C'est mortifié que je me dépêche de remonter dans ma chambre.

J'ai juste envie de m'enterrer vivant tellement je me sens honteux. Jamais je n'aurais pensé qu'Harry me jette en pleine figure la scène d'hier. Je n'ai pas fait exprès de lui tomber dessus ! Il semblait tout aussi troublé que moi en plus ! C'est ce que j'aurais dû lui rétorquer, mais je n'ai pas osé. Parce que dans le fond, je ne sais pas ce qu'il a vraiment ressenti ou s'il peut être attiré par les hommes. Quand bien même ce serait le cas, il me déteste autant que je le déteste, donc le problème est réglé.

Il cherche juste à m'énerver, à me pousser dans mes retranchements. Il m'a dit ça pour me mettre mal à l'aise. J'ai bien fait de ne pas renchérir... je crois. Bon, soyons honnêtes, j'ai surtout fui. Parce que je peux raconter ce que je veux, c'est un beau mec, on ne peut pas le lui enlever. Alors forcément, il me fait de l'effet. Surtout quand il se tait, car lorsqu'il parle, j'ai juste envie de lui couper la langue.

Il est insupportable !

J'entre rapidement dans ma chambre et trouve Liam assis sur son lit, son téléphone à la main. Il semble encore un peu endormi. Je claque la porte sans pouvoir me retenir, ce qui lui fait lever les yeux sur moi. Il fronce les sourcils.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as les joues toutes rouges... remarque-t-il en me détaillant sans gêne.

Merde...

— Hein ? Euh... rien, ce n'est rien. J'ai juste un peu chaud, je tente d'éluder en lui tournant le dos pour qu'il arrête de me reluquer.

J'attrape ma valise et récupère quelques affaires pour aller prendre ma douche.

— Ne te fatigue pas, la salle de bain est occupée.

— Évidemment... je soupire en relâchant mes fringues.

Blasé, je m'allonge en travers de son lit, les yeux rivés au plafond. Je me sens nerveux et agacé, je n'arrive pas à me calmer. Je tapote de mes doigts le tissu de la couette histoire de me canaliser un peu.

— Tu vas te décider à me dire ce qui ne va pas ? Demande-t-il d'un ton légèrement moqueur.

J'imagine d'ici son sourire en coin, ce qui n'arrange pas mon état.

— Mais rien ! je lance, irrité, en me passant une main sur le visage.

Meilleur ami ou pas, plutôt mourir que lui raconter ce que m'a balancé Harry. Je n'en reviens pas qu'il ait osé me sortir un truc pareil. Il ne doute de rien quand même !

— Ton « rien » n'aurait-il pas des yeux verts et des cheveux bouclés par hasard ? tente-t-il.

Je sens le matelas bouger sous moi, puis un visage apparaître dans mon champ de vision. Il se marre ce con !

— Absolument pas, je grogne en le poussant.

Il éclate de rire en secouant la tête.

— À d'autres, tu n'es pas crédible !

Il se rallonge toujours hilare alors que moi je me redresse.

— Quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ?

— Tu ne voudrais pas le savoir, affirme-t-il en jouant avec ses sourcils.

— Li !

Il lève les yeux au ciel avant de reprendre son portable.

— Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, lâche-t-il avec un sourire satisfait qui me hérisse le poil.

— La philosophie, ça ne te va pas, je rétorque, vexé. On ne t'a jamais expliqué que parler pour ne rien dire, c'est fatigant pour les autres et ça ne sert à rien ?

Il fait glisser son regard sur moi avant de ricaner.

— Ne fais pas cette tête d'ours mal léché et arrêtes d'essayer d'être méchant, ce n'est pas toi et ça ne fonctionne pas avec moi.

Je soupire, lassé. Je me lève pour récupérer mes vêtements et sortir de la chambre. Je n'ai pas envie de me disputer avec Liam. Je tiens trop à lui pour ça et ça ne vaut pas le coup. Mes affaires sous le bras, j'entre dans la salle de bain et me fige soudainement. J'écarquille les yeux et ouvre la bouche, stupéfait. Face à moi se trouve Harry, une serviette dans la main, entièrement... nu !

Il ne pouvait pas fermer la porte à clé ?

