12
— QUOI ? C'est ton anniversaire demain ?
Nous sommes sur le canapé du salon et Harry est allongé sur moi. Il me regarde comme si j'étais un extraterrestre.
— Oh ça va ! Ne fait pas cette tête ! Je n'ai pas choisi ! je réplique en levant les yeux au ciel devant son air ahuri.
— Non, mais quand même...
Il semble sous le choc, ce qui me fait rire. C'est vrai que ce n'est pas banal d'être né un vingt-quatre décembre, mais bon je n'y peux rien et je ne suis certainement pas le seul pour qui c'est le cas.
— Pourtant tu n'es pas un cadeau ! remarque-t-il avant de s'esclaffer devant ma mine outrée.
— Enfoiré !
Je tente de le pousser pour qu'il s'écarte de moi, mais évidemment, il est plus grand et plus lourd, donc il ne bouge pas d'un poil, ce qui accentue son hilarité et mon agacement.
— Mais c'est bon ! Je te demande à toi si tu es né pendant la fête nationale des boulets ? je râle en lui frappant l'épaule, vexé.
Il rit un peu plus fort, la tête rejetée en arrière et malgré tout, je ne peux m'empêcher de le trouver beau. Je le pousse de nouveau en soufflant, le maudissant au passage de me rendre si faible.
— Arrête de faire ton chaton grognon, tu es encore plus sexy que d'habitude, observe-t-il lorsqu'il s'est calmé, me faisant rougir.
J'allais lui dire que je ne suis pas sexy, mais me ravise. Après tout, autant le laisser le penser, non ? Il me sourit et se penche pour m'embrasser. Je tente en vain de lui résister, mais c'est impossible. Il est trop craquant. Dans ces moments-là, plus rien n'existe autour de moi. Seules comptent ses lèvres sur les miennes et cette chaleur qui envahit mon ventre et mon cœur lorsque sa peau entre en contact avec la mienne. C'est tellement bon.
Il se recule, un joli sourire éclairant son visage. Il caresse mon nez du sien avant de froncer les sourcils et se mordre la lèvre inférieure. Il vient de penser à quelque chose qui l'ennuie apparemment.
— Qu'est-ce qu'il y a ? je le questionne en passant une main dans ses boucles.
— Je me disais juste que tu aurais pu me le dire avant...
— Pour mon anniversaire ?
— Ouais...
Je hausse les épaules.
— Qu'est-ce que ça peut faire ? je lui demande tout en jouant avec ses mèches.
Il pose son menton sur mon torse en soupirant.
— Il faut que je te trouve un cadeau.
Je secoue la tête.
— Non, hors de question.
— Mais...
— Il n'y a pas de mais, je le coupe aussitôt. On est un nous que depuis quelques jours, je ne veux pas que tu m'offres quelque chose. On ne sait pas ce que ça va donner nous deux, je n'ai pas envie que tu dépenses de l'argent pour moi.
— C'est encourageant, grogne-t-il en se redressant pour plonger ses orbes dans les miens.
Je peux y lire tous les doutes qui les habitent à cet instant.
— Tu sais très bien ce que je veux dire, je murmure en lui caressant la joue avec douceur. On a dit qu'on laissait venir les choses, qu'on prenait notre temps... ça ne veut pas dire que je ne souhaite pas que ça dure, mais uniquement qu'on ne va pas se précipiter.
Il ne lâche pas mes yeux, jaugeant sans doute ma sincérité, avant de finalement acquiescer et de reprendre dans sa position initiale. Nous gardons un instant le silence. Je me sens bien tout contre lui, c'est relaxant. Seul le bruit de la télé en fond sonore nous parvient. Encore une de ces stupides romances de Noël j'imagine, mais je n'y prête pas vraiment attention. Nous avons pris l'habitude de les mettre sans pour autant les regarder. Harry trouve que ça nous plonge dans l'ambiance.
Comme ça lui fait plaisir, je laisse couler, mais ça, il ne le saura pas.
— Si je t'offre quelque chose que je ne t'ai pas acheté, ça te conviendrait ? s'enquiert mon bouclé en passant une de ses mains sous mon tee-shirt.
