Chapitre 2

Enfin rentré, je m'assis dans mon fauteuil avec un verre à la main. J'aurais bien aimé connaître la sensation d'ébriété que les humains cherchaient tant à trouver. Mais je me résignai en me délectant du goût fruité de ce vin blanc. Je me répétais sans cesse la phrase de Chris "On est amis ?", ce n'était pas mon genre de céder aussi rapidement mais je ne pouvais pas refuser, c'était prononcé avec tellement d'espoir. Talia aurait sûrement rigolé face à l'absurdité de la situation "Toi ?! Amis avec un chasseur ? Faut le voir pour le croire. Mais tu t'ouvres un peu Peter, je suis contente.". C'était le genre de discours qu'elle pouvait prononcer avec un sourire bienveillant aux lèvres.

- Elle me manque.

Emporté par la nostalgie, je finissais mon breuvage et décidai de venir m'écraser dans le lit après avoir pris une douche chaude.

- Amis. Tu te ramollis Peter, me réprimandais-je à haute voix.

Je fermais les yeux et la seule chose qui se dessinait dans mon esprit était ce grand sourire et ces beaux yeux bleus pétillants. Il m'apportait un réconfort certain qui m'aidait à m'accepter. Si même lui me laissait une chance, c'est que peut-être, j'étais pas si mauvais que cela. Voir en lui une rédemption inespérée était probablement trop demandé, néanmoins, je me raccrochais à ce mince espoir. Sans m'en rendre compte, je commençais doucement à m'endormir quand je sentis mon téléphone vibrer.

- Sérieusement ? À cette heure ? Râlai-je.

"Bonsoir Peter, je sais qu'il est un peu tard mais je voulais vous transmettre mon numéro. Je suis Délia de la cérémonie de Mr Argent. Je vous souhaite une bonne soirée !". - Reçu.

Bon. Pour elle, je pouvais bien faire une petite exception, je me détendis légèrement. J'avais presque oublié son existence avec ces histoires d'amitié.

"Bonsoir Délia. Quel plaisir de vous lire. J'enregistre votre numéro avec plaisir. J'espère que la fin de la petite fête s'est bien déroulée pour vous. Je reste à votre disposition si vous voulez discuter autour d'un repas ou d'un café. Belle soirée et surtout, reposez-vous bien." -Envoyé.

Je souris devant mon téléphone. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été obligé d'user de mes charmes de la sorte. En général, dès que l'envie m'en prenait, je sortais dans un de ces bars et je ramenais assez rapidement mes conquêtes. Homme ou femme, peu m'importe. Mais Délia, c'était différent. Elle était belle, plus jeune que moi et surtout, je voulais gagner cette compétition imaginaire que j'avais installée entre Argent et moi, une autre façon d'encourager mon caractère narcissique à perdurer. Au plus profond de moi, je devais bien avouer que je me sentais un peu mal d'avoir des pensées si puériles, lui, était à trois lieues de se préoccuper de ce genre de choses. Mais je ne voulais pas être un témoin impuissant de leur rapprochement.

"Êtes-vous libre demain ?" -Reçu.

- Et bien elle ne perd pas de temps ! Me moquai-je satisfait.

"J'ai quelques rendez-vous mais je pourrais sûrement les décaler. Vous seriez disponible à quelle heure ?" - Envoyé.

"Pour un café vers 16h, celui au centre ville à côté de la librairie ?" - Reçu.

"C'est noté pour moi. J'ai hâte. À demain Délia." - Envoyé.

