8- Free day
Hey hey hey!
Nous voici donc arrivés en ce dernier jour de la Soukoku Week 2020! (Cette torture *tousse*)
Plus sérieusement, ça m'a fait très plaisir de revenir après plus d'un an d'inactivité sur ce compte et de voir que des gens me lisaient toujours, donc merci owo
J'ai aussi beaucoup pris de plaisir à l'écrire, enfin en tout cas pour les premiers jours, car ça s'est dégradé à la fin, faute de temps, et je m'en excuse >-< (même ce texte a été à l'origine écrit il y a plus d'un an, je l'ai ressorti de mes cartons pour pouvoir être à l'heure X))
Je tenais tout de même à remercier l'ensemble de la FluffSoukokuAgency : que ce soit pour l'organisation ou le soutien moral, merci d'avoir toujours été là (et encore désolée d'avoir proposé ce huitième jour, cela dit vous n'aviez qu'à refuser mes propositions sado maso ;3) et un peu plus particulièrement notre Boss, Pikachu_680, sans qui je n'aurais pas de cover (tu m'as vraiment sauvée, merci X))
Et encore merci à vous tous qui me lisez, votez et commentez, c'est aussi grâce à vous que j'apprécie poster ce que j'écris ici owo
Bonne lecture~
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Chuuya était aux prises avec son adversaire depuis maintenant vingt bonnes minutes. Ce que cela pouvait l'agacer bon sang !
Deux de ses subordonnés l'accompagnaient, mais ils étaient tout aussi utiles que des plantes vertes. Comme d'habitude d'ailleurs. Ils ne savaient rien faire sans leurs armes à feu, et encore, pour peu qu'ils sachent viser. Mais d'un autre côté il fallait de tout pour que la mafia reste la plus grosse puissance locale, même d'incapables venant grossir les rangs.
Le rouquin soupira. A l'instar de son ancien adversaire et sauveur, Arthur Rimbaud, l'homme en face de lui maîtrisait l'espace. Il ne pouvait pas créer de cube ou de surface lui appartenant nettement, mais il était capable de transformer l'air en surface solide et élastique à la fois, ce qui était plutôt gênant.
Il appartenait à une organisation dont Chuuya ne connaissait pas le nom, mais qui avait fait sauter l'un de leurs entrepôt la nuit dernière. Aussi avait-il décidé de régler l'affaire, tout capitaine qu'il était, dans les plus brefs délais. Or il détestait combattre de jour, mais c'était cela ou l'autre prenait la fuite.
Et il ne s'attendait certainement pas à tomber sur un détenteur de super-pouvoir. La surprise passée, et après avoir analysé approximativement le pouvoir de l'autre, le rouquin n'avait pas encore réussi à trouver de faille à la capacité de l'autre.
Il ne pouvait pas l'approcher au corps à corps pour le frapper. Il ne pouvait pas lui envoyer d'objet voler dans la figure, peu importe l'angle, car il était malheureusement plutôt vif à utiliser son pouvoir. Il avait certes une arme à feu sur lui, au cas où, même s'il avait toujours dit à Kouyou que cela lui était inutile, mais les balles ricochaient sur la paroi de l'autre, puis sur sa protection de gravité, et cela jusqu'à que l'un en ait assez de cet échange presque puéril.
Autant dire que les nerfs du jeune capitaine étaient à fleur de peau, tandis qu'il pestait contre à peu près tout ce qui entrait dans son champ de vision. Ses subordonnés, son adversaire, même les arbres où les bâtiments. Tout cela l'agaçait. Puis il pesta, à sa propre surprise, contre son ancien coéquipier, qui n'était jamais là quand il fallait.
Sauf qu'ils étaient ennemis désormais, et celui qui se trouvait en face n'était aucunement une menace pour l'agence, aussi ne viendrait-il pas. Cela ne servait à rien d'espérer le voir débarquer pour l'aider à mettre un terme à tout cela, comme à l'époque du Double Noir.
Car même si Chuuya prétendait le contraire, cette époque lui manquait terriblement. Bien que son partenaire soit pénible et ait la fâcheuse manie de le rabaisser continuellement, il était un peu comme un cran de sûreté. Il ne mourrait jamais en sa présence, et l'inverse était tout aussi vrai.
