8
La nuit a été difficile.
La douleur m'a réveillé plusieurs fois. J'ai aussi fait quelques cauchemars, certainement des réminiscences de mon accident qui me revenaient par bribes. Je ne me souviens pas de grand-chose à part la sensation de vitesse et la peur qui m'a pris aux tripes. Ça reste diffus. Cette nuit, certaines images me sont apparues. J'aurais préféré éviter. Je me sens légèrement angoissé maintenant.
Je me lève en soufflant. Liam est déjà parti. Je regarde l'heure sur mon téléphone. En même temps, il est presque dix heures. Je sautille sur une jambe en me tenant au mur jusqu'à la salle de bain. Le chalet est totalement silencieux, ça fait bizarre. C'est à ce moment-là que je réalise que je vais être bloqué toute la journée à l'étage, sans télé, sans nourriture et sans même pouvoir me faire un thé ou un chocolat chaud. Je sens que ça va être long. Hier soir, je n'y ai pas pensé lorsqu'Harry m'a monté jusqu'à ma chambre, mais en fait j'aurais dû dormir en bas.
Après une douche rapide, ma jambe empaquetée dans un sac plastique que la pharmacie m'a fourni, je m'habille comme je peux. J'ai mal au crâne ce matin. J'enfile un jogging large, qui permet à mon plâtre de passer et dans lequel je me sens confortable. Je sors de la petite pièce quand un vertige me fait tourner la tête. Je ferme les yeux en m'affaissant sur le chambranle de la porte. Je tente de contrôler ma respiration pour me reprendre et éviter de vomir, mais c'est difficile. Mon estomac se retourne dans tous les sens.
Alors que je pense que je vais m'écrouler au sol, je sens deux bras m'entourer et un souffle chaud s'abattre sur ma nuque.
— Inspire, expire, doucement, cale-toi sur moi, me chuchote une voix que je reconnaîtrais entre mille.
Harry.
Il me colle contre lui et me frotte le dos lentement pour m'apaiser. Contre toute attente, ça fonctionne. Sa chaleur qui m'enveloppe, sa respiration calme, sa main sur moi, je commence à me sentir de mieux en mieux. Lorsque le vertige est totalement passé, je me redresse et lève la tête pour plonger mon regard dans celui, inquiet, d'Harry.
— Qu'est-ce que tu fais là ? je lui demande dans un murmure, encore un peu dans les vapes.
Il fronce les sourcils.
— Je n'allais pas te laisser tout seul alors que tu es blessé. Et puis, tu serais descendu comment pour manger ?
À ces mots, j'ouvre de grands yeux étonnés. J'ai du mal à croire que j'ai la même personne qu'il y a une semaine devant moi. Je n'en reviens pas. Je vais pour lui répondre, mais il reprend presque aussitôt.
— Liam voulait rester, mais je lui ai dit que ce n'était pas la peine, que j'allais m'occuper de toi.
D'un geste doux, il me caresse la joue avant de le réaliser et de se stopper net.
— Pourquoi ? je demande sans lâcher ses yeux des miens.
— Je viens de te l'expliquer...
— Non... pourquoi deviens-tu gentil tout à coup avec moi ? Ça me fait un peu flipper.
Il semble déstabilisé par la question et recule d'un pas.
— Pas que ça me dérange, mais ça m'étonne, je développe devant son regard perdu. Cal m'a dit que tu avais été secoué par l'accident. Je veux que tu saches que je ne te tiens responsable de rien et que tu ne me dois rien. Je sais que tu ne m'aimes pas, alors ne te force pas à être sympa par culpabilité. Ça ne sert à rien.
Il m'observe en silence, avant de pousser un long soupir.
— Je ne me force pas, répond-il en détournant les yeux. C'est juste que j'ai été con et je voudrais me rattraper.
— Je l'ai été tout autant que toi, je constate en haussant les épaules. Tu n'as rien à rattraper du tout.
— J'ai lancé cette idée stupide en ayant tout à fait conscience du risque. Je pensais que tu refuserais, que tu stopperais tout, mais tu ne l'as pas fait et j'ai laissé faire, explique-t-il en passant une main dans ses boucles. Je me suis entêté par fierté et ça aurait pu te coûter la vie.
— Je ne veux pas de ta pitié...
Il souffle en secouant la tête.