Je ne pouvais m'empêcher de savourer ma petite victoire. C'était plutôt facile, un peu trop peut-être mais c'était distrayant. Après tout ce mélange d'émotions, je fermai les yeux pour essayer de trouver un monde imaginaire plus beau que ma réalité. Malheureusement, je ne trouvais pas le sommeil. J'avais peur, peur de retrouver des cauchemars qui me hantaient, peur de me perdre dans les bas-fonds de mon subconscient. Je me tournais à droite et à gauche sans succès. À bout de patience, j'allumais mon écran de télévision pour mettre un documentaire animalier. Ça fonctionnait plutôt bien, et puis j'apprenais certains détails qui me permettaient de paraître plus intelligent aux yeux des gens qui m'entouraient. Ce soir, c'était sur les habitudes territoriales des grands félins. Déjà vu.
Au bout de quelques minutes, mes yeux se fermèrent tous seuls et je tombai dans un monde onirique assez désastreux. Des images floues, des cris de terreur, des regards remplis d'inquiétudes et moi tuant mes proches sous le coup d'une folie passagère. Après avoir égorgé Malia, démembré Derek, décapité Délia et dévoré  Chris, je me réveillai en sueur, le cœur battant. Je grognai de mécontentement, encore une nuit gâchée. Mon téléphone affichait sept heures du matin. Depuis combien de temps je me débattais avec ces cauchemars ? J'étais fatigué de tout ça, de moi.
La journée commençait mal et j'avais des choses à boucler avant d'avoir mon rendez-vous avec la belle serveuse. Bien que la fortune des Hale m'autorisait à rester sans emploi, j'avais tout de même décidé de reprendre une vie professionnelle active. J'étais à la tête d'un groupe immobilier. Je gérais plusieurs terrains de Beacon Hills sans qu'on ne puisse me soupçonner. Je m'occupais de leur achat et de leur revente. Ainsi que je pouvais aisément protéger l'ancien terrain du manoir de ma famille.

Mon café avalé, je filai sous une douche chaude. J'aimais le contact tiède de l'eau, il soulageait mes tensions accumulées durant la nuit. Je m'habillai avec un costume gris clair et une chemise blanche fermée par une cravate noire. Je partis rapidement en direction des bureaux dans ma voiture, mon petit bijou, ma Ferrari. Quitte à être riche, autant se faire plaisir non ? Et puis, si la vie m'avait appris quelque chose c'était bien d'en profiter tant qu'on respire encore. J'aimais les belles voitures, leur finesse, leur odeur, leur conduite. Au volant de cette petite merveille, je réfléchissais à ce qui m'attendait. Cette réunion était très importante, j'étais dans une espèce de guerre contre une grande pompe qui essayait d'acquérir un terrain pour y construire un hôtel. Quant à moi, je voulais le protéger de toute infrastructure, c'était un lieu magnifique. Mais l'appât du gain était à l'origine de nombreuses folies.
Enfin arrivé, je rentrai dans l'immeuble de mon entreprise. Je pouvais sentir des regards appuyés vers ma direction. J'avançais rapidement vers l'ascenseur et monta au dernier étage. J'inspirai un grand coup et entrai dans mon espace de travail, je devais faire ressortir le côté manipulateur qui sommeillait en moi et je devais bien l'admettre, j'adorais ça. Bien sûr protéger la forêt et ses alentours était un des combats qui me tenait à cœur, un héritage, mais j'exaltai à chaque victoire. Ça me faisait vibrer. La rencontre se passa bien, j'arrivais sans grande difficulté à prendre le dessus face à mon opposant. Et finalement, j'eus gain de cause. J'étais donc l'heureux propriétaire d'une autre parcelle de Beacon Hills. Au rythme où les choses se déroulaient, j'allais finir par détenir toute la ville. Ce n'était pas pour me déplaire.
Quand enfin, je pus souffler, il était quatorze heures. J'étais affamé et assoiffé, heureusement ma secrétaire était une perle et avait déjà tout prévu.

- Monsieur Hale ! Voici votre repas, je me suis permise de vous prendre votre Burger favoris.

- Suzanne, vous êtes exquise !

- Mais non !

Elle était plus vieille, proche de la retraite, les cheveux grisonnants qu'elle refusait de teindre car ça lui rappelait qu'elle était grand-mère. C'était peut être ce côté maternel qui m'avait plu chez elle, en tout cas, je ne m'étais pas trompé sur son compte. Elle savait parfaitement comment me motiver et quel ton employer avec moi. Avec des yeux inquiets, elle m'apporta mon déjeuner.