Il est aussi paralysé que moi. Il n'esquisse pas le moindre geste pour se cacher. Mon regard glisse sans que je puisse le contrôler sur son corps sculpté. Bordel, il est encore mieux foutu que je ne le pensais ! Il s'entretient, ça se voit. Ses muscles sont finement dessinés et ses tatouages... je les avais remarqués sur ses bras et ses mains, mais son buste en est parsemé et ça me donne subitement chaud. Sa peau satinée semble si douce. Mes yeux gourmands continuent leur descente, étudiant chaque parcelle de lui jusqu'à échouer... là... wow !

— Ça va ? La vue te plaît ? s'enquiert-il de sa voix rauque qui me retourne le ventre.

Je sursaute légèrement, pris sur le fait et sens mes joues chauffer. Il m'observe, amusé, voire moqueur, ce qui accentue encore un peu mon malaise. Bravo Louis ! Bien joué ! Dans le genre discret, tu te poses là ! Il faut que je me reprenne et que je trouve une échappatoire sinon je vais perdre la face et un peu plus de ma dignité déjà bien entamée.

— Une porte, ça se ferme ! Espèce d'exhib ! je m'exclame en m'empressant de sortir de la pièce et de claquer cette dernière derrière moi, encore déstabilisé par le spectacle qu'il vient de m'offrir bien malgré lui.

Une fois sur le palier, je me retrouve face au reste de la bande qui discute patiemment en attendant leur tour pour la douche. Ils me regardent tous comme si j'étais un extraterrestre.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive Lou ? me questionne Niall en penchant la tête sur le côté. Tu ressembles à une tomate trop mûre.

Il faut que je trouve vite quelque chose pour faire diversion. Si Harry sort de la salle de bain, je vais me faire ridiculiser.

— J'ai vu un monstre... je souffle en écarquillant les yeux.

— Un monstre ? s'étonne Lily en fronçant les sourcils.

— Qu'est-ce que tu racontes ? me questionne Oli.

J'ai deux options. Soit je prends tout ça au sérieux et je perds définitivement ma crédibilité devant tout le monde et surtout Harry qui pourra s'en servir contre moi jusqu'à la fin des temps, soit je tourne ça en blague et en fais des tonnes pour faire passer la pilule. Autant dire que mon choix est vite fait !

Je pose mes mains sur mes joues d'un geste théâtral avant de m'écrier.

— Je vous jure, un vrai monstre ! Je vais en perdre la vue ! C'était... traumatisant !

Quel menteur !

— Tu sors de la salle de bain... remarque Zayn, un peu paumé.

— Il est là ! Je vous promets qu'il est là ! Si effrayant !

Je gesticule dans tous les sens, je leur fais tout un sketch digne d'un acteur. Ils m'observent comme si j'étais devenu fou, mais rient finalement avec moi. Je me retourne d'un coup lorsqu'Harry nous rejoint, habillé cette fois, les mains sur les hanches.

Toujours pris dans mon jeu, je me recule en le montrant du doigt.

— Il est là ! C'est un monstre, je vous dis !

Je me cache derrière Calvin qui est mort de rire. Harry fait un pas en avant, mais je lâche un cri qui le stoppe.

— N'approche pas !

Niall, entre deux éclats de rire, finit par demander au bouclé ce qu'il a encore bien pu faire.

— Mais rien, j'ai juste oublié de fermer la porte et il m'a vu...

— NU ! je hurle, faisant sursauter tout le monde, nu, je l'ai vu nu !

— C'est bon, ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu voyais un mec à poil, remarque Oli, plié en deux.

— C'est peut-être la première fois qu'il en voit un aussi bien pourvu, lâche Harry en gonflant son torse de fierté, d'où « le monstre ».

Il dit ce dernier mot en mimant les guillemets avec ses doigts. S'il pense s'en sortir si facilement, il peut toujours rêver. Je secoue la tête comme un dément.

— Non, non, non ! Je parle d'un vrai monstre, toi ! Tu es le Grinch !

Il ouvre la bouche sous le coup de la stupéfaction alors que tout le monde éclate de rire.

— Tout vert, il est tout vert ! Oh mon dieu ! Le Grinch ! Je l'ai démasqué !

