoir plus d'informations sur l'ennemi journalier.

– ...espèrent que Ladybug et Chat Noir vont bientôt apparaître, tout de suite les images ! s'exclama Nadja.

Toute la classe regarda les images avec attention. Deux personnes étaient prises en otage par une vilaine aux cheveux blond platine, presque blanc.

– Si je n'ai pas le droit d'aimer celle que j'aime, personne d'autre ne pourra aimer, cria la super vilaine alors qu'elle s'approcha un peu trop près de la caméra.

L'image de l'écran devint alors floue et Nadja revint alors, essayant d'expliquer la situation.

Pendant que toute la classe avait les yeux rivés sur le téléphone de la future journaliste, les deux héros s'étaient éclipsés pour aller porter secours à la nouvelle victime du Papillon.

– Attention Ladybug, s'écria le blond masqué.

L'héroïne venait d'échapper à la bombe lancée par Brizcœur, une bombe qui allait la rendre sans joie, sans amour, sans peur, sans sentiments.

Elle hocha la tête en signe de remerciement, il en avait fallu de peu pour qu'elle se fasse toucher.

Chat Noir s'élança une fois de plus vers son ennemie, espérant trouver une faille à exploiter, un objet de couleur violette... Tout indice qui pouvait faire gagner le duo. Il longea l'immeuble le plus rapidement possible et atterrit devant la blonde. Il sortit son bâton et s'avança prudemment vers elle. Le faisant tourner pour se protéger des éventuels projectiles de la vilaine, Chat Noir fit signe à Ladybug de se glisser derrière la blonde.

Plus que deux pas... Un pas...

"Paf"

C'était le bruit qu'avait fait le yoyo contre une des bombes lancées par Brizcœur, bombes qui n'avaient pas touché l'héroïne. La bleutée s'éloigna immédiatement de la vilaine, ne voulant pas recevoir une fois de plus les foudres de celle-ci.

Elle s'apprêta à faire signe à Chat Noir lorsqu'un masque de Papillon apparut sur le visage de l'akumatisée. Les héros ne savaient pas ce qui avait été dit mais les rires de leur ennemie ne devaient pas les rassurer, ils devaient être sur leurs gardes.

Sans que les héros n'aient pu le prévoir, la marionnette du Papillon sauta de toit en toit. Le duo n'avait pas eu le temps de voir quoi que ce soit. Ils se regardèrent, inquiets. Qu'avait dit le Papillon pour que Brizcœur s'en aille ?

Les alter ego des deux collégiens allaient s'élancer à leur tour dans les airs quand une voix les fit sursauter.

– Ladybug, Chat Noir, j-je sais où est l-l'akuma, déclara Alix, essoufflée de sa course.

Les deux héros se regardèrent, interrogatifs. Qu'est ce que cette akumatisée avait à voir avec Alix ? Ils posèrent leurs regards sur la sportive, attendant qu'elle réponde.

– Brizcoeur, c'est ma copine, Loria... La bestiole doit être dans le pendentif que je lui ai offert quand on s'est mises ensemble. Le souci, c'est qu'elle rentre son collier sous son t-shirt, vous n'arriverez pas à l'atteindre avec vos armes, vous devrez vous approcher d'elle pour le prendre, expliqua la jeune fille, toujours un peu essoufflée.

Les informations ainsi que les conséquences des paroles de la jeune fille avaient fait tilt dans la tête des deux héros. Ils avaient tous les deux une idée, la même pour être exact, c'était risqué mais ça avait des chances de réussir.

– Alix, tu peux venir avec nous ? On aurait besoin de toi, demanda Ladybug.

La jeune fille hocha la tête sans savoir dans quoi elle s'embarquait. Elle voulait la voir, elle voulait aider à la sauver, elle voulait ramener la vraie Loria.

Sans plus attendre, les deux héros emmenèrent la sportive sur un toit sécurisé et lui expliquèrent leur plan. Ils n'eurent pas le temps de parler plus que nécessaire que de nouveaux cris se firent entendre par l'ensemble des Parisiens, un bruit plus grand encore que les précédents.

