É p i l o g u e 1

Couchée sur le sofa, avec une bouillote chaude contre mon ventre, je regarde Ernest et Doris, les derniers jumeaux de Johannah la mère de Louis, se chamailler devant moi. C'était à notre tour de les garder, tandis que les autres allaient à l'hôpital pour visiter leur mère. Nous avons appris au mois de mai qu'elle était atteinte d'une forme grave de leucémie et elle se devait de rester à l'hôpital afin de subir une panoplie de test et de traitements.

Cela faisait quatre mois que j'étais fiancée à Louis et je ne le réalisais pas encore. Cette histoire avait pris de telle proportion qui l'aurait cru.

Ma mère a été jugé par la cours supérieure de Suède et a été accusée de complot, de tentative de meurtre et de trahison. Elle a été emprisonnée pour pas moins de vingt ans de prison. Je ne pouvais pas croire qu'elle ait pu agir de la sorte. Qu'est-ce qui a pu la motiver? La jalousie? La colère? Une chose est certaine, elle m'en voulait beaucoup. Je me posais encore bien trop de questions mais je me devais de mettre tout ça de côté pour le moment. C'était beaucoup plus sain pour moi.

Pour ce qui est de mon père, il a repris du mieux. C'est Josh qui a découvert qu'Esabelle était de mèche avec la cuisinière. En fait, elle l'obligeait à mettre de l'arsenic dans sa nourriture. À petite dose, ça ne tue pas, mais ça le rendait très malade. Maintenant, il est en forme plus que jamais et a recommencé à monter à cheval, sa passion. Nous nous appelons aussi souvent que possible. Il m'avait tellement manqué. Il adore Louis et sa famille, pour lui, ils font véritablement partie de la nôtre.

- Tu rêvasses encore, m'a demandé mon copain en s'assoyant près de moi.

- Oui, je pense à ses derniers mois, à comment notre vie a pu autant se transformer en si peu de temps, lui ai-je répondu.

Pour toute réponse, il m'a embrassé sur le bout du nez en me souriant. J'adorais quand il faisait ça. J'étais chanceuse de l'avoir, il me rendait tellement heureuse. La période que nous avions traversé avait été très dure pour notre couple. Tout ça à cause de leur management et de ma mère. Mais ça nous a rendu plus fort. J'ai la forte impression que plus rien ne nous séparera. Ça me rassure.

- Tu as toujours des maux de ventre? Mini-Louis ne te rends pas la vie difficile?, m'a-t-il taquiné.

J'ai oublié de le préciser mais je suis enceinte de cinq mois. C'est arrivé sans qu'on s'y attende vraiment. Une histoire de protection qui a déchiré... J'avais tellement peur de sa réaction. J'étais terrifiée à l'idée qu'il puisse penser que c'était fait exprès. À ma grande surprise, il est resté très calme et m'a demandé comment moi j'allais et qu'est-ce que j'en pensais. Il a été à l'écoute de mes besoins, de mes craintes par rapport à tout ça. Nous en avons longuement discuté ensemble. D'un commun accord, nous avons décidé de garder le mini-Louis qui nous avait pris par surprise. Normalement, je devrais accoucher aux alentours de décembre.

Plus les jours avancent, plus j'ai hâte de faire la rencontre de la moitié de moi-même. « L'accouchement est le seul rendez-vous à l'aveugle où vous êtes sûre de rencontrer l'amour de votre vie. » J'en rêve à tous les soirs! D'ailleurs, Louis espère que ça soit un petit garçon, pour lui apprendre à jouer au foot. Secrètement, j'espère que se sera une petite fille. Mais le plus important, que ce soit un mini-Louis ou une minie-Aleks, c'est que le bébé soit en santé. Le reste m'importait peu.

- J'ai mal au cœur, l'ai-je informé. Et je suis fatiguée.

Avant qu'il ait pu dire quoi que se soit, la sonnerie d'entrée a retenti.

- Tonton Josh!, se sont exclamés les jumeaux en se précipitant vers la porte.

J'ai souri et je me suis levée tranquillement. Il venait nous chercher pour aller chez la gynécologue. Étant le parrain du petit Tomlinson, je voulais absolument qu'il soit présent quand nous allions découvrir le sexe.

[...]

- Donc, c'est aujourd'hui que nous allons découvrir si c'est un petit garçon ou une petite fille. Avez-vous hâte?

Tout le monde a hoché nerveusement la tête. Les jumeaux ne comprenaient pas mais avaient hâte de voir ce que « je cachais dans mon ventre », comme me l'avait dit Doris. Docteure Hamilton a mis une sorte de gelée bleue sur mon ventre qui m'a fait frissonner, puis elle a passé la sonde sur la surface de ma peau.

En premier lieu, nous entendons son petit cœur battre et chaque fois, je ne m'en remets pas. Des larmes perlent au coin de mes yeux. C'est tellement émouvant de l'entendre. Ça rendait tout ça encore plus vrai. C'est tellement un moment magique. Louis et Josh me tiennent tous les deux la main et semblent tout autant émotifs que moi.

Et puis, le voilà, notre petit bébé. Je le voyais bouger un peu sur l'écran. Qu'est-ce qu'il avait changé depuis la première écographie. J'avais si hâte de le rencontrer, de le prendre dans mes bras.

- On peut voir que, présentement selon les données, il ou elle pèse environ 600 g. Le fœtus est dans la moyenne. En général, ça joue entre 400 et 650 g. Et mesure 27 cm. À ce stade-ci de votre grossesse, mademoiselle Lindström, les sens de votre bébé sont en train de se développer et vous avez surement dû remarquer qu'il réagissait aux sons que vous faisiez. Est-ce que vous faites le chant prénatal comme je vous l'ai conseillé?

- Oui Louis chante beaucoup pour le bébé et dans les derniers jours, il donnait des coups de pied, dis-je bouleversée par la vue de mon enfant.

- Bien, continuez dans ce sens, monsieur Tomlinson, l'a félicité le médecin. Aussi, son cerveau continue d'augmenter et ses cellules nerveuses se connectent les unes aux autres. Vous pouvez aussi remarquer que sa peau est encore transparente. C'est normal. C'est qu'elle est recouverte d'une substance grasse, appelé Vernix, qui sert à la protéger. Vous pouvez même apercevoir que des ongles commencent à apparaitre au bout de ses doigts

J'étais en pleine admiration devant l'écran. Il ne restait qu'à peine quatre petits mois avant que je puisse le voir. J'avais si hâte.

- Et maintenant, le verdict. Toutes mes félicitations Aleksandra et Louis, vous attendez une magnifique petite fille.

Des larmes de joie coulaient sur mes joues et Louis me serrait très fort dans ses bras en me répétant : « Dieu que je suis heureux, nous aurons une fille!! » J'étais si heureuse à ce moment précis, je n'arrivais même pas à penser à autre chose.

J'avais l'impression que pour une fois je vivais un vrai conte de fée et qu'enfin la fin s'appliquait à nous...

Ils vécurent heureux et eurent une belle petite fille.

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Voilà le premier épilogue! J'espère qu'il vous a plu et que la fin ne vous a pas trop déçus!!

On se voit pour le prochain épilogue que je posterai après sa parution dans le livre de Louna, PEVY. Ne ratez pas ça, c'est le 8 décembre!!

Love,

A.

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