Chapitre 25

Le reste de la journée fut lent. Je gardais en mémoire ma rancoeur face au départ de Chris. J’aurais aimé le retenir, lui demander de rester mais j’avais des choses à faire et lui demander de stopper son travail, c’était lui enlever sa raison de vivre. Alors je n’avais plus qu’à me concentrer sur mes projets, enfin essayer. Je vérifiais régulièrement l’heure espérant recevoir un message à son arrivée. Je détestais cette léthargie dans laquelle cette situation me condamnait. Je devais le chasser de mes pensées. J’avais un peu de temps devant moi pour agir, débarrasser Alexis de son agresseur. Je pianotais sur mon téléphone pour composer le numéro d’un certain hyperactif.

- Peter ? Woah, il va neiger je crois. Comment tu vas ?

- Stiles. Bien et toi ?

- Ça allait et ton appel m’a fait stresser d’un coup.

- Toi et ton acolyte, vous êtes disponibles aujourd’hui ? J’ai à vous parler.

- Par rapport à ?

- Tu verras. J'aimerai que ça reste entre nous.

- D’accord…

- On se retrouve au loft de Derek dans une heure. Je le préviens.

- Tu es sûr de toi ? Derek risque de ne pas aimer ça.

- Il sera content d'être utile à votre petit groupe.

- Notre, du coup, tu en fais partie aussi. Pas que ça me réjouisse particulièrement…

- Quoi tu détestes ma personnalité ? Pourtant je suis l'exemple même de l'altruisme.

- C'est exactement le terme que j'aurais utilisé pour te décrire.

- J'ai toujours un regard très éclairé sur ma personnalité.

- Autant que moi je suis très calme. Tu me diras, je me suis apaisé depuis l'adolescence. Enfin toi aussi, si on compte le moment où tu as proposé de me mordre…

- Stiles ! Tu me fatigues. Je vais raccrocher.

- Salut, grand…

Je grognais de mécontentement, j'allais devoir composer avec eux et sans Christopher. Je n'avais malheureusement pas le choix. Faire rentrer Stiles dans l'équation était dangereux, presque suicidaire. Seulement il était indissociable de Saint Alpha et j'avais besoin de lui pour arriver à mes fins. Je contactai Alexis pour lui demander de nous rejoindre, il accepta. Je n’avais plus qu’à convaincre mon neveu. Je prenais la direction de son appartement, déjà las des événements à suivre. J'arrivai devant chez lui, sa voiture dormait en bas. Bonne nouvelle, je n'avais pas à courir partout pour le retrouver. Je sonnai à sa porte et cinq minutes plus tard, il vint m'ouvrir. Il était torse nu avec une serviette qui reposait sur ses épaules.

- Qu'est ce que tu fous là ? Grogna-t-il.

- Je viens rendre visite à mon neveu préféré.

- Le seul que tu as.

- C'est un fait.

- Entre, marmonna-t-il en se décalant sur le côté.

- Merci de ton accueil si… Chaleureux. On se sent tout de suite en confiance.

- Explique-moi ce que tu fais là.

- Hum… J'ai besoin de ton aide.

- Parle.

- Dans quarante minutes, il y a Stiles, Scott, Alexis et sûrement Lydia qui vont débarquer.

- Quoi ?

- Lydia, je ne l'avais pas prévue mais comme elle est collée à Stiles… Couple atypique mais intéressant, tu ne trouves pas ?

- Peter.

- Chris est en France pendant plusieurs jours. J’aimerai utiliser ce lapse de temps pour…

- Ah c'est ça, il n'est pas là et tu dérapes, soupira-t-il en se touchant le front.

- Je profite de son absence pour régler certaines choses.

- Pourquoi ?

- Loin de moi l'idée de te commander cher neveu mais à moins que tu ne veuilles accueillir tes amis dégoulinant de sueur, il serait bon de te laver… Et il faut avouer que niveau odeur, on est assez proche du chien mouillé.