— C'est-à-dire ? je le questionne en sentant ma peau frissonner sous son touché.
— Quelque chose qui vient de moi, mais que je n'ai pas payé avec de l'argent, mais avec du temps. Quelque chose que j'ai créé si tu préfères, s'explique-t-il tout en caressant mon flan du bout de ses doigts.
— Ce sont les plus beaux cadeaux, Haz, je souffle, touché.
— Alors tu ne peux pas dire non.
Je ne sais même pas quoi répondre. Il est tellement attendrissant et adorable... il est unique ce mec en fait.
— Je ne refuse pas dans ce cas... mais tu me laisseras aussi te faire quelque chose ?
Il relève la tête avec un sourire d'enfant qui creuse ses fossettes dans ses joues, un sourire de pur bonheur qui me retourne le ventre.
— D'accord, approuve-t-il avant d'emprisonner mes lèvres des siennes.
Le baiser est doux, tendre, lent. Il me fait décoller, mais je n'ai pas le temps de planer que j'atterris très vite lorsque j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et les rires de nos amis s'interrompre d'un seul coup.
Oops ?
Harry sursaute et s'écarte de moi tellement brusquement qu'il finit par basculer sur le sol, s'aplatissant comme une crêpe au pied du canapé. Il a entraîné dans sa chute le plaid qui nous recouvrait. Après un moment de latence, j'éclate de rire, en me cachant dans ma main. La petite bande nous observe avec le même masque d'incrédulité peint sur leurs traits. On dirait des personnages de dessins animés. Ils ont tous les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte. Ils ne tardent pas à me rejoindre dans mon hilarité.
Niveau discrétion, je crois qu'on repassera !
— Tu t'es fait mal ? je parviens à demander à mon homme, entre deux éclats de rire.
— Non.
Sa voix est étouffée par le tapis, ce qui accentue mon fou rire. J'en ai des crampes au ventre. Quelques larmes s'échappent sur mes joues. Il va finir par me tuer.
— Oh, mince, j'y ai cru !
Il grogne en se redressant et me fusille du regard.
— C'était un beau vol plané, je te donne un neuf sur dix !
— Je te déteste ! ronchonne-t-il en me poussant l'épaule.
— Je sais, j'admets en m'esclaffant de plus belle.
Il lève les yeux au ciel avant de se relever. Nous finissons par nous calmer. Harry boude, les bras croisés sur sa poitrine et les sourcils froncés. Lui aussi est sexy avec son air froissé. Je secoue la tête et attrape sa main pour le faire asseoir à côté de moi. Il se laisse faire en soupirant.
Du coin de l'œil, je vois nos amis s'échanger des billets. Non, mais ils sont sérieux ?
— Sur quoi vous avez parié encore ? je râle en leur lançant un coussin.
Liam range l'argent dans sa poche avant de me répondre, un énorme sourire aux lèvres.
— Vu que depuis dimanche vous passez tout votre temps ensemble et qu'aucun de vous deux n'a fini enterré au fond du jardin, on s'est dit qu'il ne pouvait y avoir que trois explications plausibles.
— Soit, Harry te droguait pour que tu dormes toute la journée, enchaîne Niall.
— Soit, il t'abandonnait lâchement à ton triste sort pour aller skier de son côté, continue Zayn en nous observant, les yeux brillants d'humour.
— Soit, vous vous envoyiez en l'air derrière notre dos, complète Calvin en jouant avec ses sourcils.
— On ne s'envoie pas en l'air ! nous exclamons-nous d'une même voix outrée.
Après un court silence et des échanges de regards entre nos amis, de nouveaux billets passent de main en main me faisant grincer des dents.
— Vous devriez, ça vous détendrait, souligne Niall en haussant les épaules.
— Mais ferme-la ! s'écrie Harry avant de souffler d'exaspération.
— Tu vois, qu'est-ce que je disais ?
Je secoue la tête, résigné tandis qu'Harry se prend le visage dans les mains. On n'obtiendra rien d'eux, je crois.
— En tout cas, vous avez fini par ouvrir les yeux et vous mettre ensemble, déclare Oli avec un sourire éblouissant.
— Je remarque quand même que dans vos deux autres scénarios, c'était moi le méchant ! bougonne Harry.