Les deux justiciers s'élancèrent immédiatement vers les cris poussés par les Parisiens. Ils sautèrent de toit en toit à une vitesse folle, faisant voler leurs cheveux au vent.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin sur les lieux des cris, le duo crut gémir d'effroi. Depuis qu'ils avaient endossé le rôle de héros, jamais ils n'avaient vu ça. Un nombre exorbitant de Parisiens assis à même le sol, vidés de toute émotion, livide, pire que des zombis. Les deux héros ainsi qu'Alix eurent des frissons le long de leur épiderme, ils se regardèrent avec un regard d'effroi. La coccinelle et le chat devaient délivrer l'akumatisée et au plus vite !

Le duo s'élança dans les airs tandis que la sportive commençait à se rapprocher discrètement de son âme sœur. Chat Noir prit par la droite et Ladybug par la gauche, comme prévu, ils se rapprochaient de leur ennemie, de plus en plus près à chaque seconde, à chaque pas, à chaque mouvement.

"Clic"

L'akumatisée avait décroché une bombe de sa ceinture, elle la lança sans plus attendre sur la jeune héroïne qui semblait être la cible principale de la victime. Elle l'avait ratée, de peu, mais la petite boule explosive s'était éclatée contre la paroi du mur situé juste derrière la coccinelle.

Brizcœur grimaçait et se retenait de décharger sa haine sur la coccinelle, tellement concentrée sur la bleutée qu'elle n'avait pas vu Chat Noir qui avait profité de son énervement pour la percuter de plein fouet à la poitrine.

Le blond l'avait fait chuter au sol.

Un sourire s'afficha sur le visage du héros. Le plan imaginé plusieurs minutes auparavant se passait comme prévu, il ne restait plus qu'à laisser faire Alix et à...

– Baisse-toi Chat ! s'écria une voix féminine bien connue.

Sans réfléchir, le héros obéit à sa Lady. Il avait trop vite pensé à la victoire, au moment où le poing de sa coéquipière et le sien viendraient se rejoindre. Il tourna sa tête vers la victime du Papillon et constata que cette dernière était debout, un de ses projectiles à la main. Il recula par instinct et sortit son bâton pour le faire tourner. Un pas en arrière, puis un autre puis un aut...

Il chuta.

Il n'avait pas remarqué le pied d'une des victimes de l'akumatisé, il était tombé à la renverse, comme un débutant. Un sourire mauvais prit place sur le visage de Brizcœur. Elle lança une bombe aussitôt dans la direction du héros. Il voyait le projectile arriver, il n'avait le temps de rien faire, pas le temps de bouger, de lever son arme, d'appeler sa Lady, de prononcer un seul mot. Il eut le temps de fermer les yeux et attendre que le coup arrive, il s'attendait à être vidé de toute émotion, de ne plus rien ressentir.

Au bout d'une poignée de secondes il ouvrit les yeux, surpris de ne rien ressentir ou plutôt de ressentir encore des émotions. Le yoyo de Ladybug avait percuté la bombe, la faisant atterrir à quelques mètres du héros. La venue du yoyo avait surpris la super vilaine qui avait oublié la présence de Ladybug. Cette dernière avait profité de la surprise créée par sa venue pour la faire prisonnière. Elle avait fait tomber des blocs de pierre, l'enfermant, l'empêchant de faire le moindre mouvement. Elle savait que la prison – si on pouvait appeler ça ainsi – ne tiendrait pas longtemps, mais cela suffirait pour laisser le duo se remettre debout.

– Ça va Chat ? demanda la coccinelle en atterrissant à ses côtés pour l'aider à se relever.

Il saisit sa main et en profita pour y déposer un baiser, tout était bon pour flirter avec sa Lady après tout.

– Toujours quand tu es près de moi Buguinette, fanfaronna-t-il en ajoutant un clin d'œil.