- Vous mangez encore tout seul Mr Hale…

- Ça me va parfaitement. Depuis ce matin, je n'ai pas arrêté de côtoyer des gens encore plus exécrables que moi, c'est dire.

- Mais, tout le monde a besoin d'une personne à qui se confier.

- Pas d'inquiétude, j'ai un rencard cet après-midi !

- Oh ! Ça me fait plaisir d'entendre ça.

Son regard se mit à briller puis elle se marcha silencieusement vers la sortie, un petit sourire aux lèvres. Je m'attaquai à mon repas en faisant bien attention que la sauce ne me tâche pas. Je devais être présentable pour ma future accompagnatrice. L'heure et demie qui suivit me permit de finaliser les différents papiers de ma nouvelle acquisition. Je mis tout en ordre et les tendis à Suzanne.

- Bonne journée Mr Hale. Me dit-elle avec un clin d'œil.

- Merci !

- J'espère avoir un rapport détaillé.

- Que vous pouvez être curieuse !

- Seulement pour les bonnes choses.

- Allez, je vous laisse. Bonne soirée !

Je me dirigeai rapidement vers la sortie de l'immeuble. Je n'avais pas le temps de repasser chez moi. En entrant dans ma voiture, je me regardai dans le rétroviseur intérieur. Je défis ma cravate et ouvris le premier bouton. C'était un peu plus confortable. Je conduisis jusqu'au centre ville et y trouvai sans mal le café que m'avait indiqué Délia. En y entrant, je la cherchai des yeux sans trop y croire vu que j'étais arrivé avec un peu d'avance. Mais si, elle était là. Je m'approchai d'elle en lui faisant un petit signe de la main qu'elle me rendit.

- Bonjour ! Vous m'attendez depuis longtemps ? Lui demandai-je en m'asseyant.

- Euh non pas du tout ! Me répondit-elle avec retenue.

- Désolé pour mon accoutrement, je sors du travail, j'avais peur d'arriver en retard.

- Non, vous êtes très élégant…

- Merci, vous êtes ravissante aussi.

- Merci.

Elle rougit brusquement et je l'observais plus attentivement. Ses cheveux étaient lâchés et tombaient sur ses épaules. Elle s'était maquillée mais restait naturelle et elle portait un t-shirt bleu accordé avec un pantalon blanc. Le serveur approcha pour nous demander si nous avions fait notre choix.

- Un thé au jasmin, s'il vous plaît, commanda t-elle gentiment.

- Un allongé sans sucre, merci. Bon et bien, je pense que l'on peut se tutoyer non ?

- Oui, je crois aussi. Tu m'as dit que tu sortais de ton travail, alors, qu'est ce que tu fais dans la vie ?

- Je suis en quelque sorte dans l'urbanisme de Beacon Hills.

- Woah ! Ça a l'air compliqué.

- Légèrement, ricanai-je.

Nous passâmes de longues minutes à discuter, si bien que je ne vis pas le temps passer. Une fois nos boissons terminées, nous décidâmes de nous promener dans les alentours. C'est le jour couchant qui nous avertit de l'heure relativement tardive, dix-huit heures passées. Elle me proposa timidement qu'on passe la soirée ensemble, j'allais répondre que c'était une proposition alléchante quand mon téléphone sonna. Je décrochai immédiatement.

- Allô ?

- Bonsoir Peter, c'est moi.

- Oh salut Chris ! Comment tu te sens ?

- Pas très bien à vrai dire… Je me demandais si tu étais libre ce soir.

- Euh… Pas vraiment mais…

- Je te dérange. C'est rien ne t'en fais pas !

- Non non, c'est bon, je vais me débrouiller. Tu veux venir à la maison ?

- Avec plaisir, je n'ai jamais vu l'intérieur de ton appartement.

