Chapitre 3
Pendant les deux semaines suivantes, tout fut calme. J'avais pas mal de travail, je me plongeais dedans sans rechigner. Je n'eus aucune nouvelle de la meute, pas même de Chris. J'imaginais que tout allait bien, pas de nouvelles bonnes nouvelles comme on pouvait le dire. Alors mes journées se ressemblaient toutes plus ou moins, petit déjeuner, boulot, déjeuner imposé par Suzanne, retour à l'appartement qui me paraissait bien vide. Dire que je ne vis personne serait mentir, j'avais eu un autre rendez-vous avec la belle Délia me sortant ainsi de ma solitude. C'était agréable, elle ne me connaissait pas, elle apprenait à apprécier la personne que j'étais plutôt que de rester avec une image ternie par le temps. Mais je devais garder une part de moi secrète, celle de mon loup. Si jamais notre relation devait évoluer, je devrais faire une sorte de coming-out surnaturel. C'était généralement à ce moment-là que je coupais court à mes liaisons. Peut-être que cette fois-ci, ce serait différent.
Le rendez-vous en lui-même était simple mais efficace, nous étions allés voir un film puis nous en avions discuté. N'étant pas encore très sûr de ce que je voulais créer avec elle, je m'étais contenté de lui offrir un baiser chaste sur la joue. Je lui avais tout de même expliqué que j'avais une forte connexion avec elle et que mon envie de ne pas précipiter les choses était simplement due au fait que je voulais la connaître un peu mieux. J'avais eu, alors, l'impression de voir un regard compréhensif. Elle s'était éloignée en me faisant promettre de lui écrire rapidement. Je l'avais regardé partir, ses cheveux dansant sur son dos au rythme de ses pas. Elle était discrète et belle, digne d'une Hale. Parce que c'était aussi ça mon rôle, respecter la famille Hale et le rang qui lui était dû. Talia m'aurait traité d'idiot mais je me devais de trouver quelqu'un qui soit à la hauteur de ce nom. Et j'étais assez exigeant. Le statut social m'importait peu du moment que cette personne avait une certaine classe. Peut-être avais-je fini par dénicher la perle rare.
Suite à cette petite parenthèse, j'étais encore bloqué dans une autre de ces journées intensives. Elle était longue, néanmoins une fois terminée, je pus enfin me reposer. J'allais m'écrouler devant un film passionnant quand mon stupide smartphone se mit à sonner. J'avais encore oublié de le mettre en silencieux. Alors que je me maudissais de l'intérieur, j'appuyais sur le logo vert apparaissant sur mon écran.
- Peter Hale.
- Hey ! Tu es si froid au téléphone.
- Salut Chris. Qu'est ce que tu veux ?
- Ça te dit une autre petite soirée ? Je t'invite cette fois !
- C'est que…
- Allez, je t'en dois une.
Je pris quelques secondes de réflexion. J'avais envie de me détendre tranquillement, pas faire du bénévolat social. Mais je devais être plus faible que je ne le pensais devant le timbre de sa voix.
- OK… Repondis-je.
- Tu as mangé ?
- Oui.
- Ah bon… et bien, je t'attends !
Sur ce, il raccrocha et je partis me changer. J'enfilai un polo gris foncé et un pantalon noir. Sobre mais classe comme à mon habitude. Au passage, j'empoignai une bouteille de bourbon, je n'allais tout de même pas arriver les mains vides. Je sautai dans ma voiture pour prendre la direction de sa maison. Il était vingt-et-une heures trente et je m'amusais à retrouver un ami, quel âge avais-je au juste ? L'adolescence était loin derrière moi, mais j'en retrouvais les joies. Je ricanais de ma propre réflexion.
Je me garai derrière son quatre-quatre et sonnai à sa porte.
- Bonsoir ! Merci d'être venu, déclara le propriétaire avec un large sourire.
- 'Lut, tiens, c'est pour toi.
- C'est gentil, viens, entre. Je ne te fais pas visiter, tu connais depuis la dernière fois.
- Oui.
- Assieds toi ! J'arrive !