L'alter ego de Marinette souffla intérieurement. Irrécupérable. C'était ce qui définissait Chat Noir dans cette situation. Il flirtait avec elle. En plein combat.

Elle détourna le regard du blond masqué et lança son yoyo en l'air faisant apparaître son Lucky Charm.

Un sac de poussière.

C'est dans ces moments-là que l'héroïne détestait son pouvoir. Elle n'avait pas la moindre idée de l'utilisation d'un tel objet dans une telle situation. Elle accrocha le sachet à sa taille et regarda autour d'elle.

Aucune idée ne lui venait et il ne lui restait plus que cinq minutes.

Un autre souci venait de faire sursauter Ladybug. La prison qu'elle avait improvisée il y a quelques minutes venait de céder. La blonde se leva et se dirigea d'un pas déterminé vers les deux héros, plus énervée que jamais. Elle détacha une dizaine de bombes de sa ceinture et les lança sur le duo, les mitraillant de projectiles. Ils sortirent leurs armes et commencèrent à bouger en synchronisation parfaite, se servant des mouvements de leur partenaire pour amplifier les leurs.

La bleutée regarda autour d'elle, observant les objets dont elle aurait besoin pour vaincre son ennemie, elle profita de la protection de son coéquipier pour détailler le décor.

Puis l'illumination.

Elle se pencha auprès de Chat Noir et lui chuchota quelques mots rapides. Il arrêta subitement ses mouvements et s'avança vers l'akumatisée. Son but était simple : l'occuper. Chose qu'il faisait à merveille. Ladybug eut tout le loisir de se préparer à attaquer.

– Alors, t'as perdu ton sang-froid, la nargua Chat Noir.

Il continuait de sauter, évitant les bombes de son ennemie avec la grâce de l'animal dont il empruntait le nom. Il profitait de chaque instant de répit pour attaquer à son tour, essayant de la déstabiliser le plus possible.

Un coup de bâton par la droite, un autre par la gauche, une remarque par-ci, une blague blague plus ou moins douteuse par-là. Oui, Chat Noir aimait narguer ses ennemis, les manipuler si l'on peut dire, leur faire oublier la présence de Ladybug.

– Hé ! Mme la grincheuse, regardez, j'ai un miraculous, la nargua le héros en montrant son annulaire droit.

La blonde, plus furieuse que jamais, se rapprocha du chat, une bombe à la main. Elle la lança de rage sur le héros et – sous les ordres du Papillon – essaya de prendre possession de la bague.

– Je vais t'attrapper sale chat de gou..., commença la vilaine avant de se recevoir d'innombrables grains de poussière dans les yeux.

Ladybug avait attendu le bon moment pour attaquer son ennemie et pouvoir enfin sortir de sa cachette pour venir en aide à son coéquipier.

Brizcœur était tombée dans le piège. Elle se retrouvait déstabilisée et avec les yeux rouges – provoqué par la poussière. Sa précision allait être bien moins importante, sa vision devenait floue. Elle vacilla légèrement avant de se rattraper, elle ferma ses yeux, se concentrant sur les bruits alentour. Elle commença à viser à l'oreille, simplement à l'oreille, au bruit que faisaient les héros quand ils bougeaient, quand ils respiraient.

Le duo esquivait du mieux qu'il pouvait en faisant le moins de bruit possible, plus le temps passait, plus les héros se fatiguaient, ils devaient trouver la solution et vite, sinon l'un des deux se ferait toucher et la situation deviendrait impossible. Les sauveurs de Paris échangèrent un regard, il était temps qu'Alix entre en scène.

Ils se placèrent de manière à ce que Ladybug – et les bruits qu'elle pouvait potentiellement faire – soit couverte par Chat Noir. Ils n'avaient pas eu besoin de parole pour communiquer, ils savaient ce que l'autre pensait et agissaient en conséquence.