- Je pense y être d'ici 30 minutes.

- Je serais là !

- OK.

Je raccrochai et expliquai à Délia que malheureusement mon ami avait besoin de réconfort. Elle ne s'y opposa pas cependant, elle semblait légèrement déçue. Pour éviter qu'elle ne garde une rancœur contre moi, je lui embrassai la joue et, paré de mon plus grand sourire je lui dis :

- J'espère qu'on se reverra très vite ! J'aime passer du temps avec toi !

- Moi aussi. Rougit-elle.

Sans attendre une minute de plus, je courus vers mon petit trésor sur roues. Je devais me dépêcher, il avait besoin de moi. Le trajet terminé, je rangeai ce qui était en désordre chez moi et attendis quelques minutes à peine avant d'entendre ma sonnette retentir. Je lui ouvris la porte, il sourit faussement en me tendant une bouteille de vin.

- Directement importée de France !

- Je t'aurais laissé entrer même sans ça hein !

- Ouais mais c'était pour m'excuser de t'avoir dérangé dans tes plans…

- Rien d'important, viens entre.

Je l'installais sur le canapé pour revenir avec deux verres à pieds que je remplis du breuvage bordeaux.

- Alors, qu'est ce qu'il se passe ? L'interrogeai-je.

- J'étouffe.

- Comment ça ?

- J'étais seul dans ma maison. La journée d'hier me revenait en pleine face et je n'avais pas envie de me morfondre.

- Et donc ? Mélissa, Scott ? C'est pas les gens qui manquent pour te remonter le moral.

- Oui… Désolé, j'ai pensé à toi en premier, sa voix se cassa me montrant que j'avais peut-être été trop loin.

- Peu importe, ça ne me dérange pas. Tu as pu te reposer un peu aujourd'hui ?

- Pas vraiment.

Je bus une gorgée du liquide rouge et une explosion de saveurs vint se rependre dans ma bouche. Presque malgré moi, un "woah" s'échappa de mes lèvres, il rigola et m'expliqua que c'était un vin particulièrement vieux qu'il réservait aux grandes occasions. Nous parlions longuement de choses et d'autres. Il me raconta son voyage en France, ses différentes rencontres et des paysages merveilleux qu'il avait pu découvrir la bas, avant d'ajouter qu'ils étaient quand même moins grandioses qu'ici. Je l'écoutais attentivement, je me délectais presque autant de ses paroles que du vin. Et lorsqu'il finit son récit, il me fixa avec ses yeux bleus translucides et reprit la parole.

- Et toi, comment tu vas ?... Je veux dire, vraiment.

Je marquai un blanc, avais-je le droit de me confier ? Avec lui, juste pour cette fois, je baissais ma garde.

-... Je ne sais pas trop. Je suis un peu perdu, hésitai-je.

- Je t'écoute, dit-il en se renforçant dans le canapé.

- Ça t'arrive de penser aux gens que tu as tué ? Demandai-je gravement.

- Oui. Même si c'était justifié, ils me suivent partout. Dès que je prends une vie, c'est une part de la mienne qui se détruit.

- Je crois que… C'est pareil pour moi. Laura…

Je ne pouvais pas finir ma phrase, ma gorge se serra et je bus les dernières gouttes qui se perdaient au fond de mon verre. Il ne rajouta rien pendant un moment, comme s'il essayait de peser le poids qui m'incombait.

- Oui, tu es responsable de sa mort. Oui, tu as tué ta nièce et tu porteras ce fardeau à vie. Mais n'oublie pas pourquoi, à cause de ma famille… Tu as perdu tous tes repères d'un coup, la majorité des personnes que tu aimais sont mortes. C'est nous qui avons créé cette bête infernale. Tu as réagi comme tu le pouvais. N'importe qui aurait été dévoré par la haine. Si tu te sens coupable, partage ce poids avec moi, ma famille est tout aussi fautive que toi.