Je sens le regard rempli d'incompréhension d'Harry sur moi, mais je m'en fiche, j'ai réussi à garder le contrôle et à me mettre nos amis dans la poche. Ils se bidonnent tous en reprenant mes mots, ne laissant plus le loisir au bouclé de réagir. Content de moi et de mon effet de manche, je joue avec mes sourcils avant de me décider à aller prendre ma douche. À travers la porte — que j'ai pensé à fermer à clé, moi ! — j'entends le reste de la bande se moquer gentiment leur pote qui n'arrive pas à en placer une. Il tente tant bien que mal de se défendre, mais personne ne l'écoute.

J'ai bien conscience qu'il finira par se venger, mais en attendant j'ai gagné cette partie et j'en suis fier !

Toute la matinée, Harry a été appelé « Le Grinch » par tout le monde. Il a fait la tête au début, n'appréciant que moyennement lorsque je faisais semblant d'avoir peur de lui quand je le voyais. Les quelques regards qu'il m'a lancés étaient teintés d'un je ne sais quoi que je n'ai réussi à saisir. Puis, il a fini par se détendre et en rire avec nous. Du coup, nous sommes passés à autre chose.

Après avoir préparé un pique-nique, nous décidons d'aller faire une randonnée en ski de fond. Je préfère le ski alpin, la sensation de vitesse, le vent dans mes cheveux est tellement agréable et me charge d'adrénaline. Cependant, il est vrai que pour apprécier le paysage, il n'y a rien de mieux que le ski de fond. Mine de rien, ça fait travailler en plus les jambes. C'est une autre manière de découvrir la montagne.

Cela fait plus d'une heure que nous nous baladons au milieu des arbres. Nous profitons du panorama qui est à couper le souffle, nous prenons des photos et nous imprégnons du silence ambiant. C'est tellement agréable. Personne ne parle, nous communions avec la nature. Nous trouvons finalement un endroit sympa pour nous poser et manger un bout.

Zayn et Oli, qui pensent toujours à tout, ont prévu une grande couverture pour nous installer sans nous retrouver trempés et recouverts de neige. Nous déballons tranquillement le pique-nique et nous commençons notre repas tout en discutant. Harry est assez silencieux, ce qui m'étonne. Je suppose qu'il cherche un moyen de me faire payer ma blague. J'avoue que ça me fait bizarre de ne pas l'entendre. Je n'ai pas l'habitude. C'est un peu comme avec les gosses. Nous passons notre temps à râler parce qu'ils font trop de bruit et lorsqu'ils sont calmes, ça nous inquiète.

Après avoir bu une gorgée de bière à la bouteille qui tourne entre nous, je m'approche de lui et la lui tends. Il me regarde un instant, hésitant.

— Je n'ai pas craché dedans, si c'est ce que tu crains, je remarque en relevant un sourcil amusé.

Il me prend la bouteille des mains et boit sans me lâcher des yeux. Il me la rend ensuite, avec un sourire taquin.

— Tu n'as plus peur que « Le Grinch » te mange ? murmure-t-il en se penchant vers moi.

Mon cœur s'emballe un peu à ces mots, mais je ne me démonte pas.

— Si je te disais non, tu serais bien embêté, alors ne pose pas de questions qui fâchent.

Je me redresse et fais tourner la bière à Niall avant de me rasseoir à ma place. Après avoir fini de manger et avoir tout rangé dans les sacs, nous nous octroyons encore quelques minutes de pause. C'est vraiment génial d'être ici, de profiter de la beauté de ce qui nous entoure. Je me lève et m'approche du chemin en sortant mon téléphone. Je prends quelques photos.

Je capte du mouvement derrière moi, mais trop concentré sur ce que je fais, je ne m'en inquiète pas.

J'aurais peut-être dû...

Avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, quelqu'un tire mon col vers l'arrière et je sens une coulée glacée entrer en contact avec ma peau. Je lâche un cri étranglé. Je me fige totalement sous le coup du frisson qui me secoue. La neige descend le long de ma colonne vertébrale jusqu'au bas de mon dos, me laissant comme une impression de brûlure gelée. C'est insupportable.

Enfoiré !

Je me retourne pour faire face à un Harry hilare. Je crois bien qu'il vient de me faire payer ma blague de ce matin. Nos chers potes se bidonnent derrière et je vois de nouveau des billets passer de main en main. Je rêve ! Les traîtres ! Sans me départir de mon calme — j'ai dû être bonze dans une autre vie — je me baisse et récupère de la neige pour en faire une boule compacte.