Le héros se trouvait devant la bleutée, à moins d'un mètre, faisant tourner son bâton de manière à s'en servir de bouclier. Il faisait du bruit, c'est tout ce qui importait à sa coéquipière. Au moment qu'elle jugea le plus opportun, elle lança son yoyo contre la ceinture de son ennemie, la faisant ainsi tomber. L'akumatisée se rua alors vers ses munitions mais sans espoir, l'héroïne les avait déjà en main.

Brizcœur se retrouvait sans bombes.

Sans moyen de rendre Alix livide, dépourvue de toute émotion.

Elle avait dû rester dans un coin et se faire toute petite pendant le combat, une torture pour la sportive qui n'attendait qu'une chose, retrouver celle qu'elle considérait comme son âme sœur, retrouver Loria. Lorsqu'elle vit Ladybug enlever la ceinture à la victime du Papillon, elle sortit de sa cachette et se glissa derrière Chat Noir. Après avoir eu l'autorisation du héros, la jeune fille s'avança vers Brizcœur, le cœur battant la chamade. Pas à pas elle se rapprocha de la blonde, de l'akumatisée, du danger.

La sportive prit un air de défi et regarda sa copine akumatisée. Elle se rapprocha encore d'elle alors que Brizcœur ne bougeait pas, sentant une présence connue malgré le fait qu'elle soit akumatisée. Elles étaient proches, très proches, trop proches même, plus les secondes défilaient plus Alix se rapprochait de son but, des lèvres de la vilaine.

Elle s'arrêta à quelques centimètres de ses dernières, le temps de souffler un coup puis combla enfin le vide, collant ses lèvres à celle de sa copine. Elle recula sa tête et profita du moment d'inattention de la blonde pour arracher le collier qu'elle portait. C'était vicieux de la part de la sportive mais c'était le seul moyen qu'ils avaient trouvé – elle et le duo – pour récupérer le collier de Loria.

Brizcœur n'eut pas le temps de réagir que le collier était déjà dans les mains de Ladybug, brisé en deux. La bleutée masquée rendit sa couleur blanche au papillon noirci.

Après avoir fait leur "bien joué" habituel, les deux héros se tournèrent vers les deux jeunes filles qui se réconfortaient l'une l'autre.

– On va trouver une solution, ne t'inquiète pas Lolo, la rassura Alix en lui frottant le dos pour la réconforter.

La bleutée regarda son coéquipier d'un air confus. Elle ne savait pas comment les aider, jamais elle n'avait été confrontée à une telle situation. En temps normal, les enjeux étaient plus... banals, moins complexes. Il se trouvait face à un problème de société, quelque chose contre lequel ils ne pouvaient pas lutter. Ils s'approchèrent des deux amies, espérant trouver les mots justes pour les aider.

– Ça va aller ? demanda l'héroïne.

Au fond d'elle elle connaissait la réponse, malheureusement. Elle afficha un sourire qui se voulait encourageant.

– Oui, on va faire avec. On était consciente de ce qui pouvait se passer quand on s'est mise ensemble, j'aurais espéré que ça se passe mieux quand même, souffla Loria.

Alix la prit dans ses bras et la câlina, essayant de la réconforter du mieux qu'elle pouvait. Le duo échangea à nouveau un regard. Ils étaient impuissants et démunis, complètement démunis.

– Tu sais, je suis persuadée que ça leur passera. C'est tout nouveau pour la population parisienne ce genre de relation. Un jour, ils seront obligés de l'accepter, la société évolue, les personnes évoluent et de ce côté-là, c'est du bon côté, avec le temps, on ne vous observera plus comme des monstres parce que vous aimez une personne du même sexe, essaya de convaincre Ladybug.

Tout le monde en resta sans voix, ils espéraient tous qu'elle ait raison.

– Je suppose que t'as raison, Ladybug, merci, chuchota Loria un faible rictus aux lèvres.

La bleutée lui sourit en signe de réponse. Elle espérait qu'elle avait réussi à trouver les mots justes pour leur donner courage.

– Je suis désolé mais je ne pense pas que l'on puisse faire grand-chose, il faut laisser le temps que ça se tasse, souffla le blond.