— Il a une jambe en moins, tu voulais qu'il te fasse quoi concrètement ? ironise gentiment Lily. Et puis on s'en moque, ce qui compte c'est que vous soyez enfin en couple.
— Comment ça enfin ?
Je suis légèrement irrité par leurs airs satisfaits à tous là.
— Il n'y a que pour vous que ce n'était pas évident, explique Zayn en haussant les épaules.
— Quand vous aurez fini de raconter n'importe quoi, vous nous ferez signe ! se plaint Harry en se calant contre moi.
— De parier sur nos têtes aussi, ça m'arrangerait bien, j'ajoute en passant naturellement un bras autour de sa taille.
— Quoi ? Tu veux une part des gains peut-être ? demande Liam en s'esclaffant.
— Pourquoi pas ? Avec vos conneries, je suis sûr qu'on pourrait payer le repas de Noël.
— Non, avec les vôtres, rectifie Lily, mais tu n'as pas tout à fait tort.
Je secoue la tête en riant. Ils sont dingues, mais je les aime quand même.
— Quoi qu'il en soit, on n'a pas envie d'en parler, d'accord ? j'annonce en reprenant mon sérieux quelques secondes. C'est à nous, c'est tout.
— OK, on respecte ça, approuve Cal tandis que tous acquiescent avec un sourire attendri aux lèvres.
Sur ces derniers mots, chacun part faire ce qu'il a à faire. Nous nous retrouvons encore un peu seuls. Harry semble vraiment contrarié.
— Ça ne va pas ? je demande, inquiet par son mutisme soudain.
Il secoue la tête avant de reporter son attention sur moi, ses sourcils légèrement froncés.
— Ils sont au courant... répond-il tout simplement.
Son ton est neutre, je ne sais pas trop comment interpréter ses mots.
— Oui, effectivement... c'est si grave ?
Il semble réfléchir avant qu'un sourire sincère ne vienne ourler ses lèvres.
— Non... ça me fait juste bizarre...
— Bizarre ? Pourquoi ?
— Parce qu'habituellement mes amis ne voient jamais les personnes avec qui je sors, explique-t-il en se passant la main dans ses boucles.
J'écarquille les yeux, étonné.
— Vraiment ?
— Ce n'est jamais assez sérieux pour que j'aille jusqu'aux présentations.
— Oh !
Je ne sais pas quoi lui dire. Je ne sais même pas quoi en penser en réalité. En définitive, Harry est comme moi. Il n'a jamais eu l'occasion de s'attacher à qui que ce soit. En tout cas pas suffisamment pour que ses proches rencontrent ces personnes. Du coup, j'ai un peu l'impression de lui forcer la main alors que nous étions censés prendre notre temps.
Il passe en douceur ses doigts sur ma joue, attirant mon attention sur lui. Il me sourit avec sincérité.
— Hey ! Ne fais pas cette tête, ça ne me dérange pas tu sais, souffle-t-il avant de caresser mon nez du sien.
— Tu es sûr ? je murmure, le pouls en déroute sous le coup des émotions qu'il me procure.
— Oui, je te le promets. Avec toi, c'est différent. Ne me demande pas pourquoi, c'est comme ça, c'est ce que je ressens là.
Il pose sa main sur son cœur et je sens le mien trembler légèrement à ce geste. Je me penche pour l'embrasser doucement.
— C'est la raison pour laquelle tu étais d'accord pour ne rien dire ? je m'enquiers, curieux. Parce que jusqu'ici tes amis n'avaient jamais rencontré tes conquêtes ?
— En partie, effectivement, admet-il. J'aimerais aussi que tu comprennes que tu n'es pas une simple conquête. Tu es tellement plus, même si je ne sais pas trop encore ce que ce nous va donner.
— Pas besoin d'étiquette, on est bien et ça me suffit.
— Je suis d'accord avec ça, approuve-t-il, les yeux brillants.
— Il y avait une autre raison ? Tu as dit en partie ?
— Oui. En fait, je n'avais pas envie de t'obliger en quoi que ce soit.
— M'obliger ? Qu'est-ce que tu entends par là ?