- Déjà tu t'invites chez moi pour monter tes plans foireux et en plus tu te permets de poser des conditions… J'ai envie de t'égorger une seconde fois.

- Heureusement que je suis ton oncle adoré alors.

- Je te déteste.

- Ça me touche.

- Mmh. Je reviens.

Derek monta les marches métalliques et disparut. Je restais seul dans cet appartement à la décoration plus que douteuse. Froid et minimaliste à son image. Néanmoins, j'avais l'impression qu'il s'ouvrait légèrement, plus doux peut-être. À une époque, il m'aurait sûrement envoyé contre un mur, avec raison. Cette fois, je n'avais eu le droit qu'à une menace et un petit grondement. C'était miraculeux. Je fis le tour de son « salon », ce ne fut pas très long. Un canapé, un lit, un bureau face à une baie vitrée. Bien que, sur ce dernier, trônait une ancienne image jaunie avec les bords brûlés. Je la pris délicatement entre mes doigts, c'était une photo de famille. Talia qui tenait les épaules de ses filles. À ses côtés, un Derek adolescent croisait les bras. Ils avaient tous un grand sourire. Souvenir de jours heureux. Je me rappelais de cette journée, j’étais celui qui se tenait derrière l’appareil. Ils étaient très complices malgré l’absence de leur père.

- J’aime cette photo, expliqua Derek en me rejoignant.

- Une belle famille, avant…

- Il manque une personne.

- Je sais que ton père est…

- Non, toi.

- J'aurais fait tâche. L'assassin et la victime réunis, ça fait mauvais genre.

- J'ai causé la mort de la majorité de la famille Hale et j'y suis…

- On en a déjà parlé ! Ce n'est pas de ta faute. C'est à cause des Argent.

- Et tu couches avec l'un d'eux. Les choses évoluent.

- Christopher est différent…

- Peu importe. Tu es un Hale autant que moi et à cette époque, tu étais moins…

- Ambitieux ? Je l'ai toujours été.

- En souffrance.

- Je t'en prie, tu sais bien que je ne m'encombre pas de ce genre de choses.

- À d'autre Peter.

Il me prit l'image des mains et la rangea dans un tiroir avant de se poser sur le canapé. Il restait vingt minutes avant que les autres ne nous rejoignent, l’attente promettait d'être longue. Je m'assis sur une chaise face à lui.

- Tu vas changer la décoration un jour ?

- Je ne sais pas.

- Toi qui aime tant la forêt, je ne pensais pas que tu t'enfermerais dans un endroit aussi… Lugubre.

- Ça me convient.

- Et dire qu'avant nous avions l'un des plus beaux manoirs…

- Ouais, c'était bien.

- C'est toujours un bonheur de discuter avec toi Derek, tes réponses sont toujours recherchées !

- On n'est pas obligé de parler.

- Tu as raison. Quinze minutes à s'observer dans le plus pesant des silences, le paradis !

-...  Tu veux discuter ? Bien, tu n'as pas répondu à ma question. Pourquoi tu attends que Chris ne soit pas là pour agir ?

- Il est un obstacle à ma réussite.

- C'est dingue comment tu t'obstines à paraître distant. Je crois plutôt que tu veux le protéger.

- Christopher est un chasseur expérimenté, il se défend très bien lui-même.

Il pouffa de rire, visiblement peu convaincu par ma réponse.

- Et lui, tu sais ce qu'il pense de toi ? Continua-t-il.

- Tu as raison. Le mieux c'est de se taire.

- Ah, j'ai touché un point sensible, ricana-t-il. Tu vis un amour à sens unique ?

- Ça t'étonne tant que ça ?

- Je vois mal Chris coucher plusieurs fois avec quelqu'un juste comme ça, donc oui.

- Il se raccroche à ce qu'il peut. Je suis sa bouée de secours. Moi ou une autre personne, il aurait réagi de la même manière.

- C'est la première fois que je te vois être aussi humble…

- Je ne fais que dire la vérité.