Le duo aurait aimé pouvoir faire plus, mais la société était quelque chose contre laquelle ils ne pouvaient rien. Une idée vint à l'esprit de la coccinelle masquée, ce n'était pas une mince chose à faire, loin de là.

– Loria, est-ce que tu voudrais que j'aille parler à tes parents ? demanda Ladybug, pensive.

La blonde réfléchissait à la proposition. Elle ne savait pas ce qui était bon de faire, attendre comme l'avait suggéré Chat Noir ou essayer d'aller parler à ses parents. Elle devait prendre la bonne décision, elle savait que mentir n'était pas la bonne solution, le mensonge engendrait bien trop de mauvaises choses.

– J-je... T-tu... Pourquoi pas, souffla-t-elle finalement.

Était-ce la bonne décision ? Nul ne le saura jamais. Elle avait accepté l'aide de Ladybug, il ne restait plus qu'à voir le résultat.

"Bip."

La bleutée porta sa main à son oreille. Elle devait partir et vite, il lui restait moins d'une minute. Elle commença à reculer par simple instinct.

– Heu, j-je dois y aller, restez ici, j-je reviens dans un moment, bafouilla-t-elle en accrochant son yoyo à une cheminée du toit voisin, laissant les trois adolescents.

À 10 secondes près, elle aurait fait une chute qui aurait pu lui provoquer de nombreux bleus et potentiellement une cassure. Marinette avait eu le temps d'attrapper son kwami avant qu'elle ne tombe de fatigue. Elle lui donna un cookie et se laissa glisser contre le mur, lui permettant de ne pas être vue.

– Tu penses que j'ai bien fait de proposer à Loria de l'aider ? demanda Marinette, dubitative.

Tikki la regarda dans les yeux, son cookie à la main. Elle semblait réfléchir, plongée dans ses pensées. Le petit être repensa à toutes les porteuses qu'elle avait eues, Marinette se retrouvait devant un cas jamais vu, totalement inédit. Elle souffla faiblement, elle ne pouvait que la soutenir et lui donner son seul avis.

– Tu as bien fait Marinette, peu de personnes l'auraient fait, la rassura Tikki. Après, je sais pas comment tu vas t'y prendre.

Marinette soupira. Dans quoi s'était-elle embarquée ? Elle voulait aider la copine d'Alix, que ses parents acceptent enfin que leur fille aimât la sportive. Mais elle ne savait pas comment s'y prendre, comment trouver les mots.

– Ça va bien se passer Marinette, et puis, Chat Noir sera avec toi, la rassura-t-elle à nouveau.

Marinette lui sourit en signe de remerciement. Elle commençait à réfléchir à ses futurs dires, à ses paroles qui devraient être précises, elle allait devoir être adroite avec les mots, bien les choisir.

– Je suis prête Marinette, c'est quand tu veux, s'exclama Tikki après avoir avalé la dernière bouchée de cookie.

Marinette souffla une fois de plus, il était temps d'aller retrouver Chat Noir et les deux adolescentes.

– Tikki, transforme-moi, s'écria-t-elle.

Une fois sa transformation achevée, elle agrippa son yoyo à un lampadaire et descendit du toit sur lequel elle avait trouvé refuge. Après quelques sauts, la jeune fille atterrit face au trio qui, visiblement, l'attendait.

– Désolée, mon kwami devait se recharger, s'excusa-t-elle respirant un grand coup.

Les trois adolescents la regardèrent, un sourire aux lèvres, la pardonnant tous pour son retard. Après tout, elle endossait le rôle de héros et les protégeait à tout moment.

– Aucun souci ma Lady, répondit le blond tout souriant.

L'héroïne le remercia intérieurement, son coéquipier avait beau être fanfaron, blagueur au possible, il était là pour elle, pour la soutenir.

Ils formaient une équipe.

– Maman, je suis rentrée ! s'exclama Loria en franchissant la porte de sa maison.