Il fuit mon regard avant de se pincer les lèvres. Je sens qu'on touche à un sujet sensible. Je me penche vers lui et lui redresse gentiment le menton pour que nos yeux puissent se rencontrer.
— Parle-moi, s'il te plaît.
— Je ne voulais pas que tu aies l'impression que je te piège, explique-t-il, hésitant. Contraint de rester avec moi parce que nos amis savent et que ça complique un peu tout.
— Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, je me sens tout à fait libre, je le rassure d'une voix douce. Je suis totalement consentant en plus.
— Certain ?
— Mais oui ! je m'exclame en riant. J'ai très envie d'être avec toi, je te le promets. Si ça n'avait pas été le cas, tu l'aurais su bien avant. Je te jure que si ça change, je te le dirai. Il n'y a rien de pire que de rester avec quelqu'un par dépit ou par obligation. Tu me crois ?
Il hoche la tête avec un sourire en coin.
— Quoi ?
Je sens la vanne arriver à des kilomètres.
— Je pensais juste qu'en effet, tu as un caractère bien trop pourri pour te forcer à faire quoi que ce soit ou même faire semblant, lâche-t-il, tout fier de lui avant d'éclater de rire.
— Hey ! je m'exclame en haussant les sourcils. T'es mal placé pour dire ça !
— Moi ? Mais moi je suis un ange tombé du ciel, voyons ! déclame-t-il avec théâtralité, pouffant à moitié.
Je manque de m'étouffer.
— Un ange ? Rien que ça ? On ne parle pas de toi là, on est d'accord ?
— Tss tss tss !
Il agite sa main devant moi d'un air faussement dédaigneux.
— T'as tiré le gros lot quand tu m'as rencontré, qu'est-ce que tu crois ? proclame-t-il en en faisant des tonnes.
— J'aurais mieux fait de m'enterrer sous vingt mètres de neige quand je t'ai rencontré, tu veux dire ! je le charrie en lui donnant un coup de coussin.
— Hey ! râle-t-il me repoussant mollement. Tu sais, il est toujours temps ! Je peux même trouver une pelle pour t'aider !
Je lui tape l'épaule en riant. Il est totalement barré et putain que j'aime ça ! Nous nous esclaffons de bon cœur un petit moment avant de nous calmer.
— Et toi alors ? Pourquoi tu ne voulais rien dire ? me questionne-t-il en s'essuyant les yeux des quelques larmes qui sont venues les envahir.
— Oh, rien d'incroyable. Je n'avais juste pas envie qu'ils s'en mêlent. Ils parient sur nous, je ne voulais pas leur donner en plus du grain à moudre, c'est tout. Mais je n'avais pas forcément dans l'idée de nous cacher ad vitam aeternam non plus.
— Moi non plus. C'était trop dur de ne pas pouvoir te prendre dans mes bras ou t'embrasser comme je le désirais.
Il est trop adorable ! Je l'ai déjà dit qu'il était adorable ? Non, parce que franchement, il n'y a pas plus adorable que lui sur Terre ! Il dépose ses lèvres sur mon front et me serre contre lui d'un geste doux qui me fait frissonner de bien-être. Avec lui, je me découvre des élans de tendresse insoupçonnés et ce n'est pas pour me déplaire.
C'est dans ce genre de moments que je prends conscience que je ne suis jamais réellement tombé amoureux. Pas même de mon premier copain alors que je pensais qu'il avait vraiment compté. Je ne le suis pas tout à fait d'Harry, parce que c'est encore un peu tôt pour ça, mais je sais que si ça continue ainsi entre nous, ça ne va pas tarder à arriver. L'idée me plaît bien. Sous ses airs sûrs de lui et son arrogance, se cache en réalité quelqu'un qui a un grand cœur et qui doute énormément. J'aime aussi ce côté de lui. Ça le rend plus accessible et surtout plus humain.
C'est la sonnerie de son téléphone qui interrompt notre étreinte. Il s'écarte doucement de moi pour l'extirper de sa poche et regarder son écran.
— Ma mère, annonce-t-il. Tu m'excuses ?
— Évidemment.
