Chapitre 2

Point de vue de Jules

Une semaine avant d'aller chez Agnès

Je regarde la fille partir du stade de foot, folle de rage. J'ai soudainement un petit sourire en coin jusqu'au moment où on me hurle presque à l'oreille.

- Mais putain Jules je te parle là ! Écoute-moi au moins ! Maxime dis-lui quelque chose, on dirait qu'il est sourd.

Maxime rit à côté de moi et lui donne une pichenette sur le front.

- Ta gueule un peu Anaïs, tu viens de lui niquer son plan cul, normal qu'il te parle pas.

Anaïs ouvre la bouche mais reste sans voix. Elle est bien mieux quand elle la ferme un peu. Elle a peut-être un très beau corps mais elle fait trop de bruit. Je suis la fille du regard et la vois rentrer chez elle. Je souffle puis les regarde.

- On va se poser là-bas ? Dis-je en pointant une place du doigt, Max passe-moi une bière et toi Anaïs, essaie de la fermer un peu.

Anaïs me regarde avec son éternelle tête de conne surprise. Elle m'agace quand elle prend cet air-là. Je vais un peu plus loin avec Max et commence à doucement rouler mon joint tout en réfléchissant.

- La meuf de tout à l'heure-là j'ai bien envie de la faire chier. On se la met en objectif ?

Je tire sur mon joint et je le fais tourner à Anaïs pour commencer. Elle le prend sans se faire prier et tire dessus avant de rire.

- Vraiment ? Cette meuf là a l'air plus sainte qu'une meuf au couvent.

- Contrairement à toi Anaïs, c'est sûr que c'est une sainte nitouche, dit Max avant d'éclater en fou rire.

Je le suis et fais pareil sous la tête choquée d'Anaïs. Je réfléchis déjà à comment faire chier ma prochaine victime mais je ne connais rien d'elle... Sauf que je sais où elle habite et c'est déjà un gros avantage. Je regarde Maxime du coin de l'œil.

- Mec, on va faire une petite surprise à notre petite victime, directement chez elle.

- Tu parles d'Anaïs ?

Anaïs croise les bras sur sa poitrine et Maxime s'esclaffe encore plus.

- Fais pas ça, tu vas m'exciter.

Je soupire d'agacement. On ne peut pas parler sérieusement avec eux ou quoi?

- Bon Maxime, pour la semaine prochaine il nous faut un peu de beuh et de l'alcool. Ramène de la bière, de la vodka et tout ce que tu peux trouver. Anaïs tu te charges de la bouffe, et j'en veux beaucoup, ne pense pas qu'à toi s'il te plaît.

Je leur donne les instructions mais avant de continuer Anaïs réplique :

- Et toi, tu vas apporter quoi?

- Moi, je vais chercher notre petite victime chez elle et je la ferai venir directement dans mon piège.

Je souris déjà face à cette idée parfaite, mais il me reste encore à réfléchir de ce que je vais faire d'elle après. Elle est pas moche, je pourrais tenter un truc un soir et ça fera bien chier Anaïs aussi donc je suis doublement gagnant dans cette histoire.

Une semaine plus tard...

Maxime et Anaïs viennent tout juste d'arriver chez moi et ma mère bosse à son agence. La première chose qui viendra compliquer mon plan va crever. Maxime met toutes les boissons qu'il a apportées et il cache la beuh dans la cuisine au cas où. Anaïs installe la bouffe correctement sur la table aussi, cela fait un beau petit buffet pour un joli petit piège. Je ris déjà intérieurement en imaginant la tête de la fille. Je prends mon portable et un panier avec du jus de pomme dedans et des sandwichs, parfait pour montrer à ses parents que je ne veux rien de mal et la prendre avec moi. Je me dirige chez elle et sonne à la porte puis montre mon plus beau sourire à la femme qui vient d'ouvrir, sûrement la mère.

- Bonjour, dis-je poliment, je suis Jules, un ami de votre fille. J'habite juste la rue au-dessus et avec des amis on va faire un petit pique-nique. Je viens demander à votre charmante fille si elle aimerait bien se joindre à nous.

