Chapitre 6

Point de Vue de Agnès

Mon téléphone sonne. Mais qui appelle à une heure pareille ? Je ne regarde pas le nom et réponds directement sinon je vais rater l'appel et c'est peut-être important. Enfin je l'espère pour cette personne.

- Allô ?

Que je suis bête. Ma voix me trahit, on sent encore très clairement que je viens tout juste de me réveiller.

- Je te réveille de ton hibernation, petite chose ?

Ça c'est le réveil du monde. Jules ? Il est conscient que je suis en vacances scolaires et que c'est sacré pour moi le sommeil ?

Mais comment il a eu mon numéro déjà ? Je ne comprends plus rien.

- Jules ? Mais comment...

Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe. Je déteste quand il fait ça.

- Peu importe. Mardi. 18 h 30 chez moi. Et discute pas.

- Mais tu pourrais t'expliquer au moins ! Tu vas me faire quoi encore cette fois ? Je ne viendrai pas !

- Agnès, si tu ne viens pas je viens te chercher moi-même, tu as compris ?

BIP.

Il a raccroché. Mais il se prend pour qui celui-là ? Il me dérange dans mon sommeil, me donne rendez-vous chez lui pour je ne sais trop quoi faire et ensuite il me lance une menace. Il va me le payer très cher. Et pour la peine je n'irai pas mardi chez lui.

Je repose mon téléphone sur mon lit et m'endors tranquillement dans mon lit si confortable.

Mardi, 14 h

Ma millième alarme de réveil sonne pour essayer de me faire bouger de mon lit que j'aime plus que n'importe qui. Je prends mon portable et regarde l'heure qu'il est. Il est déjà 14 h. Je souffle et je me lève doucement. J'enfile un pull assez large au dessus de mon pyjama et descends les escaliers pour traverser mon salon et ensuite ma cuisine. Je meurs littéralement de faim aujourd'hui mais je n'ai clairement pas envie de me prendre la tête pour faire la cuisine et personne n'est à la maison aujourd'hui. Je suis donc destinée à mourir de faim car je n'ai pas le courage de faire cuire des pâtes. Finalement, je prends une casserole et je fais couler de l'eau dedans. Je la soulève avec mes petits bras sur la plaque de cuisson et je fais cuire mes pâtes, enfin une tonne de pâtes car je connais toujours pas les stupides mesures. Je me fais ensuite un beau plateau repas devant ma télé. Je mets Netflix et je commence à regarder Awkward tranquillement.

Après mon petit repas, je range tout le bordel que j'ai mis en dansant dans ma cuisine. Heureusement que personne n'est là car sinon je serai morte de honte.

Je regarde l'heure sur mon téléphone et remarque qu'il est 15 h 30. Je décide de faire journée pyjama aujourd'hui et je retourne dans le canapé pour regarder ma série jusqu'à ne plus pouvoir garder les yeux ouverts. Finalement je m'endors dans le canapé pendant un long moment.

Je sursaute, surprise, par la sonnette de la porte. Je frotte mes yeux et reprends mes esprits doucement, je me lève en râlant car je déteste être réveillée comme ça. Je ne prends même pas la peine de regarder qui se trouve à la porte que je l'ouvre directement.

- Je vous informe que j'étais en train de dormir et que...

Eh merde. Je me souviens maintenant. Jules n'a pas l'air très content car j'ai oublié son petit rendez-vous de 18 h 30.

- Jules, comment tu vas depuis la dernière fois ?

Je lui donne une petite tape sur l'épaule en signe d'amitié pour essayer de me faire pardonner un minimum et ne pas me prendre une morale spéciale Jules avec insultes en supplément. Il le prend très mal et rentre chez moi en grognant je ne sais trop quoi contre moi tout en me poussant au passage.

- Hé tu n'es pas chez toi ici ! Sors !

- Agnès, Agnès, Agnès... Quand vas-tu comprendre que tu ne dois pas me désobéir ? Quand je te donne rendez-vous à une heure précise, à un endroit précis, tu viens. Et tu ne dors pas comme une clocharde sur ton vieux canapé en bavant.

- Déjà je ne bave même pas. Et si je ne veux pas venir à ton stupide rendez-vous je fais ce que je veux. Tu n'es pas mon père.

- Bordel, la crise d'adolescence chez toi c'est grave.