Il m'embrasse rapidement avant de décrocher et de se diriger vers l'entrée. Après avoir enfilé son manteau et son bonnet, il sort sur le balcon. Je le suis des yeux, puis je me lève et attrape mes béquilles pour aller vers les escaliers. Liam qui passe par là me propose de me porter, ce que j'accepte aussitôt.
Une fois à l'étage, il me repose dans le couloir et me rend mes cannes.
— Merci, Li.
— De rien !
Il s'apprête à partir, mais se retourne vers moi avec un léger sourire aux lèvres.
— Oui ? Je m'enquiers en pressentant qu'il a quelque chose à me dire.
— Je suis heureux pour vous, m'annonce-t-il en revenant vers moi pour me tapoter l'épaule.
— Oh ! Merci... je souffle, touché par ses mots.
— Je sais que tu ne veux pas en parler, mais si tu as besoin, je suis là, me rappelle-t-il. Comme toi tu l'as toujours été pour moi.
J'acquiesce en me mordillant la lèvre inférieure. J'ai bien l'impression que je l'ai blessé en disant ça. Ce n'était pas le but, mais d'un autre côté, ils l'ont bien cherché en agissant comme ils l'ont fait. Je n'ai juste pas besoin qu'on en fasse toute une histoire et le problème, c'est que c'est précisément ce qu'ils en font.
— Ce n'est pas que je ne veux pas en parler du tout, mais je n'ai pas envie que ça devienne LE sujet de conversation de tout le monde, tu comprends ? je me justifie en soupirant. C'est tout neuf, on ne sait pas où ça va nous mener. Le fait que l'on fasse partie de la même bande d'amis pourrait créer une situation plus compliquée qu'elle ne devrait et nous souhaitons nous protéger de ça.
— Louis, on est un peu débiles parfois, je te l'accorde, mais on ne fera rien pour vous mettre des bâtons dans les roues, bien au contraire... se défend-il, heurté par mes mots.
— Je ne dis pas le contraire, mais mets-toi deux minutes à ma place, j'argumente calmement. Quand on ne s'entendait pas, vous faisiez exprès de nous coller en binôme pour nous voir nous disputer. Puis vous pariez sur nous...
Il soupire en secouant la tête.
— OK, ce n'était pas très intelligent de notre part, admet-il aisément, mais depuis le début, nous étions sûrs que vous vous plaisiez. Vous étiez juste bien trop idiots pour vous en rendre compte tout seul, alors on a voulu vous donner un coup de pouce. Vous voir faire, c'était plutôt drôle... jusqu'à cette idée stupide de course en luge. J'espère que tu sais qu'on ne se permettra jamais d'interférer dans votre histoire.
— C'est pourtant ce que vous faites, je le contredis en fronçant les sourcils. Vous avez parié sur le fait qu'on s'envoie en l'air ou non ! En quoi ça vous regarde ? Tu trouves ça normal ? Tu penses que ce n'est pas vous mêler un peu trop de notre vie ?
Mon ton monte légèrement, malgré moi, mais il faut croire que toute cette histoire me touche bien plus que ce que je ne voulais bien l'admettre. J'inspire pour me calmer et reprends plus posément.
— Ça vous fait peut-être rire, mais je ne trouve pas ça drôle personnellement. Je suis persuadé que tu ressentirais la même chose si on avait fait pareil pour Zayn et toi. Vous avez dépassé les bornes et c'est dommage que vous ne vous en rendiez pas compte tout seul.
La tristesse qui traverse les iris chocolat de mon ami à cet instant me serre le cœur. Cependant, j'avais besoin d'exprimer ce que j'avais au fond de moi. C'est ce que nous sommes censés faire entre amis... se dire les choses qui ne vont pas pour mieux avancer. En tout cas, nous avons toujours procédé ainsi et c'est sans doute pour cette raison que nous sommes amis depuis si longtemps.
— Tu as raison, je n'aurais pas aimé non plus, convient-il en hochant la tête. C'est devenu un jeu et on aurait dû le stopper lorsqu'on a vu que ça évoluait entre vous. Je m'excuse Louis, notre but n'était pas de vous blesser... ni toi ni Harry.
— Je le sais... j'affirme avec douceur. Je ne le suis pas. Je suis juste agacé et tu me connais, si ça continue, je vais finir par vraiment m'énerver. Je préfère mettre cartes sur table une bonne fois pour toutes parce que ma patience à ses limites.