— Qu'est-ce que tu peux être têtu, ce n'est pas possible ! s'exaspère-t-il en reculant de nouveau. Si je suis là, c'est que j'en ai envie, OK ? Maintenant, si tu préfères passer ta journée, seul, dans ton lit, sans manger et sans télé, libre à toi. Je peux très bien partir rejoindre les autres, ce n'est pas un problème, mais tu ne viendras pas te plaindre après.
Je l'ai vexé, je le sens et je m'en veux. Malgré ce que m'a dit Calvin hier, je voulais être sûr que son changement d'attitude était honnête et non le résultat de sa culpabilité. Je déteste les faux semblants. J'ai maintenant la certitude que ce n'est pas le cas.
— D'accord, c'est bon. J'ai compris, j'atteste doucement en m'approchant légèrement de lui.
— Donc... je reste ?
Sa voix n'est plus qu'un murmure qui me fait frissonner sans que je n'en saisisse la raison.
— Tu restes, je confirme sur le même ton que lui. Mais à une condition.
— Laquelle ?
Ses prunelles sont accrochées aux miennes. Elles brillent d'un je ne sais quoi qui le rend encore plus beau qu'il ne l'est déjà.
— Je veux que tu sois toi-même, j'expose dune voix calme, mais remplie d'assurance. Je n'ai pas envie que tu ne te forces pas à être gentil avec moi. Si une vanne te vient, tu ne la retiens pas. Je ne suis pas un enfant fragile qu'il faut protéger. J'ai été un peu secoué, c'est vrai, mais je ne veux pas que tu me traites différemment qu'avant. Je reste le même. Le Louis avec un sale caractère, un peu râleur et une répartie bien aiguisée.
Il rit en replaçant négligemment ses boucles avant d'acquiescer.
— D'accord, ça me va. Dans ce cas, j'aimerais faire quelque chose...
— Je t'écoute...
Il se racle la gorge avant de me tendre la main avec un sourire sincère.
— Bonjour, enchanté, moi c'est Harry, se présente-t-il comme si nous ne nous connaissions pas.
— À quoi tu joues ? je m'étonne en l'observant avec circonspection.
— Tu m'as demandé d'être moi-même, non ?
— Oui...
— Eh bien, je ne l'ai pas vraiment été avec toi depuis le début. Donc, je te propose de repartir sur de bonnes bases et de tout recommencer à zéro.
Un sourire vient étirer mes lèvres. J'apprécie la démarche. Il m'a pris en grippe dès l'instant où nos regards se sont croisés, le premier jour, pour une raison que j'ignore. Il est sans doute encore trop tôt pour lui demander des explications, mais je veux bien découvrir le vrai Harry. Celui que mes amis ont pu côtoyer depuis le début. Peut-être qu'en définitive je vais l'apprécier. Ou peut-être pas. Mais au moins, j'aurais toutes les données à ma disposition.
— Enchanté, je suis Louis, je lui réponds en lui serrant la main qu'il me tend toujours, acceptant implicitement sa proposition.
— Bien, approuve-t-il avec une joie non dissimulée qui le rend tout à coup plus juvénile. Tu veux que je t'aide à aller en bas ?
— Oui, je veux bien, merci.
Il se baisse et me prend dans ses bras, comme il l'a fait hier soir. Comme une vieille habitude, je m'accroche à son pull et enfouis mon visage dans son cou pour ne pas regarder le sol. Il descend les escaliers avec aisance avant de me poser sur le canapé.
— J'arrive, annonce-t-il tandis que je le remercie.
Je m'installe tranquillement et allume la télé. Je suis en train de zapper pour choisir un programme qui me plaît lorsqu'il revient avec mes béquilles. Il repart presque aussitôt. Je trouve une chaîne qui diffuse des dessins animés. Il y a « Bienvenue chez les Loud ». J'adore. Harry me rejoint avec un énorme plateau dans les bras. Il le pose sur la table basse devant moi. Il récupère une tasse et se cale dans le canapé.
Je prends mes médicaments puis me sers un thé. Je n'ai pas très faim pour le moment, encore un peu brassé par ma nausée de tout à l'heure. Mes yeux rivés sur l'écran, je me mets à rire à une réplique de Lincoln. C'est mon idole lui. Survivre à dix sœurs, je ne peux que lui tirer mon chapeau, moi qui ai déjà dû en supporter cinq !
— Tu comprends ? me demande Harry en observant la télé d'un air dépité.