- Ta vérité. J'imagine qu'il faut que je te laisse comprendre par toi-même…

- Comprendre quoi ?

- Contrairement à ce que tu sembles croire, tu es loin de tout cerner sur les personnes qui t'entourent.

- Tu es bien sûr de toi… Mais dis-moi plutôt, pourquoi cet intérêt soudain quant à mes relations intimes ?

- C'est un spectacle assez divertissant.

- Je déteins trop sur toi…

Il acquiesça en souriant du coin des lèvres et nous reprîmes notre calme, perdus dans notre mutisme. Les yeux de Derek brillaient d'une lueur malicieuse, je le soupçonnais d'être au courant d'une information qui m'échappait. Toutefois, sa joie me touchait profondément. L'espoir d'un Derek heureux me traversa l'esprit. Enfin, nous entendîmes des bruits dans le couloir, la voix horripilante de Stiles répondait à la douceur réconfortante de Scott. Mon neveu me lança un regard de reproche auquel je répliquais par un sourire satisfait. Il grogna et ouvrit la porte.

- Salut Sourwolf, s'exclama Stilinski. C'est ton oncle psychopathe qui nous a invité donc ne me regarde pas avec ces yeux terrifiants.

- Bonjour Derek, intervint l'alpha.

- Stiles ? Ferme-là, rétorqua l'hôte. Scott. Lydia. Entrez.

- Merci, rigola Lydia. Ne t'en fais pas, il va finir par se calmer.

- Tu es censée être de mon côté, je te signale, râla Stiles. Oh, salut Peter. Chris n'est pas là ? Comme vous êtes tout le temps ensemble en ce moment…

- Stiles ? Ferme-là, grommelai-je.

- Les Hale, la politesse incarnée.

La belle rousse se réjouit devant l'insubordination de son petit ami. Son visage était fatigué, de petites cernes tapissaient ses yeux verts. Bien qu'elle avait essayé de camoufler la chose, on pouvait nettement distinguer la pâleur de sa peau sous son fond de teint. Qu'essayait-elle de cacher ? Une maladie ? Non, je ne sentais rien de la sorte. Quelque chose en elle avait changé. Elle porta doucement sa main sur son ventre, un geste banal qui me fit comprendre la raison de son épuisement. Lydia était enceinte. Au vu des regards insistants que lui lançait Stiles, il devait être au courant. La perspective d'un mini Stiles rejoignant notre meute ne me plaisait guère. Avec un peu de chance ce petit être, s'il décidait de le garder, prendrait de sa mère. Excellent, lui qui s'amusait à me tourmenter avec Chris, j'avais trouvé ma revanche.

- Lydia, magnifique Lydia, l'interpellai-je. tu as l'air fatiguée. Viens donc t'asseoir. Supporter Stiles tous les jours doit être éreintant, sauf si ton état est dû à autre chose…

La Banshee sourit en coin en vint s'installer sur le canapé, Stiles l'accompagna en m'assassinant du regard. J'avais raison et sa réaction m'indiquait qu'il ne voulait pas que ça se sache. Nous avions donc tous les deux quelque chose à cacher. Il me laisserait sûrement tranquille maintenant.

- Qu'est ce qu'il se passe avec Lydia ? S'inquiéta Derek.

- Rien, répliquai-je. Je me demandais juste si elle était perturbée à cause de ses pouvoirs, rien de plus.

- Rassure ton empathie soudaine Peter, Lydia va très bien, ronchonna Stiles. Du coup tu nous expliques pourquoi on est obligé d'endurer ta présence un dimanche ?

- Ça tombe bien que tu poses la question, notre dernier invité est arrivé.

Derek soupira fortement et alla accueillir Alexis. Scott se précipita pour le prendre dans ses bras, Stiles se leva à son tour pour le saluer, la mine joyeuse. Apparemment, ils étaient sortis plus d'une fois pour boire un verre et avaient noué un lien amical. Cela m'arrangeait, l'affectif était le moteur de Saint Alpha et de sa bande. Plus ils étaient attachés, plus ils fonçaient sans réfléchir. Sauf Stiles mais son attention était dirigée ailleurs. Parfait.