- Je ne te permets pas de me parler comme ça.

- Je me permets tout seul, je n'ai pas besoin de ton autorisation Agnès ? Bon, quand tu auras fini de parler dans le vide, tu montes dans ta chambre et tu te changes ! Mets une jupe ou une robe, mais un truc classe. Tu ressembles à un sac de patates périmées depuis vingt ans. Et pitié, essaie de te coiffer convenablement.

Je ne bouge pas de ma place et je le regarde méchamment. J'ai envie de le tuer de mes propre mains. Non mais depuis quand il se permet de me critiquer comme ça ?

Je croise les bras sur ma poitrine mais la seconde d'après je ne sens plus mes pieds au sol et ma tête à l'envers. Il vient de me prendre comme un sac sur son épaule.

- JULES, repose-moi immédiatement ! Tu sais même pas où tu vas là !

- Dans ta chambre, je t'y ai vue sortir la dernière fois.

- MAIS JULES !

- Continue de crier mon prénom, ça m'excite petite chose.

Je comprends rapidement le sens de ses paroles cette fois et je deviens aussitôt rouge écarlate. Une fois dans ma chambre, il me jette sur mon lit et il éclate de rire.

- Je n'ai jamais vu une personne aussi rouge de toute ma vie. Tu veux que j'appelle les pompiers pour te refroidir un peu ?

- Arrête de te foutre de ma gueule, je déteste ça.

- Eh bien habitue-toi vite car je ne vais pas arrêter, Agnès.

Je souffle bruyamment pour lui montrer mon agacement mais il m'ignore totalement. Il regarde autour de lui, va vers mon dressing et l'ouvre.

- Jules, ne pense même pas à toucher à mes affaires, le menacé-je.

- Alors là je vais me gêner, petite chose.

Je me lève rapidement et passe devant lui pour faire barrage, ou au moins essayer. Mais il me pousse et c'est limite si je ne vole pas dans ma chambre. C'est quoi cette puissance surhumaine ?

- Alors, voyons voir ce que tu as.

- Jules arrête maintenant, ce n'est franchement pas drôle.

Il ne m'écoute toujours pas et il regarde mes robes, tant que ce n'est que ça. Il rit en voyant plusieurs robes ce qui a le don de me vexer puis il sort enfin une robe. Oh non pas cette robe...

C'est une robe noire très moulante que j'avais achetée pour rigoler avec une amie pour Halloween. Elle est beaucoup trop courte et moulante pour moi.

- Il est hors de question que je mette cette robe-là, tu as entendu ?

- Nan j'ai rien entendu. Bon maintenant je vais te choisir des sous-vêtements car tu n'as pas l'air de bouger.

- Nan, sors, c'est bon, je vais le faire moi-même ! Sors et je mets la stupide robe que tu as choisie !

- Enfin elle obéit. Il en faut du temps avec toi.

Je lui fais un magnifique faux sourire et je rentre dans mon dressing.

- Ah mais attends, j'ai oublié un truc, Jules.

Je me retourne après avoir toute son intention et je lui fais un magnifique doigt d'honneur. Il fronce les sourcils et se lève. Je recule dans mon dressing le plus loin possible mais il continue vers moi. Une fois dans mon dressing, il ferme la porte derrière lui et avance. Je bute contre le mur derrière moi et je lève les yeux, je ne m'attendais pas à le voir aussi près.

- Re... recule to... toi Jules.

- Nan je n'ai pas envie. Tu me provoques alors je réponds juste à tes provocations.

Je n'arrive même plus à parler tellement il est proche de moi.

- Alors Agnès, je ne t'entends même plus. Tu n'as plus rien à me dire ou de doigt à me montrer ? Je t'attends.

Je deviens de plus en plus rouge et je baisse les yeux. Je sens son souffle beaucoup trop près de moi et mon corps se tend directement.

- Agnès, si tu ne m'arrêtes pas, je ne sais pas si je vais partir sans ce que je veux.

Une milliseconde avant que ses lèvres ne touchent ma peau, je sursaute de peur en entendant un bruit en bas.


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Voilà pour le 6e chapitre !
J'espère qu'il va te plaire et si c'est le cas laisse moi un commentaire ou un vote 😉

À la semaine prochaine pour le prochain chapitre

Et merci beaucoup à ma correctrice qui corrige tous mes chapitres 🖤 

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