Salieri réfléchit un instant... Les deux en face de lui n'avaient pas tord... De plus les différentes marques laissé par son agresseur lui faisait mal et il savait très bien qu'il ne pourrait pas passer sa journée, ou du moins son après midi au vu de l'heure, derrière son clavier.

"_Bon très bien... J'irais demander un congé à l'Empereur en arrivant au Palais.

_Je vous accompagne, comme ça je suis certain que vous ne l'oublierai pas par mégarde. décida Mozart

_Et moi je vous laisse messieurs, on m'attend ! Bonne journée à vous ! dit la demoiselle

_Merci encore pour votre aide. Je vous dois la vie. répondit Salieri

_D'ailleurs pouvons-nous connaître votre nom ?

_Bien sûr, où avais-je la tête, j'en ai oublié mes bonnes manières, veuillez m'excuser. Je me nomme Lys Lummert.

_Et bien Mademoiselle Lummert ce fut un plaisir de vous connaître ! salua Mozart"

Puis il raccompagna Lys jusqu'à la sortie et lui même et Salieri en profitèrent pour partir vers le Palais. En arrivant ils furent presque instantanément accosté par un homme perruqué, surexcité, en talon : l'intendant Rosenberg.

"_Oh mon Dieu, Salieri ! Je pensais ne jamais vous voir arriver !!! s'exclama-t-il en frappant le sol de sa canne au rythme de ses pas, Qu'est-ce qu'il fait là, celui-ci !?

_Je viens travailler... Au cas où vous l'auriez oublié je suis également compositeur à la Coure...

_Croyez moi Mozart, c'est une information qui je rêve d'oublier mais qui malheureusement reste gravé !

_Il suffit Rosenberg ! tonna Salieri, la douleur minait sa patience et il ne rêvait plus que d'aller se coucher chez lui

_Mais enfin Salieri ! Vous ne pouvez quand même pas laisser ce clown se prétendre compositeur.

_Il s'avère que ce clown, comme vous dites, m'a sauvé la vie hier soir. J'ai donc une dette envers lui. Et je commence à perdre la patience qui me sert habituellement à vous supporter. Alors disparaissez avant qu'elle ne soit totalement épuisée."

Salieri n'avait pas haussé le ton et était resté calme du début à la fin de la phrase. Cependant il avait une prestance naturelle et un regard qui indiquèrent à l'intendant qu'il était temps d'aller voir ailleurs. Il s'inclina devant le maître de chapelle et ignorant Mozart avant de partir.

Les deux compositeurs reprirent leur route vers l'Empereur. Une fois arrivé ils durent attendre vingt-cinq minutes le temps que le dirigeant finissent une réunion d'État et qu'il fusse disponible pour les recevoir. Lorsqu'ils furent, enfin, face à lui les deux s'inclinèrent, l'un avec plus de difficulté que l'autre.

"_Que puis-je pour vous, messieurs ? interrogea Joseph II

_Il se trouve, mon seigneur, que hier soir j'ai trouvé le Maestro Salieri à l'article de la mort, blessé et qu'un médecin a du venir pour le sauver. Même si ce dernier a accompli sa tâche avec brillaux et que le Maestro est résistant... Il serait préférable qu'il ait quelques jours de repos afin de se rétablir totalement."

Antonio n'avait pu ouvrir la bouche, et l'Empereur d'Autriche était estomaqué ! Son regard se pose sur l'homme aux cheveux noir qui peinait à rester droit et à respirer en même temps.

"_Mais enfin Salieri, que vous est-il arrivé ?"

Le compositeur hésita un instant, et son comparse comprit l'objet de son débat interne.

"_Il serait peut-être préférable que je me retire. Cela ne me regarde aucunement. dit Wolfgang

_Restez Mozart, vous m'avez sauvez, je peux bien vous donner les raisons qui m'ont amené à devoir vous faire appeler un médecin.

_Il a raison Maestro ! acquiesca Joseph II

_Comme vous le voudrez !

_Pour faire simple, je me suis retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Un homme a tenté de s'en prendre à une jeune femme, je n'avais pas vu qu'il était armé et j'ai essayé de le raisonné mais il a trouvé préférable de me blesser et de partir plutôt que de laisser tomber...

_Bien... Je comprends que vous aillez besoin de temps. Prenez en tant qu'il vous en faudra pour que vous soyez sur pieds. Et qu'importe les travaux que vous avez en cours, ils peuvent bien attendre un peu. décida l'Empereur"

À suivre...