- Bien, maintenant que les effusions d’amour m'ont donné la nausée, parlons des choses essentielles. Alexis…

- Aleks, me reprit Scott.

- Est-ce vraiment si important que ça ? Marmonnai-je en levant les yeux au ciel.

- Ça s'appelle le respect, commenta Stiles. Je sais que c'est assez obscure pour toi mais tu devrais essayer de temps en temps.

- Si tu le dis. Donc, votre ami est en danger.

- Sans déconner ! Merci Peter.

- Ça serait dommage que ta vie s'arrête aujourd'hui Stiles… Pense à ta pauvre Lydia éplorée. Bien. Je sais qui en veut au blondinet, mais pour le faire sortir de sa zone de confort, il va falloir le pousser dans ses retranchements.

- J'imagine que tu as un plan… Soupira Scott.

- On ne peut rien te cacher, quelle intelligence !

J'eus comme seule réponse, une flopée de regards exaspérés. Je leur expliquais vaguement que le mieux était de s'attaquer à la personne mandatée par son frère et que l'absence de Chris pouvait nous donner une marge de manœuvre. Il suffirait qu’Alexis reprenne contact avec William, qu'il se confie en lui expliquant son sentiment de solitude face au départ du chasseur, sûrement de retour rapidement. La fenêtre pour agir serait alors très étroite, il sauterait sur l'occasion j'en étais persuadé. Stiles réfléchit quelques secondes avant d'expirer et d'avouer qu'il n'avait pas encore eu le temps de réfléchir à la question. Cependant, il appuya mes propos en rappelant à notre petit groupe que j'étais aussi « psychopathe » que William, par conséquent j'étais le mieux placé pour le comprendre. Scott resta sans voix et paraissait perdu dans ses pensées. Derek le questionna quant à son silence si peu habituel. L'alpha nous regarda tous un par un les sourcils froncés. Merde, si Scott ne suivait pas l’engouement de ses petits camarades, mon plan serait mis à mal.

- Je me demande juste ce que tu as à gagner la dedans Peter, déclara-t-il gravement. Je ne sais pas si on peut te faire confiance.

- Tu n'étais pas adepte des secondes chances, monsieur le véritable alpha ? Ricanai-je.

- Scott, je comprends que tu sois sur tes réserves, argumenta doucement Lydia. Mais quelque chose me dit que, cette fois-ci, on peut avoir foi en lui.

- Lydia, même toi, murmura Scott. Aleks, tu en penses quoi ?

- Je suis fatigué de cette situation. J'ai peur tous les jours… Peter ne s'est pas trompé jusque là alors…

- On sera avec toi pour te sauver, je te le promets.

- Parfait ! M'exclamai-je. Alexis, tu es notre appât. D'ici un mois, tout sera réglé et tu pourras reprendre ta petite vie pathétique.

Il hocha la tête, promit de nous tenir au courant et ils divaguèrent rapidement sur d'autres sujets peu intéressants. Ayant explosé mon quota de sociabilité pour la journée, je pris congé. Mon humeur était maussade, mon esprit ailleurs. Je n'avais plus qu'à attendre que les choses bougent.

De retour à mon appartement, je me versais un verre de whisky, assis sur le canapé. J’observais la vue qui s’offrait à moi, l’après-midi déclinait et je profitais de ce calme transitoire. L'odeur familière que j'avais appris à aimer venait chatouiller mes narines, me plongeant encore plus loin dans mon introspection. Je me demandais à quoi tout cela rimait. J’aurais sûrement été plus tranquille en m’éloignant de cette ville de malheur. Je le savais pourtant, Beacon Hills attirait tout ce qui était surnaturel. Partir et recommencer à zéro, c’était une idée séduisante, du moins ça l’aurait été sans Malia, Derek et Chris. J’étais bloqué ici à cause de mes faiblesses. Elles avaient allumé une petite lueur au fond de moi, cette envie de me battre et d’avancer. Je souriais à cette idée naïve, presque niaise. Peter Hale au cœur tendre, c’était risible. Enfin, ôter la vie à certaines personnes me picotait toujours le bout des griffes. Chasser le naturel, il revenait au galop.