La dame me sourit légèrement et regarde mon panier, je le lui ouvre sous les yeux.

- Rien de bien méchant... Juste un peu de jus de pomme et des sandwichs.

- C'est très gentil de votre part de venir proposer à Agnès de sortir mais je serai bien surprise qu'elle accepte.

Elle rit légèrement et se met à appeler sa fille de vive voix.

- Agnès, un beau jeune homme pour toi ! Descends !

J'entends un petit monstre grogner depuis sa chambre en haut, ce qui me fait encore plus sourire. Elle s'appelle donc Agnès. Ce n'est pas très commun. Je prends un peu plus l'avantage en apprenant des choses sur elle. Dès qu'elle aperçoit que c'est moi, son visage se tord amèrement. Elle a une tête de tueuse comme ça mais d'un côté, je vois bien aussi son incompréhension. Elle se met à regarder sa mère, l'air énervée.

- Tu m'expliques pourquoi ce mec inconnu est ici ? Dans notre maison ?

J'étouffe un rire discret même si quelque part, j'ai bien envie de lui cogner la tête contre le mur.

- C'est comme ça que tu accueilles ton pote Jules ? Allez, viens dire bonjour au moins. Avec les autres on va faire un pique-nique et je suis venu te chercher pour que tu viennes avec nous.

Je montre le panier que j'ai dans la main mais sa réponse n'est d'autre qu'un éclat de rire. Elle se fout de moi là ? Je serre mon poing pour ne pas lui lancer une réplique sanglante devant sa mère et reprends doucement mon calme.

- Je peux savoir ce qui te fait rire dans le fait que je te propose un pique-nique?

Mon ton est déjà plus froid et je la regarde directement dans les yeux.

- C'est que, petit Jules, je ne viendrai pas avec toi manger je ne sais pas quoi, qui doit sûrement être empoisonné.

Petite conne. Je vais en chier plus que ce que j'avais pensé. Mais la mère soupire en regardant le comportement d'Agnès.

- Va avec ce charmant jeune homme, ordonne-t-elle donc, tu manges avec eux et si vraiment tu ne t'y plais pas, tu reviens, point final. Arrête d'être aussi aigrie. Allez, dépêche-toi de mettre tes chaussures !

Je la regarde toujours pendant qu'elle descend les escaliers et je souris en coin. Et une petite victoire. J'ai réussi à mettre sa mère dans ma poche. Alors qu'elle met un temps infini à mettre ses putains de chaussures devant moi, je la fusille du regard et commence à perdre patience.

- Le repas va pourrir à ce rythme, Agnès.

Je m'attarde bien sur son prénom pour lui montrer mon agacement mais elle m'ignore et une fois prête, je la laisse passer devant, tel un gentleman. Je salue sa mère et la regarde marcher devant moi. Une fois dehors et loin de sa mère, je m'empresse bien de reprendre mes manières.

- Eh idiote, lui lancé-je, tu sais même pas où on va alors attends au lieu de tracer ta route.

- M'appelle pas idiote déjà sinon je retourne chez moi.

Je ne peux pas m'empêcher de la regarder avec un air de défi et elle fait de même. Nous nous sommes tous les deux arrêtés sur la route à nous regarder. Un petit sourire en coin, je m'approche de son oreille et la colle presque à moi pour lui chuchoter un mot.

- Idiote.

Elle reste immobile pendant un petit moment puis essaie de me pousser mais n'y arrive pas. Je la regarde droit dans les yeux et m'écarte d'un pas.

- Allez bouge petite chose, on va chez moi.

Je commence à avancer doucement en direction de chez moi avec l'impression de traîner un boulet derrière moi.

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Voilà pour le second chapitre ! 
Hésite pas à mettre en commentaire ce que tu penses de mon chapitre.

Merci à ma correctrice qui m'aide pour mes chapitres ! ❤ 

À la semaine prochaine 😉

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