L'échange dura encore dix minutes, puis le rouquin eut le malheur de se déconcentrer, juste l'espace d'une seconde, et une lame s'enfonça dans son dos, un peu sous les côtes. Il grogna de douleur tout en tentant de retirer l'arme.
L'autre l'avait pris au piège, attachant des objets pointus en tout genre avec ses murs aériens, et y attirant discrètement son adversaire pour le prendre au dépourvu. Il était désormais cerné de toutes parts et il avait du mal à attaquer sans baisser sa garde.
De plus l'autre ne tarderait pas à s'échapper une fois que lui serait totalement enfermé. Cela nuirait non seulement à sa réputation, mais également à celle de la mafia, sans compter qu'il ne savait absolument pas comment se sortir de cet espace désormais presque clos et invisible.
Sentant qu'il n'avait plus d'échappatoire, le manipulateur de gravité décida alors de tenter le tout pour le tout. Certes, il était incapable d'être ponctuel, et était même probablement à l'heure actuelle en train de faire trempette quelque part, mais il ne l'avait jamais laissé mourir. Si bien qu'il avait une confiance aveugle en lui, probablement même trop pour son propre bien.
-Ohé, interpella-t-il son subordonné le plus proche en lui envoyant son manteau. Prends mon téléphone et envois un message au maquereau, ordonna-t-il d'une voix sans appel.
L'autre réceptionna le vêtement avec des mains tremblantes, ne comprenant pas pourquoi il s'était subitement retrouvé avec dans les mains. Il fixa d'abord sur son supérieur un regard d'incompréhension.
-Tout de suite !
L'autre sursauta tout en tentant tant bien que mal de sortir le téléphone de la poche du vêtement en cuir. Le regard du capitaine ne souffrait aucune contradiction, ni même aucune question, en plus d'être effrayant. Le problème était qu'il ne savait absolument pas quoi envoyer, ni qui était cette fameuse personne.
Il finit enfin par se saisir du téléphone après encore plusieurs secondes à presque se débattre, heureusement non verrouillé par un quelconque code, et chercha frénétiquement dans les contacts du rouquin. Il trouva enfin le nom qu'il cherchait, et se rendit compte que le dernier message datait de plus de quatre ans.
Pourquoi donc recontacter une personne après autant de temps dans un cas pareil ? Enfin, on ne lui avait pas demandé de réfléchir, et, ne sachant pas quoi écrire, il envoya simplement l'adresse du bâtiment en face duquel ils se trouvaient aussi rapidement que possible.
Pendant ce temps, Chuuya avait déjà retiré ses gants en cuir et commençait à réciter une phrase qui ne parvint pas jusqu'aux oreilles de ses subordonnés, qui ne comprirent d'abord pas ce qu'il faisait. Puis soudain ils écarquillèrent les yeux et fuirent aussitôt, devinant qu'ils allaient assister au déchaînement de Corruption, probablement la capacité la plus dangereuse et destructrice de toute la mafia.
Eux deux n'y était que depuis trois ans, aussi n'y avait-il jamais assisté, mais les rares témoins disaient que ce pouvoir reléguait Rashômon au rang de lapin en peluche. Or tous deux avaient également déjà assisté aux ravages de ce dernier, et ne souhaitaient donc absolument pas se trouver dans les parages. De toutes manières on n'avait pas besoin d'eux.
Celui qui avait encore le manteau le déposa quelques centaines de mètres plus loin et se retourna brièvement, pour voir le corps de son supérieur parcouru de longues striures rouges tandis qu'une boule de gravitons se formait dans le creux de sa paume et que son regard n'avait plus rien d'humain.
Un tel pouvoir devait être effrayant, même pour son possesseur. Il l'observa d'abord, comme subjugué pas le diable en personne, puis se reprit en entendant le rire inhumain s'élever de la gorge du rouquin et rattrapa son collègue.