Mme Algouda se précipita vers elle pour la prendre dans ses bras. Visiblement elle avait eu peur pour sa fille. Oui, elle avait eu très peur, peur qu'il arrive quelque chose à sa fille unique, peur de ne pas la revoir un jour. À présent elle tenait sa fille dans ses bras, contre son cœur.

– Tu vas bien ma petite fille, Dieu merci, souffla-t-elle près de son oreille.

Après une longue étreinte, Mme Algouda se détacha de sa fille et lui sourit, les larmes au bord des yeux.

Ladybug observait la scène de l'endroit ou elle était, ça faisait chaud au cœur de voir ça, elle sourit et voyant que la mère de Loria se redressait, se décida à intervenir. Elle priait pour que ça se passe pour le mieux.

– Désolée de vous déranger madame mais j'aimerais vous parler, déclara Ladybug en apparaissant dans l'encadrement de la porte.

À l'entente de la voix de l'héroïne, la mère de la blonde se tourna vers la bleutée, manifestement surprise de la trouver ici, en face d'elle.

– Oui bien sûr, c'est à quel sujet ? demanda-t-elle en toute innocence.

Ladybug échangea un regard désolé avec Chat Noir, elle ne savait pas comment s'y prendre pour aborder le sujet, parler simplement avec elle. Choisir ses mots avec une telle délicatesse était une véritable torture pour l'adolescente maladroite qu'elle était.

– C'est à propos de votre fille, des relations qu'elle a, plus précisément, expliqua Chat Noir, voulant aider sa Lady.

La bleutée remercia son coéquipier une fois de plus, le remercia pour son aide, pour être là en cas de problème, pour être lui. Mme Algouda semblait être surprise des dires du héros.

– Hé bien, j-je vous écoute, bégaya-t-elle légèrement.

Ladybug souffla un bon coup, tentant de calmer le stress qui commençait à monter en elle, elle n'avait pas l'habitude de ce genre de dialogue en temps qu'héroïne. Elle se rapprocha de Loria et posa sa main sur son épaule, par réflexe.

– Je suppose que vous avez compris les sentiments de votre fille et ce serait bien pour elle que vous revoyez votre jugement, s'il vous plaît, expliqua calmement la bleutée.

La mère de l'ex-akumatisée papillonna quelques secondes avant de prendre en compte les paroles de l'héroïne. Encore une fois, elle ne s'attendait pas à ça.

– C'est mon avis personnel, je pense qu'avoir ce genre de relation attire les problèmes, on va regarder ma fille dans la rue, la juger et je ne veux pas qu'elle ait à subir ces regards moqueurs et jugeurs, répondit-elle d'une petite voix, légèrement vexée et presque honteuse de ce qu'elle disait.

Les trois adolescents écoutaient avec attention les explications de la mère. Loria regarda sa mère les yeux légèrement humides. Elle n'était pas triste, loin de là, elle était heureuse. Sa mère ne voulait que son bien et voulait la protéger, elle la remercia intérieurement et la serra dans ses bras.

– Je comprends votre peur madame mais les sentiments sont plus forts que tout. Si votre fille aime Alix, ce qui est le cas, elles passeront cette étape, à deux elles seront plus fortes, essaya d'argumenter Marinette.

Faire parler son cœur, c'était ce que la bleutée tentait de faire, dire ce qu'elle pensait réellement au fond d'elle même.

– Je vois ce que vous voulez dire Ladybug. (Elle se tourna vers sa fille avant de reprendre) Loria, j'accepte ton choix ma puce, mais j'aimerais que dans un premier temps, ta copine et toi soyez discrètes, j'ai peur pour toi, de ce que les autres pensent, que ça t'influence dans tes choix, finit-elle.

Loria continuait de sourire en regardant sa mère, une fois de plus, sa mère acceptait son choix.

– Merci maman, s'écria-t-elle en prenant sa mère dans ses bras.

Les deux héros regardaient les deux blondes et sourirent à leur tour. Ils étaient heureux pour Loria et Alix.

