Laurie

Beaucoup de fille pourraient sûrement apprécier le fait que deux mecs veuillent se battrent pour elle mais moi s'il y a une chose que je ne veux pas , c'est que l'on se donne en spectacle . La cour de l'Université n'est pas un ring de box et par conséquent il ne peut y avoir de combat . Tout le monde me regardait déjà bizarrement assez parce que ma mère était décédé , je veux vraiment pas qu'ils en rajoutent. La tension grimpe en flèche , ils se toisent méchamment et Mike serre déjà les poings.

Je fixais un instant le charmant docteur et murmura en retenant mon meilleur ami par le bras : arrête ça Mike .

_ ouais c'est ça , arrête ça Mike se moqua l'homme aux yeux verts pétillant.

Soudainement , mon ami lui envoya son poing dans la gueule , ce qui attira le regard des autres. Cette situation ne m'amuse pas du tout. Du sang s'échappe de la commissure des lèvres de David . Mike ne l'a pas raté du tout , il y a mis toute sa force. Je ne comprends pas pourquoi il réagit comme ça . j'attrape les mains de David et l'éloigne de Mike qui me paraît près à bondir si jamais le docteur tente quelque chose.

_ on se voit après dis-je avant de partir dans l'autre direction avec le docteur.

Installé dans sa voiture , je le toise et respire calmement.

_ pourquoi tu l'as provoqué ?

_ c'est lui qui a commencé Laurie tu ne l'as pas remarqué ? Je pense que tu es assez grande pour décider si tu veux oui ou non rater un cour. Qu'est-ce ça peut bien lui faire ?

_ c'est mon meilleur ami et il....

_ et il est amoureux de toi . Tu ne le vois pas ? me fait-il remarquer rageusement.

Je me retiens de soupirer. Il a raison Mike a des sentiments pour moi . Il est certes mon meilleur ami mais je devais prévoir qu'il puisse être intéressé par moi. Nous passons la majeur partie de notre temps à deux , il est toujours prêt à me rendre service , il fait tout pour me faire plaisir sans se plaindre.

Pourquoi je ne me suis pas aperçu qu'il était de plus en plus là ? Il vient chez moi , il cuisine pour moi , nous préparons nos examens ensemble , il me dépose chaque jour à la maison. Je m'en veux , je me sens vraiment nulle d'avoir entretenu cette situation , d'avoir nourri ses sentiments pour moi.

Je ne suis qu'une mauvaise amie. Plus tard je compte discuter avec lui à ce propos et j'espère qu'il me pardonnera mon égoïsme. Je sens le regard de David pesé sur moi comme s'il admirait un animal au zoo.

_ si tu veux , va le rejoindre glisse t-il et on reporte .

_ non ça va , tu as pas de désinfectant ?

_ si regarde ici , j'en ai toujours au cas où.

Je me baisse et farfouille jusqu'à mettre la main sur l'alcool et un petit paquet de coton puis je demande à David de se retourner. Je me penche et commence à appliquer le coton mouillé sur sa peau. Il grimace un petit peu mais il reste paisible le temps que je finisse. Cette proximité entre nous m'envoie des papillons dans tout le ventre .

Je n'aime pas ça .

Je n'aime pas le fait que je ne puisse pas caché le malaise qui s'empare de moi . Il me regarde avec attention comme s'il essayait de déceler la moindre de mes pensées. Il a un rictus idiot fiché sur le visage , ce qui me donne presque qu'envie de rire mais je ne le fais pas.

_ voilà...maintenant qui est mieux.

Je me décale et remets les choses à leurs places sauf qu'en me redressant je rencontre son visage à deux centimètres près du mien. Il est près ...très près de moi. Il compte quand même pas m'embrasser dans sa voiture , en plein jour , devant mon école . Son doigt presse sur un bouton et tout à coup les vitres virent teintées. Je recule , jusqu'à rencontrer la portière , une distance qu'il réduit rapidement. Son souffle caresse ma bouche.

Mais qu'est-ce qu'il a à se comporter comme un adolescent en rut ?

Il pose une main sur ma cuisse. J'ose un oeil vers sa bouche , il suit mon regard et sourit. Je crois que je suis encore plus excité que lui mais j'ai peur. Il enfoui sa main sous mon maillot et me caresse délicatement en faisant des allers-retours lents qui me donnent la chair de poule . Ses mains sont chaude. Les yeux plongés dans les miens , ils posent ses lèvres sur ma bouche entre ouverte et elles se soudent fermement. Nos langues s'entrelacent comme s'ils ne s'étaient jamais quittés et mes mains agrippés à ses cheveux le rapprochent encore.

_ David....

Sa bouche glisse vers mon oreille :

- tu es encore plus belle , dans cet état .

Il me fait un suçon exactement au dessous de mes oreilles puis se redresse , passe la clé de contact et démarre la voiture.

_ respire dit-il en fixant la route .

J'ai l'impression que tout ça n'est qu'un jeu pour lui . Il s'amuse à me chauffer , j'hallucine. Il redevient sérieux en conduisant , je l'observe et je remarque à quel point il est beau ce con. Des mèches de cheveux noirs retombent sur son front.

Après quarante cinq minutes coincé avec lui , nous arrivons enfin à destination. Il se stationne devant une maison , sur la façade est notée '' palissade '' en grande lettre. Il ne m'a toujours pas dit pourquoi il m'a emmené là. L'établissement est plutôt chic.

Nous sommes accueillis par une jeune femme portant un ensemble pastel. Un gros canapé traîne au milieu du hall , je remarque quelques tableaux et des plantes vertes. David s'appuie sur l'îlot.

_ David Kane , mon ami m'a dit que tout était réglé.

_ ah oui Olivier Sanders , la salle est déjà préparé , suivez moi .

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