~
Dazai marchait tranquillement dans la rue. Il était onze heures et il aurait déjà dû se trouver à l'agence depuis donc trois bonnes heures maintenant, et en effet il s'y rendait, mais lentement. Il voulait absolument voir la tête de son nouveau coéquipier lorsqu'il lui crierait encore dessus, scandant que ce n'était pas professionnel, qu'ils avaient des dossiers à remplir, des enquêtes à mener, et patati et patata.
La routine. Quand soudain son téléphone vibra, signe qu'il avait reçu un message. Il pensa d'abord qu'il s'agissait de Kunikida, ce qui n'aurait rien eu d'étonnant ni d'inhabituel, pourtant il eut la surprise de constater qu'il s'agissait de son ex-partenaire.
Il fut d'abord troublé, ce n'était pas normal à une heure pareille de la journée. Encore, de nuit, après que le petit rouquin ait bu un coup de trop, le fait est qu'il aurait pu le contacter dans son état d'ivresse, mais autrement...
Cela était d'autant plus surprenant qyey le brun avait tout fait pour briser les ponts qui les reliaient encore tous les deux. Bien que cela lui ait fait le plus grand mal, il avait toujours eu conscience que leur relation était empoisonnée et ne mènerait à rien, aussi lorsqu'il était parti de la mafia il avait cherché à tout rompre d'une manière nette, pour qu'aucun des deux ne souffrent.
Ce qui avait été un cuisant échec, car lui en avait souffert, bien plus qu'il ne voudrait l'admettre ou le montrer. Il avait tout fait pour que son partenaire le haïsse, allant jusqu'à faire exploser sa voiture, même s'il n'avait jamais réussi à effacer ses sentiments de son côté.
Il ouvrit donc rapidement le message, se demandant bien ce que pouvait lui vouloir Chuuya à cette heure-ci. Puis il vit qu'il n'y avait que des coordonnées, et cela lui suffit immédiatement pour comprendre.
Il n'avait pas de temps à perdre, d'autant qu'il était presque à l'opposé de la ville. Il partit sur-le-champ au pas de course, pestant sur le fait que cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas fait d'exercice de ce genre, et qu'il allait beaucoup plus vite du temps de la mafia.
Désormais toutes ses pensées étaient entièrement accaparées par une seule chose, sauver son crétin d'ancien partenaire nain, roux et impulsif. Parce que ce dernier lui faisait confiance, car lui-même aurait tout aussi bien pu ignorer ce message, après tout ils étaient ennemis. Mais aussi parce qu'il ne pourrait pas vivre avec cette mort -sa mort- sur la conscience. Ce serait une de plus, et une de trop lorsqu'à l'origine seulement deux existences nous avaient tant de fois rattachées à la vie.
Mais il avait un mauvais pressentiment, comme il en avait à chaque fois que quelque chose d'horrible se produisait, ou allait se produire. Il appela donc Yosano sur le chemin, tentant de perdre le moins de temps possible tout en évitant de dire que c'était pour un mafieux. Au vu de ses antécédents avec l'organisation, il était fort à parier qu'elle aurait immédiatement refusé. Encore qu'elle accourait dès qu'on lui disait le mot « blessé ».
Il arriva enfin, cinq minutes plus tard, cinq minutes de trop, à l'endroit indiqué, à bout de souffle et avec l'impression que ses jambes allaient le lâcher. Au fond, il avait espéré que ce n'était qu'un canular pour le faire tourner en bourrique, ce qu'il aurait largement préféré à ce qu'il vit.
Son compagnon avait déjà le visage recouvert de son propre sang, tout comme ses vêtements. A côté de lui gisait un homme dont on ne pouvait plus voir la tête et le bras droit, comme s'ils avaient été aspirés par quelque chose, laissant un spectacle des plus glauques. Mais le rouquin continuait sa danse mortelle, alors même que le combat s'était probablement terminé d'entrée de jeu, incapable de s'arrêter dans cet état par ses propres moyens. Tout le terrain était dévasté.
Il avait toujours détesté être dépendant de quelqu'un d'autre de cette manière, et il avait conscience que cela le perdrait un jour. C'était une des raisons pour lesquelles Dazai regrettait encore plus son départ, celui de risquer de le voir disparaître car il ne serait plus là pour le protéger, pour servir de fourreau à sa lame aiguisée.