Je pris place sur un fauteuil qui faisait face à une cheminée où se battait de belles flammes jaunes. Mon hôte revint, il avait servi le liquide ambré dans deux verres à fond rond. Je me mis à l'observer plus attentivement. Sa barbe avait pris quelques centimètres. Il avait une chemise noire légèrement ouverte et un jean plutôt moulant. Je réussis de justesse à me recentrer pour éviter de divaguer sur sa beauté naturelle.
- Tiens !
- Merci.
- Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, remarqua t-il en s'asseyant sur la chaise à côté de moi.
- Deux semaines, je crois.
- Et bien et bien, tu comptes les jours entre nos entrevues ?
- J'ai une excellente mémoire.
- Mais bien sûr Hale, gloussa t-il. Alors que s'est il passé depuis la dernière fois ?
- Je me suis occupé de quelques-uns de mes terrains…
- Ceux laissés par ta famille ?
- En quelque sorte. Et toi alors ?
- J'ai beaucoup travaillé, on a pas mal bougé. C'est pour ça que je ne t'ai pas contacté avant !
- On est pas obligé de devenir aussi inséparables que mister alpha et son acolyte hein.
- C'est vrai qu'on les voit rarement séparément ces deux-là.
- Rarement ? Dès que je veux parler à Scott, il y a toujours une petite voix insupportable qui s'ajoute à notre discussion.
- C'est un gosse intelligent Stiles.
- Déjà qu'il ne s'arrête pas de parler, si en plus il était limité intellectuellement, je crois que Derek l'aurait égorgé peu de temps après leur rencontre.
Il rigola jusqu'à avoir des larmes dans le coin de ses yeux. Moi, je regardais le feu en buvant une gorgée d'alcool, un petit sourire en coin.
- Pourquoi on a pas fait ça avant ? Demanda t-il joyeusement.
- Parce tu fais partie de l'une des plus grandes familles de chasseurs et moi, je suis un loup ?
- C'est vrai, mais maintenant… Ça ne veut plus rien dire. Je considère Scott comme mon fils et c'est un Alpha.
- Scott a des valeurs morales que je n'ai pas. Je n'ai pas hésité à manipuler une bande d'ado pour arriver à mes fins, je te rappelle.
- Et j'ai failli te tuer plusieurs fois.
- On ne fait pas plus sain comme amitié ! Ironisais-je.
- Tu as changé. Tu es plus accessible qu'avant.
- Toi aussi. Maintenant tu réfléchis avant de taper, c'est une qualité indéniable.
- C'est vrai que je pouvais être un peu… Brute ?
- Légèrement mais c'est peut-être aussi pour ça que ton sourire a l'air aussi radieux.
- Quoi ? Tu trouves mon sourire radieux ?
Il me regarda avec des yeux surpris en manquant de s'étouffer. Je n'avais pas fait attention, c'était sorti tout seul. "Tu te détends trop." Me disputais-je intérieurement.
- Ouais, pas autant que le mien mais tu n'as pas été oublié par la nature.
- Peter vaniteux, le retour.
- Range ta fierté Argent. Je suis particulièrement beau et attirant.
- C'est réel, j'aurais été une femme, j'aurais sûrement craqué pour ton air condescendant.
- Homme ou femme, je ne suis pas difficile.
- Pourquoi je ne suis qu'à moitié étonné ?
- C'est dommage de se fermer des portes à toutes sortes… d'amusements.
- Oh je crois que je suis bien avec ma porte fermée.
- Tu serais surpris…
Il eut un petit rire gêné avant de nous resservir un verre. Je pouvais entendre une légère hausse dans sa pulsation cardiaque. L'aurais-je un peu trop taquiné ? Peut-être. Mais je m'amusais bien. En bon seigneur, je décidai de lui venir en aide et de changer de sujet. Soulagé, il accepta le revirement de dialogue. Nous enchaînions les verres, nous rigolions et nous abordions sans pudeur les angoisses de chacun.
- Peter, tu as vu l'heure ?
