«La peur de décevoir est une
des pires décimales de l'orgueil. »

Je ne trouve pas les mots pour exprimer comment je me sentais en ce moment. Nerveux? Je pense que ce mot n'était pas assez fort. C'est fou, mon estomac se contractait et ce n'était même pas des petits papillons, j'avais l'impression que j'allais être malade. Dans quelques heures, j'allais demander la main de la femme avec qui j'allais partager ma vie. Mais pourquoi me mettais-je dans une pareille situation? Je la connaissais, c'était Aleksandra.

Je passais et repassais ma main dans mes cheveux, les décoiffant au passage au grand découragement de ma coiffeuse. C'était la seule façon que j'avais trouvé pour empêcher mes mains de trembler. Je pourrais m'arracher les cheveux un par un que ça ne me soulagerait pas pour autant. Non mais il y avait de quoi devenir fou. L'attente me rendait fou.

Ce n'était pas tous les jours que l'on faisait la grande demande. Même si je savais mon discours par coeur, j'avais peur. J'étais carrément effrayé. J'avais l'impression de me jeter dans le vide et qu'il n'y avait aucun filet pour me rattraper.

Je me demande si elle était aussi effrayée que moi. Je n'arrêtais pas de penser à elle et j'étais si inquiet. Pourquoi avait-elle une lame avec elle? Allait-elle aussi mal? Il est vrai qu'elle avait beaucoup maigri, qu'elle semblait si triste. Cette fille méritait tellement pas tout ce qu'elle a vécu. J'avais tellement agi en connard. J'aurais dû faire les choses autrement. Me pardonnera-t-elle? Arriverais-je à lui faire retrouver son sourire si contagieux?

Je me suis regardé dans le miroir. Je n'arrivais pas à sourire. Je pense que je n'ai jamais été aussi stressé de toute ma vie. J'avais si peur de ne pas être à la hauteur. Et si je la rendais encore plus triste qu'elle ne l'était déjà? Et si je la décevais encore plus que je ne l'ai déçue? Et si je la rendais encore plus malheureuse et qu'elle passait à l'acte? J'avais si peur d'échouer, de la briser.

J'aimerais être capable d'effacer toutes ses souffrances, empêcher ses larmes de couler. Elle était si belle quand elle souriait. Dire que j'avais contribué à lui enlever. Je ne me le pardonnerai jamais.

J'ai poussé un grand soupir. J'ai lissé mon costume Armani qui me collait parfaitement au corps. J'aimais leur coupe d'ailleurs. Mais aujourd'hui mon costume avait l'air terne. J'ai défait ma cravate pour la refaire pour une énième fois. Voilà c'était parfait.

Les gens autour de moi ont commencé à s'agiter. J'allais bientôt devoir rejoindre Aleksandra sur le balcon principal. Je n'arrivais pas y croire, c'était déjà l'heure. Il était trop tard pour revenir en arrière. On m'a fait signe d'y aller. J'ai pris une grande respiration et c'est en rassemblant tout mon courage que je me suis élancé vers mon destin.

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Hey bon mardi!

Vous allez bien?

Voilà je sais que c'est court! Mais comme mon chapitre sur les fiançailles avance rondement, j'avais envie de vous faire patienter avec un petit quelque chose sur le ressenti du futur fiancé.

J'espère que vous avez aimé!

Je poste le chapitre cette semaine!

All The Love,

A.