Lorsque je me relève, Harry est bien trop occupé à se moquer de moi pour me prêter une réelle attention. Je m'approche et l'appelle. Il tourne la tête vers moi, je n'ai plus qu'à lui envoyer la boule en pleine figure. Je ne distingue plus que ses sourcils et un peu son nez nous la couche de poudreuse, ce qui me fait mourir de rire. Lui, pour le coup, ne rit plus du tout.

Alors que je me crée un nouveau projectile, je le vois du coin de l'œil se dépêcher de faire de même. Cependant, cette fois n'est pas sur lui que je prévois de la lancer. C'est sur mes soi-disant amis, ce qui a le don de les calmer net. Je n'ai pas le loisir de profiter trop longtemps du spectacle, car Harry revient à la charge. Nous nous battons comme des gamins, à s'envoyer de la poudreuse dessus et rire aux éclats.

Bientôt, le reste de la bande nous rejoint dans la bataille et ça devient vite du grand n'importe quoi. C'est chacun pour soi. Rapidement, nous sommes tous humides et recouverts de neige, mais nous nous en fichons. Nos rires retentissent, nous nous coursons, nous nous poussons, nous mangeons de la poudreuse, mais bon sang, que c'est cool ! Je m'esclaffe, je feinte, je glisse, je tombe parfois, mais je passe un instant magique. Ma cible principale est bien entendu Harry qui se défend plutôt bien.

Une fois bien trempés et épuisés par nos jeux de gamin, nous reprenons notre randonnée puis nous rentrons au chalet. Les uns derrière les autres, nous allons à la douche pour nous réchauffer. Inutile de préciser que cette fois, je fais bien attention qu'il n'y ait plus personne dans la salle de bain avant d'entrer dans la pièce. Après m'être changé, je descends rejoindre la petite bande qui s'est installée autour de du feu de cheminée, comme souvent.

Quand Niall me voit arriver, il me fait un grand sourire.

— Lou, tu tombes bien, j'allais montrer les photos que j'ai prises cet aprèm, s'exclame-t-il, tout content.

Je me sers un thé aux fruits rouges et m'assieds à ses côtés. Il tient son téléphone à la main de manière à ce que nous puissions voir son écran.

— Prêt ? C'est parti !

Il fait défiler sous nos regards attentifs les clichés. Il passe rapidement les paysages pour s'attarder sur la bataille de boules de neige. Je ris en observant les scènes qui se déroulent sous mes yeux. Je commente, tout le monde a son anecdote, j'adore. Il y a sans doute un moment de pause où l'irlandais a dû participer lui aussi, parce que les autres prises de vue nous montrent dans un sale état. Nous ressemblons à une bande de yétis, c'est trop drôle !

— Au moins là, tu ne fais plus peur, remarque Harry en me désignant une photo de moi où on ne distingue quasiment plus mes traits.

— Toi, même couvert de neige, tu continues à faire peur ! je contre avant de boire une gorgée à ma tasse sans même lui jeter un coup d'œil.

C'est presque devenu une habitude maintenant, ces échanges acerbes entre nous. C'en est presque flippant.

— C'est marrant, constate Calvin au bout d'un moment en demandant à Niall de repartir en arrière.

— Quoi ? questionne ce dernier.

— Regarde bien.

Je fronce les sourcils en me penchant un peu plus pour essayer de comprendre ce qu'il veut dire.

— J'ai vu ! confirme l'irlandais en tapant dans la main de Calvin.

Zayn et Liam se jettent un coup d'œil complice, un sourire entendu aux lèvres tandis que Lily et Oli rient dans leur coin.

— Je ne vois rien moi, je râle en les observant avant de reporter mon attention sur l'écran.

— Moi non plus, avoue Harry.

Niall repasse une nouvelle fois toute la série de photos, mais rien ne me vient.

— En fait, reprend Calvin, vous ne pouvez pas vous blairer, mais vous êtes toujours collés l'un à l'autre vous deux. Sur ces photos, c'est flagrant.

OK... je n'aurais rien dû demander. J'ai juste envie de m'enterrer vivant parce que, bordel ! Il a tout à fait raison ! Sur chacune des photos, je suis aux côtés du bouclé. Je relève les yeux et tombe dans ceux d'Harry qui semble aussi mal à l'aise que moi. Il faut que je trouve un truc à dire là, vite !