- Ah oui… Je n'avais pas fait attention. Déjà deux heures. Bon je vais te laisser, j'imagine que tu as des choses à faire demain et on a bien bu.
- Ça va aller pour conduire ?
- Chris… Tu as oublié que l'alcool n'avait pas d'effets sur moi ?
- C'est vrai ! C'est triste dans un sens…
- Quelque chose que je ne connais pas ne peut pas me manquer, haussais-je les épaules sans cacher une légère déception.
Je me levai et, suivis par Argent, je me dirigeai vers la porte d'entrée.
- Allez, à plus chasseur, lui dis-je avec un clin d'œil.
J'étais prêt à baisser la poignée quand il me saisit la main.
- Peter… Je voulais te remercier.
- De ?
- Ça va faire dix ans que je ne me suis pas senti aussi bien.
- Je ne fais pas ça par altruisme, j'y trouve mon compte aussi.
J'essayais de paraître le plus distant possible, les effusions sentimentales n'étaient pas ma tasse de thé.
- Je sais que tu n'es pas quelqu'un de très affectif… Mais… Avec toi, j'ai l'impression d'avoir le droit de me montrer tel que je suis. Ma tristesse, ma culpabilité… Tu acceptes tout.
- Ouais. Je crois surtout que tu as trop bu Argent.
Des larmes coulaient le long de ses joues. J'avais envie de les sécher et de le réconforter. Je ne voulais pas le laisser dans cet état. Je ravalai douloureusement mes pulsions tactiles pour ajouter :
- Tu n'as pas besoin de moi. Personne ne peut te jeter la pierre sur ce que tu ressens.
- Tu as sûrement raison.
Il me lâcha et essuya brièvement son visage avec sa main avant de me montrer un demi-sourire triste. "Et puis merde." Murmurais-je. Je le pris dans mes bras en lui tapotant légèrement le dos.
- Tu peux compter sur moi. Je ne peux imaginer ta peine mais si tu as besoin de quelqu'un à qui parler, n'hésite pas.
Il me rendit mon étreinte. Je ne distinguais que son odeur, je n'entendais que ses battements de cœur s'accélérer et j'avais l'impression que les parties de mon corps en contact avec le sien me brûlaient. Ce que je voulais éviter arriva, je ne pouvais plus reculer devant le désir qui prenait possession de mon esprit. Je le voulais même rien qu'une fois. Je ne contrôlais plus le fil de mes pensées. Je voyais son sourire, ses yeux pétillants, j'imaginais son corps sculpté et son expression virile qu'il devait avoir lorsque l'envie le submergeait. Je l'avais toujours trouvé beau mais la distance nous séparant, je n'avais pas réfléchis à tout ça. Maintenant, c'était différent. Je mordis avec force ma lèvre inférieure, goûtant quelques secondes le liquide ferreux qui se déversait dans ma bouche. Je retrouvai une part de raison et cassai le contact physique. Je devais partir et vite.
- Ça ne va pas, tu es tout pâle ? S'inquiéta t-il.
J'optai pour l'honnêteté, avec un peu de chance, il serait choqué et je pourrais rentrer chez moi rapidement.
- Écoute Chris. Tu sais que je suis attiré par les deux sexes et tu connais mon côté, comment dire… Séducteur ? Bien. Tu es mon ami, ça me fait toujours bizarre de dire ça, mais tu es aussi un homme très… Alléchant. Et je ne voudrais pas tout gâcher. Ne t'en fais pas, je ne te dis pas que je vais te sauter dessus dès que l'occasion se présente. Mais ce soir, le mieux serait que je rentre.
- Si je comprends bien, tu…
- Oh, arriverais-tu à réfléchir malgré tout l'alcool que tu as ingéré ?
- Je crois que… Ça ne me dérangerai pas.
- Tss… Tu n'es pas dans ton état normal. Tu dis des conneries aussi grosses que mon ego.
- Non. Ça fait longtemps que je n'ai pas…
Je déposai ma main sur mon front. Il ne comprenait pas. J'essayais de dissuader l'objet de mon fantasme du soir alors que mon corps criait famine. C'était déjà beaucoup d'efforts, à une époque je n'aurais pas été si avenant. Je perdais patience.