Et actuellement, n'importe qui aurait pu voir que, sous ses airs de surpuissance, son corps commençait à le lâcher, ses mouvements perdant de plus en plus de leur fluidité. Il semblait prêt à s'écrouler dans l'instant.
Le brun fit un dernier effort pour parcourir les derniers mètres qui le séparaient encore du rouquin, mais il sentit immédiatement qu'il était trop tard, même s'il ne se l'avoua pas. Car les marques rouges commençaient à s'estomper d'elles-mêmes tandis qu'un dernier rire inhumain résonnait du fond de sa gorge. Puis le bruit sourd d'un corps s'effondrant sur le sol, toute vie l'ayant quitté.
Non. C'était impossible. Tout simplement. Le brun se précipita vers le corps inerte du mafieux et saisit immédiatement son poignet. Rien ne se produisit. Evidemment, il n'y avait plus aucune marque rouge si ce n'étaient celles de son sang. Pourtant il serra de toutes ses forces, comme pour conserver la vie qui s'échappait petit à petit par tous les pores de la peau de l'autre.
Après tout son corps était encore chaud, il y avait un espoir, non ? Il tenta les gestes de premiers secours qu'on lui avait appris, bien qu'il n'ait jamais vraiment écouté ces cours, qu'il avait toujours jugé inutiles et barbants, sans succès. Pourtant il continua, encore et encore, durant au moins une dizaine de minutes.
Temps qu'il fallût au médecin de l'Agence pour arriver sur les lieux. Elle contempla d'abord le carnage, sans voix, avant de s'approcher de son collègue et de regarder par-dessus son épaule.
Elle fut frappée de ce qu'elle vit. Un corps inerte, blanc, recouvert de sang presque séché, sans aucune once de vie. Et pourtant le brun continuait désespérément de tenter de lui en insuffler, comme si sa volonté suffirait à faire revenir son âme.
Elle se mordit la lèvre inférieure, n'ayant jamais été très psychologue, il faut l'avouer. Elle posa sa valise de premier secours par terre et déposa une main sur l'épaule de Dazai, qui se voulait réconfortante, et qui le fit soudain se relever, prenant conscience de la situation.
Il avait encore échoué à protéger les êtres qui lui étaient chers. Et encore une fois il se sentait vide, comme une coquille dont le résident serait parti pour un endroit plus propice. C'était un sentiment qu'il ne pensait ne plus jamais pouvoir éprouver.
Celui de l'impuissance mêlée à un profond chagrin, qui montait progressivement au fur et à mesure que l'on réalisait ce qu'il s'était passé. Odasaku était également mort par sa faute, indirectement, et il ne se l'était jamais pardonné. Et depuis, sa plus grande peur avait toujours été de revivre cet enfer une deuxième fois. De ressentir à nouveau cette sensation de vide immense, comme si l'on perdait pieds sans savoir quand l'on retomberait. Ni où.
C'était encore une autre des raisons qui l'avaient poussé à s'éloigner de la mafia, en plus de la dernière volonté de son ami. Mais il était visiblement incapable de conserver des liens sans que cela ne nuise à ceux avec qui il les nouait.
A cause de cette foutue confiance qu'ils avaient l'un envers l'autre, lui et Chuuya, la seule chose qu'il n'avait jamais réussi à effacer et à trahir même après tant d'années, il venait à nouveau de perdre une raison de vivre. Il avait brisé la promesse informulée qu'ils avaient toujours gardé précieusement, celle de se garder mutuellement en vie l'un l'autre.
Et cela se reproduirait probablement encore, car, comme dit l'expression, jamais deux sans trois. La seule solution était donc probablement qu'il mette enfin un terme à ses jours. C'était son objectif depuis bien longtemps, de toutes manières. Il s'y était juste un peu moins appliqué depuis sa rencontre avec le rouquin et Oda.
Et désormais qu'il avait grandi, il sentait qu'il pouvait enfin y arriver. S'enfermer derrière les portes de la mort, s'y blottir sans savoir ce qu'il y trouverait. Probablement rien de bien agréable, il n'avait fait que le mal autour de lui, après tout. Que ce soit contre ses ennemis ou ses amis.