– Merci à vous, Ladybug et Chat Noir, s'exclama la blonde toute souriante.

Les deux héros lui assurèrent que ce n'était rien, que c'était leur travail et que ça leur avait fait plaisir de l'aider.

– Maman, je te présente Alix, ma copine depuis un mois, déclara-t-elle en amenant la sportive en face de Mme Algouda.

La sportive semblait gênée au possible, c'était la première fois que les héros voyaient leur amie comme ça, timide.

– Enchantée madame, s'écria Alix essayant de ne pas monter sa nervosité.

Le duo se regarda en souriant et fit un "bien joué" discret. Ils avaient réussi leur mission et bien plus, les héros qu'ils étaient en étaient fiers.

Ils saluèrent le trio et s'élancèrent sur les toits vers un endroit précis, un endroit que les deux héros adoraient particulièrement. Leurs cheveux se laissaient guider par le vent et les sauts, ils profitaient de ce moment de répit et de silence. Ils avaient eu un combat acharné et un début de soirée stressant au possible. Ils méritaient bien un moment de répit sur leur monument préféré.

Ils arrivèrent finalement sur une poutre de la Dame de fer et s'y installèrent en silence. L'atmosphère était légère, aucune gêne ne se faisait ressentir.

– C'est quand même fou, une mère qui ne veut pas que sa fille ait ce genre de relation par peur que sa fille le vive mal en société, déclara Chat Noir brisant le silence installé depuis plusieurs minutes déjà.

Ladybug sourit à sa remarque. Le peuple de Paris était quelque chose contre lequel personne ne pouvait lutter, ils le savaient tous les deux.

– Oui, c'est bien malheureux en effet et nous ne pouvons rien faire, répondit-elle tristement.

Elle réfléchissait au moyen d'aider les personnes comme Alix et Loria. Il en existait plusieurs mais aucune des idées qu'elle avait en tête n'avait la chance de faire changer les choses.

Elle posa sa tête sur l'épaule du blond et laissa vagabonder son esprit, ses amis, son amour envers son âme sœur, Alya, le Ladyblog, Ali... le Ladyblog !!!

– J'ai une idée, déclara-t-elle en relevant la tête brutalement.

Chat Noir la regarda, surpris, n'ayant pas la moindre idée des pensées de sa Lady. Il lui sourit, l'encourageant à dire le fond de sa pensée.

– On peut demander à celle qui tient le Ladyblog, Alya, de faire un article ou un truc comme ça. Elle a des milliers de personnes qui la suivent et regardent ce qu'elle écrit et je pense qu'elle serait du même avis que nous, expliqua Ladybug, ravie d'avoir trouvé une solution possible.

Chat Noir réfléchit quelques secondes et acquiesça, il aimait l'idée de sa partenaire.

– Je pense que c'est une bonne idée, tu le feras demain ? demanda-t-il.

La jeune fille acquiesça avec un sourire. Elle en parlerait demain avec sa meilleure amie et la connaissant, elle serait d'accord.

Comme Marinette l'avait prédit, la brune était partante pour faire un article sur le sujet sensible qu'était l'homosexualité. Pourtant la future journaliste qu'allait devenir Alya arrivait parfaitement à manier les mots pour que l'article ne fasse pas polémique.

– Il ne reste qu'à laisser faire le temps, avait dit Ladybug une fois le post mis en ligne.

----------------------------------------------------------------------

Salut salut !!!

J'espère que cet OS vous a plu, j'ai mis beaucoup de temps à me décider si je faisais ce défi ou non, puis j'ai lu une "conversation" à ce sujet et je me suis lancé. ^^

J'ai une histoire bien plus longue en cours qui sera publiée... Je ne sais pas quand.

Je voudrais remercier ma Kimie (SaKimieNolDeph) pour la couverture et la relecture et Pox (Purp1eFox) pour sa correction, vous êtes des amours !!!

Voili voilou, bichouuuuuuuuuus. ^^ !!!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top