— Oui. Tu ne connais pas ce dessin animé ?
— Si, mais là c'est en français... ne me dis pas que tu sais toutes les répliques par cœur !
— Non, pas du tout ! je m'esclaffe en secouant la tête.
— Comment tu fais dans ce cas ?
Il me regarde, suspicieux, ce qui me fait rire encore plus.
— Je parle couramment français, j'explique en haussant les épaules, une fois calmé. Je t'apprendrai si tu veux.
— Pourquoi pas.
Je me tais et l'observe. Ça fait bizarre d'avoir une discussion normale avec lui. Sans agressivité ni mot blessant. Il me sourit. Je crois qu'il pense la même chose. C'est mon portable qui vibre dans ma poche qui me ramène à la réalité. Je le récupère et regarde mon écran. C'est un message de Lottie, une autre de mes sœurs. Pour elle aussi ce n'est visiblement pas trop la forme. Le cœur lourd, je lui réponds avant de me concentrer de nouveau sur la télé pour me changer les idées.
— Ça va ? me demande le bouclé. Tu es tout pâle.
— Hein ? Oui, oui, t'inquiète, je le rassure en ignorant ma gorge serrée.
— Tu dis toujours ça... souffle-t-il avant de boire à sa tasse.
— Quoi ?
— J'ai remarqué que lorsque tu n'étais pas très bien, tu répondais toujours ce que tu viens de me dire. Pour ne pas qu'on s'inquiète pour toi. Sache que ce n'est pas très convaincant.
Je fronce les sourcils. Comment peut-il savoir ça ?
— Au pire, qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille bien ou mal ? je réplique froidement.
Je n'aime pas être aussi lisible, ça me met mal à l'aise. Surtout venant d'une personne qui ne m'apprécie pas plus que ça. Il a un mouvement de recul en me regardant bizarrement.
— Si je m'en moquais, je ne serais pas resté ici. Tu vas finir par me le faire regretter...
Je soupire en me passant les mains sur le visage. Je l'ai blessé et je culpabilise. J'ai réagi un peu brutalement parce que je me suis senti à découvert. Je n'aime pas qu'on se mêle de ma vie. Cependant, il n'a rien fait de mal, il a juste voulu se montrer gentil et je suis le roi des cons.
— Désolé... c'est compliqué pour moi depuis quelque temps. Je n'aurais pas dû m'adresser à toi sur ce ton.
Il se détend en hochant la tête puis se concentre à son tour sur l'écran. Je fais de même avant de répondre à un nouveau message de ma sœur. Je souffle et jette mon téléphone d'un geste nerveux sur la table basse.
— Des problèmes avec ton copain ? s'enquiert le bouclé en me voyant faire.
— Quoi ?
— Je te demande si tu as des soucis avec ton copain, répète-t-il en s'approchant sensiblement de moi. Tu es souvent sur ton portable, donc j'ai supposé que c'était ça.
— Je n'ai pas de copain. Ce sont mes sœurs. Elles habitent au Canada et on se manque, j'explique presque malgré moi.
En fait, ça fait du bien de pouvoir vider un peu son sac.
— Ce sont les premières fêtes qu'elles vont passer sans moi et c'est difficile pour nous tous.
— Oh... vous êtes combien ?
— J'ai cinq petites sœurs et un petit frère. Les plus jeunes ont trois ans et ma plus grande sœur a dix-neuf ans.
— Wow... sacrée fratrie ! constate-t-il sans méchanceté. Moi je n'ai qu'une grande sœur, je suis un petit joueur à côté.
Je m'esclaffe de bon cœur devant sa mine ahurie. Nous continuons à discuter de ma famille, des raisons de leur départ, de mon choix de ne pas les suivre. Je lui raconte des anecdotes de mon enfance qui le font mourir de rire et il fait de même. Je suis étonné de constater que je passe un bon moment en sa compagnie et que je ne vois pas le temps filer. Même si je reste un peu sur la réserve, c'est sympa d'apprendre à se connaître de cette façon.
Aux alentours de midi, il se lève pour préparer le repas. J'en profite pour prendre mes médicaments, car la douleur se fait plus présente. Je me sens légèrement fatigué. Harry revient avec deux assiettes dans les mains. Il m'en tend une et je ris lorsque je constate qu'il s'agit de coquillettes au jambon. Ma mère me faisait la même chose quand j'étais malade, enfant.