Ses mots résonnaient dans mon esprit. Ce n'était pas les fameux "C'est pas de ta faute" qu'on m'avaient lancés, les yeux plein de pitié. Non, ceux là étaient implacables, durs et justes. J'aimais ça. C'était comme si l'on me comprenait enfin. J'avais envie de tout lâcher, de m'effondrer contre lui, mais ma décence me retint. Alors je me contentais de le regarder, les yeux larmoyants.

- Chris. Tu n'es pas responsable des dérives de ta famille.

- Si. C'est le nom des Argent qui veut ça.

- Hum. Merci.

- Pour ?

- Ton écoute.

- Normal entre amis non ?

- Par contre, tu répètes ça à quelqu'un…

- Tu m'égorges ?

- Je ne suis pas Derek ! Je suis plus distingué que ça. Non, je suis plus adepte de la manière douce comme détruire ta réputation dans Beacon Hills ou auprès des grandes familles de loups.

- Effectivement, c'est tout de suite plus subtile.

- N'est-ce pas ?

On partagea un fou rire qui me fit verser quelques larmes. Cela faisait combien de temps que je n'avais pas autant ri ? Lui aussi semblait surpris face à sa réaction. "Je veux être l'un des rares à profiter de ces moments-là." c'était une réflexion qui me vint soudainement à l'esprit et que j'enterrai profondément. Ce n'était pas de ma faute, il pouvait être vraiment attirant parfois. Alors que je laissais glisser mes yeux le long de son cou et de son bras, je remarquai que son verre était vide et que l'on avait pas encore mangé.

- Bon allez, je vais nous faire à grignoter. Dis-je en fouillant dans le frigo.

- Et bien, je ne savais pas que et tu cuisinais, se moqua t-il en s'appuyant contre le plan de travail.

- Je te l'ai dis que j'étais merveilleux ? Risotto t'es partant ?

- Bien entendu ! Madame Hale en a de la chance !

- Il n'y en a pas.

- Quoi ?! Un homme aussi parfait que toi, célibataire ?!

- Et oui, quel gâchis hein ?! Et toi et Mélissa alors ?

- On a essayé mais ça n'a pas marché. Je n'étais pas prêt.

- Je vois.

Profitant d'un moment de silence, je m'afférrai à réparer le plat. Du riz, du vin blanc, des champignons, des oignons, du parmesan et du bouillon de légumes. Mon invité me regardait avec insistance, j'étais plutôt fier de lui montrer cette partie de moi. Je connaissais mes acquis en cuisine. Les assiettes servies, je les disposais sur ma table et nous nous assîmes l'un en face de l'autre. Il porta une première fourchette à sa bouche et je vis une expression de satisfaction qui me rendit instantanément joyeux.

- C'est bon, articula t-il simplement entre deux bouchées. Merci !

- Je n'allais pas te laisser sans manger, j'aurais subi les remontrances de Scott…

Il ricana, nous changeâmes de sujet et nous nous mirent à refaire le monde. Je n'avais pas ressenti de complicité comme celle-ci depuis longtemps. Les heures passèrent et, vers minuit, il regarda sa montre, les yeux ronds. Il me remercia chaleureusement pour cette soirée, me serra la main avant de changer d'avis et de me prendre dans ses bras un court instant. Je sentis son corps musclé contre le mien et son odeur envahit mes narines. Un désir sourd commença à monter en moi. Heureusement, il brisa le contact à temps. Une fois libéré et seul, je secouai la tête.

- Avoir ce genre de pensées envers ton ami Peter, tu dérailles. C'est vrai qu'il est particulièrement appétissant mais on n'y touche pas.

Je partis me déshabiller pour me détendre dans mon lit, la journée avait été longue.

"Je suis bien arrivé. Merci pour tout." - Reçu de Chris.

"OK. Bonne nuit." - Envoyé.

Je fermai les paupières et me plongeai dans un sommeil sans rêves où il ne régnait que l'obscurité.

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