Distraitement, je regardais l’heure, il était dix-neuf heures trente déjà. Son avion avait certainement atterri et aucun message. Juste cette sensation de froid qui me serrait le ventre. Je laissais choir mon téléphone sur le divan et j’ouvris mon frigo à la recherche d’un repas. Si je devais rester ici, autant m’occuper et cuisiner me permettrait de fuir la solitude. Une poêlée de légumes accompagnée de morceaux de poulet. J'avais décidé de manger léger pour me préparer à l'affrontement à venir. Mon assiette engloutie, je me dirigeais vers ma douche que je voulais courte. J'étais pressé de terminer cette journée suffocante. Une fois finie, j'accrochai une serviette à mes hanches avant de récupérer mon outil de communication qui affichait un message. Mon cœur s’emballa jusqu'à ce que je découvre le nom d'Aleks. Je poussais un grognement de frustration.

« J'ai appelé mon frère. Il semblait très intéressé par ma vie à Beacon Hills. Je lui ai dit que j'allais rester seul demain soir, on a convenu de se rappeler à ce moment-là… » - Reçu.

« Bien. » - Envoyé.

Il avait pris un peu trop à cœur ma demande de nouvelles, nous n'étions pas amis et sa vie était insignifiante à mes yeux. Je tolérais sa présence parce qu'il m'était utile et que mon chasseur l'appréciait. En tout cas, ce n'était pas ce que j'attendais. Cette soirée me semblait si fade. Christopher me manquait, j'étais consternant. Ma vie tournait au ralenti depuis notre au revoir et mon malaise ne faisait que s'intensifier. Je ravalai ma fierté et composai son numéro. Juste entendre sa voix quelques secondes me convenait. J'entendis les « bip » se succéder en perdant espoir.

- Allo, répondit-il enfin d'une voix basse.

- Salut Chris, je te dérange ?

- J'ai peu de temps devant moi. Ça va ?

- Je voulais juste savoir si tu étais bien arrivé.

- Ah oui… Je cours partout, je n'ai pas regardé mon téléphone depuis que je suis arrivé.

- Mais tu as décroché.

- J'ai vu ton nom.

-... Je m'ennuie depuis que tu es parti.

- Quand c'est le cas, tu fais souvent des conneries, tu as bien fait de m’appeler.

- Derek m’a dit à peu près la même chose. Vous vous êtes donné le mot ?

- On te connaît… Cinq secondes. Oui Joe, j’arrive. Excuse-moi, je vais devoir te laisser.

- Encore ce Joe…

- Jaloux ?

- Oui.

- Il est bien moins beau que toi, blagua-t-il.

- Mmh. Fais attention à toi Christopher, ton existence est précieuse.

- Je n'aime pas quand tu parles comme ça, on dirait des adieux. Je reviens vite, attends-moi.

- Je ne fais que ça.

- Peter le beau parleur… Ça m'avait manqué. Je raccroche.

Il mit fin à notre conversation, échange bref et doux. Sa voix m'avait réchauffé le cœur, tout me paraissait plus facile. Il parvenait à me calmer quoi qu'il advienne, comme s'il était devenu… Non, impossible. Je ne dépendais de personne d'autre que de moi. Donc quelle pouvait bien être cette sensation de changement qui s'opérait en moi ? Il n'existait qu'une seule solution mais je préférais l'occulter, ne voulant pas y croire. Toutefois, j'avais retrouvé un semblant de paix intérieure. Je pus alors me plonger dans mes rêves jusqu'au lendemain matin.

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