Je mange un peu, mais je n'ai toujours pas très faim. Je me force pour ne pas le vexer, mais rapidement c'est au-dessus de mes forces. Je repose l'assiette presque pleine sur la table.
— Tu n'en veux plus ? Ce n'est pas assez salé ? s'enquiert-il, un sourire en coin.
Je ris en me souvenant de notre dispute mémorable lors de la préparation des pâtes carbo.
— Non, je suis un peu brassé, j'explique avant de caler l'arrière de ma tête contre le dossier du canapé.
— Repose-toi, ça va te passer.
J'acquiesce avant de me laisser aller dans le sommeil.
*
Lorsque je me réveille, je suis allongé de tout mon long sur le canapé, un plaid tout doux posé sur moi. La télévision est éteinte, je suis seul. Je me demande où peut bien être Harry. Je passe une main sur mon visage avant de me redresser. Je récupère mes béquilles qui sont juste à côté de moi et me relève avec précaution. Je n'ai pas de vertige cette fois, mais je commence à avoir un peu faim.
Je me déplace avec la ferme intention de retrouver le bouclé et, pourquoi pas, trouver de quoi combler mon creux lorsqu'une musique douce me parvient. Je m'arrête en fronçant les sourcils, me demandant d'où elle peut bien provenir. Le son est assourdi, m'empêchant d'en profiter pleinement. Ma curiosité piquée au vif, je me laisse guider vers elle. Je suppose qu'Harry a mis la radio pendant qu'il prépare le goûter. Plus je m'approche de la cuisine, plus la mélodie s'amplifie, confirmant mon hypothèse.
Je pousse la porte et me fige face au spectacle qui s'offre à moi. Abasourdi, j'entrouvre la bouche sans bouger d'un iota. Je ne veux pas briser l'instant. J'ai juste envie d'apprécier au maximum ce moment unique qui se déroule devant mes yeux. En fait, ce n'est pas la radio qui passe un morceau quelconque, un peu trop commercial, comme je l'ai d'abord cru. Non. C'est beaucoup mieux que ça. C'est Harry.
C'est Harry qui joue de la guitare, assis sur une des chaises qui entourent la table en bois sur laquelle nous avons l'habitude de prendre notre petit-déjeuner. Il a un carnet ouvert devant lui, recouvert de quelques notes de musique et de mots griffonnés, un crayon à papier posé en travers. Il ne semble pas avoir remarqué ma présence, bien trop concentré sur sa composition. L'air qu'il interprète est d'un rythme lent, suave, agréable. Je l'écoute avec attention lorsque sa voix s'élève dans la pièce, me prenant aux tripes.
Je n'ai jamais entendu une telle tessiture, à la fois rauque et clair comme un diamant pur. Il ne la pousse pas, mais à travers la mélodie qu'il déroule, je peux ressentir toute sa puissance, toute son intensité. Je suis subjugué. Je retiens mon souffle en m'imprégnant de sa musique. Je suis transporté ailleurs, de doux frissons parcourant ma peau. Mon cœur bat fort dans ma poitrine alors que je suis absorbé par les paroles qui parlent d'amour, de tendresse, de peur de décevoir et de crainte de ne pas être à la hauteur. Je ne sais pas si c'est lui qu'elles dépeignent, mais chaque mot me touche et m'émeut.
Il finit de gratter les dernières notes et tourne légèrement la tête vers moi. Nos orbes se rencontrent l'espace d'une seconde avant qu'il n'écarquille les yeux et détourne le regard, ses joues se colorant doucement de rouge.
— Je... pardon, je ne voulais pas te réveiller, souffle-t-il, mal à l'aise.
— Ce n'est pas le cas et... wow, c'était magnifique, je remarque en m'approchant un peu.
— Oh, ce n'est rien... rien d'important.
Il pose l'instrument sur la table et se lève. Il cherche clairement à me fuir.
— C'était magique, j'observe en lui attrapant le bras pour ne pas qu'il s'en aille. Tu n'as pas à être gêné. Je pourrais t'écouter toute la journée.
Il se retourne lentement vers moi et me regarde comme si j'étais devenu fou.
— Vraiment ?
— Oui, vraiment.
Un sourire timide éclaire son visage. C'est la première fois que je le vois me sourire avec autant d'authenticité.
— Quand on sera de retour à Londres, tu pourrais venir me voir si tu veux, je me produis dans un pub du centre-ville, me propose-t-il avant de se mordre la lèvre inférieure.