- Je te parle du fait qu'on ait un rapport sexuel, tu sais ce que ça veut dire ? Deux hommes. J'ai beau être superbe, ce que j'ai entre les jambes n'est pas ce que tu consommes habituellement.
- Je sais tout ça, mais peut-être qu'avec toi…
- Rah… Tu me fatigues. Tu n'as cas appeler n'importe quelle nana de ton répertoire. Je suis sûre qu'il y en aura bien une qui voudra de toi.
- J'en ai envie.
- ... Tu joues avec le feu. Je te préviens que je ne tiendrais pas longtemps. Vas te coucher, Argent. Sinon tu vas le regretter demain.
Je me faisais violence. Je sentais cette tension électrique monter petit à petit, je me concentrais sur le crépitement des flammes pour éviter de percevoir son souffle saccadé. Je regardais la porte pour fuir ce regard bleu qui me faisait voyager. Je respirais l'odeur du bourbon pour ne laisser aucune place à la senteur de ses phéromones. Je me retraçais le chemin que je devais parcourir jusqu'à chez moi pour chasser les images perverses qui se bousculaient dans mon esprit. Enfin, je plantais mes griffes dans mon bras pour que la douleur se répande en moi et prenne le dessus sur mes émotions.
- Peter…
- Chris, je… Je vais y aller… C'est mieux pour tout le monde. Tu me remercieras demain.
- D'accord.
Surpris d'avoir gagné mais heureux que cette torture prenne fin, je lui jetai un dernier coup d'œil avant d'actionner la poignée. Grave erreur. Toutes mes ressources mises en place auparavant volèrent en éclats devant l'intensité bleutée qui me dévisageait.
- Tu es sur ? Balbutiais-je, une fois lancé, je ne pourrais plus m'arrêter.
- Oui.
- Je t'ai prévenu. Je ne me sentirai pas coupable si tu as des regrets.
J'abandonnai mes dernières barrières de raison et laissai mes bas instincts prendre possession de moi. Je m'approchai doucement, entourai son visage de mes mains et déposai mes lèvres sur les siennes. C'était libérateur. Elles avaient le goût amer de l'alcool et étaient légèrement sèches. Il resta un moment immobile avant de répondre timidement à mon baiser. Je devins plus entreprenant et je glissai ma main droite pour venir lui tenir le dos. Calmement, je l'attirai à moi. Il se laissa faire.
- Chris… j'ai envie de toi, lui susurrais-je à l'oreille.
Il frissonna, prit ma main et me guida jusqu'à sa chambre. Le trajet fut silencieux. Arrivée à destination, je repris ma place contre lui, j'enroulai ma langue autour de la sienne et le fis tomber sur le lit. Il me regarda avec une mine mélangeant timidité et envie. Je ne pu m'empêcher de pousser un léger grognement de satisfaction. Je le surplombai et restai un moment à l'observer.
- Tu es tellement sexy, tu le sais ça ?
- N'importe quoi.
Rouge de honte, il se cacha le visage. Je souris devant cette vision érotique. Il était sans défense et j'avais très faim. Je me penchai pour lui souffler à l'oreille :
- Désolé pour ça. Je payerai.
- Pour… ?
Avant d'écouter l'entièreté de sa réponse, je fis sauter les boutons de sa chemise laissant apparaître son torse. Il était musclé mais sans excès. Sa morphologie était plutôt fine. Tout ce que j'aimais. Je fondis sur lui pour balader mes lèvres sur chaque parcelle de sa peau. Il poussait des gémissements étouffés qui m'excitaient au plus au point. Emporté par le moment, je le mordis légèrement au cou. Il tressauta. N'en tenant plus, je finis par dégrafer son pantalon pour y voir une bosse déformer son sous-vêtement. J'étais étonné de voir l'effet que je pouvais lui faire mais j'imaginais que les caresses qu'elles soient faites par une femme ou par un homme étaient les mêmes. Je continuai mon expédition porté par des gémissements langoureux. À chacun de mes gestes je scrutais ses réactions de peur d'être allé trop loin. Mais, quand mes mains se perdaient autour de son sexe tendu, quand je ne pu resister a la tentation de le gouter, il poussa des soupirs qui m'enhardissaient de plus en plus. Je prenais les rennes, ne demandant pas de tendresse en retour. Je comprenais que ça pouvait être déroutant. Comme je m'y attendais j'aimais l'englober entièrement dans ma bouche, son plaisir augmentait et je sus m'arrêter juste avant qu'il n'explose. Il râla légèrement.
