Chapitre 12
Attention. Avant de commencer ce chapitre, reprendre la lecture de « Chapitre ajouté » de Fêlé.
Le mariage de Ross était parfait. Ce jour-là, Maggie portait une robe dos nu assez courte de couleur saumon, ses escarpins étaient assorti, elle était grande, Maggie, ce jour-là, et elle était belle, aussi. Ses cheveux blonds étaient coiffés d'un chignon où elle avait glissé des fleurs avec Elly. La cérémonie était longue, rempli de banalités. Puis, ce fût la noce.
Ross et Margaret avait loué une jolie petite maison dans la campagne en dehors de Londres. Des foodtrucks s'occupaient de nourrir les invités à l'extérieur tandis que les enfants jouaient sur le terrains de football. L'intérieur était soigneusement décoré. Sur les tables, des chemins de tables en dentelles accompagnaient les fleurs et les brindilles de foins. De longs voiles blancs pendaient au plafond, formant une sorte de vague.
Après le repas, George, Gavin et moi avions concocté un jeu, « Elle et Lui ». Lorsque j'avais tendu la pancarte à Ross, il avait explosé de rire, nous n'avions pas oublié les petits surnoms qu'ils se sont toujours donnés. Tous les invités avaient un post-it rose pour symbolisait "Elle" et un post-it bleu pour "Lui".
- Qui est le plus douillet ? Avais-je demandé.
Ross retourna sa pancarte sur « Poussin », tandis que Margaret opta pour « Chouchou ». La foule avait rit, et moi avec. George avait reprit :
-Qui passe le plus de temps dans la salle de bain ?
A nouveau, la même chose. Margaret avait fini par frapper sur la tête de son mari.
- Je crois que c'est Ross qui passe le plus de temps à la salle de bains, avait-je lancé dans un rire. Vous en pensez quoi ? Post-it rose ou Post-it bleu ?
Les mains s'étaient levées et tandis que George tentait de compter les couleurs, j'observais Maggie sourire à pleine dent, tenant Oskar dans ses bras. Puis, la fin du jeu et l'ouverture de la piste de danse. Maggie, pieds nus, m'avait traîné au milieu de celle-ci. Je crois que c'était le meilleur moment de ma vie. Nous avions dansé sur une balade très mélancolique et lorsqu'elle avait passé ses bras autour de mon cou, la sphère avait été scellée. Notre cocon créé. Ses yeux émeraudes me regardaient avec intensité, ses joues rosés étaient devenues rouge écarlates.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Lui avais-je demandé simplement.
Et à ce moment-là, elle m'avait répondu, dans un soupir de bien être:
- Si tu savais à quel point je t'aime ...
Depuis cette seconde, ses mots sont encrés dans ma tête, dans mon cœur, sous ma peau, à jamais. Ils avaient tellement d'importance, sur cette danse, entre elle et moi.
Je ne la remercierai jamais assez d'avoir osé commencer à construire un avenir avec moi, d'avoir partager ma vie, de m'avoir supporter, de m'avoir libéré de mes démons... jusqu'à présent.
- Adam ! se manifeste George. T'es prêt à à perdre ?
- Tu vas encore me lancer une balle courbe. Je suis déjà en caleçon, ça ne te suffit pas ? Dis-je en lui montrant mon habillement.
- Non, tu as clairement encore des fringues sur toi - Il pointe mes chaussettes rouges d'un doigt moqueur- Et je suis sûr qu'eux, sur le banc de touche, ils veulent te voir perdre.
- Ouais ! Hurle la troupe.
Derrière nous, la scène se prépare. Les roadies courent partout sur le stade de Baseball qui va se métamorphoser en salle de concert en plein air dans quelques heures. Pour passer le temps, George et moi avons commencé à faire une partie de Baseball. De streap-Baseball pour être exact. Et George prend un malin plaisir à me lancer des balles que je n'arrive pas à attraper. Il veut me voir perdre, c'est sûr.
Je me campe sur mes jambes et resserre mes doigts autour de la batte de Baseball. George prend son élan et me lance la balle. Je fais un large mouvement de bras et la batte renvoie le projectile au loin. Je lâche la batte et me mets à courir, en chaussettes et en caleçon, autour du terrain de Baseball. Du coin de l'œil, je vois George bondir sur la balle pour la rattraper.
A deux secondes près, j'arrive à faire le tour du terrain avant que George ne récupère la balle. Je vais pouvoir garder mon caleçon quelques instants de plus. Lorsque je jette un œil sur le banc de touche, j'aperçois Ross et Gavin pliés de rire, tentant de ne pas trop bouger pour mieux me filmer. A côté d'eux, les membres du groupe qui nous accompagne dans notre tournée sont hilares. Je remarque une fille, probablement leur chanteuse, qui ne me lâche pas des yeux, en enroulant une mèche de ses cheveux noirs autour de son doigt, un sourire mutin aux lèvres.
George se dirige vers eux, un sourire moqueur aux lèvres.
- Par pitié, dites-moi que vous avez tout filmé ! Lance-t-il en se retenant de rire.
Je ne rejoins pas le groupe tout de suite, je préfère récupérer toutes mes affaires pour me rhabiller.
Pendant ce temps, George va s'asseoir à côté de la chanteuse et pose son bras sur le dossier du banc, derrière les épaules de la jeune femme.
- La partie t'a plu, Heather ? Demande-t-il d'un ton charmeur.
Je fronce les sourcils en entendant ce prénom. J'ai l'impression de le connaître mais je ne me rappelle pas d'où.
- Elle s'est terminée un peu trop vite à mon goût, j'aurais bien voulu en voir un peu plus. Répond-elle en me fixant d'un air aguicheur.
George me lance un regard noir et se lève brutalement.
- Je vais voir où en sont les roadies. Grogne-t-il, soudain de mauvaise humeur.
Il s'éloigne à grandes enjambées tandis que je m'approche du groupe.
- Très joli caleçon. commente Ross avant de repartir dans un fou rire.
- Ta vidéo compte déjà dix-mille vues ! Ajoute Gavin.
- Pino sera ravi. Répliqué-je en haussant les épaules.
Les uns après les autres, les membres des deux groupes se lèvent et vont rejoindre George sur la scène pour se préparer au soundcheck. La dénommée Heather reste un peu à l'écart des autres, semblant m'attendre.
Plus je m'approche d'elle, plus j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. C'est à moins de trois mètres d'elle que je la reconnais.
C'est la fille que j'ai vu chanter dans le bar il y a un peu plus de trois ans et avec qui je me suis envoyé en l'air dans les toilettes avant de me précipiter à l'extérieur, la fuyant le plus possible.
C'est la folle.
Pino n'a quand même pas osé signer ce groupe, si ?
Une fois à ma hauteur, elle me dit :
- J'aurais bien voulu te revoir sans caleçon.
Elle me fait un clin d'œil coquin et va rejoindre les autres en trottinant. Je reste bouche-bée.
Fais chier.
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