— Oh ça oui, c'est certain ! s'exclame-t-il en riant avant de se reprendre devant ma mine sérieuse. Désolé, hum... je vais parler aux autres. Je te promets qu'on ne recommencera pas. Tu sais, on voulait surtout vous aider à ouvrir les yeux sur ce que vous ressentiez l'un pour l'autre.
— En pariant ? je le questionne en relevant un sourcil circonspect.
— Non... ça, c'était pour pimenter le truc... ouais, c'est totalement nul, t'as raison.
J'acquiesce en soupirant. Ma jambe commence à tirer, je n'ai plus envie de parler de tout ça.
— Tu sais que tu peux me faire confiance, ajoute mon ami en replaçant d'un geste affectueux ma mèche qui tombe sur mes yeux. Jamais je ne raconterais ce que tu me confies. Je ne veux pas que tu te fermes à moi à cause de tout ça.
— J'ai déjà du mal à savoir moi-même où j'en suis, donc ce n'est pas évident de poser des mots là-dessus. Je vais juste laisser faire les choses, comme ça aurait été le cas si j'avais rencontré quelqu'un que tu n'avais pas connu toi aussi.
— C'est vrai que tu ne m'en aurais sans doute pas parlé immédiatement, reconnaît-il en hochant la tête.
— Voilà.
Il me sourit en se frottant la nuque de sa main.
— Tu es mon ami Lou, mon meilleur ami. Je ne veux que ton bonheur.
Sans même réfléchir, je lâche mes béquilles qui font un bruit fracassant en s'échouant au sol et le prends dans mes bras. Après un bref instant d'hésitation, il me rend mon étreinte.
— Merci Li. Je te promets que je viendrai te parler si j'en ai besoin, je murmure à son oreille.
— D'accord, approuve-t-il avant de déposer un baiser amical sur ma joue. Désolé encore.
Nous nous détachons l'un de l'autre et il se baisse pour récupérer mes béquilles et me les donner. Au même moment, Zayn sort de la salle de bain. Il nous rejoint et embrasse son homme avant de m'adresser un sourire.
— Tu vas te reposer ? me demande-t-il gentiment.
— Oui, je commence à avoir mal à la tête.
— On te réveille pour manger ? me propose Liam tout en enlaçant son petit ami.
— Je veux bien, merci. À tout' !
— À tout' ! me répondent-ils d'une même voix, ce qui me fait sourire.
Sans un mot de plus, je me dirige vers ma chambre et je me surprends à espérer qu'Harry vienne me rejoindre. J'ai bien envie de sentir ses bras autour de moi, son souffle s'échouer sur ma nuque et son corps se coller au mien. Ça aussi c'est la première fois que je le ressens. Ce besoin de l'autre.
Pour être honnête... ça me plaît bien.
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Hey, hey ! 👋
Me revoilà avec un nouveau chapitre et un jour de retard (désolée pour ça 🙈🙈)
J'espère que ce dernier vous a plu 😊
Nos deux idiots sont tout choupinous, vous ne trouvez pas ? 😍 Ils posent doucement les bases de leur relation. Ils prennent leur temps et ils ont bien raison 😊
Les copains boulets sont maintenant au courant 😭😭😂 Il le fallait bien à un moment donné 😂😂 Encore des paris, ce qui agace particulièrement Louis... J'avoue qu'à la longue ça doit être casse-pieds 🙈 Vous, réagiriez comment vous ?
Petite mise au point avec Liam. J'adore ce personnage et la relation qu'il a avec Louis 😍😍 Il a un peu abusé, mais grâce à leur discussion, tout rentre dans l'ordre 😊 Vous pensez que Louis a raison ? Moi je crois qu'il faut savoir tout se dire entre amis 😊😊
À part ça, j'espère que vous allez bien ❤️❤️
Vendredi soir, je suis allée au concert de Ed Sheeran, c'était juste super 😍😍😍
La fatigue accumulée m'a empêchée de poster hier, je n'arrivais pas à me relire 🙈🙈 je m'en excuse encore ❤️
Je vous embrasse fort 😘😘
💙💚
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