Mais peut-être serait-elle tout de même un peu plus clémente que la vie qu'il avait menée jusqu'à présent.
Il se leva, lentement, en ne pouvant détacher son regard de celui, vide, du jeune homme qui était mort en lui faisant confiance aveuglément. De celui pour qui il avait potentiellement ressenti de l'amour, mais pour qui il avait refoulé ce sentiment étrange.
Même dans la mort, il restait beau. C'en était effrayant, mais son corps sans vie et désarticulé gardait une certaine grâce qui lui était propre. Et puis, sa peau avait toujours été livide, si bien qu'on ne voyait pas beaucoup la différence.
Dazai parvint enfin à détourner le regard de ce spectacle morbide et à se tourner vers le port. Là, il savait qu'il y trouverait une falaise, suffisamment élevée pour qu'il ne survive pas à l'impact avec l'eau. Il entendit bien Yosano tenter de le retenir, comme une petite voix nous rappelant que peu importe ce qu'il se passait, il y aurait toujours de l'espoir, quelque part.
Mais il ne souhait plus avoir d'espoir. On lui avait offert une chance de se racheter, et il l'avait gâché. Il n'en avait plus, et ne comptait pas sacrifier encore d'autres innocents pour en retrouver. "Lorsque l'espoir s'envole, il ne reste plus rien, pas même le désespoir" avait-il lu quelque part un jour. Il comprenait enfin ces mots, si cruels, si lourds de sens.
Et puis il ne voyait pas réellement l'intérêt de continuer à vivre s'il n'était même plus là pour égayer ses journées.
Vingt minutes plus tard, il contemplait l'eau salée et sombre de l'eau, la falaise formant une sorte de barrière contre le soleil qui était actuellement à son zénith. Le brun sourit. Il était né des ténèbres et y avait vécu. En tentant d'y échapper il n'avait fait que se faire rattraper par elles. Alors il allait mourir avec elles, ce n'étaient que le juste retour des choses.
Il sauta, priant pour que son âme souillée parvienne tout de même à trouver le chemin jusqu'aux âmes pures qu'avaient été ses deux compagnons, bien que l'espoir fût mince.
Il heurta la surface de l'eau violemment, et eut à peine le temps de sentir le froid et l'humidité s'immiscer dans ses vêtements, le choc l'ayant immédiatement fait sombrer.
Et peut-être que, dans un certain sens, son souhait fut exaucé à moitié. Chacun le percevait comme il le souhaitait après tout.
Il se réveilla en sursaut, trempé jusqu'aux os, pensant dans un premier temps qu'il avait tout de même -encore- trouvé le moyen de survivre malgré sa détermination.
Il haleta durant encore plusieurs secondes, avant de se rappeler où il était et d'enfin réussir à effacer les vestiges de son cauchemar de sa mémoire.
Il était trempé non pas car il avait fait trempette dans la mer, mais plutôt car il avait transpiré à grosse goutte durant son sommeil. D'ailleurs il commençait à avoir l'habitude, depuis cinq ans. Ce n'était pas la première fois qu'il se réveillait en sursaut dans son lit, persuadé qu'il était mort et qu'il avait tout perdu.
Il s'était toujours senti coupable vis-à-vis de son départ de la mafia, et son subconscient s'amusait terriblement à lui fournir les pires scénarios envisageables, et ce, même s'il avait désormais renoué tous ses liens depuis presque un an.
Il se retourna dans son lit tout en attirant à lui l'autre personne à ses côtés, et la serra aussi fort qu'il put, récoltant un grognement de mécontentement et un coup dans le ventre quasi immédiatement. En effet, le petit rouquin n'aimait pas franchement être dérangé dans son sommeil, et cela fit rire son partenaire. Tout simplement parce que ce simple geste lui permettait de vérifier qu'il était bien vivant, et toujours prêt de lui, malgré qu'il l'eût abandonné autrefois.
Son subconscient avait beau tenter de le convaincre du contraire, il savait bien que cette confiance était une des plus belles choses dont il pouvait rêver, et jamais, au grand jamais, il ne la remettrait en question.
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