— D'accord... mais ne compte pas sur moi pour jouer les groupies, je ne suis pas doué pour ça, je le taquine un peu.
Il éclate de rire en secouant sa tête, faisant voler ses boucles brunes dans tous les sens.
— T'inquiète, j'ai de quoi faire en général.
Je lève les yeux au ciel en relâchant son bras. Ça m'étonnait aussi qu'il ne se vante pas. Il s'esclaffe encore avant d'attraper sa guitare et de quitter la pièce, sans doute pour aller la ranger à l'étage. J'en profite pour m'approcher du plan de travail. J'ouvre un placard pour chercher les tasses. Je mets quelques minutes à les trouver.
— Qu'est-ce que tu fais ? me demande la voix d'Harry, me faisant sursauter.
— Je comptais me faire un thé avant que tu n'essaies de me provoquer une crise cardiaque, je réponds en posant une main sur mon cœur.
— Je suppose que tu es assez grand pour te débrouiller tout seul ? ironise-t-il en relevant un sourcil narquois.
— Tu supposes très bien même. Tu en veux un ?
— Ouais, merci.
Je hoche la tête et place mes béquilles contre le mur avant de me saisir de la bouilloire et de la remplir d'eau. Ma jambe me lance un peu, mais je ne dis rien. J'enclenche le bouton et me décale, mais un nouveau vertige me prend. Je ferme les yeux en me récupérant de justesse au comptoir. Bon sang, ça ne veut pas passer, c'est chiant !
Harry s'approche aussitôt et me fait asseoir.
— Tes médicaments sont trop forts, remarque-t-il.
— Sans doute, mais j'ai mal avec alors, je n'imagine même pas sans.
— Sur Londres, il faudra que tu retournes voir ton doc.
— Oui papa, je me moque gentiment face à son côté protecteur qui m'étonne autant qu'il m'amuse.
Il va pour me répondre, mais le bruit de la bouilloire lui coupe le sifflet. Il soupire et va éteindre l'engin infernal puis sors deux tasses et les remplies. Il y jette les sachets de thé et s'assied à mes côtés avant de m'en donner une. Un silence apaisant s'est installé entre nous.
J'avoue que cette journée a vraiment été appréciable. Harry s'est montré prévenant, presque tendre. Je n'imaginais pas qu'il pouvait être aussi adorable. Lorsqu'il sourit sincèrement, deux fossettes apparaissent dans le creux de ses joues et ses yeux se mettent à briller d'un je ne sais quoi qui le rend encore plus beau qu'il ne l'est.
— À quoi penses -tu ? me demande-t-il en penchant la tête sur le côté.
— Que tu es un mec bien en fait, je réponds sans réfléchir.
Il semble surpris, mais son sourire est tellement éclatant que je sais que mes mots l'ont touché. Il s'approche de moi, son visage près du mien. Il se décale légèrement, son souffle s'échouant sur ma peau, non loin de mon oreille. Je sens mon cœur s'emballer doucement à cette sensation, à cette proximité...
— Tu n'es pas mal non plus, murmure-t-il d'une voix suave qui me retourne le ventre.
Lorsqu'il se recule, je suis totalement figé, un peu perdu dans mes ressentis. Une chose est sûre, quoiqu'il fasse, ce type ne me laisse pas indifférent.
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Helloo 👋 J'espère que vous allez bien 😊😊
Bon, déjà, désolée pour cette publication tardive, mais je suis en week-end en famille à Montpellier et entre le temps qui me manque et le réseau capricieux, ç'a été compliqué 🙈🙈🙈
Bref, voici donc la huitième partie ! 😋 Nos loulous se rapprochent un peu plus. 😍 Ils apprennent à se connaître doucement, à communiquer sans essayer de s'étriper et ça se passe plutôt bien 😊😊
Louis est encore un peu sur la réserve, il ne sait pas comment réagir, mais finalement il commence à s'y faire. 😉
Harry est toujours aussi prévenant et commence à reprendre son humour grinçant 😂😂 ça va repartir très vite, ne vous inquiétez pas 😊😊
Première petite mise au point aussi, on avance, on avance 😂😂
J'espère que ce chapitre vous aura plu 🤞🤞
Je vous embrasse très fort et merci encore pour tout ❤️😘
Ily 😘😘
💙💚
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