- Je n'en ai pas fini avec toi, ricanais-je.
Il me regarda, l'intérieur de ses sourcils légèrement relevé, décidément je ne pensais pas qu'il était possible d'atteindre des niveaux aussi hauts dans la sensualité. Il ne se rendait pas compte du pouvoir qu'il avait. Je finis par lui enlever tous les bouts de tissus me séparant de sa nudité. Je n'osai pas faire la même chose, lui qui était habitué aux formes voluptueuses des femmes, il aurait été perturbé face la carrure carrée d'un homme. Je ne retirai que le strict nécessaire. Heureusement d'ailleurs car je commençais à être bien à l'étroit en bas. Je me mis à jouer de mes doigts sur son anneau de chair. Je savais comment m'y prendre, ce n'était pas la première fois que je dépucelais cet endroit. Aux cris qu'il essayait tant bien que mal de dissimuler, je compris que j'avais trouvé l'endroit recherché. Je souris satisfait. Il était temps de passer aux choses plus… approfondies. J'allais enfin pouvoir le dévorer entièrement.
- Chris, regarde moi.
- Non.
- Tu n'oses pas croiser le regard du grand méchant loup ? Ironique pour un chasseur.
- Tss quoi ?
Il posa ses yeux remplis de défis sur moi.
- Je vais le faire, lui dis-je tout bas.
- Mmh.
Je m'enfonçai doucement en lui, il gémit de douleur. Je le soulageai instantanément en la lui absorbant. C'était une capacité bien utile, il fallait l'avouer. Petit à petit j'arrivais à avancer jusqu'à ce que je sentis une détente complète. Je n'en pouvais plus d'attendre, ce soir j'avais battu mon record de patience, alors je me mis à faire des mouvements de vas et viens longs et lents pour commencer.
- C'est bon, articula t-il.
- Si tu commences à dire des choses pareilles…
J'accélèrais le mouvement sous ses "Mmh" et ses "encore".
- Tu me rends fou, Argent.
Nos deux corps battaient à l'unisson. J'avais perdu toute notion du temps et de l'espace, ce qui comptait c'était sa respiration saccadée, ses doigts qui s'enfonçaient dans mon dos, nos lèvres qui fusionnaient, nos odeurs qui se mélangeaient et le désir qui nous inondait jusqu'à ce que notre plaisir commun finisse par exploser. Enfin, je me retirai doucement et m'effondrai à ses côtés. Il avait un petit sourire béat qui réchauffa tendrement mon cœur sans que je n'en comprenne la raison.
- Et bien Monsieur, vos impressions ? Le taquinais-je.
- Comme tu l'as si bien dit "tu serais surpris".
- En bien j'espère.
- Ça ne se voit pas ?
- Je préfère l'entendre de ta bouche.
- C'était… Pas mal.
- C'est tout ? M'offusquais-je un tantinet piqué dans ma fierté.
- Haha, j'arrive toujours à t'avoir. Non, j'ai vraiment aimé.
- J'en suis ravi.
- Je… Merci…
Sa voix s'affaiblissait et il glissa dans un sommeil réparateur. Je me levai pour trouver la salle de bain. Je fouillai quelques instants jusqu'à trouver de quoi me débarbouiller. Un gant de toilette chaud dans la main, je me dirigeai vers mon amant pour nettoyer autant que possible les traces de notre ébat. Il grogna légèrement mais la fatigue et l'alcool aidant, il ne se réveilla pas. Je renfilai mon caleçon et je me glissai sous les draps pour tomber à mon tour dans les bras de Morphée.
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