— C'est sans doute le hasard, j'élude en haussant les épaules avec, j'espère, désinvolture. Qui voudrait franchement être collé à Harry ?

Ce dernier se pince les lèvres, vexé, tandis que les autres rient, visiblement peu convaincus par mon argument tout bidon.

— Je te rassure, pas mal de monde en ont envie en général, répond-il d'une voix glaciale.

— C'est vrai qu'il ne manque pas de prétendants, approuve Lily avec un peu trop d'enthousiasme.

— De prétendants ? je relève bêtement, accentuant le sourire de la brunette.

— Hommes et femmes, il a du succès notre Harry, confirme Zayn en plongeant ses yeux chocolat dans les miens.

Je hausse les épaules. Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? Il peut bien plaire à la Terre entière, ce n'est pas vraiment mon problème.

— Louis aussi a du succès, se croit obligé d'ajouter Liam.

Je lui jette un regard noir qu'il ignore copieusement.

— On s'en fiche, non ? souffle Harry en levant les yeux au ciel.

— De ta vie ? Ça, c'est certain, je réplique avant de me relever pour m'asseoir sur le canapé.

Les autres m'imitent, investissant peu à peu les places libres et laissant un peu respirer Niall. La discussion continue sur le sujet des conquêtes. Chacun y va de son histoire, moi je me tais. Je n'aime pas trop parler de ce genre de chose, ça ne regarde que moi. Harry se vante tout en m'observant. Visiblement, il plaît beaucoup. Ça ne m'étonne pas en même temps. C'est un beau mec et lorsqu'il agit normalement, il doit être charmant. D'après ce que je comprends, il est bisexuel, ce qui forcément multiplie les possibilités.

Alors qu'il raconte une énième péripétie qu'il lui est arrivé avec un de ses ex — ou une, je n'en sais rien en fait, je n'écoute pas vraiment — je souffle en me relevant. Pas que ça ne m'intéresse pas, mais quand même.

— Tu vas où Lou ? s'enquiert Oli.

— Ailleurs, je grogne en me dirigeant vers la cuisine pour laver ma tasse maintenant vide.

— Qu'est-ce qu'il y a ? T'es jaloux de mon succès ? fanfaronne Harry.

Je ricane sans pouvoir m'en empêcher.

— Ce n'est pas parce que je ne dis rien, que je n'ai pas une vie sexuelle moi aussi, je remarque, acerbe, en plantant mon regard dans le sien. Je n'ai juste pas besoin de l'étaler pour me donner une espèce d'importance.

Harry se tait, les joues roses alors que les autres ouvrent de grands yeux avant de pouffer derrière leurs mains. Ils sont bien gentils tous, mais ils commencent à me fatiguer.

— Perso, je trouve qu'il faut être sacrément courageux pour finir dans ton lit, surtout vu le respect que tu montres derrière en racontant tout à tes amis.

Le bouclé blêmit, mais ne répond rien. Les autres se calment instantanément. Ce n'est pas classe ce qu'ils viennent de faire. Je crois que j'y suis allé un peu fort quand même. Je ne sais pas pourquoi je me sens si énervé et si blessé tout à coup. Ça ne me regarde pas après tout, ce qu'il fait de ses fesses et s'il a envie en plus d'en parler à tout le monde. Alors pourquoi ça m'atteint à ce point ? Je me fatigue tout seul. Sans un mot de plus, j'entre dans la cuisine et les laisse à leur délire.

Peut-être un peu rongé par le remords.

Mais ça je ne le dirai pas.

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Hellooo everybody ! 👋

J'espère que vous allez bien 😊😊

Un nouveau chapitre, plutôt drôle je trouve 🙈🙈 j'espère que vous aurez ri, au moins un peu 😂😂🙈

Louis succombe de plus en plus, mais il ne veut pas se l'avouer 🙄🙄

Harry est maladroit, il ne sait pas comment réagir face à Louis, je trouve ça chou perso 🙈🙈

Le prochain chapitre est très important et va faire marquer un tournant à l'histoire... Le fameux déclic arrive 🙈🙈

J'espère que vous appréciez toujours cette histoire 😘😘 Merci pour vos réactions, vos votes, vos lus. Un auteur n'est rien sans ses lecteurs ❤️❤️❤️

Je vous aime 😘😘

💙💚